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Monique Simard nous parle des NUMIX, version 2018

Publié le 7 mai, 2018
Publié le 7 mai, 2018

Le Gala des PRIX NUMIX 2018 remettra le 17 mai prochain 23 prix regroupés dans 5 grandes catégories.

Pour procéder à l’analyse des 230 candidatures (ce qui constitue un nombre record d’inscriptions), pas moins de onze comités ont été formés, composés chacun de 3 professionnels de l’industrie ayant des expertises complémentaires. Et c’est sous la présidence de Monique Simard, ancienne présidente et chef de la direction de la SODEC que les 33 membres du jury ont fait le choix des projets finalistes.

 

Pour les Prix Numix, qui en est à sa 9e édition, il s’agissait d’une première! Placer ainsi les différents jurys sous une présidence commune est sûrement une bonne idée. Encore fallait-il trouver la personne capable d’assumer une telle fonction unificatrice. Le nom de Monique Simard s’est vite imposé. « C’est drôle, nous confie la principale intéressée. Parce que je n’ai jamais assisté au Gala des Numix qui a lieu depuis ses débuts durant le Festival de Cannes. Je devais chaque fois décliner l’invitation, mes fonctions à la SODEC ne me permettaient donc pas d’être présente. Mais cette année, quand l’équipe des NUMIX a su que je ne serais plus à la SODEC, ils m’ont appelé pour me faire remarquer que cette fois-ci je n’avais plus d’excuses. Et en plus, ils m’ont offert la présidence des jurys des NUMIX. Une offre que je n’ai pas pu refuser.»

«Il valait mieux avoir pas mal de temps libre», nous fera remarquer Monique Simard lors de notre conversation. «J’ai vu les 230 projets soumis et, j’ai ensuite participé à toutes les délibérations des jurys. Ça a été une belle aventure, un exercice hyper-enrichissant.»

 

Mais 11 comités et 23 prix, cela fait quand même beaucoup. Le temps d’une «mise à niveau» serait-il donc venu ?

Monique Simard se montre prudente à ce sujet : «Dans la création numérique, on a toujours besoin de s’ajuster. Tout évolue si vite. Mon expérience comme présidente du jury des Numix m’a permis de découvrir la diversité et la qualité de la production numérique. Cela m’a renversé. Et comme je m’intéresse à la création numérique depuis des années, on est toujours confronté à de nouvelles réalités. Il y a quatre ou cinq ans, la Réalité virtuelle et la Réalité augmentée commençaient à émerger. Aujourd’hui, on retrouve ces nouvelles technologies à la base de plusieurs contenus. Dans les nouveautés cette année, on a dû intégrer le Mapping vidéo qui regroupe les parcours interactifs extérieurs. Il y a en suffisamment pour qu’on puisse les regrouper dans une même section et leur remettre ainsi un prix. La même chose avec la radio numérique, puisque cette année on remet un prix à la meilleure Balado. »

On se retrouve donc pour le moment dans l’obligation de créer de nouvelles catégories de prix. « Je pense que c’est un passage obligé, dans ce genre de GALA, et surtout dans le domaine du numérique, on est obligé de s’ouvrir, de rester attentifs, c’est essentiel ! Puis, à un moment donné, on aura à consolider, à redéfinir toutes ces catégories. Cela aussi est inévitable.  Ça change tellement vite, on n’a pas le choix. La production numérique est tributaire de technologies qui évoluent très rapidement et modifient le paysage de la production de contenus. Il y a toujours quelque chose de nouveau qui apparaît. Mais à un moment donné, j’imagine que ça va se stabiliser.»

Une présidence active

Monique Simard précise qu’elle n’a pas été mêlée au choix des catégories ni au choix des jurys. Son rôle était de présider toutes les séances, toutes sans exception. « J’avais aussi tout vu, tout regardé au préalable; ce qui demande pas mal de temps. Mon rôle était donc de présider chaque séance des jurys et de voir à ce qu’ils choisissent les 3 finalistes dans chacune des catégories. Les finalistes ont été annoncés le 12 avril dernier dans le cadre d’un évènement au Centre Phi. 

Par la suite, il nous a fallu décider qui serait le grand gagnant de chacune des 11 catégories. Ce sont ces grands gagnants qui sera annoncés le 17 mai prochain lors du Gala des Prix NUMIX.»

«Mon rôle aura été de mener les délibérations et de voir à ce que les délibérations se passent bien, qu’on arrive à des consensus. Cela s’est très bien passé et il s’en dégage une belle cohérence.»

La sélection

Monique Simard ne tarit pas d’éloges envers la nouvelle direction de Xn Québec. «C’est vraiment dynamique depuis que Jenny Thibault en a pris la direction. Il s’en passe des choses. C’est épatant. Et le système des jurys est très bien organisé. Chacun des membres du jury avait à noter en fonction d’un certain nombre de critères leur appréciation des oeuvres soumises. Cela veut dire qu’au moment des délibérations, on avait la compilation des notes de tout le monde. On pouvait donc rapidement se concentrer sur les projets qui avaient émergé. On ne perdait pas de temps. C’était efficace, un processus de sélection vraiment très bien organisé. J’ai mentionné Jenny Thibault, la directrice générale de Xn Québec, mais il faut aussi ajouter Marie-Josée Lachance, la directrice des PRIX NUMIX, Geneviève Roy, la coordonnatrice de production et toutes leurs équipes.

Les tendances

«Ce qui ressort de cet exercice, indique Monique Simard, c’est l’originalité des contenus soumis. Ce n’est pas tant l’innovation mais plutôt l’originalité, la créativité que l’on y découvre. On retrouve partout un contenu riche, et cela au-delà de l’aspect techno qui peut fasciner de prime abord. Et, naturellement, il y a la jeunesse, celle des entrepreneurs, des artistes. C’est un milieu jeune et dynamique, qui n’a pas peur de la compétition et qui n’a surtout pas peur de se frotter à l’international.

Parce qu’ll y a une chose que je veux souligner. Je l’avais remarqué depuis des années, et cela m’a été confirmé : nos jeunes créateurs-entrepreneurs sont animés d’un esprit de co-compétition. C’est-à-dire qu’ils sont à la fois capables de collaborer entre eux tout en restant des compétiteurs. Dans les faits, ils se considèrent plus complices que concurrents. Ça change donc leur comportement, leur attitude, et ça me plaît beaucoup.»

« Cette jeune génération du numérique a l’ambition de se mesurer au monde entier. Et je dois dire qu’elle est équipée pour affronter l’international. »

 

 

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