Skip to main content

La nouvelle édition du microprogramme de scénarisation documentaire pour cinéastes autochtones de L’inis est lancée!

Publié le 25 avril, 2025
Publié le 25 avril, 2025

La nouvelle édition du microprogramme de scénarisation documentaire pour cinéastes autochtones de L’inis est lancée!

’institut national de l’image et du son (L’inis) annonce ce mardi le lancement de la seconde édition du microprogramme de scénarisation documentaire destiné aux créateurs et créatrices autochtones francophones. Pensée comme un tremplin vers la professionnalisation, cette formation soutient les talents émergents issus des Premières Nations en les outillant pour transformer une idée en une proposition documentaire structurée, ancrée dans leur culture et leur vision du monde. Cette formation a été rendue possible grâce à un soutien financier de Téléfilm Canada et du Bureau de l’écran autochtone.

À l’issue d’un processus de sélection rigoureux, trois cinéastes se joignent à la cohorte 2025-2026 : Véronik Picard (Wendake), Roxanne Lauzon (Pikogan) et Kim Arseneault (W8linak). Leurs projets explorent des dimensions intimes et historiques de leurs communautés respectives, avec une démarche à la fois personnelle et politique.

Véronik Picard se penche sur la perception de l’amour chez les Wendats avant la colonisation, dans un effort de décolonisation affective et culturelle. Roxanne Lauzon rend hommage à l’extraordinaire périple en canot de son arrière-grand-mère Sally Diamond, une traversée de plus de 650 km qui témoigne d’un courage exemplaire. Kim Arseneault, pour sa part, propose une réflexion sensible sur la réappropriation identitaire, tout en affirmant sa place au sein de la nation abénakise.

Chaque participante sera accompagnée par un·e mentor d’expérience : Menahan O’Bomsawin, autrice abénakise et vice-présidente de Kassiwi Média, Steve Patry, cinéaste engagé à la filmographie reconnue, et Simon Plouffe, documentariste aux œuvres marquées par l’expérimentation sonore et visuelle. Le programme est dirigé par Pascal Sanchez, formateur principal et cinéaste chevronné.

Bas de vignette de la photo : Nequado, Kim Arsenault, Veronik Picard, Roxane Lauzon et Samuel Escobar. Photo L’inis par Julia Mercier.

Une coordination portée de l’intérieur

Cette édition marque une avancée importante grâce à l’engagement d’Alexandre Nequado, atikamekw de Manawan, qui agit à titre de chargé de projet. Fort d’une expérience reconnue en coordination de projets culturels autochtones, médiation interculturelle et production audiovisuelle multilingue, Alexandre joue un rôle clé dans l’accompagnement des participantes, la coordination du programme et le tissage de liens solides avec les partenaires autochtones.

Son implication reflète une volonté concrète d’ancrer le programme dans une approche respectueuse, inclusive et alignée avec les réalités des communautés.

« Avoir Alexandre au cœur du processus permet de créer un espace où les participantes se sentent écoutées, valorisées et pleinement soutenues dans leur démarche artistique », souligne Samuel Escobar, directeur de la formation professionnelle continue à L’inis.

Une formation taillée sur mesure

D’une durée de 85 heures réparties sur 27 semaines, ce microprogramme propose un parcours structurant et flexible. Offert à distance (à l’exception des rencontres d’ouverture et de clôture à L’inis), il permet aux cinéastes de suivre la formation tout en poursuivant d’autres activités.

Les cours abordent les fondements de la scénarisation documentaire : structure narrative, traitement cinématographique, recherche de terrain, choix des protagonistes et rédaction d’une proposition.

Chaque participante bénéficie de 25 heures de mentorat individuel, en plus d’ateliers spécialisés et d’une classe de maître animée par un·e cinéaste reconnu·e. Le parcours se conclut par une activité de pitch devant des producteur·rices autochtones du milieu documentaire, ouvrant la porte à un développement professionnel concret.

« Il est primordial d’allouer des ressources nécessaires au développement du secteur de l’audiovisuel autochtone pour que ceux-ci puissent partager leurs histoires selon leurs visions du monde », a expliqué Stéphanie Verrier, directrice du développement des programmes de L’inis.

Un engagement durable pour la relève autochtone

Ce microprogramme vise en effet à accroître la représentation des personnes autochtones d’expression française dans le paysage documentaire québécois. En accompagnant les cinéastes dès les premières étapes de leur projet, cette formation permet l’émergence d’œuvres personnelles fortes, porteuses de récits essentiels.

« Offrir un espace de création où les voix autochtones peuvent s’exprimer avec force, authenticité et liberté, c’est participer activement à la transformation de notre milieu », conclut Jean Hamel, directeur général de L’inis.

***

Partager cet article