CAFÉ – Entrevue avec Christine Maestracci à l’occasion du lancement de la première édition de CAFÉ qui débutait ce mardi 7 juin 2022

CAFÉ – Entrevue avec Christine Maestracci à l’occasion du lancement de la première édition de CAFÉ qui débutait ce mardi 7 juin 2022

Alors que le BCTQ s’apprête à lancer ce matin la première édition de CAFÉ, Christine Maestracci nous présente ce projet unique et innovateur «d’échanges pour les professionnels du secteur des effets visuels et de l’animation»

C’est le premier grand rendez-vous entièrement dédié aux effets visuels et à l’animation. Et qui dit première édition, laisse sous-entendre qu’il y en aura d’autres.

« C’est le souhait qu’on a », nous répondra Christine Maestracci, Présidente-directrice générale du Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ). « On a l’ambition d’en faire un rendez-vous incontournable pour faire rayonner les talents du Québec et mettre en lumière leur savoir-faire.

Mais en même temps, on veut les faire rayonner à l’international tout en attirant au Québec les producteurs internationaux qui travaillent avec l’ensemble des compagnies, des artistes et des professionnels en effets visuels et en animation.

Comment vous prenez-vous pour assurer ce rayonnement à l’international avec CAFÉ ? Avez-vous plusieurs invités ?

Oui, on a plusieurs invités. Cette année, on a quand même les deux gagnants des Oscars dédiés aux effets visuels et à l’animation. Je parle de Dune qui sera mis à l’honneur ce mardi matin; et là on parle des effets visuels. Ainsi que Encanto de Disney, pour ce qui est de l’animation de l’animation. Ce sont nos deux conférences-phares tournées vers le rayonnement et l’international, avec des invités de marque.

Au total, on a une trentaine de panels différents, dont une dizaine qui sont plus particulièrement liées à des enjeux techniques ou technologiques, mais vont mettre en valeur le savoir-faire et le talent du Québec, puisque ce sont des compagnies du Québec qui seront mises de l’avant, des compagnies telles que Rodéo FX, Squeeze, Happy Camper et bien d’autres.

Est-ce que tous ces panels vont être disponibles sur le web ?

L’ensemble va l’être. Nous serons accessibles en mode hybride. On veut pouvoir rejoindre les gens de l’international qui n’auront pas pu faire le déplacement à Montréal. L’idée, par contre, c’est vraiment d’avoir un premier grand rendez-vous en présence pour pouvoir profiter de ces séances d’information et de formation, mais aussi de pouvoir profiter des possibilités de réseautage qu’on doit reprendre comme industrie et qui vont faire un grand bien, je pense, sur le plan personnel et professionnel. Les entreprises et ceux qui œuvrent dans cette industrie-là, les artistes, tous nous disaient combien ils avaient ce besoin de se retrouver et de pouvoir être entre eux pour échanger, réseauter et rayonner encore plus.

À partir de ce constat, comment est née l’idée d’avoir un événement d’une telle envergure ?

L’idée a émergé durant la pandémie. Tout le monde sentait un petit peu le besoin, éventuellement, de se rassembler, de se retrouver ensemble. Comme tu sais, le Québec est un des trois grands pôles mondiaux en effets visuels et en animation. Il faut donc trouver des moyens pour demeurer à l’avant-scène et faire rayonner le talent d’ici. C’est donc une des initiatives que le BCTQ a mises de l’avant grâce au soutien financier, entre autres, d’Emploi Québec, de la ville de Montréal et de nombreux partenaires privés que sont les entreprises des effets visuels et de l’animation, on a été en mesure de faire cette première édition.

Cette initiative s’est bâtie avec ceux qui avaient manifesté le besoin d’avoir un tel événement d’envergure internationale pour rester à l’avant-scène de ce qui se fait de mieux en termes créatifs, mais aussi en termes d’innovation, puisque c’est une industrie qui est aux confins de la créativité et de l’innovation.

La production est assurée par Kaliko —qu’on a voulu de qualité— , alors que l’ensemble de la programmation a été faite par le BCTQ et nos partenaires de l’industrie.

On attend, 300 personnes; des professionnels, des artistes, des décideurs qui sont au cœur de cette industrie, ou alors qui sont en périphéries de l’industrie des effets visuels et de l’animation

Notre objectif est de mettre en lumière les talents d’ici et ce qui se fait de mieux au Québec. Notre programmation vise avant tout à jeter un regard sur ce qui a été fait dans les 12 derniers mois, sachant que dans la majorité des séries ou des films, il y a des effets visuels ou de l’animation et le Québec a participé à un grand nombre de ces productions. On veut le souligner.

Il y a cette volonté très assumée de dire haut et fort que nous sommes un des trois grands pôles mondiaux dans ces domaines des effets visuels et de l’animation.

Il faut le mettre de l’avant, il faut se l’approprier et c’est une des façons de le faire. Notre objectif est de faire rayonner tous les artistes, les professionnels qui gravitent autour de cet écosystème qui est extrêmement important parce qu’il faut rappeler que ce sont plus de 6500 travailleurs qui travaillent dans ce secteur. On a d’ailleurs annoncé des résultats de près d’un milliard de dollars pour ce secteur exclusivement. Donc c’est un secteur qui, d’année en année, connaît en moyenne une croissance de 33% depuis les 10 dernières années. Et on anticipe que ça ne va pas ralentir dans le futur, ça va continuer puisqu’on a le talent, l’innovation et aussi tout l’écosystème ici qui a été créé autour des effets visuels et de l’animation. On entend donc demeurer à l’avant-scène dans ce secteur à l’international. C’est notre objectif.

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