2e Résidence Annecy Festival : découvrez les 3 projets sélectionnés

2e Résidence Annecy Festival : découvrez les 3 projets sélectionnés

La Résidence Annecy Festival, dédiée aux longs métrages d’animation, accueillera, en avril 2022, 3 nouveaux porteurs de projets qui développeront leur univers graphique et bénéficieront d’un espace de travail propice à l’exploration (aux Papeteries – Image Factory), d’un mentorat sur mesure et de l’accompagnement des équipes de CITIA.

« La pluralité des formes en cinéma d’animation est une réalité et cette diversité en fait sa richesse. Libres de franchir les barrières de temps, de lieu, d’espace, d’esthétisme ou d’écriture, les auteurs peuvent faire de leur film un véritable terrain d’expérimentation et traduire visuellement la force de leurs propos.
Explorer, tester, observer, écouter, partager… dans l’unique but de pousser sa créativité, tels seront les enjeux de cette 2e édition de la Résidence Annecy Festival. »Géraldine Baché, responsable Éducation à l’image & projets Mifa

30 projets reçus pendant l’été, dont 11 portés par des femmes, 3 projets éclectiques retenus, 4 artistes, 3 mois de travail intensif et la fierté d’être aux côtés de ces créateurs, de contribuer à l’avancée des projets, de soutenir l’industrie du long métrage d’animation et de stimuler cette création sans limite à l’échelle du territoire !

Aperçu des 3 projets retenus par le comité de sélection composé de Sara Wikler (productrice artistique cinéma, Blue Spirit, script consultant), Damien Brunner (producteur, Folivari – Le Sommet des dieux, Ernest et Célestine…), Éléa Gobbé-Mévellec (réalisatrice, Les Hirondelles de Kaboul), Laurence Petit (distributrice, Haut et Court) et Jérémy Clapin (réalisateur – J’ai perdu mon corps) :

Deep Fake d’Ismaël Joffroy Chandoutis (réalisateur) – France

Deep Fake, c’est l’histoire d’un monde virtuel fictif aussi appelé métavers
Pendant la résidence, Ismaël commencera une série d’essais pour définir les contours esthétiques de l’univers virtuel du film. Cet environnement est un métavers – un environnement 3D online – où les personnages du film interagissent sous forme d’avatars comme dans la vraie vie. Les décors évoluent en fonction de la narration, naviguant entre deux pôles, l’un axé vers un hyperréalisme, l’autre axé sur une représentation plus abstraite, qui reflète davantage la réalité intérieure du personnage. Pour ces essais, il aura recours à des outils de scan 3D, des moteurs de jeux vidéo temps réel, du texturing vidéo (CEF3D) et des algorithmes Gan.

Dino Doom on Desert Planet de Zsuzsanna Kreif et Balázs Turai (coréalisateurs) – Hongrie

Dino Doom on Desert Planet, c’est une histoire d’amour impossible entre un esclave humanoïde, Azaz, et une jeune fille météore, NIKU-278.
Dino Doom on Desert Planet, comme toute œuvre de science-fiction, est une réinterprétation de l’environnement mondial et historique actuel. Crise écologique, migration de masse, terrorisme, jeux de pouvoir politiques bipolaires, liberté d’expression et propagande, lutte des classes, et surtout, la possibilité de l’amour et de l’humanité en temps de crise – tous ces phénomènes servent de base à la création de l’histoire.

Pendant la résidence, Zsuzsanna et Balázs commenceront le storyboarding du film et développeront en même temps le style visuel.
Le film aura 3 décors différents – l’espace, l’Urth et le monde des rêves. Aussi, des recherches et des expériences autour des couleurs, des contours, des textures seront menées.

Hanta d’Emilio Ramos (réalisateur) – Mexique

Hanta, c’est l’histoire de ceux qui recherchent la liberté. C’est aussi l’histoire de ceux qu’on réduit au silence, qu’on emprisonne, qui se font tuer.
L’objectif général est double : travailler sur le développement éditorial et visuel. Il est nécessaire d’avancer sur ces deux aspects en même temps. D’une part, l’écriture du scénario doit s’appuyer sur le storyboard : visualiser en images l’histoire dans son ensemble permet de l’optimiser, autrement dit d’éliminer le superflu, et d’accentuer ou atténuer certains éléments des intrigues secondaires. Le principal objectif est de mettre au point une première version du film sous forme d’animatique, avec autant d’éléments du développement visuel, sonore et musical que possible. D’autre part, concernant le développement graphique, l’objectif principal est de travailler sur la conception visuelle globale du film, d’établir les grandes lignes et les bases du film et de chaque personnage, du décor ainsi que des accessoires, en créant des planches de tendances (mood boards) sous forme de collages.

En savoir plus sur les projets et les lauréats

Le choix du comité de sélection

« La 1re édition de la Résidence Annecy Festival a permis de mesurer et de confirmer l’importance que pouvait avoir le « temps » dans le processus créatif. Ce temps, si précieux, qui permet de maturer, de s’interroger, de partager, d’explorer plus que tout, pour faire évoluer une promesse et la révéler. En d’autres termes, cette résidence a pour vocation d’accompagner et de faire grandir des talents et des œuvres en devenir.

Les 3 projets sélectionnés sont à la fois différents dans leurs styles, dans leurs techniques, et dans les messages qu’ils véhiculent, mais ils ont tous en commun un propos fort, une singularité éditoriale et une résonance sensible avec le monde actuel.
Nous sommes persuadés avec ce choix que cette « cohabitation heureuse », durant 3 mois, à Annecy, stimulera la créativité des artistes et leur permettra d’aller le plus loin possible dans leurs recherches avant de donner naissance à leurs premiers longs métrages d’animation. »

Entre avril et juin 2021, CITIA accueillait la première édition de la Résidence Annecy Festival autour de 3 projets : Piece (Alan Holly, Irlande), Heirloom (Upamanyu Bhattacharyya, Inde) et Le Cœur à danser(Pierre Le Couviour et Amine El Ouarti, France). Dans un contexte sanitaire difficile, la résidence s’est tenue à Annecy, au sein des Papeteries – Image Factory, et le mentorat a su porter ses fruits pour amener pas à pas les auteurs à une identité graphique singulière. Mis en avant à l’occasion du Mifa sous forme de pitch, chacun a œuvré à la promotion de son film pour rencontrer les partenaires nécessaires à la poursuite des projets.

L’aventure ne s’arrête pas là et les équipes de CITIA suivent chacun des projets pour s’assurer de leur bonne continuité, faciliter la mise en réseau et répondre présent si une nouvelle mise en lumière de ces derniers s’avère possible à travers nos autres dispositifs d’accompagnement.

Partager cet article

Plus d'articles dans Actualités / animation / Festival