Martin Villeneuve, prix d’interprétation à Prends ça court et plus
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Catégorie(s) : Actualités — Cinéma
Vendredi dernier, lors du 12e Gala Prends ça court !, le jeune cinéaste Martin Villeneuve a reçu, à sa grande surprise, le Prix d’interprétation masculine remis par Martin Dubreuil et l’Union des Artistes pour le rôle qu’il tient dans son court métrage Imelda, alors qu’il s’agit pour lui d’une toute première expérience comme acteur. Une corde de plus à son arc !
« Je ne m’attendais pas à ça, c’est certain, surtout que je ne suis même pas membre de l’UDA, lance-t-il à la blague. En plus, je remporte un prix d’interprétation masculine pour avoir joué une vieille femme, ce qui est quand même très drôle ! » Il faut dire que ce court métrage atypique que Villeneuve a également écrit, produit et réalisé, se situe à des années-lumière de la science-fiction qu’il affectionne pourtant. Le film porte sur un personnage tout simple, inspiré de sa propre grand-mère décédée à l’âge de 101 ans et que Villeneuve interprète lui-même.
Imelda, sa grand-mère paternelle
« Imelda a été fait dans l’urgence, sans argent et en un seul jour. Il s’agissait de faire revivre ma grand-mère paternelle pour une dernière journée, à la veille de la vente de sa maison. Nous avons tourné le personnage dans son vrai décor, parmi ses meubles et ses objets, et j’ai même porté ses vraies robes ! » Le court métrage fait présentement son petit bout de chemin en festivals, où il a déjà remporté deux autres prix : le Prix du meilleur court métrage québécois au Festival Images en vues 2014, ainsi qu’une Mention spéciale du jury dans la catégorie Meilleur court métrage canadien au FICFA.
Les nombreux projets de Martin Villeneuve
« Imelda ne s’arrêtera pas là, explique le cinéaste, puisque le personnage a retenu l’attention de la productrice Nicole Robert chez GO Films qui a vu le potentiel pour une comédie en long métrage. Nous avons récemment obtenu l’appui du Fonds Harold Greenberg et de la SODEC pour l’écriture du scénario. Je vais écrire ça dès le printemps jusqu’à l’automne et après, on m’a proposé l’adaptation d’un roman de science-fiction pour le grand écran. C’est donc une année 2015 qui sera consacrée à développer des projets auxquels je crois dans l’espoir de tourner le plus tôt possible. » Chose certaine, Martin Villeneuve ne chômera pas au cours des prochaines années, puisqu’il travaille simultanément au développement d’au moins trois autres longs métrages à l’étranger, qui découlent tous des retombées de son premier film Mars et Avril, et de sa prestation à TED en Californie où il fut le premier et unique Québécois en 30 ans à prononcer une conférence. Seulement trois cinéastes ont eu le même privilège ; les deux autres étaient un certain James Cameron et J.J. Abrams.
Brève description des trois projets de science-fiction :
The Other World
Villeneuve planche actuellement sur le concept d’un film de science-fiction dont le titre de travail est The Other World. Il a été adopté l’an dernier par Pressman Film, une maison de production influente qui a notamment abrité les carrières de Brian De Palma, Terence Malick, Oliver Stone et Kathryn Bigelow. The Other World se veut une histoire futuriste centrée sur des personnages lancés à la découverte d’un nouveau monde, ce qui les conduira à une quête pour rétablir l’équilibre sur Terre. C’est à un scénariste américain chevronné que reviendra l’écriture du scénario, tandis que Martin Villeneuve prendra la chaise du réalisateur et que le bédéiste belge François Schuiten (avec qui il avait créé les décors de Mars et Avril) portera le chapeau du concepteur visuel.
From Beyond
Le cinéaste est, depuis le 19 février dernier, officiellement lié comme réalisateur à From Beyond, un excitant projet de long métrage d’horreur/science-fiction écrit par le londonien Ray Gower et inspiré par la nouvelle du maître de l’horreur H.P. Lovecraft, qui sera produit par Darius Films à Toronto et Shoreline Entertainment à Los Angeles. Ce film veut offrir une vision entièrement nouvelle et moderne de l’univers lovecraftien, qui n’a rien à voir avec l’adaptation de 1986 du même nom
Aquarica
Parallèlement, Martin prépare un film d’animation intitulé Aquarica en compagnie des deux bédéistes belges Benoît Sokal et François Schuiten, qui sont en train de créer la bande dessinée du même nom et dont la sortie précédera celle du film. Aquarica est une aventure fantaisiste à propos d’une jeune femme qui veut sauver son monde menacé par les changements climatiques. Avec l’aide du scientifique John Greyford, elle tentera de protéger une légendaire baleine géante de l’engouement meurtrier du Capitaine Will Baltimore. L’album de 134 pages devrait paraître fin 2016 chez Rue de Sèvres en Europe. Quant au film d’animation, Villeneuve entend le mettre en chantier dans un contexte de coproduction dès qu’il aura achevé l’écriture du scénario et la création du storyboard.