Ma fille n’est pas à vendre à Télé-Québec le 20 février 2017

Télé-Québec diffusera le plus récent film d’Anaïs Barbeau-Lavalette : Ma fille n’est pas à vendre, lundi le 20 février à 21 heures

  • Le Québec, une plaque tournante de l’exploitation sexuelle

 

Ma fille n’est pas à vendre raconte la descente aux enfers de quatre mères dont les adolescentes sont tombées sous l’emprise d’un « amoureux » qui, peu à peu, s’est révélé être un proxénète redoutable. Avec elles, on découvre l’univers de l’exploitation sexuelle juvénile au Québec, un phénomène qui existe depuis longtemps, mais qui touche aujourd’hui de jeunes filles de tous les milieux, et surtout qui pénètre maintenant dans les maisons via les réseaux sociaux.

 

« Je suis littéralement tombée des nues en découvrant que le Québec est une plaque tournante de la traite humaine et de l’exploitation sexuelle. Ce que les proxénètes recherchent, ce sont des filles de 12 à 17 ans, bien éduquées, qui s’expriment bien et qui sont issues de la classe moyenne ou élevée », explique Anaïs Barbeau-Lavalette, récipiendaire de la médaille de l’Assemblée nationale pour souligner son engagement social et sa contribution artistique à la culture québécoise.

Quand ces mères réalisent que leur fille est prise entre les griffes d’un proxénète, le drame frappe de plein fouet. Se bousculent alors une foule de questions : « Qu’est-ce que j’ai fait de mal? Où ai-je échoué dans mon éducation? Lui ai-je assez dit que je l’aimais? »

Portées par la puissance du lien filial, des mères se battent pour leurs filles et pour toutes celles qui les suivront : elles refusent d’abdiquer, refusent de se laisser arracher leur fille par un inconnu qui restera impuni. « Le cordon ombilical, ça se coupe juste quand la maman meurt… », dit l’une d’elles. Alors elles s’accrochent, mamans lionnes blessées et en furie : « Ma fille n’est pas à vendre! », scandent-elles en chœur.

Ma fille n’est pas à vendre suit le parcours combatif de ces mères, mais aussi celui de Sarah, la fille de Josée, qui est tombée dans le piège de l’exploitation sexuelle à l’âge de 15 ans et qui a fait quatre fugues. Sarah a accepté de raconter sa douloureuse histoire, mais aussi son fragile et précieux retour au bercail, auprès de sa mère.

 

Il faut que ça change!
Le film d’Anaïs ne pouvait pas mieux tomber. La ministre fédérale de la Justice a déposé le 9 février 2017 un projet de loi qui modifie la mise en application du projet de loi C-452, mieux connu sous le nom de « loi Mourani ». Le gouvernement de Justin Trudeau s’est ainsi engagé « à redoubler d’efforts dans sa lutte contre la traite de personnes et à mieux protéger les victimes de celle-ci, qui figurent souvent parmi les personnes les plus vulnérables de la société.* »

« On a élevé nos filles avec amour, avec des valeurs. Et il y a un écœurant qui est arrivé. […] Non seulement cet écœurant-là nous a volé nos filles, mais il a moins de risques à faire ça qu’à faire entrer de la drogue dans notre province. Ça ne marche pas! C’est une question de priorité », explique l’une des mères rencontrées par Anaïs Barbeau-Lavalette.

 

Situation juridique au Canada

Au Canada aujourd’hui, pour qu’un proxénète soit accusé, il est nécessaire qu’il soit dénoncé par la victime. C’est la seule façon de le faire emprisonner. Or, les victimes, de jeunes adolescentes, sont très souvent amoureuses de leur proxénète. Et, une fois sorties de cet enfer, elles ont peur de le dénoncer.

Reste à voir la suite des choses, avec ce qui a été annoncé par le gouvernement fédéral cette semaine.

 

Diffusion : lundi 20 février à 21 h
En rappel le vendredi 24 février et le dimanche 26 février à 20 h

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Réalisatrice : Anaïs Barbeau-Lavalette
Directrice photo : Katerine Giguère
Recherchistes : Anne Laguë, Lyne Fréchet
Productrice au contenu : Carole Bouchard
Productrice déléguée : Mylène Ferron
Productrice : Marie-France Bazzo

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