Le marionnettiste Michel Ledoux et le réalisateur Francis Papillon reconnus par L’Alliance Médias Jeunesse (AMJ)
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L’Alliance Médias Jeunesse (AMJ) annonce que le Prix pour une carrière vouée à l’Excellence est attribué à Michel Ledoux, marionnettiste qui oeuvre dans le milieu de la télévision depuis 42 ans. Le Prix de la relève est, quant à lui, remis au réalisateur, animateur et illustrateur Francis Papillon, qui a rapidement fait sa marque dans la télévision jeunesse. Le gala des Prix d’excellence de l’AMJ honorera les meilleures productions jeunesse canadiennes (télévisuelles et numériques) en présentiel le 24 mai à Montréal, dans la salle Jean-Despréz à Radio-Canada. Les billets seront en vente à partir du 12 avril sur le site web de l’AMJ.
Michel Ledoux, Prix pour une carrière vouée à l’Excellence
Petits et grands le connaissent pour son interprétation de Bibi dans Bibi et Geneviève, de Graziella dans La Maison de Ouimzie et, tout récemment, de Pruneau dans Passe-Partout. Pourtant, rien ne prédestinait Michel Ledoux à devenir la voix de nombreux personnages de marionnettes de la télévision canadienne. Pendant ses études en art dramatique, profil enseignant, à l’UQAM, il ne se voyait pas travailler dans un milieu encadré comme l’enseignement. Il part alors en tournée avec le Théâtre Sans Fil pendant trois ans dans quatre spectacles à travers l’Amérique du Nord. Après ces trois années, estimant qu’il a fait le tour du jardin, il passe une audition pour une émission jeunesse et se rend à Etobicoke, en banlieue de Toronto, pour tourner dans «Terrarium». «C’est le comédien et marionnettiste Gaëtan Gladu qui m’a tout appris sur le tas!», confie-t-il.
En rentrant à Montréal, Michel Ledoux reçoit une offre de Télé-Québec (alors Radio-Québec) pour travailler sur «À plein temps», avec Carmen Bourassa, et avec Michel Poulette sur l’émission «L’Agence D.D.T». «Le reste a déboulé d’une série à l’autre et, 42 ans plus tard, je suis Pruneau dans « Passe-Partout », s’amuse-t-il. Je n’ai pas de formation de comédien ni de marionnettiste, mais j’ai appris à être interprète et je suis dans une forme physique exemplaire, ce qui est nécessaire pour des tournages qui peuvent durer 12 heures.» Pour rester en forme, il s’entraîne régulièrement, courant l’été et faisant du ski de fond l’hiver.
Malgré l’animation 3D et les autres technologies, Michel Ledoux croit toujours au pouvoir de la marionnette, parce que les enfants s’y attachent. Et lorsqu’on lui demande à quels personnages – parmi ceux qu’il a incarnés – il demeure attaché, il répond spontanément : Bibi! «Il est une extension de ma jeunesse et de mes émotions. J’ai aussi beaucoup aimé Marc-en-peluche, de la série Web du même nom. J’ai adoré travailler sur « L’Agence D.D.T. », sur des textes de Rock et Belles Oreilles. Et, aujourd’hui Pruneau, que j’ai régulièrement dans les mains.»
Lorsqu’il a appris qu’il recevait le grand prix de l’AMJ, il est resté bouche bée. Il y voit – enfin – une reconnaissance de son métier, trop souvent oublié dans l’industrie. «Je ne le prends pas uniquement pour moi, mais pour Sylvie Comtois et Michel Ranger, mes soeur et frère en peluche.»
Francis Papillon, Prix de la relève
Réalisateur, animateur et illustrateur, Francis Papillon a longuement hésité entre les sciences et les arts. L’enfant de Portneuf a grandi dans une région rurale, avec des champs devant la maison d’enfance et la forêt derrière. La nature a fait partie de son enfance et l’a toujours inspirée. Plus âgé de quatre enfants, il s’est beaucoup occupé de sa fratrie, il a souvent cherché des façons de les amuser et de les occuper. «Nous étions très proches et cela nous a aidés à nous bâtir un univers particulier», confie-t-il.
Francis Papillon a toujours été déchiré entre les sciences et les arts. Il a toujours eu beaucoup d’amour pour les sciences et la paléontologie. Encore aujourd’hui, il se passionne pour les dinosaures. Il fait ses études au Cégep Sainte-Foy en arts visuels, puis s’inscrit à l’Université Laval où il complète le programme en Arts et Sciences de l’Animation, Cinéma & Animation. «Je me suis rendu compte que j’étais sur mon X, dit-il. J’adore explorer, connaître, découvrir. Dans mes projets artistiques, il y a toujours un côté sur les sciences, la biologie et la paléontologie.» Il est aussi diplômé en cinéma à L’inis.
Dès ses premières créations, Francis Papillon se fait remarquer. «Un sacré mariage!», court métrage d’animation qu’il coréalise avec Gregory Verreault, se mérite le prix du Meilleur film d’animation au Festival du Film Étudiant de Québec et est sélectionné en février 2014 par l’équipe de Vimeo comme Vimeo Staff Pick. Grâce à son passage à L’inis, il commence à se faire connaître et réalise des contrats de motion design. Il collabore à la conception et à l’animation de la série web «Sacrés objets», une production de Toast Studio pour TV5, puis réalise «Explique-moi ça». Il réalise les 120 capsules de « La liste des choses qui existent», un projet produit par La Pastèque et l’ONF diffusé en mars 2020 à Télé-Québec.
Le fait d’être à la fois réalisateur, animateur et illustrateur lui permet de marier les trois pour nourrir chacune. «Toutes les connaissances en animation que je possède, je veux les transposer dans les films que je veux faire, dit le réalisateur. On retrouve la notion du rythme dans l’animation, ce qui m’a donné beaucoup de force autant du côté de la comédie que du drame.»
Lorsqu’il a appris qu’il recevait le prix de la relève de l’Alliance Média Jeunesse, Francis Papillon a été à la fois ému et surpris. « Je ne pensais pas que mon travail est remarqué à ce point, s’étonne-t-il. Je dois beaucoup aux producteurs qui m’ont offert de beaux projets et qui m’ont fait confiance. » Ce prix lui fait d’autant plus plaisir qu’il s’agit de la jeunesse, qui lui tient beaucoup à coeur.
Les Prix d’excellence 2022 sont réalisés grâce au soutien financier de nos commanditaires : Radio-Canada, le Fonds Bell, le Fonds des médias du Canada, le Fonds Shaw-Rocket, Télé-Québec, TFO, APTN, Attraction Images, KOTV, Trio Orange, PMT, Zone 3, et la Caisse Desjardins.
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