Le documentaire québécois « Y’a pas d’heure pour les femmes » trace sa route aux États-Unis

« Y’a pas d’heure pour les femmes » de Sarra El Abed diffusé sur The New Yorker et nommé aux IDA Documentary Awards

Après s’être illustré avec 68 sélections en festivals et 22 prix, le court métrage primé Y’a pas d’heure pour les femmes de la réalisatrice québécoise d’origine tunisienne Sarra El Abed fait sa sortie numérique aujourd’hui sur The New Yorker. Après avoir remporté le Prix du meilleur court métrage canadien à Hot Docs – un prix le rendant éligible pour la course aux Oscars – le film vient de décrocher une nomination aux prestigieux IDA Documentary Awards.

Le décor de ce documentaire est suranné et bouillonnant. La réalisatrice retourne dans un lieu marquant de son enfance : l’exigu salon de coiffure de Saïda, à Tunis. À la veille des élections, elle plaque sa caméra sur un monde politique fascinant. À travers les teintures et séchoirs à cheveux, les phrases fusent. Dans cette valse entre le français et l’arabe se révèlent tous les enjeux qui animent le pays. Accompagnée d’une petite équipe uniquement féminine, Sarra El Abed revient au bercail pour créer une ode aux femmes de sa jeunesse. Ce film de 19 minutes, empruntant les codes d’un cinéma-vérité, se démarque par son humour et sa fraîcheur.

Synopsis

Tunis, novembre 2019. Des femmes sont rassemblées chez Saïda la coiffeuse, à l’aube des élections présidentielles. Le salon est transformé en place publique, miroir de l’agitation interne du pays. Dans ce huis clos féminin, on découvre l’adolescence démocratique du pays.

« Il y avait une envie dans ce film de retour aux sources, une envie d’immortaliser ma grand-mère, figure incontournable et grande inspiration. De redevenir spectatrice, comme pendant mon enfance, de ses débats acharnés autour d’une cigarette et d’une mise en plis. Car au fond, la condition de la femme en Tunisie relève de l’intime pour moi. J’ai passé mon enfance à leur promettre que je les raconterai et c’est un peu avec cette envie folle d’enfant que j’ai tourné ce film.»  – Sarra El Abed

Produit par Isabelle Grignon-Francke (Club Vidéo) et distribué par Travelling, Y’a pas d’heure pour les femmes a parcouru jusqu’ici quelques-uns des festivals les plus importants au monde, dont Dok Leipzig, Clermont-Ferrand, Odense et Palm Springs. Il remporte une mention spéciale à Slamdance et à Indie Lisboa, ainsi que le Prix du Meilleur court canadien à Hot Docs.  

Bande annonce : www.vimeo.com/444708852

Page officielle : https://travellingdistribution.com/film/y-a-pas-d-heure-pour-les-femmes-452

Facebook : www.facebook.com/yapasdheure

Instagram :  https://www.instagram.com/aintnotimeforwomen/

Sarra El Abed

Sarra El Abed (26 ans) termine ses études en réalisation à l’UQAM en 2018, récipiendaire du prix de la meilleure fiction. Y’a pas d’heure pour les femmes est son 4e film. Valsant entre fiction et documentaire, elle aime insuffler de la fantaisie à l’ordinaire et de la comédie aux situations dramatiques.

Travelling

Depuis 2007, Travelling, les films qui voyagent est un pionnier dans la distribution et la mise en marché de courts métrages, tant au Québec qu’à l’international. Représentant un catalogue de 200 titres dont Brotherhood (nommé aux Oscars), No Crying At The Dinner Table et Mutants, en plus de récolter chaque année des centaines de sélections et de prix dans les festivals à travers le monde, Travelling s’est fait un nom dans l’industrie comme un acteur incontournable. Travelling se veut un creuset pour le talent et les nouvelles voix cinématographiques, un allié qui permet aux cinéastes de se consacrer à ce qu’ils font de mieux : des films.

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