Jacques Matte, Louis Dallaire et Guy Parent et Manon Barbeau recevront en 2020 un doctorat honoris causa de l’Université du Québec

Jacques Matte, Louis Dallaire et Guy Parent ainsi que Manon Barbeau recevront en 2020 un doctorat honoris causa de l’Université du Québec, sous l’égide de l’UQAT

L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) a dévoilé l’identité des personnes d’exception qui recevront en 2020 un doctorat honoris causa, et on y retrouve avec plaisir et fierté, les noms de Jacques Matte, Louis Dallaire et Guy Parent ainsi que celui de Manon Barbeau qui recevront la plus haute distinction universitaire. Les récipiendaires ont été présentés jeudi dernier dans le cadre d’une conférence de presse qui se déroula en présence de la présidente de l’Université du Québec, Mme Johanne Jean, du recteur de l’UQAT, M. Denis Martel, ainsi que de la secrétaire générale de l’UQAT, Mme Martine Rioux.

Manon Barbeau, une cinéaste et femme d’affaires engagée

Cinéaste reconnue, Manon Barbeau est, entre autres, cofondatrice de la grande aventure du Wapikoni mobile et fondatrice de Musique nomade. Femme de cœur, femme de tête et femme de conviction, cette réalisatrice et scénariste a choisi dès ses débuts de tourner sa caméra vers la frange invisible de la société; les laissés-pour-compte. Documentariste, elle porte un regard d’une franchise brute sur plusieurs phénomènes sociaux.

Entrepreneure engagée, Manon Barbeau fonde en 2003 Vidéo Paradiso, un studio mobile destiné aux jeunes de la rue et cofonde le Wapikoni mobile avec le Conseil de la Nation Atikamekw et le Conseil des jeunes des Premières Nations, une organisation autochtone qui place la création et l’excellence artistique au service de la souveraineté narrative des Nations. Ainsi, les actions de madame Barbeau ont permis la création de nombreux projets de médiation, d’intervention, de formation et de création audiovisuelles s’adressant aux jeunes autochtones dans le but de contrer les taux élevés de suicide et de décrochage scolaire tout en développant la fierté identitaire. À ce jour, le Wapikoni mobile a produit près de 2 500 courts-métrages et plus de 800 créations musicales, réalisés par plus de 4 000 jeunes autochtones qui ont remporté près de 200 prix dans des festivals nationaux et internationaux. Parmi ses nombreuses réalisations, Madame Barbeau a également fondé en 2008 la Maison des cultures nomades, devenue Musique nomade, qui donne une vitrine aux musiciens autochtones et produit des spectacles mettant en lumière des artistes des Premières Nations et des artistes de différentes communautés culturelles. En 2014, avec une quinzaine de partenaires internationaux en arts médiatiques, elle fonde le premier Réseau International de Création Audiovisuelle Autochtone (RICAA), comptant aujourd’hui 50 membres de 18 pays. Manon Barbeau est aussi lauréate de nombreux prix, dont le prestigieux Prix du Québec de cinéma en 2014. Les valeurs de « faire par, pour et avec les communautés autochtones » sont profondément partagées entre cette grande femme et l’UQAT.

Jacques Matte, Louis Dallaire et Guy Parent, un trio aux standards de qualité élevés

Dès le départ, deux passions unissaient ces trois hommes : le cinéma et leur région. Leur histoire commune remonte à plus de 40 ans, époque où très peu d’évènements culturels existaient en Abitibi-Témiscamingue. C’est avec cette volonté de créer un évènement unique célébrant le cinéma sous toutes ses formes que le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue a vu le jour en 1982. Au-delà de leur passion du 7e art, le trio Jacques Matte, Guy Parent et Louis Dallaire reconnaît rapidement la complémentarité de leurs forces et développe un modèle de gestion évènementielle qui fera ses preuves et inspirera de nombreuses autres organisations.

Au fil des années, ils ont su développer un important réseau de contacts, établir des partenariats fidèles et monter une équipe de bénévoles dont plusieurs sont encore impliqués dans l’organisation après plus de trois décennies d’activités. Grâce à ces hommes d’exception profondément impliqués dans le développement et le rayonnement de leur milieu, l’image de la région a changé et une relève dynamique fait désormais le choix d’y rester et de s’y épanouir. L’Abitibi-Témiscamingue est aujourd’hui reconnue pour sa culture et pour le nombre important de festivals se déroulant sur son territoire.

La qualité de son organisation, et particulièrement de son accueil, font du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue un rendez-vous incontournable, tant pour les artisans du cinéma que de la presse et des cinéphiles de partout au Québec. Depuis sa création, de nombreuses récompenses ont souligné l’audace ainsi que la qualité du travail réalisé par le Festival, dont l’obtention en 2011 de la médaille de l’Assemblée nationale pour ses trois créateurs. Après près de 40 ans d’existence, le Festival, reconnu ici et à l’échelle internationale, évolue et grandit encore, poussé par une passion indestructible. Loin de s’asseoir sur leurs réalisations passées, les trois fondateurs, appuyés par l’équipe du Festival, continuent de développer des projets rassembleurs permettant à la Ville de Rouyn-Noranda et à l’Abitibi-Témiscamingue de consolider leurs secteurs artistique et touristique et de rayonner bien au-delà de leurs frontières.

« C’est une grande fierté d’accueillir à l’UQAT ces personnes remarquables, dont le parcours impressionnant représente une source d’inspiration pour notre Université, mais également bien au-delà de celle-ci et du Québec. Leur contribution et leur rayonnement dans leurs sphères d’activité respectives sont indéniables et méritent une reconnaissance publique d’envergure », souligne le recteur de l’UQAT, Denis Martel.

La remise officielle des doctorats honoris causa est prévue au courant de l’année 2020-2021, lorsque les conditions seront plus favorables.

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