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Lucille Veilleux, lauréate du prix Hommage – Charte des droits et libertés de la personne

Publié le 12 décembre, 2015
Publié le 12 décembre, 2015

Lucille Veilleux, lauréate du prix Hommage – 40 ans de la Charte des droits et libertés de la personne

 

Pour souligner les 40 ans de la Charte, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a rendu hommage à 40 personnes, qui au quotidien, défendent les droits et libertés et en font la promotion.

Le jury

Le jury, présidé par Louise Arbour, a souligné l’engagement de Lucille Veilleux envers les droits des jeunes autochtones et son travail au Wapikoni mobile. Comme responsable du financement et des partenariats depuis 2006, elle met son énergie et ses talents au service de cet organisme autochtone, cofondé par Manon Barbeau, le Conseil de la nation Atikamekw et le Conseil des Jeunes des Premières Nations, et créé avec le soutien du Grand chef Régional Ghislain Picard et de l’ONF.

 

Ce prix a été remis lors d’une cérémonie le 10 décembre à Montréal dans le cadre de la Journée internationale des droits de la personne, en présence de la présidente du jury, Louise Arbour et de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. Avocate de formation et productrice chevronnée, Lucille Veilleux possède une vaste expérience dans le secteur public et privé.

Carrière

Après avoir dirigé les Productions Vent d’Est, elle devient directrice générale adjointe du Programme français de l’ONF en 1987, responsable du documentaire à Canal D en 1997, puis directrice générale du cinéma et de la télévision à la SODEC en 1999. Consultante durant quelques années, elle a notamment mis en oeuvre le Forum sur le développement de l’industrie du doublage au Québec.

Au cours de sa carrière, elle a produit ou coproduit de nombreux films, dont plusieurs longs métrages documentaires maintes fois primés. Parmi les films les plus marquants, soulignons La Turlute des années dures de Richard Boutet et Pascal Gélinas (Prix Ouimet-Molson en 1983), La guerre oubliée de Richard Boutet, Ce qu’il reste de nous d’Hugo Latulippe et François Prévost, Visionnaires planétaires de Sylvie van Brabant, Escale à Kitcisakik de Mathieu Vachon et récemment, Les Indiens, l’aigle et le dindon d’Iphigénie Marcoux-Fortier et Karine van Ameringen sur le parcours de vie et le cheminement artistique de cinq participants du Wapikoni mobile,  dont Samian, ce jeune artiste algonquin qui a enregistré ses premières chansons dans la roulotte à Pikogan en 2004.

Wapikoni

Rappelons que le Wapikoni est un projet d’intervention, de formation et de création qui utilise le cinéma et la musique pour briser l’isolement des jeunes Autochtones, prévenir le décrochage, la toxicomanie et le suicide en renforçant leur fierté identitaire; la diffusion des oeuvres réalisées par les participants contribue à combattre les préjugés envers les Premières nations et favorise le rapprochement entre les peuples.

L’organisme est aujourd’hui reconnu internationalement, notamment par l’ONU et l’UNESCO, comme un modèle d’utilisation des technologies visant la transformation sociale et l’autonomisation des Premières nations. Le Wapikoni a d’ailleurs reçu en 2014 le Prix de l’Innovation interculturelle, décerné par l’Alliance des Civilisations des Nations Unies (UNAOC) et le groupe BMW à des « des projets locaux et innovateurs qui promeuvent le dialogue et l’entente interculturels, et apportent des contributions vitales à la prospérité et à la paix».

Studios ambulants 

Depuis 2004, les studios ambulants du Wapikoni ont visité 28 communautés autochtones au Québec et au Canada et permis à 3500 participants de 9 nations de créer 450 musiques et 850 courts métrages réalisés en langues ancestrales, en français et en anglais : un patrimoine culturel inestimable pour les Premières nations (www.wapikoni.ca)

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