L’ONF a lancé cette semaine sa collection «Ce que nous revendiquons»

L’ONF a lancé cette semaine Ce que nous revendiquons, qui met en lumière l’esprit de protestation du peuple canadien

Coup d’envoi du quatrième et dernier volet de la programmation spéciale en ligne Canada 150 – Un pays en quatre tempsconçue pour marquer le 150e anniversaire de la Confédération

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Ce que nous revendiquons, quatrième et dernier volet de la programmation spéciale en ligne Canada 150 – Un pays en quatre temps, est offert dès aujourd’hui sur ONF.ca. Les Canadiens et les Canadiennes ont la réputation d’être des gens posés. Mais cela ne les empêche pas de livrer bataille pour les causes qui leur tiennent à cœur. Pour ce volet, l’ONF a sélectionné 16 films de sa riche collection afin de mettre en lumière l’esprit de contestation du peuple canadien, d’hier à aujourd’hui. Voici donc un hommage aux militants, aux meneurs et aux défenseurs de la justice qui ont pris position sur différents enjeux, des revendications territoriales des Autochtones à la discrimination à l’égard des femmes et des minorités.

Dans Kanehsatake – 270 ans de résistance (1993), la grande Alanis Obomsawin a passé 78 jours angoissants derrière les barricades dressées par les Mohawks, à tourner des images du conflit armé les opposant à la Sûreté du Québec et à l’Armée canadienne en 1990. Cette confrontation a propulsé les problèmes des Autochtones de Kanehsatake et du village d’Oka au premier plan de la scène internationale et de la conscience des Canadiens.

Le totem d’origine du G’psgolox (2003), de Gil Cardinal, relate les efforts des Haisla de Colombie-Britannique pour récupérer un totem mortuaire qui leur a été enlevé en 1929. 

L’environnement est le thème de Bacon, le film (2001), d’Hugo Latulippe, documentaire qui explore le phénomène des mégaporcheries : avons-nous bien mesuré les conséquences sociales et environnementales de leur multiplication rapide ?

L’Acadie, l’Acadie?!? (1971), de Michel Brault et Pierre Perrault, évolue dans les coulisses du réveil acadien et témoigne sur le vif de la détermination de la population. Un document inestimable sur la seconde naissance d’un peuple.

Jusqu’où va la liberté d’expression ? Le prix des mots (2012), de Julien Fréchette, montre comment l’auteur Alain Deneault, ses collaborateurs et son éditeur ont appris à leurs dépens à répondre à cette question après la sortie du livre Noir Canada.

Vue du Sommet (2002), de Magnus Isacsson, suit les manifestants au Sommet des Amériques en avril 2001, dans la ville de Québec à moitié asphyxiée par les gaz.

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Sélection sur les droits de la personne

Partie intégrante de Ce que nous revendiquons, cette nouvelle sélection met en valeur des hommes et des femmes qui se sont battus pour faire valoir des droits fondamentaux et inaliénables.

À la recherche de Dawn (2006), de la cinéaste métisse Christine Welsh, met des visages sur la tragédie nationale que représentent la disparition et l’assassinat de femmes autochtones, tandis que Statu quo ? Le combat inachevé du féminisme au Canada (2012), de Karen Cho, pose un regard provocant — parfois choquant — sur l’évolution de l’égalité des femmes au Canada.

Le voyage de Nadia (2006), de Carmen Garcia et Nadia Zouaoui, fouille une réalité complexe en Kabylie, celle de l’enfermement forcé des femmes dans leur propre demeure, et ce, dès leur puberté. Le court métrage d’animation Âme noire (2000), de Martine Chartrand, convie le spectateur à une plongée au cœur de la culture noire et à un exaltant voyage à travers les lieux qui ont marqué l’histoire de ces peuples.

Chaque enfant (1979), d’Eugene Fedorenko, lauréat d’un Oscar, illustre un des 10 principes de la Déclaration des droits de l’enfant : « L’enfant a droit, dès sa naissance, à un nom et à une nationalité. » La couleur de la beauté (2010), d’Elizabeth St. Philip, est un court métrage documentaire saisissant qui explore le racisme dans l’industrie de la mode.

Une dernière chance (2012), un documentaire de Paul Émile d’Entremont, suit le parcours de cinq demandeurs d’asile qui ont fui leur pays d’origine pour échapper à la violence homophobe. Zéro tolérance (2004), de Michka Saäl, explore des questions difficiles : pourquoi les relations entre policiers de Montréal et groupes minoritaires restent si mauvaises ? Pourquoi répressions abusives et ciblages ethniques existent et perdurent, et même se multiplient ?

19 jours (2016), d’Asha et Roda Siad, montre plusieurs familles de réfugiés au Centre de réinstallation Margaret-Chisholm de Calgary pendant les 19 premiers jours de leur aventure en sol canadien, alors qu’elles tentent de trouver leurs repères sur un terrain inconnu qui devient désormais leur patrie. Les États-Unis d’Afrique(2011), de Yanick Létourneau, suit la quête d’un pionnier du hip-hop africain, Didier Awadi, pour réaliser un album en hommage aux leaders de la conscience noire qui se sont battus pour l’idéal d’une Afrique unie et indépendante.

Autres volets déjà en ligne

Le premier volet de la programmation Un pays en quatre temps, Ce que nous appelons un « chez-nous », a été lancé le 20 février, suivi par Ce que nous protégeons le 20 avril et Ce que nous recherchons le 6 juillet.

Suivez l’ensemble des activités liées à Canada 150 grâce au mot-clic #Canada150.

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