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L’ONF souligne la contribution exceptionnelle d’André Melançon au cinéma d’ici

Publié le 24 août, 2016
Publié le 24 août, 2016

L’Office national du film du Canada (ONF) tient à rendre hommage au réalisateur, scénariste et acteur André Melançon, décédé le 23 août à l’âge de 74 ans.

 

André Melançon

 

Né à Rouyn-Noranda en 1942, psychoéducateur de formation, il a marqué le cinéma québécois par son regard juste et sensible sur le monde de l’enfance. En près de 50 ans de carrière, il a écrit et réalisé plus d’une trentaine de films documentaires et de fiction – dont Les vrais perdants (ONF) et le très aimé La guerre des tuques –, en plus de jouer dans près d’une vingtaine de films.

 

« André Melançon occupe une place à part dans le paysage cinématographique d’ici. En documentaire comme en fiction, avec une sincérité et une sensibilité uniques, il a réussi à rassembler petits et grands autour d’histoires originales, au plus près des préoccupations des jeunes. C’est une fierté pour l’ONF de compter dans sa collection certaines de ses œuvres les plus marquantes », a affirmé Claude Joli-Coeur, commissaire du gouvernement à la cinématographie et président de l’ONF.

 

André Melançon

· La carrière d’André Melançon

 

o André Melançon signe sa première œuvre dès 1967, Le camp de Boscoville, un documentaire sur l’Institut de rééducation de Boscoville, où il travaille pendant cinq ans. Il entre ensuite à l’ONF au début des années 1970. Il y écrit et réalise Des armes et les hommes (1973), un film sur la fascination des armes à feu, entremêlant habilement documentaire et fiction.

o En 1974, suivant la proposition du producteur de l’ONF Jacques Bobet, il écrit et réalise trois films pour les enfants : Le violon de Gaston, Les tacots et « Les Oreilles » mène l’enquête. Ces trois courts métrages de fiction, destinés à la série Toulmonde parle français pour l’apprentissage du français comme langue seconde, ont connu un beau succès. À partir de ce moment, les films d’André Melançon toucheront de près ou de loin à l’enfance.

o En 1978, toujours à l’ONF, le cinéaste signe Les vrais perdants, un documentaire exceptionnel où il met en lumière le phénomène des parents qui font vivre à leurs enfants leurs propres rêves et ambitions par procuration. Il réalise ensuite, à l’extérieur de l’ONF, le long métrage de fiction primé Comme les six doigts de la main (1978) et deux documentaires, La parole aux enfants (1980) et L’espace d’un été (1980).

o Durant les années 1980, il travaille surtout sur la série des Contes pour tous, produite par Rock Demers. Le premier opus de la série, La guerre des tuques, sorti en 1984 et écrit par Roger Cantin et Danyèle Patenaude, a marqué toute une génération de jeunes et de moins jeunes et demeure son film le plus connu. Il réalise ensuite Bach et Bottine (1986), qui connaît également beaucoup de succès. Il écrit le scénario de La grenouille et la baleine (1988), de Jean-Claude Lord, et réalise Fierro, l’été des secrets (1989), tout en supervisant le doublage français de plusieurs films de la série tournés en anglais.

o En 1991, il s’éloigne du monde des enfants et tourne Rafales, l’histoire d’un vol à main armée qui dégénère pendant une tempête de neige. Durant cette période, il travaille surtout pour la télévision. Il réalise notamment Nénette (1991), un téléfilm coproduit à l’ONF, et deux séries, Cher Olivier (1997), dont il est aussi le scénariste, et Ces enfants d’ailleurs II (1998), tirée d’un roman d’Arlette Cousture.

o Dans les années 2000, il revient au thème de l’enfance. Il s’intéresse entre autres aux jeunes en difficulté qui fréquentent la maison fondée par le Dr Gilles Julien dans le documentaire Printemps fragiles (Sherpas Films/ONF, 2005). En 2007, avec L’âge de passion (Sherpas Films/ONF, coréalisé avec Dany Croussette), André Melançon retrouve les enfants, devenus adultes, de son film de 1978, Les vrais perdants.

o En 2013, il tourne le documentaire Les trains de la vie (2013), où il suit Kees Vanderheyden qui fait le tour des écoles primaires pour raconter aux jeunes les événements qui ont bouleversé sa jeunesse dans son pays d’origine, les Pays-Bas, durant l’occupation allemande.

o Parallèlement à son travail de réalisateur et de scénariste, André Melançon poursuit une carrière d’acteur. Dès le début des années 1970, il se fait remarquer dans deux films de Clément Perron produits à l’ONF, Taureau (1973) et Partis pour la gloire (1975). Il tiendra plusieurs rôles dans près d’une vingtaine de films. Il s’intéresse aussi au théâtre. Il dirige pendant plusieurs années une équipe de la Ligue nationale d’improvisation (LNI), en plus de réaliser un téléthéâtre, Albertine en cinq temps (1999), d’après l’œuvre de Michel Tremblay.

o André Melançon a reçu le prix Jutra-Hommage en 2015, l’Ordre national du Québec en 2013 et le prix Albert-Tessier, la distinction la plus prestigieuse accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine du cinéma, en 2012.

À voir : Une histoire du cinéma : André Melançon, une entrevue qui fait partie du projet, Une histoire du cinéma – 61 portraits vivants

Espace de visionnage en ligne sur:  ONF.ca

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