Allocution de GUILHEM CAILLARD en ouverture de la 27e édition du Festival du film CINEMANIA

Guilhem Caillard, directeur général de la 27e édition du Festival de film CINEMANIA s’est adressé aux invités et spectateurs au Cinéma Impérial à l’ouverture mardi dernier le 2 novembre 2021

Voici le texte de son allocution ! 

Chers spectateurs,
Chers commanditaires, partenaires, amis du Festival

 

C’est difficile de dire à quel point je suis heureux d’être là ce soir. C’est une joie de nous retrouver, de vous retrouver.

Après le succès de sa nouvelle plateforme en ligne lancée à l’automne dernier, CINEMANIA est de retour virtuellement, mais aussi enfin, et après plusieurs mois d’attente, en salles.

Et cette 27e édition, nous avons voulu qu’elle soit la plus ambitieuse de toute l’histoire du festival, que ce soit par le nombre de films sélectionnés, de premières ou de séances organisées.

On parle ici de 128 projections jusqu’au 14 novembre dans nos salles habituelles – l’Impérial évidemment, mais aussi le Théâtre Outremont, les cinémas du Parc, du Musée, Beaubien, la Cinémathèque québécoise – avec également quelques nouveautés, le Théâtre Maisonneuve, le Cinéma Public puis, un choix un peu plus cocasse, le fameux Cinéma L’Amour.

À cela s’ajoute 100 séances en ligne, à travers tout le pays, jusqu’au 21 novembre.

Pour qualifier cette nouvelle édition, il y a donc un mot qui me vient en tête : « dépassement ».

Il fallait envoyer un message fort et clair.

Pas seulement pour notre organisation, mais par solidarité et par souci de cohésion avec tout le secteur du cinéma. Quelque soit les récentes difficultés, les épreuves, les créateurs d’ici comme d’ailleurs, ont fait preuve d’une immense résilience. Ils ne se sont pas arrêtés produire, de se remettre en question, de faire entendre de nouvelles voix qui contribuent à faire du cinéma cet art si inventif et rassembleur.

Aujourd’hui, nos films, nos salles de cinéma, ont besoin de retrouver les spectateurs, et inversement. Et bien pour la 27e fois ce soir, CINEMANIA va proclamer haut et fort que Montréal est la fête du cinéma !

Vous le savez, ce qui nous anime et nous définit plus que tout ici, c’est la francophonie. CINEMANIA est un festival de films francophones internationaux.

On dit parfois que le Septième art est un art du changement. Pour nous, la francophonie, en est aussi l’un de ses meilleurs vecteurs. Et avec le film de ce soir, nous en avons une nouvelle fois la preuve.

D’ailleurs, je voudrais m’arrêter quelques instants sur ce choix d’ouverture. Je vous disais que 2021 était pour CINEMANIA une année de « dépassements ». C’est aussi une édition avec beaucoup de premières fois.

Premières fois que le festival est si long – 21 jours. Première fois que nous accueillons trois jurys professionnels. Première fois que nous lançons une compétition de documentaires. Mais surtout, surtout, première fois que nous débutons cette grande fête avec un premier long-métrage, un premier film de réalisatrice, et par-dessus tout un film québécois.

Nous sommes chanceux et fiers d’être les premiers au Canada à vous montrer UNE RÉVISION de Catherine Therrien.

Vous le verrez, pour toutes les questions de société qu’il soulève, avec résolution et humilité, c’est un long-métrage sur lequel nous ne pouvions faire l’impasse.

J’ai d’ailleurs eu la chance d’être aux côtés de son équipe lors de sa première internationale cet été au Festival du film d’Angoulême. J’ai vu l’enthousiasme qu’UNE RÉVISION a provoqué auprès du public français.

Cet engouement m’a fait réaliser à quel point en ces temps de reprise, après plusieurs longs mois d’isolement, nos cinéastes continuent à être de formidables et nécessaires représentants du leadership du Québec sur la scène culturelle francophone internationale.

Le poète Léopold Sédar Senghor, qui fut aussi Président de la République du Sénégal, le disait si bien : « La Francophonie, c’est l’usage de la langue française comme instrument de symbiose. C’est un mode de pensée et d’action, une communauté spirituelle qui ne s’impose pas; mais se pose, pour coopérer. »

La collaboration. C’est, je crois, tout ce dont nous avons besoin aujourd’hui. Du Tchad, à l’Algérie, en passant par le Liban, la Tunisie, la Belgique, la Suisse, la France, la Louisiane et, donc, le Québec, les films de la 27e édition de CINEMANIA sont là pour rappeler l’essentielle collaboration dont nous avons tous besoin, et à travers elle l’ouverture, l’écoute, le dialogue.

Je voudrais terminer sur une note plus personnelle.

Ce soir le Festival a 27 ans. Et jour pour jour, cela fait aussi 10 ans que je fais partie de cette organisation.

C’est allé très vite. Mais la chose la plus précieuse sur laquelle j’ai pu, et je peux compter, c’est notre équipe. Cette petite famille sans laquelle tout cela ne serait possible. Alors je remercie ces fervents passionnés qui ont, je crois, terriblement hâte de vous partager le fruit de leur travail et de leurs découvertes.

Et je sais aussi tout ce que CINEMANIA doit à ses membres du Conseil d’administration, guidés avec confiance et sérénité par Pierre Roy, notre Président. Merci Pierre.

Et maintenant, j’ai donc le plaisir de déclarer ouverte cette 27e édition du Festival de films francophones CINEMANIA.

 

 

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