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MAC et ONF : Après Berlin, Vancouver et Toronto, enfin à Montréal !

Publié le 18 septembre, 2024
Publié le 18 septembre, 2024

MAC et ONF : Après Berlin, Vancouver et Toronto, enfin à Montréal ! – Rétrospective de l’œuvre d’Alanis Obomsawin au Musée d’art contemporain

Les enfants doivent entendre une autre histoire, une rétrospective de l’œuvre d’Alanis Obomsawin au Musée d’art contemporain de Montréal

Le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) et l’Office national du film du Canada (ONF) sont fiers de dévoiler Alanis Obomsawin : les enfants doivent entendre une autre histoirela toute nouvelle exposition du MAC qui sera ouverte au public du 26 septembre 2024 au 26 janvier 2025 dans l’espace temporaire du MAC à Place Ville Marie. L’exposition consacrée à l’œuvre de la documentariste, activiste et chanteuse abénakise Alanis Obomsawin, une des réalisatrices autochtones les plus acclamées au monde, sera accompagnée de Wàbigon, une murale exclusive de l’artiste Caroline Monnet.

Après avoir connu un grand succès à Berlin, Vancouver et Toronto, Les enfants doivent entendre une autre histoire mettra en lumière le travail d’Alanis Obomsawin au cœur de la métropole montréalaise. Découpée par décennies, cette rétrospective dresse un panorama exhaustif de son œuvre cinématographique, visuelle et musicale. L’exposition se penche notamment sur les motivations de l’artiste, qui s’est distinguée par sa force et son courage dès son plus jeune âge ; suivent les années 1960, période durant laquelle elle se fait connaître du public en tant qu’artiste et militante pour les droits autochtones, puis les époques suivantes, tout aussi marquantes, qui permettent de suivre l’évolution de sa trajectoire et de sa pensée.

« Toute ma vie, je me suis principalement intéressée à l’éducation, parce que c’est par l’éducation qu’on se développe, qu’on fait l’apprentissage de la haine ou de l’amour. » – Alanis Obomsawin

L’exposition présente 13 films parmi les 64 réalisés par Alanis Obomsawin à l’ONF, dont son premier, Christmas at Moose Factory (1971), qui dépeint la communauté crie à travers les dessins et la voix de ses enfants, Kanehsatake – 270 ans de résistance (1993), filmé derrière les barricades durant la crise d’Oka, ou On ne peut pas faire deux fois la même erreur (2016), qui suit le procès intenté au gouvernement fédéral par des représentants des Premières Nations. Ces films sont accompagnés de documents d’archives donnant un nouvel éclairage sur le processus de leur création, de dessins d’enfants de Moose Factory ainsi que de masques, gravures et monotypes de l’artiste.

Citations

« Il est essentiel de soutenir les musées et les expositions qui favorisent l’accès de la population canadienne au patrimoine pour apprendre du passé et façonner l’avenir. Je suis très fière que, grâce à l’investissement de notre gouvernement, le Musée d’art contemporain de Montréal mette en valeur l’œuvre de l’artiste et cinéaste autochtone Alanis Obomsawin et offre aux visiteurs une occasion unique de découvrir l’incidence de son travail cinématographique au fil des décennies. » − L’honorable Pascale St-Onge, ministre du Patrimoine canadien 

« C’est un honneur et un privilège pour moi de présenter cette exposition rétrospective d’Alanis Obomsawin dans la ville où elle vit et travaille depuis 70 ans. Figure marquante de notre paysage culturel, politique et social, Alanis est un modèle et une inspiration pour tant de cinéastes, artistes et activistes autochtones et allochtones. Nous la connaissons pour ses films; l’exposition nous permet de découvrir la chanteuse, la conteuse, ainsi que la profondeur et la richesse de son engagement pour les Autochtones à travers le Canada. » – Lesley Johnstone, commissaire de l’exposition au MAC

« L’ONF est la maison de création d’Alanis Obomsawin depuis près de 60 ans. Cette artiste d’exception a ouvert la voieà une véritable reconnaissance des peuples autochtones, pour que leurs réalités et leurs aspirationssoient vues, entendues et mieux connues.Son cinéma documentaire témoigne des changements sociaux et culturels vécus par les Premiers Peuples et a contribué à sa façon à ces grandes transformations. Le travail essentiel et accessible de Mme Obomsawin continue d’inspirer de nouvelles générations de cinéastes au Canada et dans le monde. » – Suzanne Guèvremont, commissaire du gouvernement à la cinématographie et présidente de l’ONF

Organisée par Richard Hill et Hila Peleg, l’exposition Alanis Obomsawin : les enfants doivent entendre une autre histoire est rendue possible grâce à un partenariat entre la Haus der Kulturen der Welt (Berlin), l’Art Museum at the University of Toronto et la Vancouver Art Gallery, en collaboration avec l’Office national du film du Canada et avec le généreux soutien de CBC/Radio-Canada et du Conseil des arts du Canada. Ce projet a été réalisé en partie grâce au Gouvernement du Canada. L’exposition au Musée d’art contemporain de Montréal est organisée par la commissaire Lesley Johnstone, avec Marjolaine Labelle, et rendue possible grâce au Gouvernement du Québec.

Une murale signée Caroline Monnet

Parallèlement à l’exposition, le MAC dévoilera une murale exclusive de Caroline Monnet qui rend hommage à l’influence majeure d’Alanis Obomsawin : Wàbigon, qui signifie « une fleur éclot » en anishinaabemowin. Caroline Monnet, artiste d’origine anishinaabe et française, a créé un portrait photographique monumental de huit femmes autochtones et une enfant dans une forêt enchantée. Y sont représentées la cheffe de la Première Nation Acho Dene Koe et artiste Swaneige Bertrand avec sa fille Aja-Eyal Ferron; la sœur de l’artiste, Émilie Monnet, performeuse interdisciplinaire; Caroline Monnet elle-même; la danseuse et chorégraphe guinéenne-wendat Aïcha Bastien N’Diay; l’écrivaine et artiste eeyou (crie) Virginia Pésémapéo Bordeleau; l’artiste visuelle atikamekw Catherine Boivin; l’autrice-compositrice-interprète inuk Elisapie Isaac; et la soprano innue Elisabeth St-Gelais.

« Cette œuvre met en lumière les bourgeons qu’Alanis aura réussi à déployer au cours de son impressionnante carrière. C’est aussi une réaction contre les dérives de l’industrialisation. Elle se caractérise par l’inventivité, la présence de rythmes, de couleurs et d’ornementations inspirés de la faune et de la flore. » – Caroline Monnet, artiste

À propos du Musée d’art contemporain de Montréal (MAC)

Depuis 60 ans, le MAC assure la rencontre entre des artistes locaux et internationaux, leurs œuvres et des publics variés, célébrant l’art comme une composante essentielle de la vie à Montréal et au Québec. Le siège social du Musée au cœur du Quartier des spectacles faisant l’objet d’une transformation architecturale majeure, le MAC a temporairement relocalisé ses activités à Place Ville Marie, autre lieu emblématique de la métropole. Pendant toute la durée des travaux, le Musée rejoint le public au moyen d’expositions temporaires mettant en lumière des artistes exceptionnels et présentant une variété de pratiques. Le MAC à Place Ville Marie offre également une vaste gamme de services éducatifs, d’ateliers de création et d’activités de sensibilisation communautaire. www.macm.org

À propos de l’Office national du film du Canada (ONF)

Fondé en 1939 et unique en son genre, l’ONF produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 7000 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.

Crédit: Richard Cardinal : le cri d’un enfant métis, 1986 (photographie de production). Avec l’aimable permission de l’Office national du film du Canada et d’Alanis Obomsawin.

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