Les RIDM dévoilent leur programmation

Les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) sont de retour cette année pour une 21e édition qui se tiendra du 8 au 18 novembre 2018.

Avec une sélection de 157 films en provenance de 47 pays et de nombreuses discussions et activités gratuites, les RIDM poursuivent plus que jamais leur mission de démocratisation et de promotion du cinéma d’auteur documentaire.

 

Le festival présentera 25 premières mondiales17 premières nord-américaines30 premières canadiennes et 51 premières québécoises. Avec 71 films québécois et canadiens, les RIDM s’affirment comme un événement incontournable pour les artistes locaux et affichent à nouveau leur volonté de promouvoir le travail des femmes puisque 81 femmes cinéastes (pour 77 hommes) font partie de la sélection cette année. 11 prix seront décernés aux films gagnants de la sélection 2018.

 

Les RIDM ouvriront le festival avec What Walaa Wants (Le rêve de Walaa), une œuvre de la cinéaste canadienne Christy Garland, également en compétition nationale, qui fait le portrait inoubliable d’une jeune Palestinienne au fort tempérament, tout en observant subtilement les tensions quotidiennes et familiales à l’œuvre au sein de cette société du Moyen-Orient. Il est à noter que, lors de la soirée d’ouverture, le film sera précédé du court métrage Printemps Now ! réalisé par Jean Jean dans le cadre de la résidence Regard sur Montréal.

 

La clôture sera également marquée par une autre personnalité hors du commun avec la présentation en première canadienne de John McEnroe : l’empire de la perfection, un film-essai brillant et inclassable de Julien Faraut, narré par Mathieu Amalric, qui réinvente le documentaire sportif en cherchant à révéler l’essence d’un sportif atypique et allergique aux caméras.

 

 

 

Compétition officielle

 

Compétition internationale longs métrages

Les 12 films de la compétition internationale longs métrages, présentée par Bell Média, forment ensemble une réflexion originale sur le monde contemporain à l’aide d’approches hétéroclites qui explorent toutes les possibilités du cinéma documentaire.

 

Les traces du passé hantent le présent de plusieurs films cette année, qu’il s’agisse des lettres de lectrices d’une revue féministe des années 1970 relues par des femmes de tous âges dans Yours in Sisterhood (Irene Lusztig); du référendum uruguayen des années 1980 capturé sur le vif et monté trente ans plus tard dans Unas Preguntas (Kristina Konrad); du passé refoulé de la Chine rurale superposé aux espoirs de la jeunesse dans Self-Portrait: Sphinx in 47 KM (Zhang Mengqi); de l’héritage d’une icône de l’avant-garde argentine dans Segunda Vez (Dora García); du dialogue entre cinéma et politique d’un jeune cinéaste avec son père disparu qui fut l’un des principaux documentaristes du conflit irlandais dans The Image You Missed (Donal Foreman); de l’omniprésence de l’imaginaire soviétique en Moldavie dans Extinction (Salomé Lamas) ou encore des souvenirs du pays natal chez un jeune Syrien réfugié en Allemagne dans Central Airport THF (Karim Aïnouz). La douleur de l’exil s’exprime également avec une rare puissance dans Chaos (Sara Fattahi).

 

De l’autre côté du spectre, l’immersion dans le présent peut également servir à penser l’avenir, à travers une redéfinition radicale de la représentation des Afro-Américains dans Hale County This Morning, This Evening (RaMell Ross); une plongée dans la mélancolie de la vie nocturne de Taipei dans Closing Time (Nicole Vögele); l’observation de la destruction de l’innocence au profit de la radicalisation dans Of Fathers and Sons (Talal Derki); quand il ne s’agit pas d’imaginer un futur proche où l’Amérique s’embrase dans Empty Metal (Adam Khalil et Bayley Sweitzer).

 

Compétition nationale longs métrages

Les 13 films de la compétition nationale font la part belle aux explorations intimes et aux amples fresques tournées aux quatre coins du monde. Pour une première année, toutes les séances des films de la compétition nationale longs métrages incluront la présentation d’un court métrage du Wapikoni mobile, afin de souligner la diversité et l’originalité de la jeune création autochtone.

 

Au sein de cette compétition nationale longs métrages, Yuqi Kang fait le portrait plein d’humour de jeunes élèves d’un sanctuaire népalais dans A Little Wisdom; Danae Elon s’attarde sur la relation complexe entre deux sœurs, dont l’une a décidé de vivre dans un monastère dans A Sister’s Song; Nadine Gomez recueille les paroles et l’ambiance unique d’un célèbre quartier grec dans Exarcheia, le chant des oiseaux; Aïda Maigre-Touchet fait le portrait en huis clos du poète, journaliste et acteur haïtien Dominique Batraville dans Les flâneries du voyant; Zaheed Mawani nous invite à partager le quotidien d’une famille d’agriculteurs au Kirghizistan dans Harvest Moon; Jennifer Alleyn nous emmène dans une quête créatrice entre fiction et documentaire dans Impetus; Hind Benchekroun et Sami Mermer observent un petit village kurde en Turquie entièrement géré par les femmes tandis que les hommes sont partis trouver du travail à l’étranger dans Xalko; et Catherine Hébert retrace la carrière d’une artiste trop longtemps restée dans l’ombre dans Ziva Postec. La monteuse derrière le film Shoah.

 

20-22 OMEGA (Thierry Loa) est une expérience sensorielle située entre l’univers de Godfrey Reggio et les symphonies du cinéma d’avant-garde sur le devenir de l’anthropocène; Premières armes (Jean-François Caissy) documente le fonctionnement d’un centre de formation des Forces armées canadiennes; Soleils noirs (Julien Elie) combine un ambitieux travail journalistique et des fulgurances esthétiques pour dresser le portrait de la vague d’assassinats qui secoue le Mexique depuis plus d’une décennie; enfin, Symphonie en aquamarine (Dan Popa) nous invite à méditer sur notre rapport à l’océan, qu’il soit affectif ou professionnel. À noter que What Walaa Wants (Le rêve de Walaa) (Christy Garland) complète cette sélection.

 

 

Compétition internationale courts et moyens métrages

Les 14 courts et moyens métrages internationaux sélectionnés cette année présentent des démarches d’une grande diversité. Quatre films nous invitent à réfléchir à la Palestine : I Signed the Petition (Mahdi Fleifel) utilise un dispositif simple (la discussion entre deux jeunes Palestiniens à propos du boycott d’un concert de Radiohead) pour explorer avec justesse la condition palestinienne moderne; Salarium (Sasha Litvintseva et Daniel Mann) croise géologie et géopolitique pour réfléchir sur l’échec de la Terre promise; When Things Occur (Oraib Toukan) interroge l’impact et la nature des photographies de Gaza; Your Father Was Born 100 Years Old, and So Was the Nakba (Razan AlSalah) utilise Google Street View pour rendre hommage à la première génération de réfugiés. This Shaking Keeps Me Steady (Shehrezad Maher), The Disappearance of Goya (Toni Geitani) et Gulyabani (Gürcan Keltek) jouent entre mémoire, fiction et cinéma expérimental pour mieux retranscrire l’expérience d’ambulanciers pakistanais, la mémoire de la guerre civile libanaise chez les jeunes qui ne l’ont pas vécue et la répression de l’Etat turc des années 1970-80. Raviver la mémoire, c’est également le projet au cœur de Between My Flesh and the World’s Fingers (Talena Sanders), sur la vie et l’œuvre de la sulfureuse auteure américaine Mary McLane; de Our Song to War (Juanita Onzaga), chronique empreinte de mystère d’une communauté colombienne hantée par les fantômes de la guerre ainsi que de La rivière Tanier (June Balthazard), portrait en animation d’une grand-mère mauricienne ayant perdu la mémoire. Si la mémoire fait également défaut aux attachants grands-parents amateurs des Feux de l’amour de Retour à Genoa City (Benoît Grimalt), elle devient source de questionnements et de doutes dans l’hypnotique et inquiétant film d’alpinisme 4 Years in 10 Minutes (Mladen Kovacevic), une montée de l’Everest sous forme d’odyssée mentale qui aurait pu faire l’objet d’un livre de Haruki Murakami, dont l’univers mystérieux semble envahir la vie de sa traductrice danoise dans Dreaming Murakami (Nitesh Anjaan). Objet totalement hilarant et hors norme, La chanson (Tiphaine Raffier) nous emporte de la création de Disneyland Paris à la formation d’un groupe hommage à ABBA jusqu’à la fin probable d’un monde.

 

Compétition nationale courts et moyens métrages

Les 8 films de la compétition nationale des courts et moyens métrages témoignent encore cette année du talent de nos cinéastes locaux. Tourné au nord du Chili et de l’Argentine, Altiplano (Malena Szlam) capte en pellicule le souffle intérieur de paysages à la splendeur intimidante; avec Interchange, Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky portent un regard original, entre cinéma et photographie, sociologie et philosophie, sur une zone négligée de Montréal; Teta, Opi & Me (Tara Hakim) nous invite à découvrir une romance pas comme les autres sous forme d’hommage au courage et à l’anticonformisme; Time Is Out of Joint (Victor Arroyo) nous confronte à l’horreur de la violence commise par les narcotrafiquants mexicains; Turning Tables (Chrisann Hessing) fait le portrait d’un DJ et musicien autochtone aussi spectaculaire que créatif; Video Home System (Sharlene Bamboat) décrit avec humour et originalité la relation entre culture populaire et politique au Pakistan dans les années 1980-90; et Zagros (Ariane Lorrain et Shahab Mihandoust) explore magnifiquement la tradition ancestrale de la teinte de laine et du tissage des tapis en Iran.

 

Panorama

 

Présentations spéciales

Grands noms du documentaire, avant-premières québécoises et films acclamés dans les festivals se partagent l’affiche de nos présentations spéciales. Du côté québécois, Alexandre Chartrand poursuit son observation des bouleversements catalans dans Avec un sourire, la révolution alors que Nicolas-Alexandre Tremblay et Stéphane Trottier proposent une balade touchante auprès des communautés de la Basse-Côte-Nord dans Les Coasters.

 

Chez les internationaux, Claire Simon et Nicolas Philibert sont de retour au festival avec Premières solitudes et De chaque instant, deux incursions aussi touchantes et drôles que pertinentes dans une école secondaire de banlieue et un institut de formation en soins infirmiers; Wang Bing propose avec Les âmes mortes un film-fleuve et une œuvre majeure sur les survivants des camps de rééducation chinois; Sergei Loznitsa condense en une journée les répercussions complexes de la victoire de l’Union soviétique sur les Nazis dans Victory Day; Corneliu Porumboiu réalise une fable documentaire à l’humour pince-sans-rire sur un rêveur qui tente de révolutionner le soccer dans Football infini; Peter Mettler et Emma Davie plongent au cœur de la nature sauvage du Wyoming dans le film-essai immersif Becoming Animal; Ruth Beckermann décortique brillamment dans The Waldheim Waltz l’une des figures présidentielles les plus scandaleuses de l’histoire de l’Autriche; enfin, Robert Greene mêle documentaire et reconstitution afin de replonger dans l’histoire sombre de l’Amérique dans Bisbee ’17.

 

Ils ont déjà fait la clôture des RIDM (en 2009 et 2011, respectivement) et sont de retour avec des films aussi différents qu’inoubliables : Michael Palmieri et Donal Mosher offrent une bouffée d’optimisme inattendue et nécessaire dans The Gospel of Eureka, portrait d’une petite ville d’Arkansas alors que Stefano Savona nous plonge dans Samouni Road, un mélange original de documentaire et d’animation, permettant de rendre compte d’un drame palestinien.

 

États du monde

Des démarches profondément politiques sont au cœur de la section intitulée États du monde. On y retrouve la formation des forces spéciales russes vue de l’intérieur (Le fils d’Alexander Abaturov); une méditation sur le quotidien atypique d’une île australienne abritant de nombreux crabes et un centre de détention pour demandeurs d’asile (Island of the Hungry Ghosts de Gabrielle Brady); le portrait franc de la jeunesse militante congolaise (Kinshasa Makambo de Dieudo Hamadi); un processus de plantation de grande envergure qui permet de réfléchir à la fois sur la biodiversité et la géopolitique (Wild Relatives de Jumana Manna). Trois films canadiens et québécois mémorables complètent cette section : la cinéaste et activiste Astra Taylor nous propose de réfléchir aux fondements mêmes du système démocratique dans What Is Democracy?; Julien Fréchette fait le portrait de quatre Occidentaux s’engageant pour combattre le groupe armé État islamique aux côtés des Kurdes dans Ma guerre; et Jonathan Durand  révèle le destin oublié de nombreux Polonais exilés après la Seconde Guerre Mondiale dans Memory Is Our Homeland.

 

Portraits

Les 8 films de la section Portraits présentent des destins individuels aussi inspirants qu’universels. Dans On Her Shoulders d’Alexandria Bombach et Laila at the Bridge d’Elizabeth et Gulistan Mirzaei, la caméra suit pas à pas le combat courageux de deux femmes d’exception : le travail ardu de mobilisation politique autour du peuple yézidi déployé par Nadia Murad (Prix Nobel de la paix 2018) et la lutte menée par une Afghane pour éradiquer la dépendance à la drogue à Kaboul. Les portraits féminins se poursuivent avec New Memories, film posthume de la regrettée Michka Saäl sur une photographe au grand cœur vivant à Toronto, et My Dearest Sister, autoportrait lyrique et politique de Kyoka Tsukamoto. L’impact de la guerre est au cœur du bouleversant The Distant Barking of Dogs de Simon Lereng Wilmont, tableau d’une enfance passée sur la ligne de front du conflit ukrainien, ainsi que Lost Warrior de Nasib Farah et Søren Steen Jespersen sur un sujet peu évoqué : le destin des jeunes musulmans, anciens combattants islamistes repentis. Enfin, deux documentaires bénéficiant d’un regard cinématographique rare : Distant Constellation de Shevaun Mizrahi, exploration sensible d’un centre turc pour personnes âgées, et My Father Is My Mother’s Brother de Vadym Ilkov, portrait de famille et de vie d’artiste aussi inattendu que bouleversant.

 

ARTifice

La section ARTifice est de retour après plusieurs années d’absence, soulignant la pratique artistique sous toutes ses formes. Au menu cette année : de brillants portraits d’artistes, à commencer par celui d’André Forcier dans Des histoires inventées (Jean-Marc E.Roy); de trois musicien.enne.s autochtones engagé.e.s dans Du teweikan à l’électro : voyage aux sources de la musique autochtone (Kim O’Bomsawin) puis Ensemble (Jean-Nicolas Orhon) sur l’Orchestre Métropolitain de Montréal et Yannick Nézet-Séguin. La section présentera aussi des réflexions sur la nature de l’art et sa commercialisation tel L’Apollon de Gaza (Nicolas Wadimoff) sur la troublante apparition/disparition d’une statue à Gaza; The End of Fear (Barbara Visser) sur le destin violent d’un tableau de Barnett Newman; The Proposal (Jill Magid) sur la gestion problématique de l’héritage de l’architecte mexicain Luis Barragán et Stealing Rodin (Cristóbal Valenzuela) sur le vol improbable d’une sculpture de Rodin au Chili. Les rapports entre théâtre et politique sont observés sous un angle profondément émouvant dans Antígona (Pedro González Rubio) et Srbenka (Nebojša Slijepčević). Enfin, un fabricant new-yorkais de guitares passionné et écologiste, admiré par de nombreux clients qui vont de Jim Jarmusch à Jamie Hince de The Kills, devient le sujet de Carmine Street Guitars, le dernier film de Ron Mann.

 

La bête humaine

Depuis 2017, cette section explore les liens complexes unissant les individus au milieu du travail. Federico Biasin et Giorgio Ferrero réalisent avec Beautiful Things une symphonie audiovisuelle spectaculaire sur les étapes de vie des objets du quotidien et de plusieurs travailleurs solitaires; Cynthia Choucair suit des Clowns Sans Frontières pris dans les méandres de la bureaucratie entourant les réfugiés dans Counting Tiles; Paweł Wojtasik peint une fresque ambitieuse autour des travailleurs indiens dans The End and the Means; Antoine Bourges apporte l’épaisseur documentaire à Fail to Appear, son récit de fiction sur une jeune assistante sociale et son client libéré de prison; Marta Prus observe de l’intérieur le quotidien insoutenable d’une gymnaste russe dans Over the Limit. Moins dramatiquement, mais avec une aussi grande sensibilité, Christine Chevarie-Lessard s’intéresse aux aspirations des jeunes étudiants de l’École supérieure de ballet du Québec dans Point d’équilibre; et Joseph Hillel est à l’écoute de plusieurs Rêveuses de villes dans son portrait de pionnières de l’architecture et de l’urbanisme.

 

UXdoc

La section UXdoc continue de promouvoir des expériences interactives et virtuelles à travers 7 projets aussi politiques que ludiques et inspirants. Quatre oeuvres de réalité virtuelle, deux projets web et un jeu vidéo atypique sont au programme cette année. En réalité virtuelle, on pourra découvrir 310 (Mélina Desrosiers, Emily Laliberté et les filles du 310), une plongée dans le quotidien des adolescentes hébergées au Centre jeunesse de Laval; Biidaaban: First Light (Lisa Jackson, Mathew Borrett et Jam3), une vision éco-futuriste d’un Toronto redevenu Tkaronto ; Denoise (Federico Biasin et Giorgio Ferrero), compagnon immersif du long métrage Beautiful ThingsDisappearance: Hong Kong Stories (Shannon Walsh), court métrage en 360° au cœur de trois quartiers de la célèbre métropole.Culte, lecteurs sous influence (Aurélie Pollet) est un projet interactif de courts films d’animation pédagogiques sur des œuvres littéraires marquantes; The Human Link (Sam Motazedi) est un site documentaire interactif proposant d’aller à la rencontre des défis et des espoirs d’individus du monde entier. Enfin, l’inclassable Universal Paperclips (Frank Lantz) est un jeu vidéo minimaliste fondé sur une prémisse inévitable : et si la production automatisée de trombones finissait par générer une guerre intergalactique?

 

Présentée par le Fonds des médias du Canada, et coprogrammée avec MUTEK, la section UXdoc sera située dans la salle Raoul-Barré de la Cinémathèque québécoise.

 

Rétrospectives

Maria Augusta Ramos : la mise à nu du système

Artiste profondément engagée, Maria Augusta Ramos est l’une des observatrices les plus brillantes de la société brésilienne contemporaine. Combinant une approche analytique d’une rare densité et de réelles ambitions cinématographiques, elle est notamment responsable d’une série de films exceptionnels qui dévoilent le fonctionnement et l’impact à long terme du système judiciaire. Cette rétrospective sera accompagnée d’une leçon de cinéma, en présence de la cinéaste.

 

Kazuhiro Soda : faire parler les images

Depuis 2007, Kazuhiro Soda a autoproduit et réalisé des documentaires selon des règles très strictes héritées de la tradition du cinéma d’observation. Pour la plupart inédits à Montréal, ses films nous plongent, avec poésie et humour, au cœur du quotidien souvent désenchanté d’une société japonaise en pleine mutation. Reconnu comme le plus important documentariste japonais contemporain, il accompagnera sa rétrospective d’une leçon de cinéma.

 

Intersections

Les RIDM organisent de nombreuses activités conjointement à leur programmation de films. Ces «intersections» viennent enrichir la sélection de documentaires et de projets interactifs avec des conférences, des discussions, des ateliers, des concerts et des projections spéciales tout au long des 11 journées du festival.

 

Ateliers

Dans le cadre de cette édition, les RIDM proposent pour la première fois trois ateliers spéciaux, qui s’articuleront autour d’une même question : 50 ans après 1968, quels sont les enjeux auxquels font face les cinéastes documentaire lorsqu’il.elle.s filment et réfléchissent à la représentation de mouvements de révolte ou de zones de conflit ? Les ateliers Documenter : un travail à haut risqueLa loi des images et Esthétique et analyse de la révolution inviteront les spectateurs à découvrir la création documentaire de l’intérieur.

 

Discussions

Un débat autour de l’urbanisme et de la place des femmes dans ce milieu suivra la seconde projection du film Rêveuses de villes.

 

Parallèlement à la projection du film What Is Democracy?, une table ronde réunira un groupe d’experts pour un examen approfondi de la crise actuelle de la démocratie.

 

Projections spéciales

Un focus spécial sur le travail du chercheur, collectionneur et créateur Rick Prelinger permettra de découvrir et d’approfondir la démarche unique d’un archiviste praticien et cinéaste bricoleur qui montre les traces de l’Amérique à travers trois séances de films et une leçon de cinéma. Une programmation en collaboration avec le labdoc de l’UQAM.

 

Animée par Matthieu Dugal, la soirée de la relève Radio-Canada mettra de l’avant huit courts métrages documentaires de cinéastes émergent.e.s. Un prix sera remis à l’un.e d’entre eux.elles par un jury composé entre autres de représentants de Radio-Canada et de l’industrie du film documentaire. Une occasion en or de découvrir gratuitement des petits bijoux de la relève sur grand écran. Les documentaires présentés lors de la soirée de la relève Radio-Canada seront disponibles sur ICI TOU.TV dès le 12 novembre prochain et ce pendant un mois.

 

Les familles sont aussi invitées à deux séances famille destinées à initier les plus jeunes au documentaire. Chaque séance sera suivie d’un atelier pédagogique et créatif. Cette année, nous avons le grand plaisir de présenter les deux séances en collaboration avec le Carrousel international du film de Rimouski.

 

Afin de souligner les 35 ans de l’Association des Documentaristes du Canada (DOC), sous le chapeau DOC35 : un regard dans le rétroviseur, une vision de l’avenir, trois films marquants seront proposés gratuitement en présence des cinéastes : Le confort et l’indifférence (Denys Arcand), Manufacturing Consent: Noam Chomsky and the Media (Mark Achbar et Peter Wintonick) et Undying Love (Helene Klodawsky).

 

Comme l’an dernier, les RIDM s’associent encore une fois à Media Queer pour une autre séance spéciale, cette fois-ci intitulée Fine Local Product, une sélection de vidéos d’archives datant de 1990 réalisées par des femmes et des gens issus de la communauté LGBTQ2S+.

Une séance d’écoute publique sera à nouveau proposée cette année. C’est la pièce sonore belge Le demi grand cœur de Michel Berger d’Olivier Chevillon et Christophe Rault qui sera présentée. En début de séance, les trois courts métrages lauréats du concours Le réel à l’écoute seront également projetés.

L’inis présentera une sélection de courts documentaires issue de son microprogramme de formation Réaliser un documentaire. La projection sera accompagnée d’une discussion avec les artisans et Pierre Houle, formateur responsable de ce microprogramme.

 

Pour la première fois, le Lab URBANIA, un laboratoire d’exploration médiatique propulsé par l’UQAM et URBANIA, sera des RIDM.  Deux épisodes du balado Grosses têtes du crime seront projetés en présence des étudiants qui les ont réalisés.

 

Programmation musicale

Les Beat Dox Sessions animent chaque soir le Quartier Général des RIDM avec des concerts et des performances de DJ. Ces soirées sont l’occasion pour le public et les professionnels de se retrouver dans une ambiance festive après les projections.

 

La programmation, conçue par Roxanne Lemieux en partenariat avec des acteurs renommés de la scène musicale tels que Blue Skies Turn Black, POP Montréal, M pour Montréal et CISM, mettra de l’avant les talents d’ici. Le public pourra venir danser et fêter au son de Pelada, TiKA, Lemongrab, Forever, et plus encore. Un spectacle de variétés concocté par Never Apart et animé par Peaches LePage, alias Jordan Arseneault, sera présenté suite à la projection du film The Gospel of Eureka.

 

Merci aux partenaires des RIDM

Les RIDM tiennent à souligner le soutien des partenaires institutionnels, principaux et associés suivants qui participent à faire de cette 21e édition un événement mémorable. Merci au Ministère de la Culture et des Communications, à la SODEC, au Secrétariat à la région métropolitaine, à Téléfilm Canada, à la Ville de Montréal, au Conseil des arts du Canada, au Conseil des arts de Montréal, à Bell Média, Canal D, le Fonds des médias du Canada, TV5, Télé-Québec, FACTOR, à la CSN, Radio-Canada, Planète+, Tourisme Montréal, l’Université du Québec à Montréal, l’Université Concordia, Post-Moderne, Studios Saint-Antoine, au mouvement des caisses Desjardins, PRIM, BDO, la Cinémathèque québécoise, au Quartier des spectacles, au Candlewood Suites Montréal et à l’auberge Pomerol.

Seul festival au Québec entièrement dédié au documentaire, les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) offrent au public le meilleur du cinéma du réel en rassemblant les grands auteurs et les nouveaux talents à découvrir.

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La 21e édition des RIDM se déroulera du 8 au 18 novembre 2018

à la Cinémathèque québécoise, au Cinéma du Parc, à l’Université Concordia, au Cinéplex Quartier Latin, au Cinéma Moderne, au Cinéma du Musée, à la BanQ

Informations : www.ridm.ca / info@ridm.ca

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