Une entrevue de Marc Lamothe avec Félix Rose autour de LA BATAILLE DE SAINT-LÉONARD
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Catégorie(s) : Actualités — Cinéma — entrevue
« C’est une histoire de gens passionnés qui défendaient tous deux des valeurs auxquelles ils croyaient. Il n’y a pas de bon ou de mauvais, mais un débat essentiel sur la question de la langue. »
Une conversation de Marc Lamothe avec Félix Rose autour de LA BATAILLE DE SAINT-LÉONARD
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Félix Rose, fils du felquiste Paul Rose, s’impose depuis quelques années comme un grand documentariste. Voici qu’il nous offre le fruit de sa dernière enquête, LA BATAILLE DE SAINT-LÉONARD. Le film connaît un succès médiatique et commercial après avoir fait une grande tournée de projections spéciales à travers tout le Québec. Comme quoi la stratégie marketing de Maison 4:3 qui a investi dans de nombreuses rencontres entre le public et le film a réellement porté fruit.
LA BATAILLE DE SAINT-LÉONARD relate l’histoire de Raymond Lemieux et de Mario Barone, deux figures oubliées aux origines modestes, qui se sont opposées avec force et conviction, et ce, malgré les conséquences de ce conflit sur leur vie familiale et professionnelle. Leur combat changera la destinée linguistique du Québec et mènera à l’adoption de la Charte de la langue française (la Loi 101). De passage à Gatineau, lors de la tournée pré-lancement, le travail du documentariste a même été chaleureusement salué à l’Assemblée Nationale.
« Il y a des pans de notre histoire, que la grande histoire a laissés de côté et qui se retrouvent effacés dans les limbes de l’oubli. Pourtant, la grande histoire ne peut être expliquée adéquatement sans ces moments charnières trop souvent oubliés. Heureusement au Québec, des documentaristes qui jettent sur notre société un éclairage inusité et unique et qui sortent du canon officiel pour nous faire redécouvrir. Ces débusqués du passé sont des femmes et des hommes auxquels nous sommes éternellement redevables. Pierre Perrault, Denys Arcand, Michel Brault, Pierre Falardeau, Manon Barbeau et Will Prosper pour n’en nommer que quelques-uns. Félix Rose qui est à Ottawa aujourd’hui appartient à cette lignée gigantesque des transmetteurs d’histoire. Il nous rappelle les événements marquants que nous avons mis de côté dans le grand récit national. Que ce soit LE DERNIER FELQUISTE, LES ROSE, ou maintenant LA BATAILLE DE SAINT-LÉONARD qu’il vient présenter à Gatineau ce soir. À travers M. Rose saluons le travail exceptionnel du documentariste et je vous invite en grand nombre à assister à ces films d’éveilleur de conscience. »
Martin Champoux, député fédéral de Drummond – Bloc Québécois
CTVM.info — Revenons sur cet hommage du Bloc Québécois à votre travail de documentariste. Parlons de cette journée et de la surprise totale qu’a dû être cet hommage dont vous n’aviez aucune espèce d’idée?
Félix Rose – Une surprise aussi inusitée qu’inattendue. Lorsque le film est passé par Gatineau pour sa tournée promotionnelle, j’en ai profité pour inviter quelques membres du Bloc. Afin de saluer ma présence, le Bloc m’a d’abord invité à dîner au Parlement. Puis, ils m’ont invité à titre d’observateur à la période des questions et des commentaires. J’étais loin de m’imaginer un tel hommage. J’avais une vue directe sur les membres de l’opposition. Personne ne m’avait prévenu d’un tel hommage qui m’a fait très chaud au cœur.
CTVM.info – Parlez-nous justement de cette grande tournée médiatique qui vous a conduit de Gaspé à Gatineau, en passant par Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières, Beloeil, Saint-Hyacinthe, Saint-Eustache, Saint-Jérôme, Joliette et Sainte-Adèle.
Félix Rose – Comment pourrais-je bien dire ça… Certains réalisateurs rêvent d’aller à Cannes et à Berlin, moi je rêve de Gaspé et de Chibougamau. Avec Maison 4:3, qui distribue mon fim, nous avons élaboré une stratégie pour nous permettre de faire le tour du Québec avec le film, car, comme tu le sais, nous vivons une carence de grand écran en région. Habituellement, un lancement de documentaire t’amène dans les quatre grands centres urbains québécois: Québec, Montréal, Sherbrooke et Trois-Rivières, mais reste inaccessible ailleurs, en région. Moi, qui fais des documentaires sur l’histoire de notre Nation, qui parle de l’histoire du Québec qui s’adresse à tous et tente de rejoindre tout le monde. Donc, nous avons déployé, cette fois, un plan pour couvrir plus de territoire et aller à la rencontre des spectateurs où ils sont. Je garderai en tête la grande première au FVCQ dans le théâtre le Diamant de Robert Lepage. Plus de 400 personnes présentes, une longue ovation après le film, des gens pleuraient et nous avons tous ressenti une belle énergie. Et nous avons pu vivre ce même genre d’émotions partout où le film a été présenté. Le lancement à Montréal a été particulièrement émouvant, car les deux familles protagonistes du film étaient toutes deux présentes, Les Barone et les Lemieux, et tous ont accepté de prendre une photo commune les uns avec les autres.
CTVM.info – Le film est officiellement sorti depuis deux semaines et l’engouement médiatique et populaire ne semble pas démordre. Comment réagissez-vous au succès du film, phénomène rare pour un documentaire au Québec?
Félix Rose – Tu sais, quand on fait un film, c’est toujours dans le but qu’il soit vu, alors il est certain que je suis porté et soufflé par le succès de ce dernier. Mais ce qui m’impressionne le plus est que le film peut être vu tant en région qu’à Montréal, J’ai fait ce film pour tout le Québec, car le texte sous-jacent du documentaire porte sur une question d’actualité qui touche encore tout le Québec. J’ai aussi tenté de proposer un film de cinéma avec un travail soigné à l’image, au son et à l’expérience d’aller au cinéma. Le documentaire est une œuvre filmique au même titre qu’une fiction. Je crois que notre stratégie de donner la parole à tous les protagonistes de cette histoire méconnue a porté fruit et c’est ce qui semble plaire aux spectateurs rencontrés.
CTVM.info – Parlez-nous de la genèse de ce projet singulier?
Félix Rose – Tout commence avec mes recherches sur le film Les Rose. Dans ce projet, je visais la petite histoire des Rose dans la grande histoire du Québec. Un des pans de cette histoire a justement été la bataille de Saint-Léonard, car mon père avait été un des militants de cette cause. Je cherchais à en faire un chapitre dans mon film sur Les Rose, car c’est une histoire riche, révélatrice de cette lutte de deux groupes qui défendent ardemment leurs convictions.
Raymond Lemieux est un personnage fort que j’ai rencontré alors qu’il était en fin de vie. Imagine un anglophone qui devient le porte-parole de l’éducation francophone au Québec! J’ai réalisé que cet homme a fait littéralement l’histoire, mais que celle-ci est méconnue. La crise provoquée par cette histoire éclaire notre présent, mais on n’en parle jamais. J’ai voulu faire toute la lumière sur cette saga humaine. J’ai réussi à filmer quelques images de cet homme avec mon ami Éric Piccoli à la caméra, mais il est décédé peu de temps après et aucun média n’en a parlé. J’ai donc décidé de consacrer 7 ans de ma vie à fouiller et témoigner de cette histoire. Pour moi, il était essentiel de parler aux deux familles, de consacrer autant de temps aux deux camps de cette histoire, car toutes deux défendent de bonne foi des valeurs qui leur sont chères. L’idée n’était pas de juger, mais de comprendre chaque camp de cette histoire. Je ne voulais antagoniser aucune des deux parties.
Pour la petite histoire, comme tu sais, je suis le fils de Paul Rose. Tu peux donc imaginer que la famille Rose et la communauté anglophone ont eu des rapports très tendus, à l’occasion. Lorsque j’ai contacté la famille Barone pour la première fois, je me suis présenté au fils de Mario Barone, et il y a eu un moment de silence sur la ligne téléphonique. Je me suis dit, ça y est, mon chien est mort. Mais non, après une courte pause de réflexion, il m’a dit, ton père était ton père. Ton père, tout comme le mien, était des hommes de conviction qui ont défendu de leur mieux leur communauté respective. Et c’est ainsi que commença la longue route que j’ai empruntée pour ce documentaire. Je le vois un peu comme une suite au film Les Rose, car c’est encore ici l’impact de deux familles ouvrières sur la grande histoire du Québec. Une fois que nous avions gagné la confiance des deux familles, nous nous devions d’être à la hauteur de celle-ci.
CTVM.info – Cette histoire est tellement importante, car elle témoigne non seulement de la langue; mais de l’idée même du concept d’accommodement raisonnable et de la place qu’occupent les néo-Québécois dans notre société qu’ils ont aidé à construire. J’aimerais que tu reviennes un peu sur la place de ton père dans cette histoire.
Félix Rose – Mon père était du mouvement intégration scolaire. Pour lui, la lutte linguistique et scolaire était associée de près aux revendications du milieu ouvrier afin d’accéder à des conditions de vie meilleures. Ça s’insérait dans une vaste lutte culturelle, linguistique, économique et sociale. C’était un militant, et il faisait aussi partie de l’opération McGill Français. L’épisode de Saint-Léonard a beaucoup contribué à le faire passer à la clandestinité et de se joindre au FLQ. On pense à des occupations pacifiques, mais aussi à l’émeute de Saint-Léonard et à la loi anti-émeute, une loi archaïque qui s’apparente aux lois des mesures de guerre. Raymond Lemieux fut ainsi arrêté et accusé de sédition et d’incitation à l’émeute. C’est ainsi que mon père et son groupe se disait que l’obtention de l’indépendance serait impossible dans un contexte démocratique, car ce genre de loi venait freiner le droit à manifester et confiait cette lutte à une certaine clandestinité.
CTVM.info — Pourquoi avoir voulu absolument donner une parole égale aux deux familles? C’est un peu ta signature dans Les Rose et même dans Québec Rock : Offenbach vs Corbeau.
Félix Rose – Pour moi, Saint-Léonard est une grande incompréhension. Tant les Italiens que les francophones se sentaient rejetés et bafoués. Les Italiens n’ont jamais rejeté le français puisque plusieurs d’entre eux sont trilingues, mais plusieurs de ceux-ci avaient immigré au Canada dans le but d’offrir le meilleur à leurs enfants en leur donnant les meilleures chances de réussir dans la vie. Et pour les Italiens, cette réussite était tributaire du bilinguisme et du trilinguisme. Durant des décennies, ils ont eu ce droit acquis d’accéder aux écoles bilingues. Il n’est pas évident de retirer un droit acquis à une partie de la population. J’ai voulu comprendre les positions de tous pour bien raconter cette histoire de tous les angles nécessaires. Si on prend pour acquis que le débat linguistique état légitime, comment expliquer un tel dérapage? J’ai voulu ouvrir ce dialogue et le partager.
Les descendants de la famille Barone et de la famille Lemieux
CTVM.info – Souvent dans les documentaires, il existe une règle non dite à l’effet qu’on ne doit pas voir l’intervieweur à l’écran. Toi au contraire, on te voit être au cœur des discussions avec ces deux familles. Pourquoi un tel choix de mise en scène?
Félix Rose – Ça fait justement partie de ce dialogue que je cherche à construire. Pour aller chercher du bon matériel, tu dois développer une approche comme intervieweur avec les membres de ton équipe pour arriver à créer un lien de confiance qui guidera tes entretiens. C’est une méthode que j’ai justement développée en travaillant sur Les Rose. Demander à la personne interviewée de répéter à l’écran la question, puis d’y répondre vient amputer une certaine spontanéité que je considère essentielle dans mon travail. J’ai donc choisi de me mettre à l’écran, pas en avant-plan bien sûr, mais de présenter le tout comme une discussion et un dialogue entre deux personnes. Je me vois un peu comme le faire valoir de mes sujets. Je passe ainsi de l’entrevue à la conversation, ce qui me permet d’aller plus loin dans l’émotion, car la confiance s’installe et la personne oublie la caméra et les artifices de l’équipe et plonge plus facilement dans les confidences. C’est une question de complicité.
Je fais des films sur des gens qui n’ont pas toujours su prendre la parole, des gens qui ne sont pas toujours des orateurs nés. J’ai ainsi l’impression que les gens sont plus à l’aise pour se confier.
CTVM.info — Tu travailles régulièrement avec Éric Piccoli et sa sœur Priscilla Piccoli. Éric était ton caméraman pour LES ROSE et ici, tu récidives avec Priscilla après avoir collaboré avec elle SUR QUÉBEC ROCK : OFFENBACH VS CORBEAU? Parle-nous un peu de ta relation avec les Piccoli et le fait d’avoir une opératrice photo d’origine italienne sur un tournage mettant notamment en vedette une famille néo-québécoise de descendance italienne?
Félix Rose – Éric, comme tu le sais, est mon meilleur ami dans la vie. Je l’ai connu sur sa série TEMPS MORT. J’ai commencé comme assistant-réalisateur pour terminer comme coscénariste sur la série. Il m’a fait confiance et j’ai grandi à travers cette confiance. Nous nous sommes découverts de nombreuses affinités tant personnelles que professionnelles. Éric était avec moi en équipe réduite sur LES ROSE. Étant mon meilleur ami, Jacques Rose, mon oncle, connaissait Éric Piccoli et sa présence a permis à mon oncle d’être à l’aise pour finalement se confier sur cette époque. Mon oncle a toujours refusé par le passé de se raconter. Éric a une présence rassurante, certes, mais aussi un œil curieux et incisif qui s’adapte au sujet.
Éric Piccoli filmant Raymond Lemieux lors du tournage du film LES ROSE et Priscilla filmant la famille Barone
J’aime les caméras organiques qui sont en mouvement. Je retrouve ces mêmes qualités chez Priscilla qui est elle-même une documentariste célébrée avec notamment MA CITÉE ÉVINCÉE, coréalisé avec Laurence Turcotte-Fraser. J’estime qu’elle possède le même don qu’Éric à la caméra. Quand j’ai présenté Priscilla à la famille Barone, tout de suite ils se sont liés d’amitié avec elle. « Lei è un Piccoli di quale parte d’Italia? // Tu es une Piccoli de quel coin de l’Italie? Du nord de la péninsule? ». Comme j’avais déjà travaillé avec elle sur Québec Rock, La bataille était pour nous la continuité d’une démarche artistique avec la famille Piccoli. Éric a d’ailleurs aussi collaboré au film. Il a notamment conçu l’affiche, l’infographie du film et du générique…
Une des choses qui me touchent le plus dans cette aventure est le grand nombre de Québécois d’origine italienne qui se sentent interpellés par le sujet qui semble sincèrement touché par le traitement du sujet et la volonté de rendre hommage aux deux camps de cette histoire. C’est une histoire de gens passionnés qui défendaient tous deux des valeurs auxquelles ils croyaient. Il n’y a pas de bon ou de mauvais, mais un débat essentiel sur la question de la langue.
Une photo de toute l’équipe du film
CTVM.info – Parlons un peu de la recherche d’archives. Un film de plus de deux heures requiert énormément de visuels pour combler ce temps et cet espace. Il n’existe pas tant de films d’archives du combat de Saint-Léonard, mais tu as su choisir de nombreuses images qui témoignent bien de l’époque. Le film est réellement une proposition cinématographique qui permet au spectateur d’être projeté dans cette époque tant en sons qu’en images. Le public baigne dans cette atmosphère et ce contexte social et politique.
Félix Rose – J’adore la recherche et mon travail est de trouver des pépites de temps et de les confier à mon monteur. Tu sais qu’il n’existe aucune image ou aucune archive de la construction de Saint-Léonard. Tout ce qu’il reste est quelques bobines Super 8 filmées par la famille Barone. On voit d’ailleurs une partie de ces images dans le film. Sur les sept ans nécessaires à la création de ce documentaire, une bonne partie a été consacrée à la recherche d’archives, les archives familiales de la famille Barone en particulier que j’ai dû restaurer, mais aussi des reportages de nouvelles, des documentaires de l’ONF, mais aussi des chutes de film de l’ONF qui sont malheureusement aujourd’hui sans aucun son. Quelqu’un un jour à l’ONF a décidé de jeter toutes les bandes-son des chutes de films pour économiser de la place. C’est ainsi que nous avons des images de L’OSSTIDCHO, mais sans aucune source sonore… Nous faisons face au Québec à de nombreux problèmes de catalogages et de conservation. Moi, j’aime gratter, fouiller dans les chutes, multiplier les appels et les enquêtes.
Je ne veux pas juste que les gens parlent d’une époque, je veux montrer cette époque à l’écran. C’est pourquoi nous avons fait aussi un grand travail sur le son, la musique, les chansons et les ambiances sonores. Je cherche à créer un voyage dans le temps. J’ai aussi la chance d’avoir non seulement une bonne équipe, mais aussi une bonne productrice en Karine Dubois qui m’a poussé à aller réellement jusqu’au bout de ce projet. Ce que vous allez voir à l’écran, c’est réellement la meilleure version possible de notre documentaire.
CTVM.info — En terminant, vous serez présents samedi 26 octobre au Cinéma Beaubien pour une séance de questions-réponses. Est-ce que d’autres séances de rencontre avec le public sont envisagées. Est-ce important pour vous d’aller ainsi à la rencontre des publics?
Félix Rose – Je pourrais encore accompagner le film pendant un an je serais le plus heureux des cinéastes. On sent par la réponse du public et la qualité des questions posées que ce film suscite une belle réflexion sur la loi 101. La question est encore vive, certains trouvent que la loi a trop de dents, d’autres au contraire pas assez. Chapeau à l’équipe de Maison 4:3 d’avoir développé cette stratégie et continuer le travail même deux semaines après la sortie en salle.
Une nouvelle tournée se confirme rapidement, dont quelques arrêts dans le bas St-Laurent. Tous les détails se trouvent sur le site notre distributeur et on peut déjà y acheter des billets en ligne.
https://labatailledesaintleonard-lefilm.com/#billetteries
CTVM.info – Tu père cherchait à sensibiliser les gens au sujet des questions reliées à l’identité, des injustices commises envers les francophones de la Province et de l’importance de la langue française. Quel regard porterait-il aujourd’hui sur ton travail ?
Félix Rose – Méchante question. Tu me prends par surprise. Comment répondre à ça … (Hésitation). Tu sais, la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Mon père m’a transmis l’amour du Québec, le respect du langage et l’importance de la mise en contexte dans toute chose. Quand je regardais des films québécois avec lui, il me soulignait souvent le manque de mise en contexte claire en amont de l’histoire à l’écran. C’est un peu ce que je m’évertue à mettre de l’avant dans mon travail. Comme le disait mon oncle Jacques Rose, « Nous n’avions pas le choix de prendre les armes pour défendre une cause et sensibiliser la Nation à nos idéaux. Toi, tu n’as besoin que d’une perche et d’une caméra. ». Mais pour en revenir à ta question, mon père est décédé en 2013 avant la production du projet Les Rose, mais je crois humblement que mon père serait fier. Je suis un vecteur de transmission de tout ce que lui et ma famille m’ont inculqué.
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