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Les gagnants.es de la 4e édition des Prix RÉALS 2022

Publié le 9 novembre, 2022
Publié le 9 novembre, 2022

Les gagnants.es des Prix RÉALS ont été dévoilés le 8 novembre dernier à la Cinémathèque québécoise au cours d’une cérémonie festive animée par Catherine Beauchamp.

 

Guillaume Lonergan (Audrey est revenue), Max Dufaud, Kevin T. Landry, Reda Lahmouid, Rémi Fréchette (Première vague), Jean-François Lesage (Prière pour une mitaine perdue), Jean-François Fontaine (Le grand solstice), Annie St-Pierre (Les grandes claques) et Jenny Cartwright (Je me souviens d’un temps où personne ne joggait dans ce quartier) se sont vus récompensés lors de la 4e édition des Prix RÉALS décernés par l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ).

Crédit photo : Yves Martin Allard
Sur la photo (de gauche à droite) : Mylène Cyr, Catherine Beauchamp, Jean-François Fontaine, Annie St-Pierre, Kevin T. Landry, Rémi Fréchette, Jenny Cartwright et Gabriel Pelletier.

Les Prix RÉALS ont pour but de souligner le travail de membres de l’ARRQ qui ont fait preuve d’audace, d’originalité ou ont pris un risque dans le processus créatif et narratif dans la réalisation d’une œuvre diffusée au cours de la dernière année. Ce sont des prix de reconnaissance qui sont accordés aux RÉALS par leurs pairs et visent à reconnaître des réalisations exceptionnelles et innovantes contribuant à faire évoluer la profession.

Le jury, composé de Nathalie Trépanier, Emanuel St-Pierre et Anne Kmetyko, ont eu le privilège de visionner l’ensemble des œuvres reçues entre le 13 mai et le 16 septembre. Le jury tenait à souligner l’excellence des œuvres reçues : « Nous sommes fiers de voir que, d’année en année, des RÉALS de tous les horizons contribuent à faire de la réalisation un art vivant où l’audace, le risque créatif et l’originalité sont au rendez-vous. Cette vivacité nous a compliqué la tâche de choisir les lauréats et c’est bien tant mieux. »

 

Six prix ont été décernés lors de cette soirée :

Prix RÉAL 2022, œuvre série de fiction
Guillaume Lonergan pour Audrey est revenue
Réalisé par Guillaume Lonergan, la série de fiction Audrey est revenue raconte le réveil d’Audrey après un coma de plusieurs années. Par une distribution solide et une direction d’acteur nuancée, le réalisateur navigue habilement entre la comédie et le drame avec beaucoup de sensibilité. Ce choix est d’autant plus audacieux quand il s’agit d’une série de format 22 minutes. Il faut saluer le choix du réalisateur d’opter pour la singularité dans cette œuvre; tant par le mélange des genres que par l’utilisation de scènes oniriques et d’un univers sonore unique. C’est le genre de risque créatif qu’il faut défendre tout au long d’une production, mais qui a permis au réalisateur d’apposer une signature empreinte d’originalité et d’humanité.

Prix RÉAL 2022, œuvre de fiction unique
Max Dufaud, Kevin T. Landry, Reda Lahmouid, Rémi Fréchette pour Première vague
Réalisé par Max Dufaud, Rémi Fréchette, Reda Lahmouid et Kevin T. Landry, Première vague raconte l’impact des premiers 100 jours de la pandémie de Covid-19 à Montréal à travers quatre histoires de fiction témoignant de ce moment historique. Les risques créatifs de ce projet sont nombreux, entre autres, la co-réalisation par quatre RÉALS et des tournages de seulement quatre jours pour chaque histoire  en équipe réduite à cause de la Covid-19). Manœuvrant avec efficacité les chassés-croisés entre les quatre histoires et leurs protagonistes, les RÉALS ont créé une œuvre homogène utilisant un ton tantôt humoristique tantôt bouleversant. Malgré les différentes contraintes, ce long métrage collectif traite des effets de l’isolement, du deuil en temps de pandémie, de l’anxiété ainsi que de la colère face à l’impuissance de l’humain dans un monde complètement déstabilisé.

Prix RÉAL 2022, œuvre documentaire
Jean-François Lesage pour Prière pour une mitaine perdue
Réalisé par Jean-François Lesage, Prière pour une mitaine perdue est un documentaire qui donne la parole à des gens rencontrés par hasard dans le bureau des objets trouvés de la STM où l’objet perdu symbolise une perte plus profonde. Original et audacieux, ce film capture une idée simple : « Que signifie la perte de quelque chose? ». Le réalisateur conjugue les variations sur ce thème à travers le temps, la nuit, les horizons culturels et même la mise en scène d’une chorale composée des protagonistes chantant leurs pertes. Risqué dans sa manière de tourner, le hasard devient un dispositif essentiel à la trame narrative pour recueillir des témoignages personnels et intimes. Images magnifiques en noir et blanc combinées à une réalisation singulière, le film témoigne d’une immense sensibilité et d’une approche unique pour aborder un sujet universel qui nous révèle les vulnérabilités de notre société en tant que collectivité.

Prix RÉAL 2022, œuvre non dramatique
Jean-François Fontaine pour Le grand solstice
Réalisé par Jean-François Fontaine, Le grand solstice est une grande rencontre artistique entre deux peuples qui se côtoient depuis des centaines d’années. Plusieurs artistes autochtones de diverses nations invitent à découvrir leurs langues, leurs cultures et leur histoire en accueillant des artistes de la scène musicale québécoise. Allant au-delà du partage entre deux peuples, le réalisateur provoque, par ses choix créatifs, le mélange des cultures tant dans la création des chansons que dans les prestations musicales. La mise en scène intégrant les musiciens d’orchestre symphonique lors d’une prestation de chant au tambour ou le tournage en simultané de la performance d’un danseur traditionnel autochtone et du rappeur Samian en sont de bons exemples. De plus, l’utilisation du genre documentaire vient appuyer la portion “variétés” tout en devenant un témoin privilégié de cet échange unique entre nations. Ces choix de réalisation moins conventionnels pour une œuvre de variétés permettent de raconter une histoire touchante qui laisse présager un avenir meilleur entre ces deux peuples.

Prix RÉAL 2022, format court
Annie St-Pierre pour Les grandes claques

Réalisée par Annie St-Pierre, Les grandes claques est un court métrage qui raconte l’histoire d’un père allant chercher ses deux enfants dans la famille de son ex-conjointe, à quelques heures du réveillon de Noël. Cette œuvre témoigne de l’audace de la réalisatrice, d’abord parce qu’elle mise sur le jeu des acteurs.trices principaux pour transformer une histoire, en apparence simple, en un moment de grande sensibilité. Ensuite parce que la mise en scène et la direction d’acteur jouent habilement sur le malaise, émotion qui est transmise au spectateur avec savoir-faire. De plus, la réalisatrice mélange avec justesse et subtilité la comédie et le drame donnant un film original, authentique et émouvant.

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Prix RÉAL 2022, œuvre Art et essai
Jenny Cartwright pour Je me souviens d’un temps où personne ne joggait dans ce quartier

Réalisée par Jenny Cartwright, Je me souviens d’un temps où personne ne joggait dans ce quartier, est une œuvre originale qui mélange le genre documentaire à celui de l’art et essai pour aborder le sujet de l’embourgeoisement d’un quartier de Montréal. La réalisatrice ose la lenteur et oblige à la réflexion, que ce soit par l’utilisation de longs plans fixes ou la décision de n’avoir aucune entrevue, narration ou sous- titre pour nous faire découvrir un quartier multilingue. C’est par un montage original et une conception sonore riche que la réalisatrice oppose la menace de l’embourgeoisement et le quotidien des gens du quartier. Je me souviens d’un temps où personne ne joggait dans ce quartier est une fresque cinématographique urbaine audacieuse criant le malaise face à ce qui attend ces communautés.

Les prix

En plus d’un trophée, les gagnants.es sont repartis.ies avec une bourse, des services professionnels en audiovisuel, des laissez-passer pour des évènements culturels et des forfaits détente. En tout, près de 30 000$ en prix ont été octroyés.

De généreux partenaires

L’ARRQ remercie ses grands partenaires : Caisse Desjardins de la Culture, Roy Bélanger Avocats, SODEC, Téléfilm Canada, Netflix, Bell Média, Difuze, BCTQ – On tourne vert, Film Laurentides et Royal Photo.

 

À propos de l’ARRQ

L’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ) regroupe plus de 800 réalisateurs et réalisatrices œuvrant principalement en langue française au Québec dans les domaines du cinéma, de la télévision, du web et de l’animation. Elle a notamment pour mandat de défendre les intérêts et les droits des réalisateurs.trices et les représente en toute occasion et dans tout dossier. www.reals.quebec

 

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