Entrevue de Marc Lamothe avec Luca Jalbert réalisateur de LES ÉCORCHÉS présenté à FANTASIA

Réalisateur, scénariste, romancier, producteur, bédéiste, chanteur, conférencier et amoureux de la vie.

Autopublié dès l’âge de 9 ans, Luca Jalbert fonde sa maison d’édition à 14 ans. Artiste chevronné et conteur d’histoire dans de multiples médias, il a lancé 6 bédés et 3 romans. Luca Jalbert est également le réalisateur d’une web-série en quatre saisons mettant en scène la jeunesse d’ici intitulée Les Enfants Perdus. Cette web-série allait par la suite se transformer, en 2021, en une série de romans publiés aux Éditions Héritage Jeunesse dans la célèbre collection Frissons pour laquelle il est nommé ambassadeur. À trente ans, il célébrait déjà 20 ans de carrière professionnelle. LES ÉCORCHÉS – première partie, son nouveau projet, est un long métrage qui a été présenté à Fantasia en première mondiale dimanche 21 juillet au Cinéma du Musée. 

Présenté à Fantasia
Dimanche 21 juillet au Cinéma du Musée

Marc Lamothe : Bonjour Luca, et merci de nous accorder cette entrevue. Nous sommes ravis de discuter avec vous à l’occasion de la première mondiale de LES ÉCORCHÉS. Vous êtes un artiste aux multiples talents : réalisateur, scénariste, romancier, producteur, bédéiste, chanteur, conférencier, et surtout, un amoureux de la vie. Vous avez commencé à publier vos œuvres dès l’âge de 9 ans et avez fondé votre maison d’édition à 14 ans. À 30 ans, vous célébrait déjà 20 ans de carrière professionnelle. Parlez-nous de vos débuts artistiques.

Luca Jalbert : Merci beaucoup, Marc. Dès l’âge de 4 ans, j’ai su que le dessin serait ma passion. Mes premiers héros de bande dessinée comme Picsou et Tintin ont été mes premiers professeurs, même si je n’ai jamais suivi de formation officielle. Mon inspiration est venue de l’observation et de l’imitation des grands artistes. À 9 ans, j’ai créé les personnages Fonck et Ponck. Avec le soutien de ma famille et une détermination sans faille, j’ai lancé ma maison d’édition CABRO* Productions à 14 ans. Cela m’a permis de publier mes premières œuvres, et mon expérience avec le chant à l’église m’a permis de financer l’impression de 250 exemplaires de mon premier tome. Aujourd’hui, après plus de deux décennies de conférences dans les écoles et avec une série ayant traversé 25 ans, je continue d’explorer ma passion.

CTVM.info : Vous avez évolué de bédéiste à auteur, puis à réalisateur. Comment s’est déroulée cette progression artistique ?

Luca Jalbert : Le cinéma a toujours été une partie intégrante de ma vie, tout comme l’écriture. La bande dessinée est un dérivé du cinéma, et dès mon jeune âge, je réalisais de petits films avec des amis et ma famille. Mon intérêt pour le cinéma m’a conduit à étudier la littérature, le théâtre, et la technologie au cégep, puis à obtenir un Baccalauréat en cinéma et création littéraire. Mes premiers romans, issus de projets universitaires, ont été bien accueillis, marquant le début de ma carrière littéraire et cinématographique.

Marc Lamothe et Luca Jalbert au Cinéma du Musée pour la première mondiale du film LES ÉCORCHÉS dans le cadre du festival FANTASIA

CTVM.info : Votre univers avec LES ENFANTS PERDUS et LES ÉCORCHÉS évoque parfois Stephen King, notamment ses œuvres sur l’adolescence. Quelles sont vos sources d’inspiration pour ces sagas ?

Luca Jalbert : Mon désir est de traiter des thèmes proches de mon cœur, comme l’amitié et l’enfance, tout en retrouvant l’esprit des films Amblin de Spielberg et des productions des années 80-90. Stephen King a été une source d’inspiration majeure avec ses personnages attachants et son habileté à amener l’horreur dans le quotidien. J’ai également été influencé par John Carpenter et d’autres réalisateurs qui excellent dans la création d’atmosphères uniques.

CTVM.info : LES ÉCORCHÉS est une suite à votre série web LES ENFANTS PERDUS, également adaptée en romans jeunesse. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette série et l’univers du comté de Colerain ?

Luca Jalbert : LES ENFANTS PERDUS suit les aventures d’enfants du comté de Colerain confrontés à une force maléfique après l’impact d’une comète. Cette série a débuté durant les années où je publiais mon magazine d’épouvante jeunesse. La série a permis aux jeunes acteurs de grandir avec les personnages, et le projet a eu un impact pédagogique significatif dans les écoles. Nous avons vu ces jeunes évoluer au fil des saisons, et leur engagement dans ce projet a été précieux.

CTVM.info : En quoi LES ÉCORCHÉS se distingue-t-il de LES ENFANTS PERDUS ?

Luca Jalbert : Après la fin de LES ENFANTS PERDUS, j’étais réticent à quitter cet univers. J’ai décidé de créer une trilogie de longs métrages plus sombres et pessimistes, en adaptant les récits en romans illustrés. L’action se déroule trois ans après les événements de la saison 4, explorant des thèmes plus profonds et horrifiques.

CTVM.info : Le film LES ÉCORCHÉS met en avant des jeunes acteurs. Parlez-nous du casting et de votre méthode de travail avec eux.

Luca Jalbert : Les jeunes acteurs de LES ÉCORCHÉS sont des fans de la série, ce qui a été un atout pour créer une véritable cohésion à l’écran. Ils ont passé des auditions rigoureuses et ont participé à divers ateliers pour préparer leurs rôles. Beaucoup sont devenus des usagers réguliers de mon Espace Jeunesse Exploreurs, ce qui a renforcé l’esprit de groupe. Leur implication dans le projet a été précieuse.

CTVM.info : Vous travaillez beaucoup avec les adolescents et offrez des conférences et ateliers de création. Pourquoi cet engagement auprès de la jeunesse est-il si important pour vous ?

Luca Jalbert : J’ai réalisé que la jeunesse est le fil conducteur de mon travail. Marquer l’enfance d’un jeune est précieux car cela influence toute sa vie. Je veux faire partie de cette expérience formative, comme cela a été le cas pour moi avec divers artistes et créateurs. C’est un échange enrichissant qui me permet de grandir aux côtés de ces jeunes tout en leur offrant une part de bonheur.

L’équipe du film LES ÉCORCHÉS après la projection du film à Fantasia. Une photo de Julie Delisle.

Merci, Luca, pour cette entrevue fascinante et pour votre dévouement à la jeunesse et à l’art. Nous avons hâte de découvrir LES ÉCORCHÉS et de voir comment votre vision continue de s’épanouir.

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