Vues dans la tête de… – Jeanne Leblanc dévoile sa carte blanche

La carte blanche de Jeanne Leblanc à Vues dans la tête de…

C’est en compagnie de Priscilla Winling, coordinatrice générale du festival, et des membres du comité organisateur que Jeanne Leblanc, la réalisatrice invitée à être la tête, a dévoilé sa carte blanche.
Ce lancement de la programmation s’est fait en ligne, mercredi 20 janvier dernier, sur la plateforme REMO, la même qui sera utilisée durant le festival.

UN FIL CONDUCTEUR

Les films proposés sont les derniers coups de cœur de Jeanne dans la cinématographie québécoise. Très différents par leur style, leur approche esthétique ou leur propos, elle y voit tout de même un fil conducteur, dit la réalisatrice : « profondément honnêtes et parfaits dans leur imperfection ».Elle a le souhait de « se faire brasser ensemble» pendant cette édition, soulignant que les festivals sont l’occasion de sortir de ses habitudes cinématographiques.

Bande annonce de la 9e édition : 

 

 

LA CARTE BLANCHE DE JEANNE LEBLANC

En ouverture de cette 9e édition de Vues dans la tête de…, Jeanne Leblanc a voulu que Une colonie, de Geneviève Dulude-De Celles, introduise son premier long métrage, Isla Blanca, le jeudi 4 février.. Une colonie, dit-elle, est pour elle « le film “coming of age” parfait». Il explore le thème de la famille, qui est aussi celui d’Isla Blanca, avec cependant d’autres enjeux et traitements.

Geneviève Dulude-De Celles sera là pour discuter avec le public, juste après la diffusion d’Une colonie. Le film sera introduit par Vigile, court métrage de Xavier Beauchesne-Rondeau, réalisateur dont Jeanne suit le travail.

C’est la délirante et complètement farfelue biographie de William Mackenzie King, ancien premier ministre du Canada, qui sert de prétexte au film Le vingtième siècle de Matthew Rankin pour parler du Canada et du Québec, diffusé vendredi 5 février.

Le court métrage expérimental de science-fiction culte La jetée de Chris Marker sera diffusé juste avant, comme un clin d’œil qu’a souhaité faire Jeanne Leblanc à deux univers profondément différents, personnels et originaux.

Samedi après-midi, le court métrage néo western d’Alexandre Dostie, Je finirai en prison, introduira Mad Dog Labine, docufiction tourné et créé avec des adolescents francophones du Pontiac, région peu portée à l’écran. Charlotte Aubin, que l’on aura vu la veille également dans Isla Blanca, échangera avec le public après le film.

La comédienne, qui au départ avait trois jours de tournage prévu pour son rôle, est finalement restée un mois pour soutenir les jeunes actrices non professionnelles du film.

Enfin, samedi soir, c’est le thriller psychologique, poignant et sensible Les nôtres. Ce film parle du silence dans les communautés. Il sera précédé de Brotherhood, court métrage de Meryam Joobeur, qui a représenté le Canada aux Oscars.

C’est aussi avec une joie renouvelée qu’on accueillera à nouveau les familles le dimanche matin 7 février pour une diffusion gratuite, grâce au soutien du Cinéma Princesse.
Jeanne Leblanc a choisi le très beau film d’animation La fameuse invasion des ours en Sicile dont l’histoire (adaptée d’un conte italien), le graphisme et les palettes de couleurs sont un véritable émerveillement et enchantement qu’on souhaite faire durer plus longtemps.

Je m’appelle humain, de Kim O’Bomsawin, est notre film de clôture du dimanche après-midi, mais pas notre dernière activité!

Ce long métrage, portrait poétique et délicat de la poétesse Innue Joséphine Bacon, sera suivi d’une table ronde exceptionnelle.

Kim O’Bomsawin répondra aux questions du public mais prolongera la discussion en dialoguant avec Edith Bélanger, animée par Dave Jenniss.

Mme Bélanger et Mr Jenniss sont tous deux des experts et acteurs culturels reconnus, l’une avec la réappropriation de sa langue et l’autre comme directeur artistique du théâtre Ondinnok. Ils sont tous deux membres de la première nation Wolastoqiyik Wahsipekuk de Cacouna, dont Rivière-du-Loup fait partie du territoire ancestral.
Cette discussion portera sur les enjeux de la transmission des cultures autochtones, avec un accent mis sur le rôle du territoire.

Cette table ronde sera accessible à tous et diffusée gratuitement.

ÉGALEMENT AU PROGRAMME

Le concours de courts métrages revient aussi vendredi soir à 22h, avec deux prix à la clé, celui du jury et du public. l’organisme Paraloeil dotera le prix du jury d’un prix de 10 000$ en service, afin d’aider à la réalisation d’un prochain projet dans la région.
Pour la sixième édition du populaire volet Ville et villages en images, porté par la MRC de Rivière-du-Loup et l’ÉMCV, sera présente bien qu’un peu différente cette année.
Avec le soutien de MAtv Bas-Saint-Laurent, c’est un programme des meilleurs moments suivi d’un documentaire inédit de Geoffroy Bilodeau-Gravel qui sera présenté samedi matin.

DES FORMATIONS POUR PETITS ET GRANDS

Dans la mission du festival, il y a aussi des formations, qui attirent à la fois des néophytes et des professionnels.

Le volet scolaire continue avec des projections et ciné-philo pour les élèves du primaire de l’École internationale Saint-François-Xavier et les élèves du secondaires en Arts de la scène de l’École secondaire de Rivière-du-Loup.

Vendredi, la première classe de maître avec Jeanne Leblanc reviendra sur les étapes entre l’idée initiale jusqu’au film.

Matthew Rankin profitera de la deuxième classe de maître samedi matin pour discuter de son approche visuelle et esthétique et répondra aux questions brûlantes qui n’auront pas manqué de surgir lors du visionnement du Vingtième siècle.

Les deux classes de maître seront animées par Hubert Sabino, professeur à l’École des métiers du cinéma, notre partenaire pour le volet formation.

Désireux d’être aussi un lieu de rencontre entre professionnels du milieu, tant de la région qu’au-delà, le festival reconduit deux activités professionnelles : une activité de maillage documentaire le vendredi matin, rendue possible grâce à l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec et de la SODEC.

La première édition du maillage a porté des fruits, puisqu’une jeune réalisatrice y a trouvé un producteur, et s’est ensuite vue soutenir au développement dans le programme des créateurs émergents de la SODEC.

Paraloeil revient également présenter un cinq à sept des professionnels du milieu le vendredi soir.

PASSEPORT EN VENTE

Les passeports sont vendus à 25$. Chaque passeport sera valable pour toutes les personnes habitant ensemble. Les films et classes de maître seront disponibles 24 h après leur première diffusion à l’horaire.

Le choix de la plateforme s’est fait avec la volonté de permettre à la chaleur et convivialité propre au festival d’exister autrement, en ligne. Les organisateurs communiqueront avec les détenteurs du passeport pour leur donner toutes les informations nécessaires quelques jours avant le début de cette 9e édition, afin de rendre leur expérience du festival agréable et collective, chacun chez soi.

Pour tous les détails sur la programmation et la billetterie, les festivaliers peuvent visiter le vuesrdl.com et s’abonner à la page Facebook et au compte Instagram du festival.

 

 

 

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