Bilan de l’année 22-23 des activités de formation de la mutuelle de L’inis

Bilan de l’année 22-23 des activités de formation de la mutuelle de L’inis

La mutuelle de L’inis connaît de beaux succès avec son offre de formations pour les travailleurs de l’audiovisuel

La mutuelle regroupe 17 associations et syndicats professionnels de l’audiovisuel québécois, qui ont désigné en 2016 L’inis comme leur centre de formation professionnel.

Dans ce cadre spécifique, L’inis offre des formations réservées aux professionnels et professionnelles de l’industrie, à des prix fortement réduits. Cette année encore, L’institut a ainsi pu répondre présent aux nombreuses demandes du secteur en proposant pas moins de 39 formations différentes.

Retour sur une année fiscale 22-23 chargée.

Samuel Escobar, directeur des programmes de la formation professionnelle continue de L’inis, et Christian Lemay, président de l’AQTIS 514 IATSE
Photos : Vivien Gaumand et Éric Myre

Encore un excellent taux de participation

En 2022-2023, ce sont 348 travailleurs et travailleuses de l’industrie de l’audiovisuel qui ont choisi de profiter des cours qui leur sont réservés.

Les formations offertes étaient cette année remplies à 90% de moyenne. Un fort taux de participation qui ne se dément pas depuis 3 ans. Preuve que le travail de fond entamé par Samuel Escobar, directeur des programmes de formation professionnelle continue de L’inis et Christian Lemay, président de l’AQTIS 514 IATSE et président du comité de la mutuelle de L’inis, ainsi que par leurs équipes, porte ses fruits.

« Durant les 3 ou 4 premières années de la mutuelle de formation, nous stagnions à 75 % de participation, mais les liens étroits que nous avons tissés avec les associations au fil du temps commencent à payer », constate et apprécie Samuel Escobar.

L’immense travail d’analyse des besoins de l’industrie couplé à une recherche constante des meilleurs formateurs et formatrices disponibles jouent également un rôle crucial dans ce succès.

Il y a une volonté forte des 17 associations de faire part de leurs besoins à L’inis et de promouvoir les formations auprès de leur personnel. – Christian Lemay

À tous ces facteurs s’ajoute enfin un changement de mentalité parmi les professionnel·les de l’audiovisuel qui souhaitent dorénavant développer d’autres champs de compétences. Pour cela, ils et elles n’hésitent plus à se former dans des disciplines connexes à la leur.

« L’étude macrosectorielle que nous avons réalisée avec l’industrie démontre que ce besoin de polyvalence s’accroît », explique ainsi Samuel Escobar.

Couvrir tous les métiers de l’audiovisuel… et même plus

Le besoin en formation continue est fort et la tendance ne s’annonce pas à la baisse pour les prochaines années.

Aujourd’hui, de la scénarisation à la postproduction en passant par tous les métiers techniques propre au cinéma, L’inis fournit toutes les formations qui répondent au besoin de l’industrie.  – Christian Lemay

Cette visibilité croissante de la mutuelle de formation amène de plus en plus de secteurs à vouloir collaborer avec L’institut. De nouvelles associations se montrent maintenant intéressées à échanger avec L’inis. Un cours d’interprétation de voix dans les jeux vidéo a, par exemple, été récemment développé.

Une tendance qu’anticipent Christian et Samuel : « ces derniers temps, les secteurs de l’animation et de la publicité se sont tournés vers nous et nous pensons que d’autres pourraient bientôt venir s’ajouter. »

Une présence américaine imposante au Québec

Depuis quelques années, les grands producteurs de contenu audiovisuel américains sont bien implantés au Québec. Les Fox, Paramount, Netflix et autres gros joueurs financent ainsi plus de 80 % de la formation en continu à eux seuls. Une réussite pour la mutuelle de formation et l’industrie en général obtenue grâce à un partenariat avec l’AMPTP (Alliance Of Motion Picture And Television Producers).

Mais, en ce moment, le cinéma de nos voisins tourne au ralenti à cause de la grève des scénaristes et des acteurs et actrices. Le conflit repose principalement sur des enjeux relatifs à l’intelligence artificielle et à sa capacité de créer des contenus qui concurrencent ceux des scénaristes.

Pour Christian Lemay, il s’agit d’une lutte entre un ancien modèle et un nouveau qui tente de le remplacer. Parallèlement, il observe que les contenus sont aussi largement redirigés vers les réseaux sociaux qui profitent ainsi de revenus publicitaires au détriment des créateurs. « À terme, tout cela peut influer sur les budgets des associations et donc sur le financement de la mutuelle », craint-il.

Pour autant, la contribution québécoise, même si elle est logiquement plus faible, augmente constamment ces dernières années. On se rend d’ailleurs compte qu’en contexte de pénurie de main-d’œuvre, la formation continue a permis de répondre à un immense besoin dans l’écosystème québécois et de pourvoir des postes clés. Le besoin n’est donc pas prêt de disparaître.

Nos formations sont en lien direct avec l’industrie et développées avec des formateurs issus du milieu. Nous sommes donc réactifs et toujours en adéquation avec les réalités du secteur. – Samuel Escobar

Quel futur pour la mutuelle?

Pour l’année à venir, Christian prévoit que la grève des scénaristes et des acteurs aux États-Unis devrait se résorber dès l’année prochaine.

D’un point de vue plus pratique, Samuel souhaite améliorer le processus de sondage.

On veut maintenant évaluer, avec des enquêtes qui interviendront plus tardivement, quelle est la réelle influence des formations sur les professionnel·les et leur milieu. – Samuel Escobar

Enfin, de nouvelles formations sont d’ores et déjà au programme. L’inis se laisse aussi de la place pour en créer et répondre aux besoins de l’industrie en cours d’année.

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