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NUMIX \ REMIX 2020 | Entrevue de Catalina Briceno, présidente du Jury

Publié le 17 juin, 2020
Publié le 17 juin, 2020

L’entrevue de Catalina Briceno, présidente du Jury de l’édition remixée des NUMIX 2020

 

Présidente du Jury de l’édition remixée des NUMIX/REMIX 2020, Catalina BRICENO nous parle de cette aventure «improbable» aux multiples surprises et de la situation de la création numérique alors que les circonstances nous ont plongés dans un monde tout numérique.

[box bg= »# » color= »# » border= »# » radius= »0″] Au cours des récentes années, je n’avais jamais eu l’occasion d’accepter l’invitation d’assurer la présidence du jury des prix NUMIX / REMIX. Cette année ils s’y sont pris bien en avance, ils m’ont approchée à la fin de 2019. Alors on s’est dit: c’est la bonne année, on y va, et j’ai accepté de prendre la présidence des jurys de cette 11e édition. Évidemment, ça a été décidé sans savoir ce qui allait arriver avec la venue de la COVID-19.  [/box]

JP : La pandémie a dû beaucoup modifier ton implication comme présidente ?

CB : Le gros des délibérations avait eu lieu avant le confinement forcé qui a été annoncé le 12 mars, on avait donc eu le temps de faire l’essentiel… Un des derniers événements publics auxquels j’ai participé, les dernières mondanités auxquelles j’ai eu droit, cela a été la soirée d’annonce des nominations. On était réunis dans une brasserie sur Mont-Royal, et on a fait l’annonce des nommés à ce moment. On était à quelques jours de l’annonce de l’arrêt des activités et du grand confinement forcé des Québécois. Mais le gros du travail comme les délibérations, l’analyse des projets avait été fait, il restait à choisir le Grand Prix Numix 2020 parmi tous les finalistes; celui-là a dû se faire à distance et dans une approche de travail complètement différente.

Mon travail comme présidente du jury, n’est pas de prendre position contrairement au jury lui-même qui est vraiment plongé dans les projets, qui doit les analyser à la lumière d’une grille de pondération, de critères, etc…pour ensuite confronter leur perception, leur point de vue et échanger. J’ai assumé mon rôle dans une approche de facilitation de ces échanges, j’étais là pour rebondir sur ce que j’entendais, jouer l’avocat du diable, relancer les discussions, tenter d’aller plus loin. Il y a une expression que j’aime beaucoup en anglais, je ne trouve pas d’équivalent francophone, c’est « to unpack a project », c’est prendre quelque chose et tenter de le regarder sous tous les angles, de l’analyser dans toutes ses perspectives.

Mais cela étant dit, il y a quand même des constats que j’avais fait avant la COVID concernant les projets reçus cette année au NUMIX et qui se sont confirmés ou amplifiés après la pandémie. On le sait, au cours des deux dernières années les nouvelles technologies ou les technologies numériques ont eu souvent très mauvaise presse. Et avec raison. Je pense que les gens comprennent de plus en plus à la fois le potentiel énorme qu’offrent les technologies numériques, mais aussi les limites que ça peut représenter. Fausses nouvelles, domination des GAFA, de l’entreprise privée, vol de données personnelles, intrusion, toutes ces choses-là font beaucoup les manchettes et pour moi les NUMIX, cette année, — je le dis pour moi, mais en fait pour l’ensemble des jurys, pour les organisateurs, les jurys et moi-même, on a été juste complètement soufflés par les projets qu’on a reçus qui nous montrent encore que c’est possible d’utiliser le numérique pour révéler des sujets extrêmement humains, très intimes, souvent courageux qui abordent aussi des thèmes difficiles, complexes que les différentes formes d’expression numérique permettent d’adresser avec énormément d’humanité. 

Cette année, les projets soumis étaient d’une extrême diversité. C’est le thème fondateur de l’édition 2020, c’est vraiment cette diversité des projets qui se manifestait à tous les niveaux. D’abord dans les sujets, les thèmes, on a parlé de tout avec énormément de liberté, de courage et de singularité. On a parlé de manière la plus vraie et authentique des luttes féministes, de la réalité des peuples autochtones, des gens qui vivent avec un handicap, avec la maladie mentale, des réalités d’immigration, des réalités de la vie en région. 

Il y avait aussi une belle représentation territoriale, on a reçu beaucoup plus de projets que d’habitude de toutes les régions du Québec. De Gatineau, en passant par la Mauricie, jusqu’à Rouyn-Noranda, la région de Québec, etc…, on a donc une très belle représentation régionale. C’est extrêmement important, parce que ça indique également la maturation de ce secteur d’activité; l’écosystème des expressions numériques est approprié de plus en plus largement. 

La troisième façon dont ça s’est beaucoup manifesté cette diversité-là, c’était les boîtes qui ont souvent… évidemment on les « usual suspects » du milieu de la créativité numérique au Québec qu’on connaît très bien, les Urbania de ce monde, mais on avait aussi beaucoup de relève étudiante. Beaucoup de nouvelles boîtes, des start-ups, des créateurs émergents. Et là encore il faut y voir une espèce d’appropriation qui est de plus en plus grande de ces formes d’expression. Alors énormément de diversité, une grande richesse dans les thèmes, une grande diversité et pluralité de points de vue. 

On en a reçu 190 projets pour cette édition 2020. La seule édition plus forte est celle de l’année dernière où on avait reçu 235 projets. C’était le 375e anniversaire de Montréal et on se rappellera qu’il y avait énormément d’opportunités et d’argent qui avaient été déployés dans la communauté pour créer toutes sortes de projets. Donc, le fait qu’on en ait 190 cette année en fait l’édition la plus forte, c’est extrêmement significatif et important à souligner. C’était déjà marquant dans cette édition et lorsque la pandémie nous a isolés chacun chez soi, tout d’un coup, il y a eu cette prise de conscience à l’effet que nous ne pouvons plus nous passer des outils numériques et plus que ça, qu’on ne peut plus se passer du contenu culturel en ligne. On s’en rend bien compte, une fois que tu as passé 8 heures par jour sur des réunions Zoom, ou sur des appels téléphoniques ou en téléconférence  ou en télétravail, tu as envie d’accéder à du beau, à de l’humain, à des contenus capables de nous rapprocher, capables de nous reconnecter, capables de créer des liens sociaux. Je pense que c’est très représentatif de la créativité numérique au Québec, mais aussi de cette édition. 

Y a-t-il un thème prédominant ?

Je te dirais qu’il y en a deux qui se dégagent. Il y a d’abord une plus forte présence que par les années passées aux projets qui sont liés à la réalité des peuples autochtones. Cette année, on en a reçu plus d’une dizaine. Il y en a sept qui sont finalistes. Au-delà du fait qu’on a plus de projets qui parlent de réalités autochtones, on a surtout plus de projets qui émanent de travail de collaboration, de cocréation avec les peuples des Premières Nations, des communautés autochtones. Et ça, c’est extraordinaire. Aussi, ces projets-là représentent une plus grande diversité des formes d’expression. Jusqu’ici, beaucoup des projets en provenance des régions ou même des projets qui parlaient des réalités autochtones utilisaient les formes linéaires: web documentaire, web série, etc… on restait souvent dans le médium vidéo qui reste largement le plus accessible. Mais aujourd’hui, on a des balados qui nous arrivent du Nunavik, un dôme de vidéo 360 qui nous permet de vivre des expériences immersives qui ont voyagé de Saint-Léonard  à Rouyn-Noranda avec la Wapikoni Mobile;  des projets de jeux, des projets pédagogiques – de e-learning, c’est extraordinairement diversifié au niveau des usages  de la technologie et des outils numériques. Encore là, on y voit une plus grande appropriation des formes d’expression, un développement de la grammaire, et de ces outils-là pour être capable d’ouvrir des canaux de communication et de rapprochement pour les peuples autochtones. C’est vraiment très intéressant.

Il reste quand même que le grand constat aussi — pour être tout à fait transparente en discutant en délibération où les jurés eux-mêmes ont été en mesure de constater que les centres de décisions sont encore très Montréal-centrique, très blanc, très quarantenaire, on doit reconnaître que pour pouvoir passer à une autre étape il faut que notre industrie continue de se donner des moyens pour offrir de vraies opportunités et de vraies ressources, des ressources conséquentes pour que ces projets soient de plus en plus portés par les artisans qu’ils représentent. Donc si on se réjouissait de voir plus de projets autochtones, ou plus de projets qui parlaient de la réalité des femmes, il faut vraiment que l’on continue à travailler comme industrie à remettre les clés de ces outils, de ces expressions culturelles et de ces moyens à ces communautés pour qu’elles puissent vraiment exploiter le potentiel du numérique pour porter et produire leurs propres projets. 

JP : Tu as parlé des balados qu’on retrouve en force dans les Numix 2020. N’est-ce pas surprenant ?

On retrouve en effet plusieurs catégories de balados. On a reçu plus d’une trentaine de projets en balado-diffusion, il n’y a pas de doute, c’est une catégorie qui n’existait même pas il y deux ans.

Comment expliquer cette popularité des balados ?

CB : C’est l’air du temps. Il n’y a pas de doute que l’audio fait un retour en force depuis deux ou trois ans dans l’ensemble des secteurs médiatiques. Évidemment, le fait qu’on ait de plus en plus d’outils pour consommer de l’audio seulement, ne serait-ce qu’à travers des assistants personnels audio comme Google Home, Alexa, dans nos maisons, on a de plus en plus de ces outils d’écoute. La mobilité joue aussi un rôle extrêmement important. L’audio occupe aujourd’hui une place prépondérante dans les usages : lorsque les gens se déplacent par exemple, se transportent d’un lieu à un autre. Évidemment, chose intéressante, la pandémie a un effet là-dessus en termes d’usage…les gens ne sont plus au gymnase en train de courir sur un tapis roulant pour écouter leur podcast, ils ne sont plus dans leur voiture, sur l’autoroute en train d’écouter leur podcast, mais il en reste encore beaucoup qui sont accroc  à  l’audio et, en particulier, au podcast qui font que la balado-diffusion connaît un « âge d’or »partout dans le monde. 

Aussi depuis quelques mois, les 18 derniers mois je dirais, l’émergence de certains modèles d’affaires, on voit notamment un intérêt grandissant dans l’art publicitaire; les commanditaires se tournent de plus en plus pour appuyer cette forme d’expression numérique. Donc, ce n’est pas étonnant qu’on voit au Québec qui a toujours été très bon pour adopter rapidement en fait et explorer rapidement les nouveaux langages, des nouvelles écritures en numérique qu’on voit l’effervescence autour de la balado-diffusion. Encore une fois ce qui est vraiment génial c’est la capacité de la déployer sous toutes ces formes: balados pour enfants, documentaires, des grands entretiens, des discussions, on a même vu de la balado au service de l’intermédiation culturelle par exemple à travers un projet comme «  La vie secrète de l’art » , qui nous permet de voir à quel point l’audio peut être un outil pour la sensibilisation à l’art muséal donc de nouvelles façons d’utiliser ces nouvelles formes d’expression numérique. 

C’est clair qu’on vit une effervescence et c’est quelque chose qui est extraordinaire, parce que l’on constate que les NUMIX, d’une année à l’autre, ne se ressemblent pas. La beauté de travailler dans l’industrie de la création numérique, c’est qu’elle se déploie, elle est tellement changeante, elle est protéiforme, tellement évolutive que ça oblige l’organisation de ces prix-là et ce gala à se réinventer pratiquement chaque année. Ce n’est donc pas étonnant qu’on ait pu être aussi réactif face à la crise sanitaire mais aussi d’être capable de se mobiliser très rapidement…  en fait Xn Québec a été formidable dans la capacité à se mobiliser très rapidement au lieu de remettre à plus tard l’événement, comme l’ont fait la plupart des événements et offrir  une version remixée des NUMIX très rapidement. Probablement parce que l’événement porte en lui-même, dans son ADN, cette agilité-là puisqu’il représente précisément un secteur d’activité lui-même extrêmement changeant et évolutif. 

JP : Les NUMIX un fourre-tout de bien des trucs… ce n’est pas un amalgame un peu compliqué?

CB : Oui, mais je te dirais que ça aussi c’est une macro-tendance. Tu as juste à regarder par exemple que ce soit les Gémeaux ou des trucs comme ça, que ce soit même à Cannes. Chaque année tous ces événements-là sont obligés de considérer une variété de plus en plus grande de forme d’expression culturelle parce qu’on est dans une industrie de contenu qui est de plus en plus agnostique au niveau des plateformes, au niveau des technologies et on a de plus en plus de moyens à notre portée pour créer des histoires et raconter des histoires, pour communiquer, pour aller vers l’autre, pour créer du documentaire, toutes ces formes-là sont en pleine effervescence et je te dirais même que chaque année on voit son lot de nouveaux formats surgir. Tu as juste à aller faire un tour sur YouTube, par exemple, ou de t’intéresser à ce que font les streamers sur les plateformes comme Twitch, pour réaliser que chaque année emmène son lot de nouveaux formats, de nouvelles façons de raconter, de nouvelles grammaires, de nouveaux langages, de plus en plus de moyens technologiques pour le faire. 

Oui. Mais ce n’est pas tant un fourre-tout qu’un reflet, je pense, un miroir relativement fidèle du secteur de la création de contenu qui, lui-même, est extrêmement tentaculaire, qui est de plus en plus faste et qui s’élargit chaque année. Pour moi, par exemple, un événement marquant cette année c’est Le Devoir qui se lance dans la plateforme Tënk du documentaire en audiovisuel, en vidéo, et c’est de voir de plus en plus sur Netflix, par exemple, du grand documentaire ou de la grande entrevue qui nous provient du New York Times… C’est ce mélange des genres, cette hybridation des formes, c’est cette émergence des nouvelles voix, de nouveaux joueurs qui s’approprient ces nouvelles formes d’expression. C’est tout ça la créativité numérique et le domaine des contenus pour moi, ce n’est pas tant un fourre-tout qu’un miroir de cette réalité-là. 

De 2010 à 2018, tu étais responsable de  la «veille» au Fond des médias du Canada.  Tu as ainsi été témoin d’une grande évolution des médias durant cette décennie ?

Oui, énormément. La principale, c’est que pendant longtemps les médias numériques ont été considérés comme une annexe, une espèce de complément, une forme complémentaire un « nice to have » comme disent les Anglais…  Je pense qu’aujourd’hui, plus personne, de plus grands joueurs de télédiffusion ou de câblodistribution, au plus petit artisan indépendant ou créateur indépendant ne peut nier la force ni le potentiel que représente aujourd’hui l’expression numérique. On a vu encore une fois cette incroyable diversification dans ses formes et formats, mais je dirais que le changement le plus significatif pour moi et qui est relativement récent, c’est qu’on est en train de passer d’un savoir-faire – pendant longtemps le secteur du numérique c’était des gens qui connaissaient les nouvelles technologies, qui savaient utiliser les outils technologiques—,  on est passé d’un savoir-faire purement technique ou technologique à une réelle identité comme conteurs, comme communicateurs, comme créateurs de contenu. Pour moi, c’est la plus grande transition qu’aura vécue l’industrie de l’expression numérique dans les dernières années. C’est la capacité, non seulement être reconnu pour l’expertise technique et technologique, mais pour une véritable expertise et reconnaissance au niveau de sa capacité à porter le message, à porter des histoires et des contenus. Et c’est là que toute la valeur à la fois culturelle et sociale prend son sens et je dirais que cet aspect-là en particulier est celui qui, avec la pandémie, a été amplifié et accéléré. Moi je suis extrêmement optimiste pour le secteur du contenu et le milieu du numérique en particulier.

Est-ce que les délibérations ont été faciles?

Pour toutes les raisons qu’on a nommées précédemment ça été extrêmement complexe, il n’y a pas de doute que d’essayer de comparer – surtout pour le Grand Prix -, de comparer par exemple un documentaire en format de balado-diffusion avec une installation expérientielle, in situ dans un musée… c’est foncièrement complexe et incomparable. Donc il n’y a pas de doute qu’il y a une complexité énorme au travail des jurys dans un gala ou une remise de prix comme les NUMIX. C’est pour cette raison que c’est un processus qui est très structuré au niveau des évaluations objectives, c’est-à-dire encadrées par des grilles strictes et suivi ensuite de délibérations qui sont d’ordre plus qualitatif où les jurés sont en mesure de pondérer à nouveau leur perception, leur validation, en la confrontant avec le travail des autres jurés. On comprend mieux alors que le rôle de la présidence des jurys est vraiment un travail de facilitation, pas tant de consensus, mais vraiment plus de s’assurer qu’on a retenu et discuté de l’ensemble des dimensions de ces différents projets.

C’est extrêmement complexe, aussi complexe quand on est face à la diversité et, disons-le, la disparité en fait dans les moyens dont peuvent disposer par exemple un créateur émergent par rapport à une entreprise très établie ou une entreprise qui est située dans une région extrêmement éloignée, je reviens avec ce projet qui vient du Nunavut, avec des organisations qui sont proches des centres de décisions à Montréal. Donc il n’y a pas de doute qu’on est quand même aujourd’hui face à une complexité qui est systémique et structurelle dans l’industrie. Et qu’il nous faut continuer de travailler; les décideurs, les politiques doivent continuer de faciliter ces rapprochements, ces arrimages pour s’assurer qu’il y ait une plus grande équité dans le système. Oui ça pose des complexités au niveau des choix, il n’y a pas de doute. 

As-tu été impliqué dans la préparation des segments?

CB : Je n’ai pas participé à leur préparation. Ce que je comprends du processus c’est que Xn Québec a donné pratiquement carte blanche en faisant un appel de propositions et de collaboration à l’industrie. Ils ont été nombreux à répondre. Chacun s’est approprié un segment, une portion de présentation, et chacun a été libre d’interpréter ou réinterpréter cette remise de prix. C’est ça qui va être très intéressant, c’est qu’on nous propose vraiment une remise, un gala qui était pour l’industrie, mais qui est maintenant fait par l’industrie. Ça va être extrêmement éclectique, ce sera tout sauf formaté. 

JP : Est-ce réaliste des segments de 20 minutes ?

CB : C’est une très bonne question. Je te dirais que c’est certainement ambitieux, mais ce sera probablement plus respecté que ça ne l’est dans des galas en direct… La magie du montage permet le respect d’une telle contrainte; quand tu décides que c’est 20 minutes, tu livres 20 minutes. C’est certainement très ambitieux, mais j’ai très hâte moi-même de voir le résultat final. 

Mais rappellons-nous qu’en cette période de pandémie, la bienveillance est de mise. Tu auras remarqué que la première bienveillance, on la donne même à notre gouvernement; on est nombreux à dire que ce n’est pas parfait, mais que tout le monde fait de son mieux. Dans les organisations à l’heure actuelle, tout le monde est prêt à recevoir et accueillir l’expérimentation qui a été forcée dans bien des cas par cette crise sanitaire. C’est ici que je te dirais que les NUMIX et le secteur de la créativité numérique ont une sacrée longueur d’avance parce que contrairement à tous les autres secteurs d’activité, on n’a pas besoin, nous, de procéder à une transformation numérique à toute vitesse ou improvisée. Il n’y en a pas de virage numérique, on est le secteur numérique, on est le secteur de l’expression numérique, on est le secteur du savoir-faire numérique. Donc, on a une bonne longueur d’avance par rapport à tous les autres secteurs. 

 

 

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