ONF – Quatre courts métrages d’animation et une expérience en RV à l’OIAF 2019
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Catégorie(s) : Actualités — animation — Cinéma — court métrage — Festival — Réalité virtuelle
L’ONF propose quatre courts métrages d’animation et une expérience en RV aux auditoires du Festival international d’animation d’Ottawa (OIAF) du 21 au 25 septembre 2019
Première mondiale de Shannon Amen dans la ville du cinéaste Chris Dainty
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Shannon Amen, un film profondément personnel à couches multiples s’inspirant des mots, de la musique et de l’art de Shannon Jamieson, une amie de Chris Dainty, se trouve à la tête d’une riche sélection d’œuvres de l’ONF au Festival international d’animation d’Ottawa (OIAF) 2019.
Le Festival international d’animation d’Ottawa, qui se tiendra du 25 au 29 septembre, accueille cinq productions de l’ONF : quatre courts métrages d’animation, dont Shannon Amen présenté en première mondiale, et une nouvelle expérience en RV.
Le candidat aux Oscars déjà primé au Festival international d’animation d’Ottawa Theodore Ushev est de retour au festival avec Physique de la tristesse. Oncle Thomas – La comptabilité des jours (Ciclope Filmes/ONF/Les Armateurs), de Regina Pessoa, est présenté en première canadienne à Ottawa après avoir récolté deux prix au Festival international du film d’animation d’Annecy.
Sans objets, première œuvre réalisée à l’ONF par l’artiste audiovisuelle et musicienne de Québec Moïa Jobin-Paré, fera aussi ses débuts canadiens à Ottawa. Le duo d’animateurs sélectionné aux Oscars Clyde Henry Productions, alias Chris Lavis et Maciek Szczerbowski, offre aux festivaliers et festivalières une incursion en réalité virtuelle dans leurs souvenirs d’enfance avec la coproduction de l’ONF et de Felix & Paul Studios Gymnasia.
Alors que 2019 marque le 80e anniversaire de l’ONF et le déménagement de son bureau central dans un nouvel espace au cœur du Quartier des spectacles, le Festival international d’animation d’Ottawa présente Onze moments animés avec l’Office national du film du Canada, composé de deux programmes de films compilés par le cinéaste et producteur chevronné Donald McWilliams.
Shannon Amen (15 min)
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S’appuyant sur les mots, la musique et l’art de Shannon Jamieson, Shannon Amen met au jour des témoignages éperdus, passionnés et empreints de souffrance : ceux d’une jeune femme submergée par la culpabilité et l’anxiété, qui lutte pour concilier son identité sexuelle et sa foi religieuse. Le film est à la fois élégie et thérapie : Chris Dainty recourt à son art (comme le faisait Shannon) pour en arriver à surmonter son propre deuil et son désarroi devant la perte de son amie. Il résulte de sa démarche, non pas un récit dominé par le chagrin ou axé sur la critique d’une foi trop rigide, mais la stimulante histoire d’un amour, d’une compassion, d’une amitié immenses, qui plaide pour l’importance d’une expression de soi sans contrainte.
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Shannon Amen a recours à un mélange unique de techniques et de formats, dont l’animation 2D, l’animation image par image et des plans d’archives, et est le premier film à faire appel à la « glacimation » (en anglais icemation), un terme qu’a inventé Chris Dainty pour désigner une technique d’animation employant des sculptures sur glace grandeur nature.
Chris Dainty est réalisateur, animateur et professeur au Algonquin College. Il crée également des sculptures sur glace grandeur nature pour le Bal de Neige d’Ottawa. Présenté en compétition officielle dans la catégorie Courts métrages – volet narratif, Shannon Amen est produit par Maral Mohammadian avec le producteur exécutif Michael Fukushima, pour le Studio d’animation du Programme anglais de l’ONF.
Physique de la tristesse (27 min)
Nous sommes tous des immigrants. Certains quittent des villes ou des pays, mais tous laissent leur enfance derrière eux. Tel le Minotaure de la mythologie, nous errons dans nos labyrinthes personnels avec pour seul bagage nos souvenirs, capsule temporelle portable remplie d’éléments disparates d’un passé à jamais hors de portée. Première œuvre entièrement animée selon la technique de l’encaustique, Physique de la tristesse, de Theodore Ushev, est inspiré d’un roman de l’écrivain bulgare Georgi Gospodinov. Le film dépeint la vie d’un inconnu naviguant à travers ses souvenirs de jeunesse en Bulgarie, lesquels le ramènent aux sentiments de mélancolie et de déracinement croissants qui plombent son existence d’adulte au Canada.
Le festival présente la version en langue anglaise de Physique de la tristesse, narrée par Rossif Sutherland, avec la participation spéciale de Donald Sutherland. Vaysha l’aveugle, le précédent film de Theodore Ushev réalisé à l’ONF, a été sélectionné aux Oscars et couronné Meilleur court métrage d’animation narratif et Meilleur court métrage canadien au Festival international d’animation d’Ottawa. Présenté en compétition officielle dans la catégorie Courts métrages – volet narratif, Physique de la tristesse est produit par Marc Bertrand avec la productrice exécutive Julie Roy pour le Studio d’animation du Programme français de l’ONF.
Sans objets (6 min 30 s)
Combinant des méthodes artisanales aux technologies numériques et analogiques, Sans objets, de Moïa Jobin-Paré, transfigure les formes d’expression : la photographie y devient gravure et le son, mouvement. Ode au toucher où le geste est magnifié et où l’image s’entend, le film est une méditation à la fois tonifiante et contemplative sur la tactilité. Le premier film de Moïa Jobin-Paré, 4 min 15 s au révélateur, a remporté huit prix, dont une Mention honorable dans la catégorie Meilleure animation canadienne au Festival international d’animation d’Ottawa 2016. Présenté en première canadienne en compétition officielle dans la catégorie Courts métrages – volet non narratif, Sans objets est produit par Marc Bertrand avec la productrice exécutive Julie Roy pour le Studio d’animation du Programme français de l’ONF.
Oncle Thomas – La comptabilité des jours (13 min)
Oncle Thomas – La comptabilité des jours aborde la relation privilégiée de Regina Pessoa avec son oncle. Ce film est un cri d’amour puissant envers cet homme marginal qui aura été déterminant dans la vie de la cinéaste, en plus d’avoir été son étincelle artistique. Le film a reçu le Prix du jury pour le court métrage au Festival international du film d’animation d’Annecy, qui a aussi remis le Prix de la meilleure musique originale au compositeur Normand Roger. Regina Pessoa signe ici son troisième film avec l’ONF après Histoire tragique avec fin heureuse (2005) et Kali le petit vampire (2012). Présenté en première canadienne dans le programme Panorama canadien, Oncle Thomas – La comptabilité des jours est produit par Abi Feijó (Ciclope Filmes), Julie Roy (ONF) et Reginald de Guillebon (Les Armateurs).
Gymnasia
Pénétrez dans le silence d’une école abandonnée… Entrez dans Gymnasia, un espace où vous attendent les apparitions fantomatiques de l’enfance perdue. Gymnasia est la première expérience en RV qui réussit à provoquer l’indéfinissable anxiété que l’on ressent lorsque la frontière entre le réel et l’irréel est brouillée au-delà de ce qui est concevable. Avec cette expérience cinématographique fusionnant parfaitement la vidéo 3D à 360°, l’animation image par image, les imagettes et l’image de synthèse, l’art de l’animation de marionnettes investit un territoire jusqu’ici inexploré. Il s’agit de la troisième association de l’ONF avec Clyde Henry Productions, après le court métrage d’animation image par image Madame Tutli-Putli (2007), réalisé par Lavis et Szczerbowski et sélectionné aux Oscars, et l’adaptation de l’histoire de Maurice Sendak combinant des prises de vue réelles à de l’animation Higglety Pigglety Pop ! ou La vie a sûrement plus à offrir (2010). Gymnasia est produit par Stéphane Rituit (Felix & Paul Studios) et Dana Dansereau (ONF).
Onze moments animés avec l’Office national du film du Canada
Donald McWilliams, cinéaste chevronné et producteur du documentaire animé sélectionné aux Oscars Sunrise Over Tiananmen Square, a préparé deux programmes portant sur l’ONF et ses artistes. Dans l’un, il explore la nature multiculturelle de l’ONF et du Canada. Dans le second, il se penche sur les pionniers John Grierson, Norman McLaren et René Jodoin, ainsi que sur leur adhésion à l’idée que l’on peut être à la fois fonctionnaire et artiste à l’ONF.
L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) produit des animations innovantes dans ses studios de Montréal, dans ses centres situés partout au pays et dans le cadre de coproductions internationales avec les animateurs les plus en vue de la planète. Il est également un chef de file en matière d’approches novatrices en stéréoscopie 3D et en contenu animé pour nouvelles plateformes. L’ONF a réalisé plus de 13 000 productions et remporté au-delà de 7000 récompenses. Ses animations ont récolté 7 de ses 12 Oscars, 6 Grands Prix au Festival international du film d’animation d’Annecy, en France, 4 Palmes d’or au Festival de Cannes et 2 Ours d’or à la Berlinale. Pour accéder aux animations primées de l’ONF et découvrir le travail des artistes et des artisans, allez à ONF.ca, téléchargez les applications de l’ONF pour appareils mobiles ou visitez Pause ONF.
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