Skip to main content

Roger Frappier, 50 ans au service du cinéma, 35 ans à la tête de MAX FILMS

Publié le 6 mars, 2025
Publié le 6 mars, 2025

La carrière de Roger Frappier se déploie depuis 50 ans cette année et MAX FILMS, la société de production qu’il a fondée a soufflé 35 bougies

« Je pense que je suis un nomade et non un sédentaire et le cinéma me permet de vivre ce côté nomade à travers la planète. Comme c’est un métier qui se renouvelle, c’est comme mon université permanente »

Roger Frappier, journal Les 2 Rives, 31 janvier 2024.

La carrière de Roger Frappier se déploie depuis 50 ans cette année et MAX FILMS, la société de production qu’il a fondée a soufflé 35 bougies. Pour souligner ces deux anniversaires Cinéma Moderne à Montréal s’associe à MAX FILMS pour présenter 16 œuvres du 19 mars au 25 juin prochains en présence de cinéastes et artisans des films.

Roger Frappier est au cœur de ce qui s’est fait de mieux dans le cinéma québécois depuis cinquante ans. Il a consacré sa vie à servir le talent des autres comme personne ne l’avait fait avant lui. Il a mis des auteurs et des œuvres au monde et inscrit le cinéma québécois dans le monde. Pour y parvenir, il s’est battu toute sa vie contre les préjugés, contre l’indifférence, contre les institutions et parfois même contre les critiques. Il n’a pas gagné toutes ses batailles, mais avec le recul, il peut être fier d’en avoir gagné quelques‑unes.

Quand le Festival de Cannes a rendu hommage à onze des plus grands producteurs du monde entier en 1998, Roger Frappier était du nombre. Aucun autre producteur canadien n’a autant reçu de prix dans les festivals ou les galas à travers la planète dont un prix BAFTA et un Golden Globe pour The Power of the Dog, ni autant de récompenses au Canada : trois Bobines d’or et quatre Prix Génie pour le meilleur film de l’année.

Il travaille comme projectionniste à l’Expo 67 puis va vivre à Londres durant les grandes années du « Swinging London » ; Frappier s’inscrit à la London School of Film Technique où il bénéficie du précieux enseignement de Lindsay Anderson. À son retour, il s’établit au carré Saint‑Louis, fréquente le poète Gaston Miron et le réalisateur Claude Jutra, qui l’a engagé comme assistant‑réalisateur. Un soir, ils s’en vont tous voir Thieves like us de Robert Altman et Frappier, subjugué par le talent d’Altman, décide de se rendre immédiatement à Los Angeles pour travailler avec le réalisateur américain puis le suit à Nashville. Frappier devient rapidement répétiteur, témoin et complice. À la fin du tournage de Nashville, Altman l’invite à Los Angeles. Frappier préfère rentrer à Montréal, maintenant qu’il a vécu une expérience extraordinaire dont il croit pouvoir tirer parti.

C’est Denys Arcand qui, le premier, lui suggère de s’intéresser à la production. Frappier décide alors de devenir pour les autres le producteur qu’il aurait aimé avoir pour lui : un littéraire, un financier, un entrepreneur, un négociateur, un publiciste qui accompagne les films, les aime et les défend, de la première idée du scénariste jusqu’à la mise en marché du film. C’est dans cet esprit qu’en 1998, il fonde la Soirée des Jutra. Soutenue par le milieu professionnel du cinéma québécois, cette soirée est une initiative qui favorise fortement la promotion et la visibilité des films d’ici.

Quand il prend la direction du Studio de fiction de l’Office national du film, Frappier produit coup sur coup Anne Trister de Léa Pool, Pouvoir intime de Yves Simoneau et Le déclin de l’empire américain de Denys Arcand. Il quitte l’ONF au bout de deux ans et fonde Max Films.

Parmi la quarantaine de films qu’il a produits depuis avec des collaborateurs de premier plan tels Pierre Gendron, Pierre Latour, Luc Vandal, Félize Frappier et Sylvie Lacoste et Veronika Molnar, on retrouve de grands films tels Un 32 août sur terre, Maelström de Denis Villeneuve, Cosmos de Jennifer Alleyn, Manon Briand, Marie-Julie Dallaire, Arto Paragamian, André Turpin et Denis Villeneuve, 2 Secondes de Manon Briand, Matroni et moi et Dédé à travers les brumes de Jean-Philippe Duval, Jésus de Montréal de Denys Arcand,Un zoo la nuit de Jean‑Claude Lauzon,  À l’origine d’un cri de Robin Aubert, Borderline de Lyne Charlebois, Two Lovers and a Bear de Kim Nguyen, The Power of the Dog de Jane Campion, Ding & Dong le film d’Alain Chartrand, La Grande Séduction de Jean‑François Pouliot, Le Dernier glacier de Roger Frappier et Jacques Leduc et L’Infonie inachevée de Roger Frappier.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Frappier

Crédit La Presse

www.maxfilms.ca

www.cinemamoderne.com

***

Partager cet article