Un premier pas vers la relance de l’industrie de la production audiovisuelle indépendante canadienne, selon l’AQPM
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Budget fédéral 2021 : un premier pas vers la relance de l’industrie de la production audiovisuelle indépendante canadienne, selon l’AQPM
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Dans son budget, le gouvernement fédéral reconnaît l’impact dévastateur de la pandémie sur le secteur culturel et il assure la continuité de plusieurs programmes pour les travailleurs et les entreprises dont la subvention salariale, l’aide au loyer et la prestation canadienne de relance économique. L’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) croit cependant que les sommes supplémentaires annoncées par la ministre des Finances, madame Chrystia Freeland, pour le financement du contenu audiovisuel, sont insuffisantes pour permettre la pleine relance de l’industrie et pallier le sous-financement de la production télévisuelle et cinématographique québécoise, notamment dans le marché francophone.
Bien que le gouvernement libéral ait respecté son engagement électoral de revoir à la hausse le financement dédié à Téléfilm Canada, l’étalement sur trois ans des sommes supplémentaires annoncées – 20 millions $ la première année, 35 millions $ la deuxième année et 50 millions $ la troisième, retardera la reprise à son plein potentiel d’une industrie qui regorge de talents et d’histoires à faire connaître.
L’AQPM se réjouit cependant des 101 millions de dollars répartis sur trois ans destinés au Fonds des médias du Canada et au Bureau de l’écran autochtone pour assurer un accès plus équitable à tous les joueurs de l’industrie à des programmes de financement. Ces sommes faciliteront une réelle inclusion de groupes traditionnellement sous-représentés. Elle aurait souhaité que le gouvernement aille plus loin en bonifiant également l’enveloppe globale du FMC vouée au développement, à la production et au rayonnement de la propriété intellectuelle détenue par l’ensemble des entreprises canadiennes.
Malgré sa reconnaissance que l’usage de la langue française décline partout au Canada, le gouvernement fédéral n’a pas choisi d’investir des sommes supplémentaires afin de rétablir l’équité des budgets de production des contenus audiovisuels canadiens de langue originale française. Ceux-ci ne représentent bien souvent que le quart de ceux de langue anglaise. « Pourtant la promotion de la langue française à travers des contenus de qualité produits pour les médias de masse que sont la télévision et le cinéma constitue un outil puissant pour la valoriser et la faire aimer » regrette la présidente-directrice générale de l’AQPM, Hélène Messier.
Le budget fédéral a apporté quelques précisions sur la taxation des géants du web (GAFA) annoncée cet automne par le gouvernement. La taxe de 3 % qui s’appliquera sur les revenus des grandes entreprises de services numériques à compter du 1er janvier 2022 permettra de récolter 3,4 milliards de dollars sur cinq ans. « Espérons que les sommes qui seront perçues par l’entremise de cette taxe seront notamment redirigées afin de mieux soutenir notre industrie », a souligné Hélène Messier.
À propos de l’AQPM
L’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) conseille, représente et accompagne les entreprises de production indépendante en cinéma, en télévision et en web. Elle compte parmi ses membres plus de 160 entreprises québécoises dont les productions sont reconnues au Québec et à l’étranger.
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