POUR LA SUITE DU MONDE comme « Évènement historique »

Pour la suite du monde comme «Évènement historique», et vise à recueillir près 10 000 signatures d’ici le 27 février 2016.

 

L’Observatoire du documentaire, qui réunit les principales associations professionnelles, organisations et institutions du cinéma documentaire québécois, appelle à la mobilisation du grand public afin de faire désigner par le Gouvernement du Québec le film Pour la suite du monde comme «Évènement historique», et vise à recueillir près 10 000 signatures d’ici le 27 février 2016.

Le nombre de signatures récoltées sera dévoilé à la soirée de clôture de la 34e édition des Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ), qui a lieu le samedi 27 février.

À l’initiative de son président, le cinéaste Hugo Latulippe, l’Observatoire du documentaire demande à la ministre de la Culture et des Communications du Québec de désigner « Évènement historique » l’avènement du film Pour la suite du monde, œuvre emblématique du cinéma direct, réalisé à L’Isle-aux-Coudres en 1963, par Michel Brault et Pierre Perrault, produit par l’Office national du film du Canada et considéré par de nombreux spécialistes comme un chef d’œuvre.

« Nous pensons que cette désignation permettrait de consacrer le lien historique et singulier que les Québécois entretiennent avec cette tradition cinématographique, qui a accompagné le Québec sur le chemin de la modernité », a déclaré Benjamin Hogue, directeur général de l’Observatoire.

Le cinéma documentaire a permis et permet encore d’offrir un miroir à notre société; il émeut et instruit, divertit et passionne, élève et ouvre les esprits. En signant cette lettre, la communauté cinématographique et le grand public affirmeront ensemble leur attachement particulier à l’égard de la tradition du cinéma documentaire québécois. « Cette forme d’art, telle que pratiquée au Québec, avec ses techniques et ses manières distinctes, est reconnue à travers le monde. Elle constitue l’un des piliers de notre culture nationale. Dans les festivals à l’étranger, nous sommes de fait souvent perçus comme les héritiers de Brault et de Perrault », a déclaré Hugo Latulippe. « Il y a quelque chose de tout à fait cohérent dans cette démarche ».

Adressée à madame Hélène David, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, la pétition mentionne notamment que « l’œuvre, qui a été réalisée dans un moment charnière de notre histoire, représente, pour la grande communauté des documentaristes, réalisateurs, producteurs, chercheurs et artisans, les fondements de notre cinématographie documentaire moderne. S’y mêle l’inventivité technique et esthétique, dans une approche poétique et humaniste qui fait toute la place au génie d’un peuple. Le film a innové sur les plans de la technique et de la forme, et a revalorisé la culture d’ici. Que des cinéastes veuillent tantôt s’en inspirer, tantôt s’en détacher, une chose est sûre, le film nous rappelle les fondements d’un cinéma libre et audacieux. Pour la suite du monde a braqué les projecteurs sur une facette de notre culture – celle des habitants de L’Isle-aux-Coudres, avec leurs coutumes, leurs pratiques et savoir-faire singuliers, dans une langue française riche et imagée –, ce qui a permis aux Québécois de reconnaître la valeur de cette culture qui était la leur. Nous croyons qu’une telle œuvre, qui a littéralement capté un pan de notre patrimoine et qui, ce faisant, a participé à la construction de ce dernier, mérite d’être promue au rang d’évènement historique ».

L’Observatoire appelle donc le grand public à joindre le mouvement afin d’affirmer le caractère fondateur de cette œuvre et, par extension, de toute la tradition documentaire qui en découle. Dans un contexte où la création documentaire est de plus en plus fragilisée et mise à mal, plus de 50 ans après la création de Pour la suite du monde, il est plus que jamais nécessaire de souligner avec force et vigueur, la place qu’occupe le cinéma documentaire au Québec afin que celui-ci puisse continuer de jouer un rôle essentiel au développement de la société.

L’organisme espère recueillir près de 10 000 signatures et se donne jusqu’au 27 février 2016 pour y arriver.

Lien pour la pétition :
http://obsdoc.ca/2015/11/19/petition-pour-la-suite-du-monde-designation-dun-evenement-historique/
Lien vers la bande-annonce :
http://www.onf.ca/film/pour_la_suite_du_monde/trailer/pour_la_suite_du_monde-bande-annonce

Lien du film :
http://www.onf.ca/film/pour_la_suite_du_monde/ <http://www.onf.ca/film/pour_la_suite_du_monde/>

  • Notes sur la désignation :
    La Loi sur le patrimoine culturel du Québec donne à la ministre de la Culture et des Communications le pouvoir de désigner un évènement historique. Il nous apparaît que la réalisation du film Pour la suite du monde est en phase avec les principes et les orientations découlant de la Loi.« Il peut être associé à une date précise, mais il peut aussi être lié de façon plus large à une période historique. Les évènements historiques qui peuvent être désignés sont ceux dont la connaissance, la sauvegarde, la transmission ou la mise en valeur présente un intérêt public ». (Source : MCC)La désignation est un geste de valorisation qui a une portée symbolique, mais qui demeure extrêmement important afin de promouvoir la culture québécoise au sens large.Pour plus d’informations sur la désignation :http:// www.mcc.gouv.qc.ca/index.php?id=5305

    L’Observatoire du documentaire regroupe les associations professionnelles et organismes suivants :
    Alliance des arts médiatiques indépendants (AAMI),

  • Alliance des producteurs francophones du Canada (APFC),
  • Association québécoise de la production médiatique (AQPM),
  • Association québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS),
  • Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ),
  • Bell Media (Canal D),
  • Documentaristes du Canada (DOC),
  • Films du 3 mars (F3M),
  • Front des réalisateurs indépendants du Canada (FRIC),
  • Guilde canadienne des réalisateurs (GCR),
  • Office national du film du Canada / National Film Board of Canada (ONF/NFB),
  • Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM),
  • Société Radio-Canada (SRC),
  • Société des Auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC),
  • Télé-Québec (TQ).

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