Denys Arcand – La chute de l’empire américain

Vue sur Denys Arcand

 

« Je fais des films en essayant, à ma façon, d’obéir à la consigne séculaire: tendre un miroir à la vie et au temps. Même dans les coins les plus reculés de notre planète, nous sommes tous des sujets de l’empire américain. Cet empire se meurt et ses convulsions nous touchent brutalement. Ceux qui mettent tous leurs espoirs dans le départ de Trump, oublient qu’après Caligula est venu Néron, et trois siècles d’inexorable désintégration. Nous, au Canada, vivons confortablement sous le parapluie de la « pax americana », mais la pourriture morale de l’empire commence à nous infecter. L’omnipuissance de l’argent en est un des symptômes. Trouverons-nous des antibiotiques assez puissants pour combattre cette gangrène? » – Denys Arcand

Denys Arcand, réalisateur et scénariste

Au Canada comme à l’étranger, la réputation des films de Denys Arcand n’est plus à faire, et ce non seulement pour la collection de prix prestigieux qu’il a remportés, mais aussi grâce au regard à la fois incisif et poétique que le cinéaste a le don de porter sur notre société. Son plus récent film, Le règne de la beauté , a pris l’affiche au printemps 2014. En 2007, son film L’Âge des ténèbres a clôturé le Festival de Cannes, une soirée très spéciale marquant la 60e édition du réputé festival. En 2003, Denys Arcand écrit et réalise Les invasions barbares qui remporte l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère et reçoit une nomination de Meilleur scénario original.

Les César 2004 couronnent le film des prix du Meilleur film, de la Meilleure réalisation et du Meilleur scénario. Au Festival international du film de Cannes, il obtient le Prix du Meilleur scénario et Marie-Josée Croze remporte le prix d’interprétation féminine. Il récolte également de nombreux Prix Génie dont Meilleur film, Meilleure réalisation et Meilleur scénario original ainsi que quelques 35 autres prix à l’échelle mondiale. En 2000, il tourne Stardom, miroir reflétant l’obsession pour la célébrité ainsi que l’exploitation. Premier film canadien à être présenté comme film de clôture au Festival international du film de Cannes, il a également été sélectionné par le Festival international du film de Londres, de Toronto et de Vancouver. En 1989, il a réalisé le percutant Jésus de Montréal qui a fait partie de la compétition à Cannes, où il a remporté le Prix du Jury et le Prix OEcuménique. Ce film s’est aussi vu décerner 12 prix Génie en plus de sa nomination aux Oscar.

 

 

En 1986, Denys Arcand a marqué son époque avec le long métrage Le déclin de l’empire américain. Le film a été sélectionné par la Quinzaine des réalisateurs au Festival international du film de Cannes où il a décroché le prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI) ainsi qu’une nomination aux Oscar dans la catégorie du Meilleur film étranger. Outre sa carrière cinématographique, Denys Arcand a publié plusieurs articles et a écrit le livre Euchariste Moisan en 2013. En 2011, il crée avec l’artiste Adad Hannah une mise en scène de 7 minutes présentée dans le cadre du 150anniversaire du Musée des Beaux-Arts de Montréal, Safari . Passionné de musique classique, il a mis en scène son premier opéra au printemps 2015, Zémire et Azor , avec les Violons du Roy.

Denys Arcand est Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres (France), Compagnon de l’Ordre du Canada et Grand Officier de l’Ordre national du Québec. Il est également membre de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS) et de l’Académie des Arts et Technologies du Cinéma (César).

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