ONF – Vaysha l’aveugle en réalité virtuelle au Centre Phi
Publié le 18 juillet, 2017
Publié le 18 juillet, 2017
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Catégorie(s) : Actualités — Événements — Médias immersifs — Réalité virtuelle
Première nord-américaine de l’animation en réalité virtuelle Vaysha l’aveugle de Theodore Ushev (ONF) au Centre Phi
Du 18 juillet au 16 décembre 2017 au Centre Phi de Montréal
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Le film de Theodore Ushev Vaysha l’aveugle, en nomination pour l’Oscar du meilleur court métrage d’animation en 2017, sera présenté en première nord-américaine sous forme d’expérience en réalité virtuelle (RV) à Mondes oniriques, le troisième volet de l’exposition immersive Sensory Stories, qui se tiendra au Centre Phi de Montréal du 18 juillet au 16 décembre 2017. Produit par l’Office national du film du Canada (ONF) avec la participation d’ARTE France et d’ICI ARTV, Vaysha l’aveugle en RV utilise la technologie Samsung Gear et a connu une première mondiale au Festival international du film d’animation d’Annecy 2017. Au total, douze œuvres seront présentées à l’exposition Mondes oniriques, pensée et organisée par Phi et Future of StoryTelling (FoST).
Synopsis
Vaysha n’est pas une jeune fille comme les autres : elle est née avec un œil vert et l’autre, marron. Ses yeux vairons ne sont pas l’unique caractéristique de son regard. Elle ne voit que le passé de l’œil gauche et le futur de l’œil droit. Véritable sortilège, sa vision scindée l’empêche de vivre au présent. Elle est aveuglée par le passé et tourmentée par l’avenir ; son regard unique est parfaitement divisé en deux temporalités irréconciliables. Vaysha l’aveugle… c’est ainsi que tout le monde l’appelle. Produit à l’ONF par Marc Bertrand, avec la productrice exécutive Julie Roy et la participation d’ARTE France et d’ICI ARTV.
Vaysha l’aveugle, du film à la réalité virtuelle
Vaysha l’aveugle a requis une approche différente de la prise de vue réelle pour la RV. Alors que cette dernière nécessite l’usage de plusieurs caméras (ou d’une caméra à 360°) pour reconstituer un univers englobant, Theodore Ushev a plutôt opté pour une animation en stéréoscopie traditionnelle, mais en l’adaptant judicieusement à ses besoins. On sait que, pour obtenir une image stéréoscopique, un même plan doit être tourné deux fois à partir de positions légèrement différentes, séparées par une distance qui équivaut à celle entre les deux yeux. Lorsque l’ensemble est projeté, les lunettes portées par le spectateur doivent être munies d’un filtre polarisant, afin que les deux images filmées s’unissent et forgent l’illusion d’un seul plan en relief.
Toutefois, pour l’expérience en RV de Vaysha l’aveugle, on se retrouve momentanément avec un trouble visuel, puisque les deux plans enregistrés ne se rejoignent pas toujours pour former un tout unifié — en clair, chaque œil voit une image différente. L’objectif d’un tel choix : que le spectateur éprouve pleinement la sensation que vit Vaysha lorsque surviennent les plans en point de vue subjectif (rappelons que la fillette perçoit à la fois le passé et le futur). Une confusion dans le regard qui non seulement permet une forte identification au personnage, mais qui invite aussi le spectateur à réagir physiquement. Une manière de le faire sortir de son état de passivité, en quelque sorte.
À propos du cinéaste
Cinéaste canadien d’origine bulgare, Theodore Ushev a signé de nombreux films d’animation primés et diffusés partout dans le monde. Depuis 2003, il a réalisé une douzaine d’œuvres à l’ONF, dont Les journaux de Lipsett et Gloria Victoria.