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Le FIFA accueille une programmation du CENTRE POMPIDOU (Beaubourg)
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Catégorie(s) : Actualités — Cinéma — Festival
Le Festival International du Film sur l’Art (Le FIFA) accueille une programmation du CENTRE POMPIDOU (Beaubourg)
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Le Festival International du Film sur l’Art (Le FIFA) accueillera nul autre que le Centre Pompidou les 15 et 16 mars prochain. Cette 43e édition du festival présentera une collection de films issus de ce lieu de référence culturelle internationale également appelé Beaubourg, où se rencontrent toutes les disciplines, où dialoguent les artistes et les publics, au cœur de la capitale française.
Cette programmation inédite a été conçue par Jonathan Pouthier, Responsable de la programmation de la collection des films du musée national d’art moderne, centre Pompidou, Paris. Trois séances thématiques mettront en avant des films très variés qui reflètent des questionnements actuels sur l’image et la représentation. Du road trip chez Sophie Calle, à l’essai documentaire pour Joëlle de la Casinnière, en passant par le cinéma structurel de Djourah Abouda et Alain Bonnamy, ou encore la performance filmée d’Andrew Kötting, chaque œuvre explore une approche unique de la création cinématographique, mettant en lumière la diversité et la richesse de ce domaine. À travers ces œuvres récentes, elle invite à explorer la façon dont on se représente, dont on montre l’autre et le monde, et dont on perçoit le temps en dehors de l’histoire.
« À l’invitation du FIFA, cette carte blanche offre un aperçu du travail conduit ces dernières années par les équipes du service de collection Film du musée national d’art moderne. […] À l’ère de la post-vérité et de la post-histoire : Comment se représenter ? Peut-on représenter l’autre et l’ailleurs ? Comment éprouver le temps en dehors de l’histoire ? […] Ces questions, laissées volontairement ouvertes, opèrent en filigrane à l’intérieur de ces trois séances conçues essentiellement autour d’acquisitions récentes. Ces œuvres offrent une exploration de la création cinématographique expérimentale, tout en permettant de découvrir la richesse et la diversité de ces approches. Elles soulignent également les enjeux essentiels auxquels une collection fait face à l’instant présent. »
– Jonathan Pouthier, Responsable de la programmation de la collection des films du musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris.
« Plonger dans les collections filmiques du Centre Georges Pompidou et en extraire des œuvres qui résonnent plus que jamais est un privilège rare. Jonathan Pouthier a relevé ce défi avec brio, offrant aux Montréalaises et aux Montréalais un cadeau exceptionnel : trois programmes à découvrir dans les conditions optimales du FIFA. Cette collaboration entre nos institutions vient renforcer un lien artistique et amical fort entre le Québec et la France, tout en affirmant une conviction qui nous est chère : l’art doit circuler, être partagé, être accessible à toutes et tous. »
– Philippe U. del Drago, Directeur général et artistique du Festival International du Film sur l’Art.
Cette carte blanche sera présentée les 15 et 16 mars au Cinéma du Musée et à l’université Concordia (salle J.A. de Sève).
SÉANCE #1 – Ailleurs est ici
Informations et billetterie
La première partie du roi Henri IV de double V Shakespeare : une analogie de Joëlle De La Casinière
Colombie | 1972 | 36 min
Depuis les années 1960, Joëlle de La Casinière (1944) explore les arts plastiques, la poésie et le cinéma. Influencée par le nomadisme et la création collective, elle réalise avec le Montfaucon Research Center 22 œuvres entre 1970 et 1990. Son film La première partie du roi Henry IV de double V Shakespeare: une analogie (1972), tourné à Barranquilla, mêle living theater et écriture cinématographique innovante. Inspiré de son album Absolument nécessaire : the emergency book (1973), il fusionne texte, image et son dans une approche rhizomatique.
À l’intention de Mlle Issoufou a Bilma de Caroline De Bendern
Royaume-Uni | 1975 | 41 min
À l’intention de Mademoiselle Issoufou a Bilma naît d’un voyage financé par Sylvina Boissonas, initialement prévu de Tanger à Zanzibar. Bloqués six mois au Maroc, les membres du groupe Zanzibar se dispersent : Daniel Pommereulle tourne Vite !, Serge Bard se convertit à l’Islam, et Caroline de Bendern poursuit seule avec Barney Willen. Leur périple les mène en Algérie, puis en Afrique subsaharienne, où ils séjournent chez les Peuls Bororo. Tourné en 16mm et enrichi de la bande-son inspirée de Moshi, le film oscille entre road movie expérimental, document ethnologique et chronique mélancolique sur la fin du groupe Zanzibar.
Algérie couleurs de Djouhra Abouda & Alain Bonnamy
France/Algérie | 1972 | 15 min
Dans les années 1970, Djouhra Abouda développe un projet cinématographique à l’Université de Vincennes avec l’architecte Alain Bonnamy. Dans ce contexte intellectuel bouillonnant, ils réalisent trois films mêlant formes, couleurs et sonorités, portés par un engagement militant contre le racisme et le capitalisme. Leur premier film, Algérie Couleurs (1972), monté au banc-titre à partir des photographies de Bonnamy, adopte une structure inspirée du free jazz de Robert Ayler et Archie Shepp.
SÉANCE #2 – 1 an, 60 heures, 90 minutes
Informations et billetterie
No Sex Last Night de Sophie Calle
USA | 1996 | 76 min
À partir de la fin des années 1970, Sophie Calle construit des auto-fictions mêlant photographie, film et texte autour de l’intime, du désir et du deuil. En 1992, elle entreprend un road movie avec Gregory Shephard, l’homme qu’elle aime, de la côte Est à Las Vegas, où ils prévoient de se marier. Se filmant mutuellement, ils documentent leur relation en déclin. Chaque matin, Calle enregistre un lit défait en murmurant No Sex Last Night. Leur mariage marque la fin de leur histoire. Le film, construit en miroir à partir de deux points de vue antagonistes, sera diffusé en deux versions différentes : l’une, transférée en 35 mm et distribuée en salle (No Sex Last Night), la seconde, intitulée Double Bind, étant destinée à l’exposition.
SÉANCE #3 – Voyage en Entropie
Informations et billetterie
Tappeh haye Marlik [Les Collines de Marlik] d’Ebrahim Golestan
Iran | 1963 | 15 min
Écrivain, cinéaste et producteur, Ebrahim Golestan (1922-2023) est une figure majeure de l’histoire moderne iranienne. À travers sa société de production, il révèle notamment Forough Farrokhzad, qui tourne La maison est noire (1963), un court métrage primé sur une léproserie, marquant la naissance de la nouvelle vague iranienne. La même année, Golestan réalise Les Collines de Marlik, un documentaire allégorique sur un site archéologique, opposant passé et modernité. À mi-chemin entre essai et documentaire, son film interroge l’histoire et l’identité iraniennes face aux mutations du pays.
Les mains négatives de Marguerite Duras
France | 1979 | 13 min
Marguerite Duras réalise Les Mains négatives(1979) à partir des chutes du film Le Navire Night (1978). Filmant un Paris désert à l’aube avec la caméra de Pierre Lhomme, elle dissocie voix et image, inscrivant son texte en contrepoint des plans. Son récit évoque les mains négatives des grottes préhistoriques, interprétées comme un appel anonyme et intemporel. Entre vestiges du passé et visages anonymes du présent, le film devient une méditation sur la mémoire, l’image et l’empreinte du réel.
The Footstones in Night Writing d’Emilija Škarnulyte
Lituanie | 2015 | 4 min
Emilija Škarnulyte explore les liens entre le monde physique et les imaginaires historiques. Dans The Footsteps in Stones Writing, sa grand-mère Aldona, privée de la vue, erre dans le parc Grutas, site de sculptures soviétiques en Lituanie. Filmé en 16mm, ce voyage tactile interroge la perte des sens, de l’identité et de l’histoire. Le contraste entre la fragilité d’Aldona et la monumentalité des statues évoque la coexistence de temporalités opposées. À travers cette méditation sur la mémoire, l’artiste montre que le passé, même dans l’oubli, peut être ressenti autrement.
Rodakis d’Olaf Nicolaï
Allemagne | 2008 | 11 min
Rodakis d’Olaf Nicolai est un court-métrage documentaire expérimental sur une maison du XIXe siècle à Égine, construite par Alekos Rodakis. À travers une esthétique épurée et sans dialogue, le film explore son influence sur le modernisme grec et son lien avec les traditions populaires. Nicolai invite à une réflexion immersive sur l’architecture, l’histoire et l’identité.
The Everyday Ritual of Solitude Hatching Monkeys de Bassim Magdy
Égypte/Suisse | 2014 | 13 min
Dans The Everyday Ritual of Solitude Hatching Monkeys, Basim Madgy mêle images altérées et bande sonore pour raconter l’errance d’un homme fuyant sa propre mort. Inspiré des nouvelles de son père, Madgy El-Gohary, le film explore le déracinement et l’entropie. Tourné en super 16mm à travers plusieurs villes, il brouille lieux et temporalités, soulignant la nature fictionnelle du temps.
Tea Ceremony d’Alexandre Ugay
Kazakhstan | 2001 | 2 min
Les œuvres d’Alexander Ugay explorent temps, lieu et mémoire. Filmé en 8mm avec des appareils soviétiques chargés d’histoire, Tea Ceremony met en scène une reconstitution fragile et ironique du rituel du thé. À travers cette performance, l’artiste interroge ses racines coréennes et transforme le film en une enquête sur la mémoire, à la fois personnelle et collective.
Klipperty Klöpp d’Andrew Kötting
Royaume-Uni | 1984 | 12 min
Dans Klipperty Klöpp, Andrew Kötting court frénétiquement en rond, tel un cheval de manège, incarnant une performance sauvage et païenne. Décrit par l’artiste comme une rencontre entre Joseph Beuys et Benny Hill, ce film Super 8, tourné par Leila McMillan, mêle post-punk, folklore et Land Art. À travers cette boucle sans fin, Kötting fait du film un espace de mémoire et de survivance des temps archaïques.
La carte blanche au Centre Pompidou est faite en partenariat avec le Musée d’Art Contemporain (MAC) de Montréal et grâce au soutien du Consulat général de France à Québec.
Le Centre Pompidou et le Musée du Louvre au FIFA :
Pour l’occasion, Jonathan Pouthier, Responsable de la programmation de la collection des films du musée national d’art moderne, centre Pompidou, Paris, profitera de sa présence lors du festival pour parler de la place du cinéma au musée, d’hier à aujourd’hui avec Pascale Raynaud, son homologue responsable de la programmation cinéma au Musée du Louvre, le 17 mars prochain à 15 h, à l’Office national du film du Canada, dans le cadre des journées FIFA CONNEXIONS.
Les 17, 18 et 19 mars prochains, à l’Office national du film (ONF), en plein cœur du Quartier des Spectacles, FIFA CONNEXIONS réunira des diffuseur·euse·s, producteur·trice·s culturel·le·s, artistes et plateformes de streaming, ainsi que des directeur·trice·s de festivals, nationaux et internationaux pour échanger, débattre sur des enjeux culturels d’aujourd’hui :
- Parole aux femmes : Inspirons-nous, inspirez-vous !
- L’Intelligence Artificielle sauvera-t-elle le cinéma ?
- Comment changer de perspective pour agir sur le monde de demain ?
- Programmateur·rice·s : comment soutenir l’émergence ?
Des questions fondamentales seront explorées lors de ces journées professionnelles. Un événement incontournable pour les acteurs et actrices engagé·e·s dans l’évolution et le dynamisme du paysage culturel d’aujourd’hui et de demain.
43e Festival International du Film sur l’Art
Montréal – Québec – ARTS.FILM
Du 13 au 23 mars 2025 en salle et du 21 au 30 mars en ligne
LES BILLETS POUR LA SOIRÉE D’OUVERTURE SONT DISPONIBLES DÈS MAINTENANT.
LES PASSEPORTS EN SALLE SONT DISPONIBLES EN PRÉVENTE.
À PROPOS DU CENTRE POMPIDOU
Le Centre Pompidou, également appelé Beaubourg, situé dans le quartier du Marais à Paris, est un haut lieu de la culture moderne et contemporaine. Inauguré en 1977, il a été conçu par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers, qui ont imaginé une architecture audacieuse avec une structure en acier apparente et des conduites colorées extérieures. Ce centre pluridisciplinaire abrite le Musée national d’art moderne, l’un des plus importants au monde, présentant des œuvres de Picasso, Kandinsky, Matisse
À PROPOS DU FIFA 43
Le Festival International du Film sur l’Art (Le FIFA) se consacre à la promotion et au rayonnement international du film sur l’art et les arts médiatiques. Sous la direction générale et artistique de Philippe U. del Drago, Le FIFA propose un événement annuel au mois de mars qui permet de découvrir les dernières productions de films sur l’art. À travers sa programmation, ses nombreuses activités annuelles ainsi que sa plateforme de diffusion de films d’art en ligne (ARTS.FILM), Le FIFA, fondé par René Rozon, s’engage à accroître la connaissance et l’appréciation de l’art auprès du public. Le FIFA s’emploie également à promouvoir le travail des artistes œuvrant dans les domaines du cinéma, de la vidéo et des arts visuels, ainsi qu’à encourager la production et la diffusion de films sur l’art. La 43e édition du festival aura lieu en salle à Montréal et à Québec du 13 au 23 mars 2025 et en ligne sur ARTS.FILM du 21 au 30 mars 2025. www.lefifa.com
Le FIFA remercie Patrimoine canadien, le gouvernement du Québec, le Conseil des arts du Canada, Téléfilm Canada, la SODEC, le Secrétariat à la région métropolitaine, la Ville de Montréal, le Conseil des arts de Montréal et Tourisme Montréal de leur généreux soutien.
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