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L’ARRQ accueille favorablement la position de la ministre du Patrimoine sur le financement de CBC/Société Radio-Canada

Publié le 21 février, 2025
Publié le 21 février, 2025

L’ARRQ accueille favorablement la position de la ministre du Patrimoine sur le financement de CBC/Société Radio-Canada

La ministre Pascale St-Onge a énoncé, dans un communiqué émis le 20 février, sa vision de l’avenir de CBC/Société Radio-Canada. Se déclinant sur trois axes principaux : le mandat, la gouvernance et le financement, cette position entre en totale adéquation avec celle que nous adoptons aux côtés de nos partenaires de l’industrie audiovisuelle.

« CBC/Radio-Canada est bien plus qu’un radiodiffuseur public. C’est l’une des grandes institutions qui, depuis près de 90 ans, façonne notre culture, relate nos histoires et protège notre souveraineté culturelle. », affirme la ministre.

Un message qui résonne, dans une conjoncture où l’accès à notre culture et à une information fiable et objective est définitivement en péril.

En proposant un financement stable, basé sur la population canadienne et inscrit dans la loi plutôt que dans des crédits parlementaires votés annuellement, la ministre permet d’assurer la pérennité de l’institution mais, ce faisant, elle ouvre également une fenêtre d’opportunité pour l’innovation et l’indépendance éditoriale de chacun des deux bras du radiodiffuseur national. Cette indépendance, elle la renforce aussi en éliminant la publicité des émissions d’information, offrant du même coup aux diffuseurs privés l’opportunité d’aller récupérer cette manne. De plus, un financement per capita comparable à celui des autres pays du G7 permettrait aussi d’éliminer les frais d’abonnement aux plateformes numériques de la SRC et de CBC, démocratisant ainsi notre culture et lui permettant de rayonner.

Du même souffle, la ministre du Patrimoine propose des changements bienvenus à la gouvernance de CBC/Radio-Canada, l’éloignant de l’influence politique en donnant au conseil d’administration le pouvoir de nommer la présidence-direction-générale et en en chassant dans la loi la nomination des membres du conseil par un comité indépendant. De plus, elle rend la société d’état redevable à la population canadienne en l’obligeant à tenir des audiences publiques pour lui soumettre sa planification stratégique.

L’ARRQ applaudit chaleureusement la ministre d’avoir osé sortir des sentiers battus pour proposer des solutions audacieuses qui permettront au diffuseur national de jouer pleinement son rôle de porte-étendard de notre souveraineté culturelle et de se consacrer pleinement à sa mission d’informer de manière objective les Canadien.ne.s et les Québécois.e.s.

« En ces temps troubles où la population canadienne est assaillie par la désinformation, menacée, économiquement par nos voisins du Sud et culturellement par les géants du web, on se rend compte à quel point notre souveraineté culturelle est importante. Renforcer notre diffuseur public est le meilleur moyen de la protéger. Je salue donc l’audace de la ministre St-Onge », soutient Gabriel Pelletier, président de l’ARRQ.

La ministre ayant déjà annoncé son départ de la vie politique, nous souhaitons vivement que ses propositions soient reprises par ses successeur.e.s éventuel.le.s.

À propos de l’ARRQ

L’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ) est une association professionnelle reconnue par la « Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d’art et de la scène (S-32.1) » qui comprend près de 1000 membres réalisateurs et réalisatrices pigistes œuvrant principalement en français dans les domaines du cinéma, de la télévision, du web, de l’animation et de la publicité. L’ARRQ s’emploie à la défense des intérêts et des droits professionnels, économiques, culturels, sociaux, moraux de tous les réalisateurs et réalisatrices du Québec en toute occasion et dans tout dossier. Parmi les actions vouées à la défense des droits des réalisateurs et au respect de leurs conditions de création, l’association négocie des ententes collectives, rédige et participe à l’élaboration de mémoires tout en collaborant à de nombreuses études.

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