Dès le 14 juillet 2017 Phi@MBAM est de retour

Tous les mois, le Centre Phi présente une sélection de films en parallèle à l’exposition Révolution du Musée des Beaux Arts de Montréal

Les films de la série aborderont les thèmes de l’exposition immersive et musicale, qui explore les idéaux de la fin des années 1960 exprimés par la musique, le cinéma, la mode, le design et le militantisme.

 

Le Centre Phi et le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) sont heureux de renouer leur partenariat pour offrir une série de films en parallèle à l’exposition Révolution, à l’affiche jusqu’au 9 octobre au MBAM. Les projections auront lieu à l’auditorium Maxwell-Cummings du Musée.

 

Inspiré par les «perceptions altérées» de la fin des années 1960 et du début des années 1970, la série présente sept pseudo-documentaires hybrides qui explorent les concepts de réalité floue et d’évolution des normes sociales à une ère de soulèvement global. Suivant les développements autant technologiques (l’arrivée des caméras mobiles et de l’enregistrement sonore) qu’artistiques (la New Wave et le cinéma-vérité), les films présentés provoquent et contestent les notions précédemment acceptées de vérité cinématographique, repoussant également les concepts d’autorité, d’hétéronormativité et de patriarcat. La programmation a été développée par Jesse Cumming, notre commissaire cinéma invité pour l’occasion.

 

Les œuvres présentées:

 

Medium Cool, présenté le 14 juillet à 19h
Nous sommes en 1968, et le monde entier a les yeux rivés sur les États-Unis. Alors que le pays est en pleine agitation sociale, Haskell Wexler décide de faire un film sur un possible dénouement. Combinant récit fictif et techniques documentaires, cette représentation de l’environnement professionnel et de la vie sentimentale d’un caméraman de télévision est le portrait viscéral d’une époque, culminant sur un long plan tourné au cœur des émeutes qui accompagnèrent la Convention nationale démocrate à Chicago.

One Way or Another (De cierta manera), présenté le 21 juillet à 19h
L’hybride documentaire narratif radical de la cinéaste Sara Gómez (premier long métrage réalisé par une femme cubaine) propose une critique complexe du machisme au Cuba de Castro. Mettant en scène la romance houleuse entre une professeure progressiste et un homme traditionaliste, One Way or Another montre que, même dans une société postrévolution, les attitudes patriarcales restent à déconstruire.

David Holzman’s Diary, présenté le 4 août à 19h
Alors que les nouvelles de la guerre du Vietnam et de l’agitation sociale sont rapportées à la radio, David Holzman livre des monologues à l’humour névrosé devant sa caméra 16mm. Quand sa relation avec Penny tourne au vinaigre, il se retire davantage dans ses films, enregistrant secrètement sa séduisante voisine et filmant même les émissions de télévision qu’il visionne. Désormais incapable de faire face au monde en dehors de la pellicule film, ses liens avec la réalité s’effritent.

Symbiopsychotaxiplasm: Take One, présenté le 18 août à 19h
William Greaves et son équipe tournent à Central Park un screen test pour un film racontant l’histoire d’un couple au bord de la rupture. Hors champ, le réalisateur et l’équipe technique discutent du projet. De multiples caméras pour de multiples niveaux de lectures et d’images dans une mise en abîme passionnante. Sans doute le premier métafilm fait dans un style proche du cinéma-vérité.

Punishment Park, présenté le 1er septembre à 19h
Un mélange évocateur de Bertolt Brecht et de cinéma-vérité, la fiction dystopique de Peter Watkins dépeint des États-Unis où les autorités gouvernementales détiennent des activistes politiques sous prétexte qu’il vont probablement faire des actes terroristes ou de l’espionnage. Le film montre le procès télévisé d’un groupe de détenus et la lutte d’un groupe qui a opté pour une épuisante fuite au lieu de la prison.

Prologue, présenté le 15 septembre à 19h
Long métrage de fiction mettant en vedette l’élan contestataire de 1969 à Montréal, alors que s’affrontent communisme, capitalisme, manifestations, publications révolutionnaires et répression policière. Que peut faire une petite bande idéaliste face à un système qui présente une façade aussi solide qu’inévitable?

Funeral Parade of Roses, présenté le 29 septembre à 19h
Longtemps indisponible en Amérique du Nord, le chef-d’œuvre kaléidoscopique de Toshio Matsumoto est l’un des plus intrigants et séduisants films de la fin des années 60: un plongeon dans l’univers mystérieux du Tokyo nocturne, ses bars de drag queen et de divas fabuleuses, ses nuits arrosées de boisson, de drogue, de guitare électrique, de performances artistiques et de mascara.

La projection de Funeral Parade of Roses sera suivie d’une conversation avec la professeure et auteure Yuriko Furuhata.

Crédit photo: Cinelicious Pics / Arbelos Films
Billets 11,75$ (VIP du Musée: 9,50$, moins de 30 ans: 10,50$) Taxes et frais inclus

Billets disponibles :Billetterie

Où: Auditorium Maxwell Cummings du Musée des beaux-arts de Montréal (1379-A, rue Sherbrooke Ouest)

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