L’étincelle qui a provoqué Film Laurentides il y a 25 ans!

L’étincelle qui a provoqué Film Laurentides il y a 25 ans!

À l’automne 1996, une production américaine de grande envergure installait ses décors dans la vallée d’Harrington, située au nord-ouest de Lachute. Jake Eberts,  producteur à qui l’on devait des œuvres ambitieuses tel que GandhiDancing With Wolves et Charriots of Fire avait déniché une ferme isolée dans les montagnes pour y tourner The Education of Little Tree, un film qui raconte l’histoire d’un enfant Cherokee de 8 ans qui vit dans les Smoky Mountains du Tennessee des années 30. Des acteurs bien connus faisaient partie de la distribution dont James Cromwell, Graham Green et Tantoo Cardinal. Associée à la société Paramount Pictures, cette production dotée d’un budget de 13M de dollars avait attiré l’attention des médias.

Or, un reportage du journaliste et critique de cinéma, feu Luc Perreault, publié dans La Presse du 12 octobre 1996 rapportait les propos élogieux du producteur à l’égard du potentiel cinématographique de la région.[1] Cet article a été l’étincelle qui a provoqué la naissance du Bureau du cinéma et de la télévision d’Argenteuil en 1997, devenu celui des Laurentides en 2000, aujourd’hui connu sous le nom de Film Laurentides.

 

 

Interpelés par cet article de La Presse, les cofondateurs et complices, Marc Carrière, directeur général de la MRC d’Argenteuil et Dany Brassard, actuel directeur du service de développement économique pour la même MRC, ont lancé l’idée un peu folle de créer un organisme ayant pour mission de promouvoir le territoire et de faciliter l’accueil des tournages cinématographiques, télévisuels et publicitaires. Encouragé et appuyé par feu André Lafond, commissaire du Bureau du cinéma et de la télévision de Montréal,  le duo a multiplié les initiatives, poussant même l’audace jusqu’à participer à des missions économiques à Los Angeles et à Cannes, ce qui pouvait d’abord sembler farfelu.

Croisé par hasard lors du Festival de Cannes en mai 1998, les cofondateurs de l’organisme ont accosté Luc Perreault pour le remercier d’avoir « sonné une cloche » chez les responsables du développement économique. Surpris par l’effet positif que son reportage avait  suscité, le journaliste publiait un deuxième texte ayant pour titre « Argenteuil à Cannes : un article, ça change pas le monde… »[2] dans lequel il relatait l’événement.

 

 

« Que de riches et beaux chemins parcourus. Avec mon ami et complice Dany, ce fut pour moi un grand privilège et un honneur d’être associé à cette grande et magnifique aventure. Merci à André Lafond, aux dévoués membres du conseil d’administration et bravo à  Marie-Josée Pilon et Élisabeth Dumouchel, qui continuent à faire rayonner Film Laurentides avec autant de dévouement, de brio et de professionnalisme »  témoigne  Marc Carrière.

« Des partenaires publics et privés ont répondu favorablement, séduits par cette initiative régionale. On voyait bien que notre idée faisait son chemin et qu’il y avait un réel engouement autour de notre mission. Si quelques-uns étaient septiques au départ, ils ont été convaincus depuis et appuient toujours l’organisme » se souvient Dany Brassard, qui a assumé la direction de l’organisme jusqu’en 2012.

Conscients du succès remporté non seulement dans Argenteuil, mais dans les 7 MRC voisines, les trois paliers de gouvernement et partenaires du milieu ont en effet accepté de signer, dès septembre 2000, une première entente triennale et de confier à l’OBNL le mandat de promouvoir l’ensemble de la région des Laurentides, qui compte 76 municipalités. La région a accueilli plus de 655 équipes de productions depuis sa création. L’équipe de Film Laurentides, appuyée par un conseil d’administration composé de 9 résidents des Laurentides reconnus pour leur implication, est confiante pour l’avenir.

 

 

 

«On constate une performance remarquable de la part de Film Laurentides. Le nombre de tournages et les retombées économiques, touristiques et culturelles  sont en constante augmentation. Ces résultats lui a d’ailleurs valu d’obtenir plusieurs prix et distinctions, dont le prestigieux PRIX HECTOR-FABRE, décerné par le ministère des Relations internationales et le LAURÉAT NATIONAL ARGENT accordé par Les Grands Prix du Tourisme québécois » souligne Paul Calce, président du conseil d’administration et directeur de la Corporation de développement économique de la MRC des Laurentides. Rappelons que le Prix Hector-Fabre récompense l’originalité, la qualité et la durée d’un projet mené en région, les retombées à l’échelle locale et son rayonnement à l’international.

Photos : Affiche du film The Education of Little Tree (1996), Marc Carrière et Dany Brassard à Cannes (1998), Marc Carrière, Marie-Josée Pilon et Dany Brassard lors du lancement de Film Laurentides (2018), Extrait de l’article de Luc Perreault (1998) 2.

Références

[1] Perreault, Luc. « Jake Eberts : producteur par accident » La Presse Cahier Cinéma, 12 octobre 1996, pp. C1-C2. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2182696

2 Perreault, Luc. « Argenteuil à Cannes : Un article, ça change pas le monde… » La Presse, 21 mai 1998, p. 7. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2186031

À propos de Film Laurentides

Pour réaliser ses activités d’accueil et de promotion, Film Laurentides est heureux de compter sur le soutien financier de Développement économique Canada, du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, du ministère de la Culture et des Communications, des 7 Municipalités régionales de comté (MRC) des Laurentides et de la Ville de Mirabel, Tourisme Laurentides, Desjardins et autres partenaires privés.

 

 

 

 

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