Réaction au Rapport Godbout

LE REGROUPEMENT DES PRODUCTEURS INDÉPENDANTS DE CINÉMA DU QUÉBEC RÉAGIT AU RAPPORT GODBOUT

Le Regroupement des producteurs indépendants de cinéma du Québec a pris connaissance avec étonnement du contenu du Rapport Godbout concernant les crédits d’impôt dévolus à la production cinématographique et télévisuelle.

Tout d’abord, nous voulons saluer le fait que la commission a eu la sagesse de reconnaitre qu’il était souhaitable de conserver les crédits d’impôt à titre d’appui indispensable au secteur culturel. Il apparait toutefois évident que les membres de la commission n’ont pas compris les défis qui se posent à l’industrie audiovisuelle et leurs recommandations autant pour la production nationale que pour la production de service ne signifient rien de moins que des pertes d’emplois à très court terme dans une industrie pourtant en plein essor.

La production nationale de longs métrages demeure et doit être vue comme un investissement majeur fait par l’état dans un secteur culturel qui propulse l’imaginaire québécois au-delà de nos frontières. Cet investissement fait partie d’une exemption culturelle qui ne peut être examinée qu’au seul bilan financier pour l’économie du Québec. Rappelons que les crédits d’impôt affectés à ce secteur d’activités ont été coupés de vingt pourcent en juin 2014 et que le Rapport Godbout propose de conserver cette baisse tout en instituant un plafond de salaire admissible, avec pour effet une nouvelle diminution du taux global de crédits d’impôt.

Quant à la production de service, nous avons démontré, chiffres et preuves à l’appui, que l’investissement de l’état dans ce secteur rapportait plus que le montant investi. N’ayant pas eu la chance de voir les études sur lesquelles la commission s’appuie pour affirmer le contraire, la recommandation de procéder à terme à l’abolition pure et simple des crédits d’impôt sur ces productions nous apparait donc non seulement incompréhensible, mais de plus dommageable pour l’économie du Québec.

Nous demeurons confiants que le Gouvernement du Québec aura, lui, entendu notre message et comprendra mieux les enjeux reliés à ce secteur essentiel de l’économie québécoise qu’est la production audiovisuelle au Québec. Les recommandations que nous avons présentées devant la commission demeurent d’actualité et pertinentes dans une perspective de nourrir et encourager une industrie créant non seulement de l’emploi, mais contribuant également au patrimoine culturel essentiel à la société québécoise.

Le Regroupement des producteurs indépendants de cinéma du Québec est composé de producteurs longs métrages de premier plan soit Luc Déry, micro_scope, Pierre Even, Item 7, Roger Frappier, Max Films, Richard Goudreau, Melenny Productions, Christian Larouche, Christal Films, Denise Robert, Cinémaginaire, Nicole Robert, Go Films, André Rouleau, Caramel Films et Claude Veillet, Vision 4.

 

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