Bilan de la première année de mise en œuvre du Plan d’action autochtone 2017-2020 de l’ONF

Bilan de la première année de mise en œuvre du Plan d’action autochtone 2017-2020 de l’ONF

Le 21 juin, Journée nationale des peuples autochtones, le producteur et distributeur public du Canada dévoile les résultats de la première année de mise en application de ses engagements en matière d’équité représentationnelle pour les Autochtones

Après une année de mise en œuvre du Plan d’action triennal de l’Office national du film du Canada visant à redéfinir ses relations avec les peuples autochtones, le producteur et distributeur public fait part des progrès réalisés jusqu’à maintenant et expose les actions qui seront entreprises au cours de la prochaine année dans une annonce faite par le président de l’ONF, Claude Joli-Coeur, le 21 juin, Journée nationale des peuples autochtones.

 
D’abord dévoilé par Claude Joli-Coeur le 17 juin 2017, le plan d’action de l’ONF donne suite au travail et aux recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et répond aux préoccupations de longue date des créateurs et des créatrices autochtones concernant les iniquités systémiques dans l’actuel environnement de production canadien.
 

Faits saillants de la première année :

 
  • Développement/production de 35 projets réalisés par des artistes autochtones, représentant 10 % des dépenses globales de production. L’ONF s’est engagé à consacrer 15 % de ses dépenses globales de production aux projets d’artistes autochtones d’ici 2020.
  • Tenue de près de 900 projections communautaires dans le cadre de la tournée de cinéma autochtone Aabiziingwashi (Bien éveillés), effectuée dans toutes les provinces et tous les territoires et présentée en collaboration avec le TIFF, APTN, le Festival imagineNATIVE du film et des arts médiatiques, la Commission canadienne pour l’UNESCO, ainsi que d’autres partenaires à l’échelle du pays.
  • Création du nouveau portail Cinéma autochtone sur ONF.ca, lequel offre à la lecture en transit gratuite plus de 200 films de cinéastes autochtones  des classiques et des nouveautés, sans compter les œuvres nouvellement numérisées qui seront ajoutées annuellement.
  • Développement du nouveau programme d’apprentissage Voix autochtones et réconciliation destiné aux élèves, aux professionnels de l’éducation et aux apprenants à vie, lequel sera lancé en 2019.
  • Soutien à l’initiative du Festival imagineNATIVE pour créer des protocoles de production médiatique visant à normaliser le travail avec les cinéastes, les sujets et les récits autochtones.
  • Entente entre l’ONF et APTN visant l’union de leurs efforts et de leur expertise pour établir des protocoles concernant la gestion des images d’archives ainsi que la production et la distribution des œuvres, pour mettre en place des pratiques exemplaires en matière de recrutement de personnel et de formation, et aussi d’autres actions ayant comme but de renforcer les relations entre les artistes autochtones, le personnel et les partenaires.
  • Adoption de l’innovant système Indigenous Materials Classification Schema, développé par des bibliothécaires autochtones visionnaires, pour cataloguer la collection Cinéma autochtone offerte en ligne.
  • Embauche de deux personnes issues des communautés autochtones dans les secteurs de la production et du marketing. L’ONF est déterminé à atteindre l’équité représentationnelle au sein du personnel d’ici 2025.
  • Participation de près de 50 % du personnel de l’ONF à des activités de sensibilisation à la culture autochtone. La formation de l’ensemble du personnel devrait être terminée d’ici l’exercice 2019-2020.
  • Participation à la création du Bureau des productions audiovisuelles autochtones.
 
Les 33 engagements du plan d’action de l’ONF ont été définis en collaboration avec un comité-conseil autochtone composé d’experts dans les domaines de la production, de la distribution, de l’engagement communautaire, de la diffusion, de l’éducation, de l’édition de contenu, des archives, du droit d’auteur autochtone et des politiques publiques.
 
« Après une année de mise en œuvre de notre Plan d’action autochtone, je suis encouragé par les progrès que nous avons accomplis en transformant la façon de l’ONF de travailler avec les peuples autochtones et de les servir dans les domaines de la création, de l’éducation, de l’accessibilité et plus encore. Je tiens à remercier tous nos partenaires, le comité-conseil et toute l’équipe de l’ONF, qui nous ont aidés à nous rendre là où nous sommes aujourd’hui. Il reste encore beaucoup à faire, et nous espérons enrichir ces résultats au cours de la deuxième année de réalisation du plan », a déclaré Claude Joli-Coeur, président de l’ONF.

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Plus d’information

Production autochtone

Au cours de la dernière année, les projets réalisés par des artistes autochtones ont représenté 10 % des dépenses globales de production de l’ONF.
 
Parmi les faits saillants, il convient de mentionner des films primés tels que la 50e œuvre d’Alanis Obomsawin, Le chemin de la guérison; Droit devant, de Marie Clements ; et Naissance d’une famille, réalisé par Tasha Hubbard et coscénarisé avec Betty Ann Adam. En matière de courts métrages, Retour à Holy Angels, de Jay Cardinal Villeneuve, et Trois mille, d’Asinnajaq, se sont distingués. Pour ce qui est des expériences immersives, Kushapetshekan/Kosapitcikan, présentée au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), a été imaginée dans le cadre du laboratoire de création multidisciplinaire Déranger.
 
Alanis Obomsawin vient tout juste de terminer la version kanien’kéha (en langue mohawk) de son film phare Kanehsatake – 270 ans de résistance, dont la première sera présentée à Kanehsatake le 21 juin par Kontinónhstats – Association pour la préservation de la langue mohawk.
 
Il y a actuellement plus de 30 projets d’artistes autochtones en développement ou en production à l’ONF.
 
Les prochaines sorties comprennent le 51e film que signe Alanis Obomsawin pour l’ONF, lequel porte sur le principe de Jordan ; le long métrage documentaire Kimaapiipitsin, d’Elle-Máijá Tailfeathers ; les courts métrages destinés au Web réalisés par Délia Gunn et Evelyne Papatie pour La collection des 5 courts (08 Cinéma indépendant/ONF) ; Life and Death on the Prairies (Downstream Documentary/ONF), de Tasha Hubbard ; ainsi que The Inconvenient Indian (90th Parallel Productions/ONF), que réalise Michelle Latimer d’après le livre de Thomas King. Sans oublier la production interactive en réalité virtuelle de Lisa Jackson Biidaaban: First Light, qui a été présentée en première au Festival du film de Tribeca.
 
Labrador Doc est un programme conjoint de l’ONF et de LJH Films destiné aux cinéastes nunatsiavummiuts, tandis que Hothouse, le programme de mentorat de l’ONF pour animateurs émergents, mettra l’accent sur les cinéastes autochtones pour sa 12e édition.
 
Pour en savoir plus sur les projets autochtones à venir, visitez Blogue ONF. 
 

Éducation

L’équipe Éducation de l’ONF a constitué un groupe de travail composé d’enseignants autochtones et non autochtones pour créer le nouveau programme d’apprentissage Voix autochtones et réconciliation, une ressource interactive axée sur l’apprentissage par enquête, conçue pour honorer les traditions autochtones, célébrer les vies des Autochtones et enseigner la vérité sur le passé colonialiste du Canada et les torts causés aux peuples autochtones. Ancrée dans la riche collection de films de cinéastes métis, inuits et des Premières Nations de l’ONF, la ressource offrira aux apprenants une variété de modules qui favoriseront l’apprentissage et les inciteront à travailler à la réconciliation. Le programme d’apprentissage Voix autochtones et réconciliation est actuellement mis à l’essai en classe par un groupe d’enseignants sélectionnés.
 
À venir : Le programme d’apprentissage Voix autochtones et réconciliation devrait être lancé à l’automne 2019.
 

Engagement communautaire

Parmi les faits saillants de la dernière année, il y a notamment la série de projections Aabiziingwashi (Bien éveillés) : Le cinéma autochtone en tournée lancée en mai 2017. En collaboration avec le TIFF, APTN et imagineNATIVE, ainsi qu’un grand nombre de partenaires communautaires issus des secteurs gouvernemental, institutionnel et culturel, l’ONF a présenté jusqu’à maintenant près de 900 projections de films de sa collection Cinéma autochtone dans toutes les provinces et tous les territoires du pays. Ce chiffre englobe 13 projections dans des collectivités éloignées — une dans chaque province et territoire —, organisées avec APTN, ainsi que 64 événements communautaires, présentés en partenariat avec la Commission canadienne pour l’UNESCO.
 
À venir : Dans la foulée du succès de la tournée Aabiziingwashi, un programme qui, à l’origine, devait durer un an, la série de projections est prolongée de deux ans.
 

Accessibilité en ligne

Depuis 1968, l’ONF a produit plus de 300 films réalisés par des cinéastes inuits, métis et des Premières Nations issus de partout au Canada. Le 22 mars, l’ONF a lancé son nouveau portail Cinéma autochtone sur ONF.ca, lequel facilite plus que jamais la découverte des récits d’un grand nombre des plus éminents cinéastes autochtones du pays. Cinéma autochtone offre à la lecture en transit gratuite plus de 200 titres de sa collection unique de films autochtones — classiques et nouveautés — et s’enrichira de nouveaux ajouts tous les ans. 
 
La collection Cinéma autochtone a été cataloguée au moyen du système Indigenous Materials Classification Schema (IMCS), un cadre de classification axé sur les valeurs autochtones, développé par Camille Callison (nation de Tahltan), Alissa Cherry et Keshav Mukunda. L’IMCS a d’abord été implanté à la bibliothèque du Centre national pour la vérité et la réconciliation. Il est fondé sur les bases du Brian Deer Classification System, créé par le bibliothécaire kanien’kéhaka (mohawk) Brian Deer au cours des années 1970, puis adapté par la Xwi7xwa Library et par l’Union of British Columbia Indian Chiefs (UBCIC).
 
Nouveautés sur ONF.ca : Pour souligner la Journée nationale des peuples autochtones, Cinéma autochtone ajoute à son offre les longs métrages Naissance d’une famille et Droit devant (gratuits jusqu’au 26 juin), ainsi que les courts métrages La montagne de SGaana, de Christopher Auchter, et Pour que survive la langue Nakota, de Louise BigEagle.

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