Le Festival international de films Fantasia a annoncé samedi les lauréats de sa 28e édition qui se poursuit jusqu’au 4 août à Montréal. Les récompenses ont été remises par les jurys de chacune des compétitions et c’est le film français LE COMTE DE MONTE CRISTO de Mathieu Delaporte et Alexandre De La Patellière, présenté en première internationale à Fantasia, qui remporte le Prix Cheval noir du meilleur film

ELECTROPHILIA de Lucía Puenzo a remporté la mention spéciale du jury ainsi que le Prix du meilleur scénario et le Prix de la meilleure performance pour Mariana Di Girolamo. Le Cheval noir de la meilleure réalisation a quant à lui été décerné à Hwang Wookpour MASH VILLE tandis que PENALTY LOOP a remporté les prix du meilleur montage et de la meilleure musique originale.

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COMPÉTITION CHEVAL NOIR

Le jury était présidé par Matt Johnson (acteur, réalisateur, Blackberry) et composé de Steve Dollar (critique, directeur artistique du Festival de film de Tallahassee), Rob Jabbaz(réalisateur, The Sadness), Ariane Louis-Seize (réalisatrice, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant) et Kristina Klebe ( actrice, Halloween, Proxy).

« Cette année, le Cheval Noir avait pour thème la vengeance sous toutes ses formes : contre la famille, les amis, le gouvernement et même la nature elle-même. La vengeance est présentée à la fois comme un remède et une malédiction pour ceux qui s’abandonnent à son pouvoir obscur. Servant la vengeance à la fois froide et chaude, Fantasia a démontré une fois de plus au public pourquoi il est le chef de file canadien de la Troïka des festivals de genre. Ne les contrariez pas ; ils vous rattraperont. » – Matt Johnson, président du jury.

Le prix  CHEVAL NOIR DU MEILLEUR FILM est donc remis à LE COMTE DE MONTE CRISTO (Mathieu Delaporte et Alexandre De La Patellière)

• MENTION SPÉCIALE DU JURY (MEILLEUR FILM) – ELECTROPHILIA (Lucía Puenzo)
• MEILLEUR RÉALISATEUR – Hwang Wook, MASH VILLE
• MEILLEUR SCÉNARIO – Lucía Puenzo et Lorena Ventimiglia, pour ELECTROPHILIA (Lucía Puenzo)
• MEILLEURE DIRECTION PHOTO – Nicolás Puenzo, pour RITA (Jayro Bustamante)
• MEILLEUR MONTAGE – PENALTY LOOP (Shinji Araki)
• PRIX SANDRO FORTE POUR LA MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE – PENALTY LOOP (Shinji Araki)
• PRIX POUR PERFORMANCE EXCEPTIONNELLE – Mariana Di Girolamo pour ELECTROPHILIA et Anna Starchenko et Berik Aitzhanov pour STEPPENWOLF

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PRIX NEW FLESH
PREMIÈRES ŒUVRES

Le jury était présidé par Rain Rannu (réalisateur, fondateur de Tallifornia) aux côtés de Sapta Mohni Bhavnani (réalisatrice, fondatrice du Festival de films Wench (Mumbai), Eric S. Boisvert(réalisateur, directeur photo, monteur) et Amelia Moses (réalisatrice, scénariste, productrice).

MEILLEURE PREMIÈRE OEUVRE – SELF DRIVER (Michael Pierro)

« SELF DRIVER captive par sa construction narrative inventive et son exploration poignante de l’équilibre humain dans un paysage technologique. Son récit captivant, sa musique exceptionnelle et sa réalisation minimaliste en font un film remarquable dans la catégorie New Flesh. Nous félicitons Michael Pierro pour son approche visionnaire ».

MENTION SPÉCIALE DU JURY – CHAINSAWS WERE SINGING (Sander Maran) et KIDNAPPING INC. (Bruno Mourral)

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PRIX DGC/GCR (Guilde Canadienne des Réalisateurs) DU MEILLEUR RÉALISATEUR OU RÉALISATRICE

Le jury était présidé par Philip Kalin-Hajdu (producteur et scénariste), Trevor Anderson (scénariste et réalisateur), Francesco Giannini(réalisateur, directeur photo, acteur, fondateur/PDG – Franky Films), Caroline Labrèche (réalisatrice) et Serena Whitney (directrice de la programmation – Revue Cinema, productrice, auteure, animatrice de podcast, consultante à la scénarisation, fondatrice de Drunken Cinema).

« DARKEST MIRIAM est un choix excitant pour Fantasia. À première vue, il s’agit d’un drame tranquille qui explore la solitude, le désir, la confiance et l’amour. Sous la surface se cache un film de genre qui captive du début à la fin, ancré par la performance complexe de Britt Lower dans le rôle de Miriam. La mise en scène habile de Naomi Jaye fait en sorte que le film, ou Miriam, n’ait rien de tranquille. Les démons se cachent dans les entrailles de Miriam alors qu’elle navigue entre un mystère, le fantôme de son père, une romance incertaine et les couloirs poussiéreux et moisis d’une bibliothèque qui, même éclairée, a connu son lot de tragédies.»

MEILLEUR RÉALISATRICE (LONG MÉTRAGE) – Naomi Jaye pour DARKEST MIRIAM
MENTION SPÉCIALE – Karl R. Hearne, pour THE G

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PRIX AQCC
(Association québécoise des critiques de cinéma)

Le jury était composé d’Alexandre Fontaine Rousseau (critique, scénariste de bande dessinée et traducteur), Guillaume Potvin(critique, programmateur et enseignant) et Prune Paycha(photographe et critique).

À travers une esthétique ultra contemporaine, inspirée des memes et des live Instagram, le premier film de Maurane et Billy Pedlow réussit à traiter de manière intelligente de questions complexes telles que le consentement et les enjeux de pouvoir qui se nouent dans les relations humaines. En acceptant de remettre en scène leur rencontre à travers une narration aussi ludique qu’impitoyable, Me and My Victim propose le récit fragmenté, vivant et dérangeant, d’une intimité faite de tâtonnements, d’échecs, de tendresse parfois, et surtout de confrontations lucides et nécessaires. Pour son audace et pour la place qu’il laisse aux spectateur.ices au sein de son brillant dispositif, le jury de l’AQCC est heureux de remettre son prix à Me and My Victim réalisé par Maurane et Billy Pedlow.

Le jury de l’AQCC tenait aussi à accorder une mention spéciale au plus récent film d’un cinéaste indépendant dont la voix et la vision se sont affinées avec le temps. Le nouveau film de Joel Potrykus, un habitué de Fantasia, est la suite logique de Buzzard, The Alchemist Cookbook et Relaxer. Mais il s’agit aussi de son œuvre la plus aboutie à ce jour. C’est un film pessimiste, à la limite du nihilisme, qui demeure animé par une grande compassion pour le sort de ses personnages – un récit humaniste, dans les conditions les plus difficiles qui soient. Pour la rigueur de sa réalisation, à la hauteur de l’intransigeante quête d’absolu qu’il met en scène, le jury AQCC est heureux d’offrir sa mention spéciale à VULCANIZADORA de Joel Potrykus.

MEILLEUR FILM – ME AND MY VICTIM (Maurane et Billy Pedlow)
MENTION SPÉCIALE DU JURY – VULCANIZADORA (Joel Potrykus)

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PRIX DU COURT MÉTRAGE INTERNATIONAL

Présidé par Heidi Honeycutt (journaliste, critique, historienne du cinéma, cofondatrice du Festival de films Etheria), le jury était également composé de Jean Anne Lauer (professeure, programmatrice de festival – Fantastic Fest), Emily Lerer (réalisatrice, scénariste), Gary Pullin (illustrateur, graphiste) et Alex Williams(gestionnaire principal des acquisitions et du développement, XYZ Films).

« EMPTY JARS de Guillermo Ribbek est un conte magnifique, triste et fantastique sur la solitude et l’identité qui s’insinue dans votre cœur et votre cerveau pour ne plus en sortir. De l’interprétation envoûtante de l’actrice Ana Burgos au scénario gentiment tragique, EMPTY JARS nous rappelle que nous ne sommes tous que des bocaux vides remplis des âmes qui parlent par nos bouches, entendent avec nos oreilles et touchent avec nos doigts. Nous sommes nos corps, mais bien plus encore, et ce que nous sommes à l’intérieur n’est peut-être pas ce que nous sommes à l’extérieur, mais ce qui compte, c’est que nous pouvons haïr et aimer, craindre et mentir, indépendamment de ce que nous pensons être et de ce que nous voudrions être. Romantique dans toutes les interprétations possibles du terme, ce film est la sélection primée par le jury dans le cadre de la compétition internationale de courts métrages.

THE STREETLIGHT de Sophia Parella est une comédie fantaisiste sur un lampadaire et un homme dans une belle nuit solitaire dont nous ne savions pas que nous avions besoin. Récit absurde par excellence, THE STREETLIGHT combine la beauté de l’amitié et l’expérience surréaliste d’un objet inanimé ayant ses propres désirs insatisfaits pour lesquels il est prêt à tout sacrifier, y compris lui-même. Cette histoire puissante et magistralement racontée a reçu notre MENTION HONORABLE. » – Heidi Honeycutt, présidente du jury

• MEILLEUR FILM – EMPTY JARS (Guillermo Ribbeck)
• MENTION SPÉCIALE DU JURY – THE STREETLIGHT (Sophia Parella)
• MEILLEUR RÉALISATEUR – Björn Schagerström, HEADACHE
• MEILLEUR SCÉNARIO – Iván Maureira and Guillermo Ribbeck, EMPTY JARS (Guillermo Ribbeck)
• MEILLEURE DIRECTION PHOTO – BE RIGHT BACK (Gabe Ibañez and Lucas Paulino)
• MEILLEUR MONTAGE – NIGHT FISHING (Moon Byoung-gon)
• MEILLEURE MUSIQUE – BLITZMUSIK (Martin Amiot)
• MEILLEURE PERFORMANCE – Ana Burgos, EMPTY JARS et Amed Bozan, Jenny Gustavsson, and Torkel Petersson, HEADACHE

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PRIX SATOSHI KON D’EXCELLENCE EN ANIMATION

Le jury était composé de la présidente Johane Matte(Scénarimagiste, Dreamworks Animation), Jonathan Alvarez(coordinateur principal, Distribution en salle et acquisition) et Elizabeth E. Schuch (directrice de création).

« Tous les longs métrages d’animation présentés cette année ont fait preuve d’un grand talent artistique, d’une vision unique et d’une narration imaginative. Avec une grande diversité de styles, de tons et d’approches, nous avons été transportés des hauteurs d’un autre monde aux profondeurs de l’enfer, en passant par les zones sombres et sensibles de l’âme humaine. L’animation est une discipline incroyable, permettant aux cinéastes de raconter toutes les histoires qu’ils peuvent imaginer, et les deux longs métrages sélectionnés démontrent vraiment son étendue illimitée. » – Johane Matte, présidente du jury

« Notre sélection pour le meilleur film, MONONOKE THE MOVIE : PHANTOM IN THE RAIN, fait progresser l’animation 2D vers de nouveaux horizons, ouvrant les portes à une évolution plus poussée de cette forme d’art. Il s’agit d’une production fantastique et hypnotique : un festin de couleurs, chaque image étant réalisée avec une extrême attention aux détails, tous les éléments visuels alimentant une histoire complexe et captivante. C’est un film qu’il faut absolument voir sur grand écran pour l’apprécier à sa juste valeur ».

• MEILLEUR FILM D’ANIMATION – MONONOKE THE MOVIE: PHANTOM IN THE RAIN (Kenji Nakamura)
• MENTION SPÉCIALE DU JURY (MEILLEUR FILM) – THE MISSING (Carl Joseph Papa)
• MEILLEUR COURT MÉTRAGE ANIMÉ (BRONZE) – TRUMPET VOICE (David Monarte Serna and Pilar Smoje Gueico)
• MEILLEUR COURT MÉTRAGE ANIMÉ (ARGENT) – ITCH (Maggie Zeng)
• MEILLEUR COURT MÉTRAGE ANIMÉ (OR) – WILD ANIMAL (Tianyun Lyu)

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POULAIN NOIR
PRIX MON PREMIER FANTASIA

Le jury était composé de Luca Jalbert (réalisateur, producteur, acteur, romancier et bédéiste), Livia Gilbert (comédienne) et Vincent Feller(comédien).

POULAIN D’OR DU MEILLEUR FILM
EYES de Yoojae Choi et Hyokyoung Nam
Pour son design hors du commun rappelant des productions à l’ancienne d’autrefois et son énorme travail artistique. Pour le divertissement qu’il procure et le message universel qu’il nous transmet.

POULAIN D’ARGENT
TWO ONE TWO de Shira Avni
Pour son scénario et son magnifique message livré avec poésie et un travail artistique remarquable.

POULAIN DE BRONZE
LA FILLETTE AUX YEUX OCCUPÉS d’Andrew Carrilho (Portugal)
Pour son message actuel livré avec design et beaucoup d’originalité.

La 28e édition du Festival international de films Fantasia est présentée par Vidéotron en collaboration avec Desjardins, et est rendue possible grâce au soutien financier du Conseil des arts de Montréal, du Gouvernement du Québec, de la SODEC, de Téléfilm Canada, de Tourisme Montréal et de la Ville de Montréal.

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