Un prix d’interprétation pour Martin Villeneuve en France

Un prix d’interprétation pour Martin Villeneuve en France!

Dimanche soir, le cinéaste fut récompensé au Festival du Film Canadien de Dieppe pour son rôle d’Imelda dans le long métrage Les 12 travaux d’Imelda

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Après avoir remporté le prix Borsos du meilleur montage au Festival du film de Whistler en décembre dernier, voilà que Les 12 travaux d’Imelda, second long métrage de Martin Villeneuve qui y tient le rôle-titre, remporte le prix d’interprétation masculine au Festival du Film Canadien de Dieppe, en France. Rappelons que le cinéaste, qui a porté ce long métrage à bout de bras pendant 9 ans, y interprète de manière très convaincante le rôle de sa défunte grand-mère paternelle.

Retenu à Montréal par la réalisation de sa série animée Red Ketchup, Martin Villeneuve ne pouvait être présent à Dieppe. C’est l’acteur Marc-François Blondin, qui joue son frère Claude dans le film, qui a accepté le prix en son nom. Un beau clin d’œil du destin, puisque Villeneuve et Blondin se sont rencontrés dans ce même festival il y a 10 ans… en compagnie d’un certain Antoine Bertrand ! Les trois sont devenus amis depuis. Lorsque le moment est venu de trouver des acteurs pour jouer son cousin Louis et son frère Claude dans Les 12 travaux d’Imelda, Villeneuve s’est naturellement tourné vers Bertrand et Blondin. « Mon cher Martin, je suis tellement content pour toi ! Quel plaisir de savoir que le jury t’a élu à l’unanimité ! Marc-François a été un excellent ambassadeur pour défendre le film, » déclare Guillaume Dauzou, programmateur à Dieppe. « Martin a réussi un coup de maître avec cette interprétation, d’autant plus qu’il s’agissait de son premier rôle, » a quant à lui précisé Marc-François Blondin dans son discours de remerciement.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, jouer lui-même le rôle d’Imelda ne fut pas toujours une évidence ou un parcours facile pour Martin Villeneuve. Chez GO Films, qui devait initialement produire le long métrage avant que Villeneuve en reprenne les droits, on encourageait plutôt le cinéaste à confier le rôle à une “vraie” actrice. Même son de cloche du côté des institutions de financement public. Dans l’espoir de financer son film, Villeneuve avait alors approché plusieurs actrices, dont Denise Filiatrault, Louise Forestier et même feu Andrée Lachapelle. « Je les avais rencontrées une à une, » se souvient Villeneuve, « et après avoir vu le premier court métrage Imelda pour lequel j’avais aussi remporté un prix d’interprétation, elles m’avaient toutes grosso modo répondu la même chose : ‘Ce rôle t’appartient, tu le portes en toi, personne ne connaît mieux ta grand-mère que toi, et c’est le cœur du film.’ Je remercie donc ces femmes à l’instinct créatif puissant de m’avoir orienté dans la bonne voie, même si cela impliquait de produire le film sans aucun budget. »

Par ailleurs, ne serait-ce que d’un point de vue logistique, incarner lui-même son aïeule est vite devenue une contrainte inévitable pour Martin Villeneuve. « Le film s’est tourné bénévolement, sur une période de 9 ans. Déjà qu’il était difficile de se plier à l’horaire des vedettes et de chefs de département sollicité(e)s, il aurait été carrément impossible de composer en plus avec celui d’une actrice de 85 ou 90 ans, surtout sur une aussi longue période. Moi, je me rendais toujours disponible pour les Lepage, Barrette et Reno de ce monde. » Le choix fut finalement payant pour Villeneuve, qui se réjouit que son talent d’acteur soit aujourd’hui reconnu jusqu’en France. « Comme quoi il faut toujours s’écouter soi-même, se faire confiance et aller au bout de ses convictions. Grand merci au jury, à Marc-François Blondin, ainsi qu’à toute mon équipe qui a cru en moi, » conclut-il.

Martin Villeneuve reprend du service comme acteur ces jours-ci, prêtant sa voix au journaliste Bill Bélisle dans la série animée Red Ketchup, rôle pour lequel il a auditionné. La version québécoise de cette série sera diffusée à compter du 20 avril prochain sur les ondes de Télétoon la nuit.

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