RIDM : Un nombre record de passeports vendus ! La 23e édition se poursuit !
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Un nombre record de passeports vendus pour la 23e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal qui se poursuit avec REPENSER L’INTIMITÉ et SURVIVRE À LA VIOLENCE
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À mi-parcours de cette 23e édition, les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) sont fières d’annoncer qu’elles dépassent déjà les objectifs de billetterie de leur formule virtuelle avec un nombre record de passeports vendus partout au Québec. Ce succès confirme l’engouement des festivalier.ère.s pour le cinéma du réel et la programmation originale de cette année. Afin de pouvoir faire profiter à ceux et celles qui désirent bénéficier d’un accès à un choix de 69 films d’ici le 2 décembre, le festival offre dès maintenant le passeport à 50$.
Le passeport RIDM donne accès aux trois sections présentement disponibles, et jusqu’au 25 novembre, soit Réfléchir la dystopie, Devenir soi-même et Contester le pouvoir (présentée en collaboration avec la CSN), ainsi qu’aux deux nouvelles sections qui seront lancées ce jeudi 26 novembre : Repenser l’intimité (présentée en collaboration avec Cinemania) et Survivre à la violence. À noter que l’abonnement à une section thématique au coût de 15$ est toujours offert.
REPENSER L’INTIMITÉ – disponible du 26 novembre au 2 décembre
13 films qui proposent un cinéma intimiste, sensible aux rapports familiaux, aux relations amoureuses et à l’état des soins de santé. Des parcours très personnels qui questionnent le rapport de l’individu à sa société et à son époque.
Dans cette section, les films québécois CHSLD de François Delisle et CHSLD, Mon Amour de Danic Champoux posent un regard sur le rapport de nos sociétés aux aîné.e.s et à la fin de vie, alors que Life of a Dog de Danae Elon et Rosana Matecki présente deux mères et leurs fils respectifs qui tracent leur quotidien dans le grand chamboulement du confinement de 2020. Toujours du côté du Québec, mais dans une autre sphère, Goodnight Goodnight de Mackenzie Reid Rostad attire notre attention sur les mouvements cosmiques et les phénomènes naturels qui régissent la Terre… à travers le récit d’un deuil amoureux.
Dans les grands noms du documentaire, nous retrouvons Claire Simon et Le Fils de l’épicière, le Maire, le Village et le Monde (France) qui filme la naissance de Tënk, ainsi que Zero de Kazuhiro Soda (États-Unis, Japon), cinéaste dont les RIDM avaient souligné l’oeuvre lors d’une rétrospective en 2018. Du côté des premières oeuvres, soulignons les films Teeth de Jennifer Martin (Royaume-Uni) court métrage dystopique proche de David Lynch et The Metamorphosis of Birds de Catarina Vasconcelos (Portugal) qui retrace, entre fiction et documentaire, la vie de Beatriz, sa grand-mère morte avant sa naissance, ainsi que le deuil de sa propre mère.
Trois films de cette section abordent aussi le deuil : Thanadoula de Robin McKenna (Canada), une douce méditation sur la vie et la mort, la séparation et l’intimité; Sayōnara de William Andreas Wivel (Danemark) qui évoque sa propre expérience du décès de sa mère et Mon Amour de David Teboul (France) qui vit un deuil inconsolable et qui, hanté par le chagrin et rongé par un sentiment de culpabilité, décide de partir pour la Sibérie.
Southern Sorceresses de Beto Amaral, Carla Caffé et Eliane Caffé (Brésil) qui nous amène au coeur de São Paulo où un groupe d’activistes et d’artistes LGBTQ+ documente avec verve et humour sa prise de possession de l’espace public, et Tandis que je respire encore de Laure Giappiconi, Elisa Monteil et La Fille Renne (France) qui expliquent la féminité sous de multiples facettes, viennent compléter cette section.
SURVIVRE À LA VIOLENCE – disponible du 26 novembre au 2 décembre
12 films profondément engagés qui témoignent avec puissance des multiples violences contemporaines : de l’exploitation des Autochtones au destin tragique des migrant.e.s, en passant par les États en guerre, la répression politique et la violence persistante faite aux femmes.
Quatre films de cette section abordent les thèmes des réfugié.e.s et de la migration : 3 Logical Exits de Mahdi Fleifel (Danemark, Royaume-Uni, Liban) qui nous porte à Ain al-Helweh, le plus grand camp de réfugié.e.s palestinien.ne.s au Liban; Errance sans retour de Mélanie Carrier et Olivier Higgins (Québec) qui eux, nous amènent au cœur du camp de réfugié.e.s de Kutupalong au Bangladesh; La Maison Bleue de Hamedine Kane (Belgique, Cameroun, Sénégal), portrait d’un artiste migrant dans la Jungle de Calais qui déjoue puissamment les clichés et Purple Sea de Khaled Abdulwahed et Amel Alzakout (Allemagne), plongée anxiogène et poétique au coeur du nauvrage d’un groupe de migrant.e.s dans la Méditerranée.
Plus intimes, on retrouve dans cette section les films Ankebût de Ceylan Özgün Özçelik (Turquie) qui nous plonge dans les pensées d’une femme victime de violence conjugale; Night Shot de Carolina Moscoso (Chili), déjà primé dans plusieurs festivals, qui explore les répercussions psychologiques du viol que la cinéaste a subi huit ans plus tôt, et The Earth Is Blue as an Orange de Iryna Tsilyk (Ukraine, Lituanie) une chronique poignante sur l’enfance et la résilience en temps de guerre, qui rappelle le rôle vital que peut parfois jouer l’art.
Résolument politiques, les films Aswang de Alyx Ayn Arumpac (Philippines, Danemark, France, Allemagne) sur les politiques antidrogue ultra-répressives du gouvernement Duterte, Extractions de Thirza Cuthand (Canada) qui transmet une vision acerbe et sans compromis des rapports entre autochtones et settlers et Sous un même soleil de François Jacob (Québec) qui nous transporte au coeur du conflit territorial autour du Haut-Karabakh qui continue de déchirer l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sont présentés dans cette section.
La mort blanche du sorcier noir de Rodrigo Ribeiro (Brésil), un essai sensoriel et immersif qui donne une voix aux esclaves du passé tout en appelant celles du présent, et Unarchive de Cecilia Araneda (Canada) qui entrecroise le parcours de son père, qui a fui le Chili pour le Canada, et les événements mouvementés qui ont marqué son pays d’origine, viennent compléter cette sélection.
Bande-annonce :
INTERSECTIONS
Toujours soucieux de stimuler les échanges autour de la création et des enjeux reliés au documentaire, le festival continue de proposer de nombreuses discussions en ligne, sous de multiples formats (vidéo, audio, écrit).
Le lundi 23 novembre à 19h, des artistes du théâtre et du cinéma partageront leurs expériences lors d’une TABLE RONDE : Cinéma et théâtre – la création en temps de pandémie, présentée en collaboration avec Espace libre, Wapikoni Mobile et le Cinéma Moderne.
Le lundi 30 novembre à 19h, ce sera l’heure du bilan avec la TABLE RONDE : Nouvelles écritures du réel – bilan de santé, présentée en collaboration avec L’Inis et le Labdoc, et animée par Matthieu Dugal. Comment, en cette ère de COVID, se portent ces « nouvelles écritures » du réel? Qu’en est-il de la fragile pérennité et de l’impact possible des nouvelles écritures documentaires dans l’écosystème des médias numériques?
Le jeudi 26 novembre à 19h aura lieu le DIALOGUE : Errance sans retour / Sous un même soleil où les cinéastes Mélanie Carrier, Olivier Higgins et François Jacob échangeront autour des enjeux de représentation en documentaire, de conflits géopolitiques et de survivance de populations déplacées.
Le DIALOGUE : CHSLD, Mon Amour aura lieu le vendredi 27 novembre à 19h pour une discussion avec le cinéaste Danic Champoux sur son plus récent film tourné au coeur d’un centre d’hébergement et de soins de longue durée du Centre-Sud de Montréal, juste avant la crise sanitaire due à la pandémie de COVID-19.
Et finalement, le samedi 28 novembre à 19h, les cinéastes Amel Alzakout et Khaled Abdelwahed participeront au DIALOGUE : Purple Sea et dévoileront les circonstances éprouvantes du tournage, le naufrage du bateau d’Alzakout en route vers l’île de Lesbos pour demander l’asile et le long processus de montage collectif de ces images percutantes.
Pour enrichir l’expérience des cinéphiles, des balados et des entretiens avec les cinéastes sont également à découvrir sur le site web du festival.
UNE CLÔTURE VIRTUELLE EN DEUX TEMPS
Chaque année, les RIDM deviennent le haut lieu de soirées dansantes, gratuites et ouvertes à toute la ville. Et ce n’est pas 2020 qui allait briser ces traditionnelles retrouvailles festives. À l’image de son édition virtuelle originale, le festival invite donc le public et les artistes à une soirée de clôture réinventée le samedi 28 novembre à partir de 21h. Des sets de DJs (Gene Tellem, TiKA, GLOWZI), notre célèbre karaoké animé par Mubeenah Mughal, des salles de discussions et des espaces de relaxation seront accessibles gratuitement grâce à la fine pointe de la technologie (Zoom!). L’inscription se fait ici : bit.ly/3340QTB
Enfin, le mardi 1er décembre à 19h aura lieu la remise de prix de cette 23e édition lors d’une cérémonie virtuelle diffusée sur la page Facebook du festival où seront dévoilé.e.s les lauréat.e.s des compétitions internationales, nationales, Nouveaux Regards, en plus du Prix Magnus-Isacsson et du convoité Prix du public 2020. Les festivalier.ère.s sont d’ailleurs invité.e.s à voter pour le film de leur choix directement sur la plateforme en ligne du festival.
PASSEPORTS ET ABONNEMENTS
La billetterie des RIDM est uniquement en ligne, accessible via le site web du festival. Afin de permettre un accès abordable et simple à cette édition virtuelle, deux options d’achat sont possibles : le passeport RIDM (maintenant au prix spécial de 50$ +tx) donnant accès à tous les films disponibles ou l’abonnement à une section thématique (15$ +tx) donnant accès aux films d’une section. Tous les films d’une sélection sont accessibles pendant la durée des semaines de diffusion prévues.
La 23e édition des RIDM se déroule jusqu’au 2 décembre 2020.
Informations : ridm.ca | info@ridm.ca
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