Une entrevue de Daniel Roby par Marc Lamothe
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Catégorie(s) : Actualités — Cinéma — Télévision
À l’occasion de la sortie de SUSPECT NUMÉRO UN, Marc Lamothe poursuit sa série « La pandémie, les désastres et le cloisonnement dans le cinéma québécois » avec Daniel Roby qui nous parle de ses longs métrages LA PEAU BLANCHE (2004) et DANS LA BRUME (2018)
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Daniel Roby se fait d’abord connaître par son travail à la caméra. En 2000, il fonde la compagnie de production ZONE FILM et devient producteur de courts métrages qui vont parcourir les festivals de films, dont Quelques instants de la vie d’une fraise (2003) qu’il réalisera lui-même. Il s’est vite imposé comme directeur photo sur des séries telles que Hommes en quarantaine (2003), La vie rêvée de Mario Jean (2004) et François en série (2006).
En 2004, il se fait remarquer avec son premier long métrage, La peau blanche, qu’il produit, coécrit et réalise. Réelle carte de visite, le film est vendu dans une douzaine de pays et est présenté dans plus de 25 festivals à travers le monde. Ses deux prochains longs métrages, Funkytown (2011) et Louis Cyr : L’homme le plus fort du monde (2013), tous deux inspirés de faits véridiques, vont bénéficier de budgets conséquents et connaîtront de grands succès critiques et populaires.
En 2015, le réalisateur québécois réalise trois épisodes de la télésérie Versailles pour Canal + en France, une méga-production anglophone au budget faramineux de 45 millions de dollars.
En 2018, il présente au public québécois son propre montage du long-métrage réalisé en coproduction franco-québécoise, Dans la brume en ouverture du festival international de films FANTASIA. Dans un avenir près du nôtre, Paris est envahi par un mystérieux nuage de brume mortelle. Ce film met notamment en vedette l’acteur français Romain Duris et l’ex-Bond Girl, Olga Kurylenko, dans le rôle d’un couple qui tente de survivre à cette catastrophe et, surtout, de protéger leur fille atteinte d’une maladie incurable, vivant en permanence dans une réelle cage de verre scellée hermétiquement.
En ces temps de pandémie, nous avons voulu revenir avec Daniel Roby sur ses films La peau blanche et Dans la brume, et en profiter pour discuter avec lui de ses activités en temps de cloisonnement et de ses projets à venir alors que son long métrage Suspect Numéro UN vient de prendre l’affiche au Québec.
LA PEAU BLANCHE, une adaptation du roman de Joël Champetier, occupe une place spéciale dans notre cinématographie puisqu’il se présente comme l’un des tout premiers longs métrages d’horreur québécois. Que pouvez-vous nous dire sur la genèse de ce projet singulier ?
Daniel Roby : J’ai terminé mes études en cinéma à Concordia en 1994. Il a été très difficile de se trouver du travail après l’Université. J’ai donc créé ma boîte de production et bossé très dur à faire de la publicité et des projets corporatifs. J’étais aussi très actif à titre de directeur photo et à travers ma boîte, j’ai produit cinq courts métrages, question d’en réaliser un et de permettre à mes amis et bons collègues en publicité de faire du cinéma. Pendant tout ce temps, j’avais développé deux projets de long métrage à titre de scénariste, mais aucun ne trouvait de source de financement. Je devenais impatient de faire mon premier long métrage et tenais mordicus à faire un film de genre, ce qui n’était pas évident au Québec à cette époque. Un ami m’avait recommandé un livre de l’auteur Joël Champetier publié aux éditions Alire, La mémoire du lac (1994), en me disant qu’il y avait un film de genre à faire avec ce roman. Son écriture était en effet fascinante, mais je voyais mal comment tourner cette histoire avec un minime budget. J’ai ensuite lu un autre de ses romans, La peau blanche (1997), et là, j’ai réellement vu un film se construire et une possibilité de tournage avec le genre de budget que je contemplais. On a eu une belle complicité Joël et moi dans cette adaptation. Malheureusement, il nous a quittés en 2015 à la suite d’un long combat contre la leucémie. Il n’avait que 57 ans !
J’aimais l’originalité de son roman. Par-dessus tout, je chérissais cette proposition audacieuse où nous n’avons pas à faire avec une œuvre classique de vampires. Il n’est pas question de pandémie ou de contagion. Joël avait osé créer un univers particulier en métissant de multiples légendes, allant du vampirisme aux goules, de l’anthropophage aux succubes. Nous sommes plus au niveau ici d’une condition familiale ou de la mutation génétique. Une famille qui existe à travers le temps en se nourrissant de chair humaine.
Je suis un vif admirateur de David Cronenberg. Lors de mes études à Concordia dans les années 90, j’avais composé un long travail sur son œuvre. Bien que Shivers /Frissons (1975) et Rabid / Rage (1977) aient été tournés au Québec, ce sont des films canadiens. Je désirais naïvement faire le premier long métrage québécois « à la Cronenberg ». Un film de genre carrément assumé. La mutation dont il était question dans le roman semblait tomber dans les traces de Cronenberg et Téléfilm a embarqué avec un programme à petit budget de l’époque et j’ai obtenu 750 000 $ pour la production. Je ne compare rien de mon travail à celui de Cronenberg, mais il m’a beaucoup inspiré. Il m’a même fait l’honneur d’accepter que j’utilise dans le film un extrait de Rabid dans une scène où les personnages regardent un film d’horreur en VHS !
Quels souvenirs gardez-vous de la sortie de LA PEAU BLANCHE ?
Daniel Roby : La peau blanche et sa production-réalisation ont fait de moi un cinéaste. Après 10 ans dans le métier à attendre impatiemment mon premier film, j’étais alors sur le point d’abandonner l’idée du métier de réalisateur. J’aurais sûrement continué à travailler dans l’industrie à titre de directeur photo ou même de producteur, mais ce premier long a heureusement tout changé.
Bien que l’affiche fût splendide et que mon distributeur avait déployé une belle stratégie de promotion, notre film n’a pas su initialement trouver son public. Peut-être parce qu’aucun membre de la distribution n’était encore connu et que le grand public a pu penser qu’il pouvait s’agir d’une version française d’un film indépendant, canadien ou américain. En revanche, le film a eu une belle vie de festival, plus de 25 à travers le monde. J’ai eu la chance de pouvoir voyager avec le film à plein d’endroits et de rencontrer plein de gens. J’étais vidé après la production, mais la tournée du film m’a revigoré. À mesure que le film voyageait et qu’il gagnait des récompenses comme le prix du Meilleur premier long métrage canadien au TIFF et le prix Claude Jutra aux Genies l’année suivante, un beau culte s’est graduellement formé autour de ce film et ce circuit de festivals m’a offert l’attention de plusieurs studios au Canada et aux États-Unis.
Plus récemment, vous réalisez DANS LA BRUME, un film sur une brume mortelle à Paris tourné en coproduction franco-québécoise. Comment ce projet est-il entré dans votre vie et que pouvez-vous nous dire sur la préparation de ce film ambitieux ?
Daniel Roby : Après l’attention internationale générée par le film La peau blanche, je recevais de nombreux scénarios d’un peu partout, mais aucun d’eux ne collait à ce que j’avais le goût de faire. Plus d’une décennie plus tard, je rêvais de revenir au film de genre. Je m’étais d’abord mis dans la tête d’adapter le roman La face cachée de la lune de Martin Suter, mais un producteur français, Nicolas Duval Adassovsky avait déjà acquis les droits d’adaptation. Je l’ai contacté, mais malheureusement, le film avait été promis à un autre réalisateur, mais à la suite de nos discussions et après avoir visionné mes films, il m’a refilé ce scénario de Guillaume Lemans. J’aimais dès le départ l’idée que c’était un scénario original d’anticipation ; et non une adaptation de quelque source que ce soit. Dès le premier tiers avec la présence de la fillette qui est atteinte d’une maladie incurable qui la contraint d’habiter dans une bulle de verre géante, j’ai été littéralement accroché.
L’histoire d’un couple dont la quête n’est pas personnelle, mais familiale, dans le but commun de sauver leur fille m’a réellement interpellé. Au-delà de l’histoire, il y avait cette thématique fascinante. En temps de crise ou en mode survie, à quoi doit-on faire confiance ? À son instinct ou à une rigueur analytique issue de l’esprit cartésien qui préfère tout comprendre avant d’agir ? On prend une chance ou on pose des gestes calculés ? Le couple joué par Romain Duris et Olga Kurylenko oppose ces deux visions. Lui est plus impulsif et dans l’instinct du moment, elle est plus cartésienne, mais paralysée par le fait de ne pas tout comprendre alors que le couple vit une réelle course contre la montre.
Selon vous, devrait-on en cas de crise avoir une approche instinctive ou une approche plus cartésienne ? Notre gouvernement en ce moment est sûrement à cheval avec les mêmes questions ?
Daniel Roby : Je suis tenté de te répondre que la solution est peut-être dans une combinaison des deux. Une écoute et un échange des deux points de vue et une stratégie reflétant l’urgence du moment dans un respect des deux positions. Un seul but, mais éclairé par deux approches. C’est une question de gestion du risque. Tout notre scénario était basé sur ce dilemme : On y va ou on n’y va pas ???
Une bonne partie du tournage intérieur a été réalisé en studio avec une omniprésence de fumée. Vous avez fait le choix d’éviter de recréer en postproduction la fumée par ordinateur et de privilégier un tournage où tout et tous beignent effectivement dans la brume. Que pouvez-vous nous dire d’un tel tournage emboucané ?
Daniel Roby : On était tous d’accord qu’on voulait de la vraie fumée durant le tournage intérieur. La fumée à l’eau est très volatile et ne restait pas en place. La fumée à l’huile est plus compacte, donc beaucoup plus stagnante et plus stable en fonction de nos besoins. Mais voilà, après deux jours de tournage, nous avons constaté que nous étions légèrement étourdis et que la fumée à l’huile laissait des résidus graisseux partout sur notre décor. On a vite réalisé qu’on ne pouvait pas respirer ça durant une vingtaine de jours. Au début, on avait de petits masques respirateurs filtrant de type 3M qu’on achète en quincaillerie, mais ce n’était pas très pratique ou confortable. On a alors pensé aux masques utilisés par les peintres et artistes de graffitis avec une visière. La production en a vite acheté à tous les membres de l’équipe, mais ça ne réglait pas tous les problèmes. Par exemple, Romain Duris est asthmatique, mais ne pouvait porter ce genre de masque pendant le tournage, car ça générait de la buée dans son masque, ce qu’on ne voulait pas. La chambre à air de la jeune fille posait aussi de grands défis techniques pour nous avec cette fumée et notre volonté de garder notre actrice dans un milieu réellement hermétique.
Au-delà des pièces principales de l’édifice où habitent nos protagonistes, on avait aussi construit des rues entières pour aussi gérer la fumée dans certaines scènes. Mais le plus complexe pour nous restait probablement la scène du laboratoire scientifique. Là, on tournait constamment dans une épaisse fumée. On ne voyait pas très loin, on se cherchait tout le temps dans la brume, les techniciens criaient pour se retrouver et on a donc dû revoir nos habitudes de tournage. Il a fallu revoir toutes nos méthodes, car toute cette fumée rallongeait nos journées, tout en réduisant notre temps de tournage. Mais ce fut tout aussi stimulant et je suis vraiment heureux du résultat visuellement. Je suis vraiment fier de mon show de boucane.
Il y a eu un montage européen de ce film et un autre remonté particulièrement pour le Québec. Que pouvez-vous dire sur les différences fondamentales entre les deux versions ?
Daniel Roby : Le montage retenu par le studio français était en fait très près du premier montage. Je voulais pour ma part continuer le processus et faire ma version finale plus affinée du montage, comme on fait toujours, mais la production trouvait que le premier montage collerait mieux au public français. J’ai accepté de les laisser distribuer cette version en France à la condition de pouvoir présenter ma propre version du montage au Canada. Je ne connais pas bien le public français, alors je devais faire confiance à mes partenaires. Mais au Canada, je voulais être en mesure de l’assumer entièrement et de pouvoir défendre le film sur la base de mes choix. Je suis pas mal plus heureux de ma version ; mais, humblement, c’est cette version qui a gagné des prix dont le cheval noir du meilleur film international au Festival international de films FANTASIA, un prix IRIS au Québec et deux Prix Écrans canadiens. Mon plus grand regret est que la version du film qui a finalement été distribuée dans près de 100 pays est le montage français. Si c’était à refaire, je me serais aussi battu pour que la version internationale soit mon director’s cut. En fait, idéalement, il aurait été préférable de n’avoir qu’une seule version de ce film.
Il existe aussi deux affiches principales qui ont été co-utilisées pour la promotion du film Dans la brume ? Avez-vous une préférence pour l’une ou l’autre ?
Daniel Roby : (Rires) Écoute, l’affiche avec le couple qui courre en tenant près d’eux leur enfant sur fond de brume et de tour Effeil au loin est belle, il n’y a pas de doute, mais dans le contexte de l’histoire du film, ce n’est juste pas possible. Leur fille ne peut sortir de sa chambre de verre. En aucun cas, ils ne pourraient courir ensemble ainsi dans ce film. Il existe cependant une version de l’affiche pour A Breath Away où ils ont coupé l’enfant de l’image pour mettre l’emphase sur le couple d’acteurs. Mon affiche favorite est la version russe où ils ont repris le poster avec le personnage joué par Roman Duris qui est debout sur un toit de Paris face à ce colossal nuage de brume toxique, mais en prenant soin d’ajouter Olga Kurylenko à ses côtés.
La réalité et la politique viennent de rattraper ta fiction avec la pandémie et le cloisonnement qu’on connaît. Comment vivez-vous le confinement actuel ?
Daniel Roby : J’estime être très chanceux. Ce confinement est arrivé avec un drôle de timing. Je venais finalement de terminer la postproduction de Target Number One, projet auparavant appelé Gut Instinct, et le film devait sortir à la fin avril. Cela exigeait que j’entre en campagne de promotion avec cette production sur laquelle je travaillais depuis les 12 dernières années, un projet très ambitieux et très important pour moi. Mais tout a été retardé. Ça m’a déçu, bien évidemment. Heureusement que mon distributeur a insisté pour une sortie en salle (ce qui sera le cas le 10 juillet). J’espère que le public aura le goût de voir ce type de film à sa sortie.
Sinon, professionnellement, c’est un bon timing, car je travaille en développement sur une nouvelle série pour la télé française et ce confinement te procure cette espèce de solitude nécessaire à cette étape.
Qu’est-ce que tu regardes comme film ou série en temps de cloisonnement ?
Daniel Roby : Je suis actuellement accro à la série The Last Dance qui porte sur Michel Jordan. Sinon, je me retape encore une fois la série The West Wing créé par Aaron Sorkin. Quand j’ai besoin de regarder quelque chose de positif, je me rabats toujours sur cette série. Ça fait plusieurs fois maintenant que je me tape l’ensemble des saisons en rafale. Cette série m’apporte un certain réconfort et remonte mon optimisme envers l’humain. Je crois que Aaron Sorkin est un maître. Depuis son scénario de A Few Good Men (1992) que je le suis avec intérêt. Son scénario de Social Network m’en avait tellement imposé Je viens de me taper sa classe de maître en ligne et j’ai réellement adoré. Je suis actuellement à suivre la classe de Martin Scorsese. Ma prochaine classe de maître prévue est celle de Jody Foster. Cette série me permet de sortir de la fiction et de revenir au cœur du métier et de ses joies.
Quels bons films de pandémie, de désastre ou de cloisonnement te viennent en tête ?
Daniel Roby : Ma première pensée va évidemment à David Cronenberg et son film Shivers /Frissons (1975) tourné ici, à L’Île-des-Sœurs. J’aime cette bibite qui symbolise une certaine forme de virus contagieux. Sinon, je pense à Alien (1979) de Ridley Scott qui parle au figuré d’une forme d’infection incontrôlable. J’adore réellement ce film.
Je ne suis pas particulièrement fan de film de zombies, mais je garde un beau souvenir de I Am Legend (2007). J’avais aimé la mise en scène du film et tout le quotidien qui tourne autour de ce personnage et son chien. Comment ils se protègent, comment ils se déplacent dans la ville et comment ils se préparent pour la chasse ? J’apprécie aussi le personnage principal et son histoire personnelle qui précède cette crise. Je me souviens encore de la scène où il court après son chien qui entre dans la noirceur d’un édifice abandonné. Tout le stress et le suspense de cette scène m’avaient littéralement terrifié. Je suis conscient que c’est un film commercial et une xième variation sur ce roman de Richard Matheson, mais je trouve qu’il y a vraiment dans cette production de bonnes idées de mise en scène.
Sinon, l’ultime film de confinement serait sûrement Cast Away (2000) de Robert Zemeckis, un réalisateur tout de même sous-estimé, je crois. J’ai été tellement impressionné par l’accident d’avion, sûrement une scène d’anthologie dans les écrasements d’avion au cinéma du point de vue du passager. Tout le film est en fait formidable et la finale me touche particulièrement. J’y vois une morale qui me touche : tu ne peux pas tout contrôler dans la vie, mais tu contrôles la suite des choses.
Quels projets vous attendent après le retour à une certaine normale ?
Daniel Roby : J’attends évidemment avec beaucoup d’impatience la sortie de Target Number One. Ça m’a longtemps brisé le cœur pour toute l’équipe et les acteurs qui ont travaillé si fort, surtout quand je conduis sur la 15 Nord et que je vois l’affiche de notre film depuis 3 mois sur la façade extérieure d’un grand cinéplex !
Je travaille actuellement sur le développement de deux projets. L’un d’eux est une télésérie française inspirée de la série de romans graphiques d’anticipation, BUG d’Enki Bilal. Je suis à adapter cette série de livres en 6 épisodes d’une heure. J’ai déjà eu de nombreux contacts avec Enki Bilal qui est très généreux et le processus actuel est vraiment stimulant. C’est vraiment un beau projet et j’ai déjà hâte de le partager.
La peau blanche (2004) et Dans la brume / Just A Breath Away (2018) sont tous deux disponible sur iTunes. Le iTunes au Canada donne accès au director’s cut du film Dans la Brume alors que les autres pays ont généralement accès au montage français du film.
SUSPECT NUMÉRO UN de Daniel Roby devient le premier nouveau film québécois à prendre l’affiche à la réouverture des cinémas
Les Films Séville lance en effet ce vendredi 10 juillet sur 123 écrans au Québec ( 96 pour la version française, et 27 pour la version anglaise) le film de Daniel Roby, Suspect Numéro Un / Target Number One.
Produit par André Rouleau et Valérie d’Auteuil (Caramel Films), le long métrage met en vedette Antoine Olivier Pilon, Rose-Marie Perreault, Stephen McHattie, Don McKellar avec Jim Gaffigan et Josh Harnett. Notons que Target Number One est la version originale.
Le film — qui devait prendre l’affiche le 24 avril — a vu sa sortie reportée lorsque la pandémie de COVID-19 a forcé la fermeture des cinémas. À la suite de l’annonce gouvernementale qui donne le feu vert à la réouverture des salles fin juin, Suspect numéro un devient ainsi le premier nouveau film québécois présenté dans les cinémas du Québec!.
« Je suis très heureux que Suspect numéro un soit parmi les premiers films à prendre l’affiche. Il est essentiel que le cinéma québécois fasse partie intégrante de la réouverture des salles et de la relance de l’industrie. Il s’agit du film idéal pour s’évader, puisqu’il réunit des comédiens appréciés du public dans un thriller rempli d’action. Les cinéphiles ont hâte de retourner au cinéma et les propriétaires de salles travaillent très fort actuellement afin de mettre en place des mesures sanitaires pour assurer la sécurité du public », affirme Patrick Roy, Président, Les Films Séville et Président, Distribution Cinéma, Entertainment One.
Écrit et réalisé par Daniel Roby et produit par André Rouleau et Valérie d’Auteuil (Caramel Films), Suspect numéro un met en vedette Antoine Olivier Pilon, Rose-Marie Perreault, Stephen McHattie, Don McKellar, Jim Gaffigan et Josh Harnett.
[box bg= »# » color= »# » border= »# » radius= »0″]Un ex-héroïnomane de 27 ans se fait prendre par erreur dans une énorme opération policière alors que des agents en quête de performance croient qu’il importe de la drogue de la Thaïlande vers le Canada. Inspiré d’une histoire vraie qui se déroule en 1989 et qui est tirée d’une enquête du célèbre journaliste canadien Victor Malarek.[/box]
Rappelons que le Comité de relance du cinéma au Québec, qui regroupe plusieurs acteurs de l’industrie dont l’Association des propriétaires de cinémas du Québec, la Corporation des cinémas du Québec et plusieurs distributeurs ont lancé un plan de réouverture depuis plusieurs semaines. Suite à l’approbation du plan par la Direction de la santé publique, plusieurs mesures d’hygiène et de distanciation seront mises en place dans les salles de cinéma, afin d’assurer la sécurité du public. Ainsi, les cinéphiles pourront, en toute sécurité, renouer avec le plaisir de voir des films sur grand écran.
Distribué par Les Films Séville, une filiale de eOne, et produit par Caramel Films, Suspect numéro un (V.O.A. Target Number One) prend donc l’affiche ce 10 juillet sur 123 écrans à travers le Québec.
« J’attends évidemment avec beaucoup d’impatience la sortie de Target Number One. Ça m’a longtemps brisé le cœur pour toute l’équipe et les acteurs qui ont travaillé si fort, surtout quand je conduis sur la 15 Nord et que je vois l’affiche de notre film depuis 2 mois sur la façade extérieure d’un grand cinéplex ! » – Daniel Roby
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