305 Bellechasse, dans l’intimité des ateliers d’artistes de Maxime Claude-L’Écuyer – Sortie salle en FRANCE le 27 septembre 2023

305 Bellechasse, dans l’intimité des ateliers d’artistes, de Maxime Claude-L’Écuyer, sortie en salles le 27 septembre 2023

Vues du Québec Distribution, activité conjointe du festival Vues du Québec, qui se déroule à Florac (Lozère) chaque année en avril, sort en salles son second documentaire. Après Comme une vague, de Marie-Julie Dallaire, sorti le 31 mai dernier, l’association nouvellement distributrice, spécialisée dans le cinéma québécois, sort en salles mercredi 27 septembre un documentaire sur des ateliers d’artistes situés à Montréal.

A cette occasion, le réalisateur Maxime-Claude L’Écuyer, sera présent en France pour une avant-première à Paris et des séances rencontres dans le sud de la France.

Synopsis

305 Bellechasse, est l’adresse d’une ancienne usine de pâtes Catelli, située au confluent de la Petite-Patrie, du Mile-End et de la Petite-Italie, qui est devenue au fil du temps le refuge de nombreux artistes de renom, un lieu de création important pour la peinture contemporaine montréalaise. Mais la spéculation immobilière a causé l’évincement des artistes de leur atelier, précarisant leur pratique.

Lutter pour créer, créer pour lutter : ce documentaire nous ouvre la porte de ces lieux inspirants, qui bientôt ne le seront plus. Un voyage dans l’esprit de la création, malgré tout.

Mot du réalisateur

“305 Bellechasse donne la parole à neuf artistes, essentiellement des peintres, qui nous donnent un accès libre à leur atelier, à leur lieu de création, à leur manière d’aborder leur travail. On y découvre leurs inspirations, leur rapport au lieu de création.[…] L’endroit garde en mémoire les traces des oeuvres en cours, comme des oeuvres passées, terminées et empilées. Chacun des espaces d’atelier est cohérent avec l’artiste, chacun des univers s’entrechoque, chacun·e des artistes aborde son travail de manière singulière et donne toute la force à ce lieu qu’est le 305 Bellechasse, qui fut un endroit phare pour l’art contemporain à Montréal.” – Maxime-Claude L’Écuyer

Le réalisateur

Réalisateur, scénariste et monteur, Maxime-Claude L’Écuyer a fait ses études en Cinéma et en histoire de l’art à l’Université de Montréal. Il a écrit et réalisé 8 courts métrages de fiction, dont Résonance, et Squad Leader TD-73028 Soliloquy. Tous ont été présentés dans différents festivals tant au Québec qu’à l’international dont certains ont été primés, entre autres, Zsofika, a été récompensé par 8 prix internationaux.

Sa passion pour l’art l’a amené à réaliser son premier documentaire long métrage, sorti en 2022, 305 Bellechasse a reçu le prix Yolande et Pierre Perrault lors des derniers Rendez-Vous Québec Cinéma ainsi que le

prix spécial du jury pour meilleur documentaire au Festival Cinema on the bayou en Louisiane.

Il développe présentement un premier long métrage de fiction, Pentimenti et vient tout juste de terminer son dernier court métrage expérimental Dinosauria, We.

Portrait : Frédérick Bouchard Bande-annonce

La critique de Le Devoir

La caméra, lente et flottante, plane sur les ateliers qu’elle filme. Les images semblent sortir d’un rêve, d’un beau rêve. Oeuvres et pots de peinture abondent, sols et murs portent les traces d’années de travail et la lumière, de sa chaleur, enveloppe tout cela. Quelque chose cloche pourtant, comme dans tout bon songe. Où sont les artistes ?

Le documentaire 305 Bellechasse s’attarde à neuf d’entre eux, plutôt aux ateliers de neuf d’entre eux, tous situés à l’adresse évoquée dans le titre (305, rue Bellechasse, dans le quartier montréalais La Petite-Patrie). Rien d’anodin : l’édifice est l’emblème de la lutte pour la sauvegarde d’espaces de travail abordables et centraux. Lutte, dans ce cas-ci, perdue.

Maxime-Claude L’Écuyer, réalisateur jusque-là de courts métrages, ne s’est pas apitoyé sur le sort de la population artistique. S’il y a peu de doute sur son entreprise — dénoncer la rudesse du secteur immobilier —, la manière est plutôt subtile. Au ton misérabiliste ou militant, L’Écuyer a préféré une approche positive, lumineuse — d’où l’éclairage chatoyant.

Jérôme Delgado

***

Partager cet article

Plus d'articles dans Actualités / Cinéma / sortie en salle