Trois documentaires de l’ONF à DOXA 2022

Trois documentaires de l’ONF à DOXA 2022

Des portraits intimes et inspirants qu’ont créés l’illustre cinéaste Alanis Obomsawin et le réalisateur montréalais Jeremiah Hayes

Le Festival du film documentaire DOXA présentera cette année trois œuvres émouvantes de l’Office national du film du Canada centrées sur l’amour et le dévouement : deux courts métrages documentaires d’Alanis Obomsawin et un long métrage de Jeremiah Hayes.

Cette année, DOXA se déroulera du 5 au 15 mai, en salle à Vancouver et en ligne. Le festival présentera en première britanno-colombienne le tout dernier film d’Alanis Obomsawin, Bill Reid Remembers, ainsi que le court métrage Honour to Senator Murray Sinclair, qu’elle a réalisé en 2021.

Membre de la nation abénaquise, Alanis Obomsawin figure parmi les documentaristes les plus remarquables du Canada. Elle a jusqu’à présent réalisé 54 films au fil d’une carrière de 55 ans tout entière consacrée à relater la vie et les préoccupations des peuples des Premières Nations, et à examiner des enjeux importants pour tous et toutes.

Le festival présentera également en première vancouvéroise le long métrage documentaire de Jeremiah Hayes Dear Audrey (ONF/Cineflix). Le film met en lumière le dévouement dont fait preuve le réputé cinéaste militant Martin Duckworth pour servir la cause la plus importante de toute sa vie : prendre soin de sa femme, Audrey Schirmer, qui traverse les derniers stades de la maladie d’Alzheimer.

Bill Reid Remembers (Bill Reid se souvient), d’Alanis Obomsawin (24 min)

Présenté en première en Colombie-Britannique ; en compétition

Dossier de presse disponible uniquement en anglais mediaspace.nfb.ca/epk/bill-reid-remembers

  • Bill Reid, artiste haïda de renom ayant longtemps résidé à Vancouver, a passé sa jeunesse loin de la culture de sa communauté, mais l’archipel Haida Gwaii a toujours occupé une place centrale dans son cœur. Alors qu’il travaillait pour la radio anglaise de Radio-Canada, il a appris à fabriquer des bijoux, puis des sculptures, en utilisant des techniques et des images haïdas, une démarche qui allait changer à jamais sa vie et le paysage artistique canadien.
  • Dans le film, la narration puissante de Bill Reid — qu’avait enregistrée Alanis Obomsawin et à laquelle elle mêle ses propres paroles — relate son enfance complexe, son émergence comme artiste accompli et le lien profond qui l’unit à son territoire.
  • Des décennies après sa disparition, Bill Reid continue d’occuper une place de premier plan et reste l’un des plus grands artistes du Canada. Alanis Obomsawin rend ici un magnifique hommage à la vie hors du commun et au riche héritage de son ami.

Honour to Senator Murray Sinclair (Hommage au sénateur Murray Sinclair), d’Alanis Obomsawin (29 min)

Présenté en première en Colombie-Britannique Spotlight

  • À titre de président de la Commission de vérité et réconciliation, le sénateur Murray Sinclair a joué un rôle essentiel en sensibilisant le monde entier aux atrocités commises sous le régime des pensionnats autochtones du Canada.
  • Dans ce film, Alanis Obomsawin partage les propos qu’a tenus le sénateur dans le discours percutant qu’il a prononcé lorsqu’il a reçu le Prix pour la paix mondiale du Mouvement fédéraliste mondial – Canada, y entremêlant les témoignages déchirants d’élèves ayant été emprisonnés dans les pensionnats.
  • Hommage au sénateur Murray Sinclair a été parmi les dix meilleurs courts métrages canadiens (Canada’s Top Ten) choisis par le Festival international du film de Toronto en 2021.

Dear Audrey (Chère Audrey), de Jeremiah Hayes (90 min)

Présenté en première à Vancouver ; sélection officielle, compétition canadienne

Une coproduction de Cineflix Media et de l’ONF

  • Cinéaste militant réputé, Martin Duckworth remise sa caméra pour prendre soin de sa femme, Audrey Schirmer. Tandis qu’Audrey dépérit graduellement — et que Jacqueline, la fille autiste du couple, a du mal à composer avec la maladie de sa mère —, Martin se dévoue corps et âme pour apporter à leur vie une part de sens et de créativité.
  • À l’aide d’extraits des films de Martin et de photographies saisissantes de sa femme, Chère Audrey brosse un portrait complexe de la réalité crue, mais non moins tendre du couple et nous rappelle ses aventures, depuis sa présence en première ligne dans les manifestations contre la guerre du Vietnam jusqu’au mouvement de contre-culture hippie.
  • Après l’école de cinéma, Jeremiah Hayes travaille d’abord avec Martin comme monteur adjoint du documentaire sur la guerre du Golfe Armé pour la paix, qu’il a réalisé pour l’ONF en 1991. Pour créer Chère Audrey, Jeremiah a tourné au moins 90 heures de séquences documentaires avec Martin, Audrey et Jacqueline sur une période de quatre ans.
  • Le film a remporté le Prix du public aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) en 2021.
  • Le réalisateur, monteur et scénariste montréalais Jeremiah Hayes s’est particulièrement fait remarquer comme coréalisateur, coscénariste et monteur de Hollywood et les Indiens (Rezolution Pictures/ONF).

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