Budget fédéral 2021-2022 — La culture identifiée comme l’un des principaux axes de la relance | Culture Montréal
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Culture Montréal – Budget fédéral 2021-2022 — La culture identifiée comme l’un des principaux axes de la relance
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Le budget fédéral 2021-2022, dévoilé hier après-midi par la ministre des Finances Chrystia Freeland, prévoit des investissements supplémentaires pour soutenir les secteurs de la culture et du tourisme qui subissent encore durement les effets des mesures sanitaires mises en place pour lutter contre la pandémie. Une somme de 1,9 milliard $ est annoncée sur cinq ans sur fond de contexte préélectoral. Environ 900 millions $ sont prévus dès 2021-2022.
Un fonds de relance
Une somme de 300 millions $ sur deux ans, à compter de 2021-2022, sera consacrée à la mise sur pied d’un fonds de relance, géré par Patrimoine canadien et destiné au secteur des arts, de la culture, du patrimoine et des sports. En outre, différents investissements sont prévus (liste non exhaustive) :
- 70 millions $ sur trois ans à compter de 2021-2022 pour le Fonds de la musique du Canada en vue d’appuyer le secteur de la musique, notamment les salles de concert ;
- 16 millions $ sur deux ans à compter de 2022-2023 pour le Fonds du Canada pour la présentation des arts en vue de soutenir les festivals des arts de la scène ;
- 14 millions $ sur deux ans à compter de 2022-2023 pour le programme de Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine, en vue d’appuyer les événements culturels communautaires ;
- 15 millions $ en 2021-2022 pour le Fonds des espaces culturels en vue d’adapter les lieux aux mesures sanitaires.
Un financement ciblé pour certaines institutions fédérales
- 20 millions $ dès 2021-2022 (105 millions $ sur trois ans) pour soutenir Téléfilm Canada dans la modernisation de ses programmes, « en réponse à la numérisation accrue dans le secteur audiovisuel et à la demande mondiale de contenus » ;
- 20 millions $ dès 2021-2022 (60 millions $ sur trois ans) pour le Fonds des médias du Canada afin « d’accroître l’appui aux productions dirigées par des personnes appartenant à des groupes dignes d’équité » ;
- 21 millions $ en 2021-2022 pour permettre à Radio-Canada de faire face à la diminution de ses revenus publicitaires et de continuer à diffuser ses programmes.
À noter dans les investissements additionnels que 5 millions $ sont prévus pour l’ONF en 2021-2022 pour répondre « aux pressions financières immédiates » et pour faire en sorte que l’organisation poursuive « ses activités de production et de distribution » et maintienne « ses investissements en immobilisations ».
Revitaliser le tourisme par les festivals
Notons que 200 millions $ seront investis, par l’entremise des agences de développement régional, pour soutenir les festivals de « calibre mondial ». De son côté, Patrimoine canadien recevra également 200 millions $ pour appuyer, entre autres, les festivals et événements culturels locaux.
Soutenir le livre
La majorité de l’enveloppe sera consacrée au soutien des librairies dans le développement de leurs ventes en ligne, soit 32,1 millions $ sur deux ans à compter de 2021-2022. Le reste, soit 7,2 millions $ en 2021-2022, servira à promouvoir l’industrie canadienne du livre à la Foire du livre de Francfort.
Un cadre juridique pour protéger les lieux patrimoniaux
Environ 4 millions $ seront confiés en 2021-2022 à Parcs Canada (près de 29 millions $ sur cinq ans) pour élaborer un cadre juridique en vue de protéger les endroits historiques du Canada. Il est noté que « l’initiative profitera directement aux peuples autochtones, dont les Premières Nations, les Inuits et les Métis, grâce à l’ajout d’une représentation fondée sur la distinction à la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, ainsi qu’à un plus grand nombre de possibilités de protéger et de présenter les contributions des peuples autochtones au patrimoine naturel et culturel du Canada ».
Cultures autochtones
Parmi les investissements consacrés pour soutenir les communautés autochtones, des sommes sont prévues « pour la préservation, la restauration, et la promotion de la culture et de la langue », notamment :
- 108,8 millions $ sur deux ans à compter de 2021-2022 pour revitaliser les espaces culturels autochtones ;
- 40,1 millions $ sur trois ans à compter de 2021-2022 à Patrimoine canadien pour appuyer le Bureau de l’écran autochtone.
Langues officielles
En ce qui concerne le chapitre sur la promotion des langues officielles, à noter que 8,8 millions $ sur deux ans, à compter de 2021-2022, sont prévus auprès de Patrimoine canadien pour appuyer « la construction, la rénovation et le développement des espaces éducatifs et communautaires qui desservent les communautés de langue officielle en situation minoritaire ». Comme nous l’indiquions dans notre plateforme culturelle pour les élections fédérales de 2019, les centres communautaires et les institutions scolaires jouent un rôle moteur dans la démocratisation de la culture mais aussi dans la circulation des œuvres francophones au Canada.
Philanthropie
« Le budget de 2021 propose d’entreprendre des consultations publiques avec les organismes de bienfaisance au cours des prochains mois sur la possibilité d’augmenter le contingent des versements et de mettre à jour les outils à l’intention de l’Agence du revenu du Canada, et ce, à compter de 2022. Une telle mesure pourrait accroître l’appui au secteur des organismes de bienfaisance et aux utilisateurs de leurs services de l’ordre de 1 milliard $ à 2 milliards $ par année ».
Dossiers urbains montréalais
- Développement de l’Est : L’Est de Montréal fait partie des territoires prioritaires à revitaliser. Le gouvernement fédéral souhaite en faire une « zone d’innovation », le secteur ayant le potentiel « de devenir une plaque tournante pour la recherche novatrice, pour les entreprises en démarrage et celles en expansion ». Environ 162 millions $ sont annoncés dès 2021-2022 pour « favoriser l’emploi et la croissance dans toutes les communautés ».
- Autoroute Bonaventure : « Dans le budget de 2021, le gouvernement annonce son intention de collaborer avec la Ville de Montréal pour réaménager l’autoroute Bonaventure, notamment en explorant les mérites de céder la partie fédérale de l’autoroute Bonaventure. L’appropriation locale pourrait conférer plus de souplesse à la Ville pour achever le réaménagement et la revitalisation du secteur ».
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