Lancement de la programmation du Festival de films féministes de Montréal

Lancement de la programmation de 4E Festival de films féministes de Montréal qui se tient du 2 au 12 décembre 2020

La quatrième édition du Festival de films féministes de Montréal (FFFM) est non seulement entièrement en ligne, mais sa programmation (42 courts-métrages, 7 longs-métrages et une rencontre virtuelle avec les cinéastes) est la plus ambitieuse de son histoire!

Répartis en 5 programmes (fiction; documentaire; expérimental; queer; films de genre), les 42 courts-métrages et 7 longs-métrages disponibles du 2 au 12 décembre 2020 sur la plateforme Vimeo du FFFM représentent 37 primeurs jamais montrées à Montréal provenant de 18 pays (Canada, Ghana, Irlande, Kenya, Russie, Argentine, Maroc, Danemark, Allemagne, France, Australie, Brésil, Israël, Royaume-Uni, Italie, États-Unis, Espagne, Ukraine).

« En cette période difficile à tous les points de vue, rien de tel que des films empowering pour nous remonter le moral. Et c’est justement ce que présente le Festival de films féministes de Montréal, en cette fin d’année marquée par une pandémie, certes, mais aussi un masculinisme qui a le vent dans les voiles. Alors que les crimes racistes, transphobes, homophobes et les féminicides sont sans cesse renouvelés sans pourtant défrayer les manchettes, nous souhaitons donner un certain répit aux cinéphiles et féministes grâce à des courts et longs métrages drôles, touchants, imaginatifs et absolument nécessaires », note la fondatrice du FFFM Magenta Baribeau.

Découvrez des courts-métrages d’animation, de fiction, fantastiques, de genre, documentaires, expérimentaux, comiques et dramatiques répartis en 5 programmes de courts-métrages et 7 longs-métrages tous disponibles sur la plateforme Vimeo du festival. Retrouvez la programmation complète ici : https://fffmontreal.com/programmation-2020/ Il faut toutefois noter que des films de fiction, documentaires, expérimentaux ou queer peuvent également se retrouver dans d’autres sections que celles qu’ils représentent, ainsi chacun des programmes est complémentaire.

Programmation complète :

Un trio d’histoires autochtones (Rematriate: Passing the Seeds, êmîcêtôcêt – Many Bloodlines et Tecendo nossos caminhos (Weaving our Path)) et des réflexions féministes sont au rendez-vous dans cette section documentaire qui vous fera voyager du Canada au Brésil en passant par la Pologne, le Danemark, la France et les États-Unis. Découvrez dans ces courts-métrages un couple interracial queer canadien (êmîcêtôcêt – Many Bloodlines), une jeune femme qui aide des hommes danois à s’approprier leur vulnérabilité (Boys Don’t Cry), un groupe de millenials françaises qui organise des ateliers de gynécologie pour se réapproprier leur corps (Mat et les gravitantes), le plaisir du shibari (Extrasensory) ou l’absence de recours aisé à l’avortement en Pologne menant certaines jeunes mamans à vivre dans des foyers pour mères, prises au dépourvu par leur nouvelle maternité (Paulina). Des réalités importantes à découvrir et des voix féministes à amplifier.

Cette collection de courts-métrages LGBTQIA2S+ est aussi diversifiée qu’intersectionnelle et regroupe des documentaires, des fictions ainsi que des films expérimentaux. Hot Goy Summer s’amuse avec la performativité trans dans une courte-vidéo mettant en scène un « Mr. Freeze » européen, Gay As In Happy est un hymne à la différence et à la résilience, Touching an Elephant suit une réfugiée ougandaise devant prouver à l’État allemand son lesbianisme, A Brief History of the Unicorn est l’allégorie trans dont nous avons tou·te·s besoin, tout comme Bathroom Break qui nous fait découvrir des personnages queer tou·te·s plus sympathiques les un·e·s que les autres. My Crazy Boxers nous amène au coeur du système psychiatrique, Baby Girl nous transporte dans la réalité des personnes intersexes du Ghana alors que Los muchos triangulos rosas nous amène à la rencontre de militant·e·s opprimés LGBTII des quatre coins de la planète. Ces films nous procurent une bonne dose de représentation, d’humour et de réconfort à une époque où les drames queers sont une réalité à ne pas occulter.

Cette collection de courts-métrages de fiction regroupe 9 œuvres d’ici et d’ailleurs (Canada, É.-U., France, Maroc, Royaume-Uni, Ukraine/Israël, Australie) aux thématiques et approches aussi variées que passionnantes. Des comédies aux drames en passant par l’animation, découvrez une serveuse qui n’en peut plus de se faire marcher dessus (Tips), la folle créativité qui peut découler d’une demande de photo par texto (Encore sans titre), la jouissance de la boxe (Cherche femme forte), une jeune fille qui se prépare pour son premier rapport sexuel (Tastes Like Fish), une superbe animation qui touche à une multitude de sujets importants (Et chaque nuit), une jeune femme qui combat l’islamophobie à sa manière (Assia), une actrice qui remet en question les demandes de sa réalisatrice (Go for Alayna), une mère cinquantenaire esseulée qui se retrouve malgré elle dans une soirée pour Américains à la recherche d’Ukrainiennes dociles à marier (Anna) et le consentement, le sexe pendant les règles et les lendemains de veille (The Tampon).

Fort du succès de l’an dernier, le FFFM revient à la charge avec une nouvelle mouture de films de genre fantaisistes et fantastiques. De la chasse aux sorcières (The Wick) au braquage d’un bureau de poste (Break Us), nous découvrons les fantasmes érotiques et misandres d’une manucure russe (Freza), une vulve qui semble vouloir punir sa propriétaire (Foghorn), l’horreur de travailler dans la cuisine d’un restaurant (Nouvelle saveur), les petites voix qui deviennent parfois trop réelles (It’s Nothing) et la sombre et poétique promenade d’une mère en forêt (Fuego mudo) Ces courts-métrages voient la vie autrement et vous feront rire, frémir et surtout réfléchir. Mais ne vous en faites pas si vous n’êtes pas fan de gore, ce ne sont pas tous des films d’horreur, loin de là! Fantasmes, drames, comédies et dystopies à la Black Mirror sont au rendez-vous.

Ce programme vous propose une bonne dose de créativité avec une collection de courts-métrages expérimentaux aux techniques éclectiques, éclatées et épatantes. Du très court Avoir et être (1 min 14), aux œuvres étoffées d’une vingtaine de minutes, il y a de tout pour tous les goûts. Du ver d’oreille enjoué qu’est I’ve Been Afraid à Exit Strategy #5 (le nouveau chapitre de la série dont le deuxième opus avait fait partie de notre édition de 2017), ces films utilisent tantôt l’animation (Nadirah: Coal Woman), les vidéos trouvées sur YouTube (Clean with Me (After Dark)) ou l’essai pour parler de grossophobie (Angles), de pandémie (Virus), de mariage et de passage à l’âge adulte (Mi amigas y yo), de personnes marginalisées et de plein d’autres sujets tout aussi féministes que nécessaires. Les fans de Last Tango In Paris voudront très certainement revisiter ce classique devenu infâme grâce à In Paris, I Tango for Maria.

Longs-métrages :

Au Salvador, l’avortement est passible de 20 à 40 ans de prison. Rencontrez des femmes qui ont été incarcérées et qui luttent pour changer l’une des lois les plus restrictives au monde en matière de droits sexuels et reproductifs. Réalisation : María Lobo, Roi Guitián.

La réalisatrice Marilina Giménez s’inspire de ses années en tant que bassiste afin de critiquer l’univers musical argentin encore trop masculin.

Et si les communautés lesbo-queer avaient quelque chose à partager de leurs sexualités? Seize protagonistes posent d’autres regards sur le consentement, à partir de leurs communautés marginalisées. Réalisé par Mathilde Capone.

La thérapie par le théâtre, un refuge pour un groupe de femmes sans-abri qui mettent leur âme à nu en s’échappant de la rue pour devenir progressivement autonomes. Nous suivons ces femmes, des répétitions à la première de leur pièce, alors qu’elles apprennent à surmonter un nouveau défi, celui de monter sur scène et de transmettre leur message à un public. Mais sera-t-il réceptif? Réalisé par Carmen Tamayo.

Se déroulant à la fin du XIXe siècle dans le Münsterland allemand, Haus Kummerveldt est une histoire d’émancipation. Premier long-métrage de fiction présenté au FFFM, ce petit bijou de film met en scène Luise von Kummerveldt qui veut sortir des sentiers battus, abandonner les conventions de la noblesse et de la société patriarcale et travailler en tant qu’autrice. Réalisé par Mark Lorei.

Si l’intersectionnalité porte un nom, c’est celui de For All The Brilliant Conversations. Deux étudiantes universitaires (Seok, cinéaste malaisien·ne queer, et Faith, handicappée, militante et universitaire kenyane) se lancent dans un projet de voyage cinématographique qui réussira à traduire leur amitié tout en démontrant leur vulnérabilité face aux traumatismes qu’elles ont vécu alors qu’elles s’engagent sur le chemin de la guérison. Réalisé par Seok Wun Au Yong et Faith Njahîra Wangarî

Queer Genius explore la vie remarquable de cinq artistes queer : Barbara Hammer, Eileen Myles, Black Quantum Futurism, Moor Mother et Dynasty Handbag/Jibz Cameron. Des portraits profonds, affectueux, intergénérationnels et intimes de ces artistes queer radicales encensées par la critique ayant réussi à surmonter des obstacles personnels et politiques pour trouver de nouvelles façons de penser et de vivre leur propre « génie ». Réalisé par Chet Catherine Pancake.

Rencontre virtuelle avec les cinéastes (Q&A)

Samedi 5 décembre à midi. Plus d’information sur notre site web et page Facebook.

Billets
10 $ par programme de courts-métrages ou par long-métrage

Billetterie et informations générales

https://fffmontreal.com/programmation-2020
https://www.facebook.com/events/644520043094243
https://www.facebook.com/FFFMontreal
https://www.instagram.com/fffmontreal/

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