Les lauréats du Festival Vues sur mer

BILAN DE LA 14E ÉDITION DU FESTIVAL VUES SUR MER (GASPÉ, QUÉBEC) 

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Le comité organisateur de la 14e édition du Festival Vues sur mer dresse un bilan positif de son événement durant lequel le cinéma documentaire à une fois de plus briller. Entre le 4 et le 7 avril, les cinéphiles de Gaspé ont eu le chance de découvrir 33 films, en plus de prendre part à des ateliers et des échanges avec des cinéastes invités, notamment avec l’invitée d’honneur et présidente du jury Jennifer Alleyn, le réalisateur Nicolas Paquet et les réalisatrices Sarah Baril-Gaudet, Priscillia Piccoli et Laurence Turcotte-Fraser. Enregistrant près de 1 100 entrées, ce sont des centaines de festivaliers qui se sont laissés transportés par les documentaires qui ont abordés des thèmes variés. 

Remise de prix 

Le jury, présidé par Jennifer Alleyn, était composé de Naomie Décarie-Daigneault, Jean-Raymond Chales, Caroline Farley et  Moïse Marcoux-Chabot. 

Le jury a décerné les prix suivants : 

GRAND PRIX : LES FILLES D’OLFA (Kaouther Ben Hania), C’est sans hésiter que le jury s’est entendu à l’unanimité pour reconnaître le caractère magistral de cette œuvre qui témoigne d’une maîtrise irréprochable du langage cinématographique mis au profit d’un récit d’une puissance cathartique et politique inouïe. Par le biais d’une mise en scène faisant intervenir la force transformatrice et révélatrice du récit et de l’art, la réalisatrice a su rendre visible les mécanismes de reproduction de la violence et l’impact d’une société oppressive sur ses femmes. Évitant tout manichéisme et nous plongeant dans la complexité de la violence domestique, de la répétition des abus et des traumas intergénérationnels, ce film grandiose offre une leçon de cinéma tout en promettant des avenues de guérison salutaires malgré la noirceur. 

PRIX HUMANISTE : ex-aequo LUCAS, UNE ESPÈCE HUMAINE EN VOIE DE DISPARITION (Éli Laliberté) et MA CITÉ ÉVINCÉE (Priscillia Piccoli et Laurence Turcotte-Fraser) Incapable de départager les qualités de ces deux films profondément humanistes, le jury a tenu à décerner deux prix ex-aequo. Pour les réflexions éthiques essentielles qu’il soulève, pour son traitement empli de respect et d’amour pour son sujet, pour les enjeux troublants qu’il camoufle, le jury décerne le prix humaniste ex-aequo au film Lucas, une espèce humaine en voie de disparition. 

Pour sa réalisation exemplaire qui sert un propos criant d’actualité, pour sa capacité à plonger au coeur de la crise du logement à travers des personnages qui sont les vrais héros de nos sociétés, pour son humanisation d’un enjeu social qui défraie les manchettes, mais dont on oublie les visages, le jury décerne le prix humaniste ex-aequo au film Ma cité évincée 

PRIX CARIBOU pour le film aux valeurs environnementales et écologiques : MALARTIC (Nicolas Paquet), Alors que les questions de l’exploitation des ressources naturelles et de l’industrie minière sont au cœur de l’actualité récente et touchent de près les régions comme la Gaspésie, ce film offre une enquête détaillée, rigoureuse et alarmante sur l’impact du développement de ces mégaprojets industriels sur une région. Le jury a voulu souligner la pertinence d’une œuvre courageuse qui documente les impacts environnementaux, sociaux et économiques, en plus de mettre en lumière l’impuissance citoyenne face à ces géants. 

PRIX DU MEILLEUR COURT MÉTRAGE : LES PERLES DE MAMITA (Véronique Laveau) Agissant comme un baume dans un monde à feu et à sang, ce film nous propose l’exploration d’un temps suspendu où la vérité d’une relation intergénérationnelle nous rappelle ce qui fait la richesse du monde. Pour sa capacité à témoigner de l’insondable, et à mettre en images la valeur inestimable et la force d’un lien, même à un océan de distance.

MENTION SPÉCIALE DU JURY : MADELEINE (Raquel Sancinetti), Si ce court métrage nous entraîne également dans l’exploration d’une relation intergénérationnelle, il le fait cette fois à travers un langage cinématographique ludique, inventif et rafraîchissant. Le caractère atypique et émouvant du lien unissant une dame centenaire à une jeune cinéaste de 30 ans est célébré et dévoilé à travers des jeux de mise en scène faisant intervenir entretiens, captation en vues réelles, animation et fiction pour créer une œuvre foncièrement lumineuse, protéiforme et inclassable. 

PRIX DU PUBLIC : L’OCÉAN VU DU COEUR (Iolande Cadrin-Rossignol et Marie-Dominique Michaud) a reçu le plus de votes de la part des festivaliers. 

Le Festival en bref 

La 14e édition du Festival Vues sur mer a eu lieu du 4 au 7 avril 2024 à la Salle de spectacles de Gaspé. Le Festival Vues sur mer est un événement du Cinélune de Gaspé et a pour mission d’offrir à la population gaspésienne la chance de découvrir la richesse et la diversité du cinéma documentaire d’auteur grâce à une programmation de qualité, de nombreuses activités et des rencontres enrichissantes avec les artisans du cinéma québécois. La diffusion du cinéma documentaire québécois est favorisée et une importance particulière est accordée aux productions gaspésiennes. L’événement souhaite ainsi encourager la production de films en Gaspésie. Le Festival Vues sur mer souligne l’apport essentiel de ses partenaires : la SODEC, Téléfilm Canada, Hydro-Québec (parrain du Festival), Télé-Québec (diffuseur officiel télé), Radio Gaspésie (diffuseur officiel radio), Pascan Aviation, la Caisse Desjardins Pointe de la Gaspésie, la MRC de la Côte-de-Gaspé, la Ville de Gaspé, Unis TV, Tënk Canada, Télé-Gaspé, Gaspésie Nouvelles et Graffici.  

Le comité organisateur souhaite également remercier l’animatrice du Festival, Monica Normand, ainsi que tous les bénévoles qui ont donné de leur temps pour rendre possible cette 14e édition du Festival Vues sur mer. 

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