La SODEC soutiendra treize documentaires
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Catégorie(s) : Actualités — Cinéma — Financement
La SODEC annonce son soutien à treize projets dans le cadre de son programme d’aide à la production
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La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) est heureuse d’annoncer son soutien à treize projets dans le cadre de son programme d’aide à la production, volet 3 (aide sélective à la production de moyens et longs métrages documentaires – œuvres uniques) à la suite des dépôts du 11 octobre 2023. La direction générale du développement et de la production audiovisuelle a donc retenu treize projets parmi les vingt-six projets déposés.
Les projets qui ont été retenus sont :
Moyens métrages
Hudson’s Bay(bies)
Scénarisation et réalisation : Elisapie Isaac, Sophie Proulx-Lachance
Production : 9439-8096 Québec inc.
Distribution : SRC – Société Radio-Canada, RDI
Hudson’s Bay(bies) est un documentaire qui nous fait découvrir un pan méconnu de l’histoire du Canada à travers les yeux de l’artiste et réalisatrice Elisapie Isaac. À la suite d’un dilemme personnel, Elisapie part à la rencontre de ceux qui, comme elle, sont surnommés les « Hudson’s babies », ces enfants qui sont les descendants de ces hommes blancs que la Compagnie de la Baie d’Hudson a envoyés pour s’occuper de ses comptoirs pour la traite des fourrures. Le documentaire nous fera également découvrir l’histoire de la Compagnie de la Baie d’Hudson, dont les racines sont ancrées au cœur de la création du pays.
La peur au ventre
Scénarisation et réalisation : Léa Clermont-Dion
Production : Les Productions d’Octobre inc.
Distribution : Télé-Québec
Ce documentaire porte sur une question peu approfondie dans les médias, l’accessibilité à l’avortement au Canada et particulièrement au Québec. Ce film met de l’avant une quête simple, mais fondamentale, celle de comprendre comment ce service considéré comme acquis est plus fragile qu’on ne pourrait le croire et comment la révocation de l’arrêt Roe V. Wade aux États-Unis pourrait avoir un impact sur la mobilisation des groupes antiavortement au Canada et au Québec.
Une sur trois
Scénarisation et réalisation : Julie Boisvert, Élise Ekker-Lambert
Production : 9249-7189 Québec inc. (Picbois Films)
Distribution : SRC – Société Radio-Canada, RDI
Alors qu’une femme sur trois au Canada aura recours à l’avortement au courant de sa vie, Une sur trois prend parole et brise le silence pour protéger ce droit essentiel. De Gatineau à Montréal jusqu’à Fredericton, le film suit trois médecins et une infirmière dans des cliniques d’avortement. Une sur trois plonge avec douceur, sincérité et lumière dans la réalité des cliniques, révélant les troublantes failles qui continuent de limiter l’accès à l’avortement encore au Québec et au Canada. Ce documentaire lève également le voile sur la montée en puissance de groupes antiavortement et donne la parole à des femmes ayant vécu une interruption de grossesse.
Vrais gars
Scénarisation et réalisation : Simon Coutu, Manuelle Légaré
Production : A Média III inc.
Distribution : Télé-Québec
Dans ce documentaire, Simon Coutu souhaite comprendre cette mouvance qui gagne en importance au Québec et un peu partout sur la planète; les déclarations controversées de l’influenceur masculiniste Andrew Tate qui se sont frayé un chemin dans le fil d’actualité de tous les internautes au courant des dernières années. Le journaliste va à la rencontre de ces influenceurs qui avancent que l’homme moderne perd du terrain et qui proposent d’y remédier à travers un modèle d’homme tout puissant et musclé. Son objectif est de comprendre pourquoi ces idées résonnent chez certains jeunes Québécois et décerner le contexte sociohistorique dans lequel ces influenceurs naviguent.
Longs métrages
En orbite
Scénarisation et réalisation : François Jacob
Production : Les Productions des Films de l’Autre inc.
Distribution : Les Films du 3 Mars
Le documentaire En orbite explore les paradis fiscaux à travers un mélange innovant de film d’investigation et d’aventures, offrant une réflexion sur l’ultralibéralisme financier. Alice (Alix Dufresne), dans le cadre du projet de danse « Hidden Paradise » avec Marc Béland, entreprend un voyage initiatique pour appréhender le capitalisme offshore. De New York aux paradis fiscaux, en passant par Amsterdam, Bruxelles, et les Îles Vierges britanniques, elle rencontre Alain Deneault, des investigateurs de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), des politiciens, enquête sur une minière canadienne au Panama, et traque son propriétaire immobilier. De retour à Montréal, Alice et Marc présentent leur nouvelle œuvre au Théâtre Prospero.
La plaque tournante
Scénarisation et réalisation : Viveka Melki
Production : 9492-6672 Québec inc. (Melki Films Productions II)
Distribution : Melki Distribution inc., SRC – Société Radio-Canada, RDI
Québec, une plaque tournante du trafic d’humain au Canada. Dans le coffre d’une voiture, la cargaison est transportée; sur la banquette d’un train, la victime est assise, sans entraves, mais elle est prisonnière tout de même. À l’aéroport Trudeau de Montréal, la marchandise humaine Inuit est placée dans un avion, pour être ensuite exploitée à Edmonton. Dans l’Ouest, les filles franco-canadiennes, qui ne parlent pas anglais sont considérées comme « exotiques »; les trafiquants les piègent plus facilement et obtiennent un meilleur prix pour leurs services. Les victimes sont vite déplacées dans un circuit complexe d’autoroutes, de trains, d’avions et de voitures.
Le pouvoir fantôme
Scénarisation : Tristan Malavoy
Réalisation : Guillaume Gauthier, Loïc Guyot
Production : 9488-5761 Québec inc.
Distribution : Historia
Septembre 1972. Le travail d’un jeune reporter de 22 ans, Jean-Pierre Charbonneau, dont les textes fracassants révèlent des liens entre le milieu politique et le monde interlope, oblige le gouvernement Bourassa à déclencher la Commission d’enquête sur le crime organisé (CECO). Construit comme un thriller politique, le long métrage documentaire Le pouvoir fantôme nous plonge dans les coulisses de cette commission publique qui sera vécue par la population comme un véritable électrochoc. Ses répercussions sur le crime organisé, sur le financement des partis politiques et sur le système de justice ont été nombreuses et demeurent d’actualité. En revisitant un événement historique, ce documentaire analyse l’influence de la collusion sur la démocratie. Il questionne aussi l’efficacité des systèmes en place pour la contrer.
Les ombres lumineuses
Scénarisation et réalisation : Nicolas Dufour-Laperrière
Production : 9286-4883 Québec inc. (Embuscade Films)
Distribution : La Distributrice de Films
Les ombres lumineuses est un projet documentaire sur la chasse à l’orignal dans la Haute-Gatineau. Nous allons à la rencontre de ses habitants : chasseurs québécois, Anichinabés et animaux qui s’y croisent et s’y cherchent. Un film sur l’esprit des lieux et sur la résonance de cette activité au cœur de nos identités respectives. Les ombres lumineuses se situe au carrefour du cinéma ethnographique et de l’essai documentaire. Il propose un cinéma poétique et engagé sur l’état de notre territoire et sur nos relations entre peuples.
Les yeux ne font pas le regard
Scénarisation et réalisation : Simon Plouffe
Production : 9167-7286 Québec inc.
Distribution : Les Films du 3 Mars
Les yeux ne font pas le regard suit l’histoire personnelle de gens qui ont perdu la vue lors de conflits armés à travers le monde. Porté par un environnement sonore immersif et une recherche visuelle qui nous plongent dans la réalité et les perceptions de personnes résilientes et inspirantes, ce documentaire interroge à la fois notre propre aveuglement face à la violence et à la souffrance de notre époque — et ce, malgré une surabondance d’images — et soulève l’urgence de prêter l’oreille pour entendre ces récits.
Lyne Lapointe – L’art et la matière
Scénarisation et réalisation : Carmen Garcia, German Gutierrez
Production : Argus Films inc.
Distribution : K-Films Amérique
Tout chez Lyne Lapointe reflète l’emprise de l’art sur sa vie – de son imposante carrière en tant qu’artiste visuelle jusqu’au moindre détail de sa vie quotidienne. Lesbienne et féministe, elle n’a eu de cesse de montrer dans ses œuvres la difficile place des femmes dans la société et dans le milieu de l’art. Cette préoccupation sera le fil rouge du récit de sa vie et de son œuvre. À travers les décennies, elle a acquis une reconnaissance indéniable et a fait l’objet d’importantes expositions au Québec, au Canada et à l’étranger et plusieurs de ses œuvres se retrouvent dans de grands musées. Le documentaire empreint de beauté, de poésie et d’humour, n’occultera pas les tourments de la vie d’artiste, ni de la vie en général.
Sam Tata dans les villes
Scénarisation et réalisation : Manon Cousin
Production : 9366-9729 Québec inc. (Cent Trente 8 Films)
Distribution : K-Films Amérique
Sam Tata dans les villes est une odyssée photographique qui nous transporte de l’Orient mythique de l’époque coloniale vers l’Amérique libre de l’après 2e Guerre mondiale. Le photographe Sam Tata s’est retrouvé au cœur de révolutions marquantes : à Mumbai pour l’indépendance de l’Inde, à Shanghai à l’arrivée des communistes de Mao Tsé Tung et à Montréal au cœur de la Révolution tranquille. Nous retrouvons immortalisés sur pellicule les artistes québécois et canadiens et les événements majeurs de l’Histoire contemporaine que son œil intuitif a su si bien capter.
Sisters
Scénarisation et réalisation : Alexandra Sicotte-Lévesque
Production : Films du Rapide-Blanc inc. (Québec), Crescendo Media Films (France)
Distribution : Productions du Rapide-Blanc inc.
Lorsque l’invasion de l’Ukraine a commencé, les pays européens ont accordé aux Ukrainiens un statut de protection. En tant qu’humanitaire et réalisatrice travaillant pour la Croix-Rouge internationale à Genève, en Suisse, Alexandra Sicotte-Lévesque décide d’offrir sa chambre d’amis à des réfugiés pour quelques semaines. Trois sœurs arrivent sur le pas de sa porte. Mais très vite, elle apprend qu’elles sont membres d’une secte religieuse. En tant qu’artistes, elles sont mandatées par leur chef spirituel pour se rendre dans des villes d’Europe afin d’y organiser des expositions. Une histoire méconnue se dessine alors dans son salon. Désemparée, elle décide de filmer les sœurs pour comprendre ce qui se trame sous ses yeux. Au fil de ce voyage profondément personnel, la réalisatrice dévoile une histoire inédite sur l’opportunisme qui se manifeste dans les bouleversements de la société, et les dilemmes qui en découlent.
Sisters of The Union
Scénarisation et réalisation : Dan Popa
Production : Art et essai inc.
Distribution : Studios H264 inc.
Sisters of the Union est un documentaire autobiographique sur la vie de ma famille pendant le communisme en Roumanie. Le film propose une série d’explorations du passage à l’âge adulte de trois générations de femmes dans le contexte de l’ascension et du déclin de l’Union soviétique. Pour raconter une telle histoire fragmentée et multigénérationnelle, Sisters of the Union utilise une esthétique hybride de matériel d’archives en combinaison avec des séquences fictives mises en scène afin de placer les spectateurs, émotionnellement et intellectuellement, dans l’expérience de la vie de l’autre côté du rideau de fer.
À propos de la SODEC
La SODEC a pour mandat de promouvoir et de soutenir le développement des entreprises culturelles au Québec et à l’étranger dans les secteurs de l’audiovisuel, du livre, de l’édition, des métiers d’art, du marché de l’art, de la musique, du spectacle et du numérique. La SODEC a également le mandat de protéger et de mettre en valeur un parc immobilier patrimonial de 32 immeubles, reflet de l’identité québécoise.
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