Un beau succès pour Montréal Dead End au Festival Fantasia

**Un beau succès pour Montréal Dead End au Festival Fantasia**

Alors que le Festival Fantasia tire à sa fin, revenons sur la projection de Montréal Dead End qui a eu lieu mardi le 31 juillet au Théâtre Hall de l’Université Concordia…tout un événement !

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Une salle pleine à craquer, un public enthousiaste et un film qui a gardé les spectateurs sur la ‘touche’ tout au long des 85 minutes, composé de 15 segments.

« Je souhaitais créer une anthologie de films avec d’autres réalisateurs pour sortir du circuit des courts-métrages », explique Rémi Fréchette qui a coordonné le projet en plus de s’occuper du segment qui constitue le fil conducteur du film.

Un tour de force

Montréal Dead End, c’est 18 réalisateurs, 90 comédiens et plus d’une centaine de techniciens, mais ce qui est plus impressionnant encore c’est que ce film québécois s’est fait sans aucun financement.

« Cela a été assez difficile, parce que comme nous n’avions pas d’argent, tout le monde devait travailler à côté. Nous avons eu des commandites pour l’équipement et pour la production à travers le circuit Kino, mais sinon chaque réalisateur a payé de sa poche son segment », précise Rémi Fréchette.

Montréal Dead End c’est quoi ?

Tout commence par un nid de poule, nous sommes à Montréal après tout. De ce nid de poule émerge des forces du Mal et des esprits qui vont s’emparer de la Ville. Chaque quartier est contaminé. Chacun des 15 segments de l’histoire se passe dans un quartier différent. Chaque sketch est l’oeuvre d’un réalisateur différent.

« Chacun des réalisateurs était responsable de tourner un 5 à 6 minutes sur un quartier de Montréal, un truc fantastique ou d’horreur qui se passe dans un temps limité; une plage d’une heure environ. », raconte le cinéaste Rémi Fréchette.

Des grands-mères se font donc dévorer dans Rosemont, les gens qui vivent près de la rue Beaubien doivent se mettre à l’abri, car tous les fans de Céline Dion tentent de tuer les autres citoyens et un couple change de corps alors qu’ils s’embrassent dans le Parc La Fontaine. Un feu roulant !

Et ceci n’est qu’un bref résumé de tout ce qu’il se passe dans Montréal Dead End. À travers l’ensemble de ces histoires, quelques sketches de deux minutes qui reviennent à travers tout le film servent de fil conducteur.

« Un chaman autochtone se pointe à Montréal, il doit sauver les Blancs parce qu’ils se sont encore mis dans la ‘marde’ et ils ne connaissent pas les esprits avec lesquels ils travaillent », résume Rémi Fréchette qui s’est occupé de la trame narrative qui lie les segments du long-métrage.

En plus d’être bien fait, Montréal Dead End joue habilement sur les sentiments que les gens attachent à leur quartier. À chaque nouveau sketch, le nom du quartier apparaît et on pouvait voir dans la salle les spectateurs se dirent entre eux, « c’est chez moi ça ». Belle trouvaille !

La fin du film suggère astucieusement un projet du même style qui pourrait se dérouler à Québec, cette fois-ci, mais Rémi Fréchette a été clair.

« Je ne referai pas un projet du genre sans financement », a-t-il dit lors de la période de questions après la projection.

« En fait, Montréal Dead End, est plus qu’un film, c’est littéralement le manifeste d’une génération montante qui crie haut et fort son amour et sa volonté de réaliser du cinéma de genre au Québec », a ajouté le co-directeur du Festival Fantasia, Marc Lamothe.

En espérant que le message envoyé a été assez clair et que nous aurons la chance de voir un Québec Dead End.

Un article de Raphaëlle Ritchot