LOI SUR LA DIFFUSION CONTINUE EN LIGNE
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Catégorie(s) : Actualités — en ligne — Musique
La réaction de l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec à la publication du décret d’instructions qui vise à soutenir plus d’histoires et de musique canadienne
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L’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ) prend acte du décret d’instructions au CRTC émis par la ministre du Patrimoine canadien, l’honorable Pascale St-Onge, en complément à la Loi sur la diffusion continue en ligne visant à intégrer les plateformes numériques dans la règlementation du système de radiodiffusion canadien et reconnaissant l’importance de promouvoir le contenu canadien dans l’industrie audiovisuelle. L’ARRQ salue cette nouvelle étape franchie menant à la modernisation du système canadien de radiodiffusion depuis si longtemps souhaitée.
Si l’ARRQ peut se réjouir d’une instruction visant à « faire appel au maximum aux ressources humaines canadiennes, créatrices et autres », et d’une autre enjoignant le CRTC à soutenir la création et la programmation en français dans un contexte minoritaire en Amérique du Nord, elle s’inquiète du fait qu’on exige du même souffle de favoriser une approche axée sur « des incitatifs et des résultats » plutôt que de s’appuyer sur une approche normative.
« Je me questionne à savoir comment le CRTC pourra « inciter » les géants du web à produire plus de contenu original francophone alors qu’ils ont jusqu’ici montré peu d’intérêt à produire en français depuis qu’ils sont présents au Canada. À mon avis, on n’a pas le choix d’imposer des normes linguistiques si on veut assurer la place du français sur les plateformes numériques », commente Gabriel Pelletier, président de l’ARRQ.
Le décret d’instructions ouvre aussi la porte à une redéfinition du contenu canadien par le CRTC. C’est un sujet crucial pour les associations d’artistes et d’artisans du Canada et du Québec. Rappelons que le contenu canadien est présentement calculé à partir du nombre de Canadiens qui occupent les postes clés dans une production audiovisuelle. « J’espère ne jamais voir le jour où nos histoires seront racontées par des réalisateurs et des vedettes d’origine étrangère sous prétexte que c’est plus rentable », ajoute Gabriel Pelletier.
Par conséquent, l’ARRQ comptera sur le CRTC pour appliquer une réglementation juste et équitable de la Loi sur la radiodiffusion. Au cours des consultations du Conseil qui auront lieu dans les prochaines semaines, nous l’encouragerons à renforcer la présence et la qualité des productions audiovisuelles francophones dans le paysage médiatique canadien. C’est au moyen des contributions de nouveaux joueurs numériques que le CRTC pourra corriger l’iniquité de financement dont nos productions sont l’objet et garantir une représentation équilibrée et dynamique de la diversité culturelle canadienne.
L’ARRQ rappelle qu’elle sera en audition le 21 novembre devant le CRTC pour faire valoir ses représentations sur ledit décret.
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