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Groupe TVA forcé de procéder à d’importantes compressions budgétaires

Publié le 7 juin, 2019
Publié le 7 juin, 2019

La télévision privée sous haute pression : Groupe TVA forcé de procéder à d’importantes compressions budgétaires

Groupe TVA est forcé de procéder à d’importantes compressions budgétaires visant à réduire ses charges opérationnelles ainsi qu’à l’abolition de 68 postes.

En raison des nombreuses iniquités qui fragilisent l’industrie télévisuelle depuis plusieurs années, cette situation est une autre conséquence de l’inaction des instances décisionnelles qui tardent à moderniser le système afin d’assurer la compétitivité des entreprises québécoises et canadiennes.

« Le statu quo actuel affaiblit notre industrie, nuit à notre culture et nous accule au pied du mur. Afin d’assurer notre survie, nous devons faire des choix difficiles pour protéger la production de contenu original de langue française, créé au Québec », a déclaré France Lauzière, présidente et chef de la direction de Groupe TVA et chef du contenu de Québecor Contenu. « À tous les employés de Groupe TVA qui sont malheureusement affectés par la situation, je vous remercie sincèrement de votre contribution au fil des dernières années », a ajouté madame Lauzière.

« Après avoir dénoncé à maintes reprises l’urgence d’agir, nous espérons que notre cri d’alarme incite les gouvernements et le CRTC à prendre rapidement les mesures qui s’imposent. Notre industrie ne peut plus faire les frais des incohérences d’un système de radiodiffusion désuet », a renchéri la présidente.

Parmi les actions concrètes et urgentes à instaurer afin de soutenir l’industrie télévisuelle :

  • Les tarifs de distribution des chaînes spécialisées doivent être rééquilibrés selon leur juste valeur marchande, en fonction de critères mesurables et quantifiables, au lieu de se baser sur les tarifs historiques, devenus non pertinents dans le contexte d’aujourd’hui. Par exemple, avec des investissements comparables à RDS, il est inéquitable que TVA Sports reçoive près de 40 % moins de revenus d’abonnements.
  • Le mandat de Radio-Canada doit être recentré afin qu’il soit en complémentarité avec l’offre de contenus des diffuseurs privés. En multipliant les sources de revenus additionnels avec notamment TOU.TV EXTRA ainsi qu’en faisant des partenariats de distribution avec d’autres télédiffuseurs, la société d’État agit en compétition directe avec les entreprises privées, sans même contribuer au Fonds des médias du Canada, contournant ainsi la réglementation actuelle.
  • Il faut cesser l’iniquité réglementaire entre les entreprises d’ici et les géants étrangers. La réglementation doit être allégée afin de favoriser l’innovation et la créativité de l’industrie québécoise et canadienne, de façon qu’elle puisse concurrencer plus équitablement Google, Facebook et les autres joueurs étrangers, qui accaparent 80 % des revenus publicitaires en ligne au pays.
  • Une révision de la Loi sur le droit d’auteur est nécessaire afin de contraindre les géants comme Google News, Facebook ou Apple News, qui diffusent du contenu journalistique, à payer leur juste part aux éditeurs de presse dont TVA Nouvelles.
  • L’équité fiscale est fondamentale afin de jeter les bases d’une saine concurrence. La taxe de vente et l’impôt sur le revenu doivent s’appliquer à Netflix, tout comme aux autres entreprises, qu’elles soient domestiques ou étrangères, physiques ou virtuelles.

« Les enjeux auxquels nous faisons face nécessitent un travail en continu. Tant que les gouvernements ne s’attaqueront pas aux véritables problèmes, toutes autres solutions ne seront qu’éphémères », a conclu madame Lauzière.

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