Les RIDM se poursuivent jusqu’au 27 novembre 2022 : Quelques incontournables pour cette 2e semaine du festival!
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Les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) se poursuivent jusqu’au 27 novembre 2022 : Quelques incontournables pour cette 2e semaine du festival!
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La 25e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) se poursuit jusqu’au 27 novembre. La deuxième semaine du festival propose de nouveaux films à découvrir, dont plusieurs sont à voir en présence des cinéastes.
Place aux femmes cinéastes
Les RIDM sont heureuses d’atteindre à nouveau la parité avec 55% des films de sa programmation réalisés par des femmes. Le festival fait également la part belle à l’histoire artistique féministe avec son programme Vidéo Femmes : fragment d’un héritage féministe. Le 23 novembre, une séance regroupera les films On fait toutes du show-business (1984) et Histoire infâme (1988), tous deux réalisés par Nicole Giguère, et le vidéoclip Mona Lise de la rappeuse Calamine, réalisé par Audrey Nantel-Gagnon. Une discussion suivra, en présence des trois artistes.
Le 24 novembre, Julia Minne, Marina Gallet, Nicolas Dulac, Nicole Giguère, Helen Doyle et Johanne Fournier participeront à la Table ronde : archivage et remédiation. Cet événement vise à témoigner d’une expérience collective portant sur l’éditorialisation des archives et la mise en récit des premières années de Vidéo Femmes, en plus d’aborder les questionnements éthiques, techniques et théoriques que soulève la remédiation d’un tel corpus. La discussion sera suivie par la projection de Chaperons rouges (1979) de Hélène Bourgault et Helen Doyle et du court métrage La bouilloire (2021) de Héloïse Bargain, en présence de Helen Doyle et Héloïse Bargain.
Deux films à voir en première québécoise seront agrémentés d’un panel sur les thèmes qu’ils abordent, en présence de leurs réalisatrices et d’invité·e·s. Dans Le mythe de la femme noire de Ayana O’Shun, plusieurs femmes noires racontent leurs histoires et partagent leur savoir de façon à démanteler les stéréotypes racistes et sexistes dommageables à leur identité. Le 22 novembre, la conversation suivant la séance rassemblera Ayana O’Shun (réalisatrice et co-productrice du film), Jenny Salgado (auteure-compositrice-interprète et réalisatrice), Agnès Berthelot-Raffard (docteure en philosophie et professeure à la York University) et Patricia Mckenzie (actrice et productrice), animée par Nancy Dubuisson (directrice de programmation à Natyf TV, productrice et ex-mannequin). Une soirée festive autour du film prendra place à la Cinémathèque québécoise. Une seconde projection du film aura lieu le 25 novembre, en présence de la cinéaste.
Dans Big Fight in Little Chinatown, Karen Cho s’intéresse aux quartiers chinois d’Amérique du Nord, menacés de disparition, et à leurs communautés qui luttent pour préserver cet héritage historique, culturel et familial. La discussion qui suivra la première du 24 novembre se fera en présence de Karen Cho (cinéaste), Jonathan Cha (architecte paysagiste et spécialiste de la conservation, Fondation JIA), Jessica Chen (urbaniste, Fondation JIA), May Chiu (co-coordonnatrice de la table ronde du quartier chinois et du groupe de travail bénévole du quartier chinois) et Walter Chi-Yan Tom (avocat spécialisé en droit de l’immigration, militant des droits de l’Homme et bénévole du groupe de travail Chinatown) et sera animée par Stéphanie Bourbeau (professeure de philosophie au Collège Ahuntsic, cinéphile engagée et animatrice culturelle en cinéma documentaire). Une seconde projection aura lieu le 26 novembre, en présence de la cinéaste.
À voir en première canadienne, Republic of Silence de Diana El Jeiroudi offre un point de vue singulier sur le conflit syrien et sur le quotidien d’un exil habité par les souvenirs. Le film sera projeté en présence de la cinéaste le 24 novembre. Plusieurs courts métrages seront accompagnés de discussion avec leurs réalisatrices : Fuku Nashi, dans lequel Julie Sando se rend au Japon à la rencontre de sa grand-mère; No Star de Tana Gilbert Fernández, qui traite du sentiment mitigé envers la maternité; Cloud Gate 2 de OK Pedersen, un essai sur le fonctionnement de la mémoire réelle et artificielle; et Muôi de Amy Miller, qui pose un regard privilégié sur le quotidien d’une femme inspirante dont l’authenticité défie les attentes imposées sur les femmes.
La cinéaste Dominique Chaumont rencontrera le public suite aux séances de Veranada, présenté en première mondiale les 22 et 24 novembre. Le film trace un portrait contemplatif de bergers travaillant sous la chaleur écrasante de Malargüe, en Argentine.
Doc-à-doc présenté par Télé-Québec
Les festivalier·ère·s retrouveront Dominique Chaumont le 23 novembre, en discussion avec Jean-François Caissy autour de son film La belle visite (2009). Cette projection se fera dans le cadre de Doc-à-doc : 25 ans de rencontres, une initiative pensée pour le 25e anniversaire des RIDM, permettant à un·e cinéaste d’entrer en conversation avec un·e autre dont le cinéma l’a inspiré·e. Le 24 novembre, Zaynê Akyol et François Jacob discuteront après la séance de Sur la lune de Nickel (2016), alors que Simon Plouffe et Robert Morin se retrouveront autour du classique Quiconque meurt, meurt à douleur (1998) le 25 novembre.
Films québécois en première mondiale aux RIDM
Avec cette 25e édition, les RIDM poursuivent leur mission de rassembler les cinéastes établi·e·s et les nouveaux talents à découvrir. On retrouvera Denys Desjardins avec J’ai placé ma mère, qui nous plonge dans son expérience personnelle alors qu’il essaie, avec sa sœur, de s’assurer que leur mère en perte d’autonomie termine dignement ses jours. Le film sera présenté le 23 novembre en présence du cinéaste. Les 24 et 25 novembre, Germán Gutiérrez sera des séances de L’histoire jugera, une œuvre qui capte l’incertitude quant à l’avenir de la Colombie, qui tente de s’extirper de 52 ans de guerre civile.
Chez les cinéastes de la relève, L’île de Sukwan de Perihan Incegöz et Jonathan Tremblay sera à voir les 25 et 26 novembre, en présence des cinéastes. Le film suit une enfant qui construit en pleine jungle thaïlandaise une île imaginaire dont elle seule connaît le secret. David B. Ricard s’inspire de son propre vécu pour proposer David contre Goliath. Traînant trois courts métrages inachevés, il confronte ses angoisses en se lançant dans une enquête et un périple introspectif ludique. À voir les 24 et 26 novembre, en sa présence.
Documentaires de création primés
Plusieurs œuvres à la cinématographie saisissante sont à découvrir sur grand écran en cette deuxième semaine du festival. Présenté en première mondiale à Visions du réel, Inner Lines de Pierre-Yves Vandeweerd pourra être vu en première nord-américaine les 24 et 26 novembre. Tourné en 16 mm entre le Kurdistan irakien, la Turquie et le Haut-Karabagh, le film suit deux peuples victimes de la guerre et du genocide, brossant un portrait historique de la violence.
Gagnant du Prix Spécial du Jury de la compétition Burning Lights à Visions du réel, Leandro Listorti sera sur place pour accompagner Herbaria, en première canadienne les 22 et 24 novembre. Élaborant un dialogue surprenant entre la préservation du cinéma et de la botanique, le film est un essai qui propose une réflexion librement rigoureuse sur l’éphémérité et la conservation.
Également vu à Visions du réel, Foragers de Jumana Manna est un film contemplatif et fantaisiste qui montre comment le simple fait de cueillir des herbes sauvages peut devenir un geste de résistance anticoloniale. Il sera présenté en première canadienne les 25 et 27 novembre. Gagnant de deux prix à la Semaine internationale de la critique de Venise, Anhell69 de Theo Montoya sera projeté en première canadienne les 24 et 26 novembre. Le film suit des jeunes issu·e·s de communautés queers incapables de concevoir l’avenir et qui partagent une vision nihiliste de l’existence. Lauréat du Prix New:Vision à CPH:DOX, entre autres consécrations, What About China? de Trinh T. Minh-Ha sera à voir les 25 et 27 novembre en première québécoise. Dans la continuité d’une œuvre cinématographique qu’elle déploie avec une vigueur intellectuelle, la multi-artiste et théoricienne s’interroge sur la Chine, le cinéma, l’approche ethnographique et la construction de l’histoire à travers un essai envoûtant aussi cérébral que tendre.
Les soirées RIDM au QG
Une performance en direct de l’artiste visuel Philippe Léonard avec prestation musicale du groupe C H R I S T intitulée Et maintenant? prendra place à la Cinémathèque québécoise le jeudi 24 novembre en soirée, en collaboration avec Suoni Per Il Popolo. En expérimentant avec divers médiums pour créer des visuels en direct et tenter d’élaborer un nouveau langage, les artistes critiquent l’institution patriarcale et abusive qu’est l’Église. Le coût d’entrée est de 17 $ à l’avance, via la billetterie des RIDM, ou 20 $ à la porte.
Le vendredi 25 novembre aura lieu le party 25e anniversaire des RIDM! Sous la thématique 1998, les festivalier·ère·s seront invité⋅e⋅s à danser et à profiter de projections vidéos les ramenant dans cette époque où régnaient les VHS et MusiquePlus.
Cérémonie de clôture et remise de prix
Le festival remet cette année 13 prix aux documentaristes sélectionné⋅e⋅s au festival. Le prix de La soirée de la relève a été remis à Isabelle Kanapé dimanche soir, pour son film Miluk tshi shutshelimunau (Accordez-moi votre confiance). Les 12 autres prix seront remis lors de la soirée de clôture, le dimanche 26 novembre, juste avant la projection de Wochiigii lo: End of the Peace de la cinéaste haïda Heather Hatch. Le film s’intéresse à la construction par BC Hydro d’un troisième barrage sur la Peace River, située au cœur du territoire non-cédé de nombreuses nations autochtones. Le film sera présenté à 19 h au Cinéma Impérial, en présence de la cinéaste. La soirée de clôture se poursuivra lors d’une soirée festive à la Cinémathèque québécoise.
Une dernière journée pour petits et grands cinéphiles
Pour clore cette 25e édition en beauté, le festival propose pour la huitième année consécutive une projection famille le dimanche 27 novembre à 11 h. Élaborée par Le Carrousel international du film de Rimouski, cette présentation composée de courts métrages pour les 6 ans et plus est une excellente façon d’initier les cinéastes en herbe au cinéma d’inspiration documentaire. On y retrouvera des films hauts en couleur qui s’ouvrent sur la nature humaine, végétale et animale avec notamment Dans la nature de Marcel Barelli, J’aime toute de José Mestenapéo et La peau de l’ours de Valérie Mréjen.
Des films destinés aux adultes feront également la part belle aux plus jeunes en cette dernière journée du festival. À hauteur d’enfant, le poème visuel Eami de Paz Encina s’intéresse aux oppressions et aux injustices à travers l’expulsion d’une communauté autochtone de son territoire; Outside de Olha Zhurba filme durant plusieurs années l’adolescence éprouvante d’un jeune ukrainien, abordant ainsi la difficulté de grandir seul et sans soin; et Shabu de Shamira Raphaëla transporte le public dans un quartier populaire de Rotterdam où on suit les péripéties d’un jeune adolescent fougueux. Pour sa part, They Made Us the Night de Antonio Hernández suit un quotidien familial intergénérationnel ponctué de visions oniriques au centre de SanMarquitos, une ville mexicaine encore absente des cartes géographiques.
La 25e édition des RIDM se déroule jusqu’au 27 novembre 2022
à la Cinémathèque québécoise, au Cinéma du Parc, au Cinéma du Musée,
au Cinéplex Odéon Quartier Latin et au Cinéma Impérial.
Pour tout savoir sur la programmation 2022 et acheter des billets : ridm.ca
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