Campagne sensibilisation Cyberviolence!

Stop les cyberviolences : Une campagne de sensibilisation pour contrer la haine

Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist veulent sensibiliser les jeunes et conscientiser le grand public

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Un mois après le lancement du film coup de poingJe vous salue salope : la misogynie au temps du numérique, la Ruelle Films s’allie à Juripop, au Secrétariat à la condition féminine (SCF) ainsi qu’au Fonds Telus pour lancer la campagne de sensibilisation Stop les cyberviolences à travers les écoles secondaires, les cégeps et les universités du Québec. Des milliers de jeunes pourront ainsi mieux comprendre les enjeux de la cyberviolence et développer des outils pour contrer ce fléau de notre époque.

Léa Clermont-Dion, co-réalisatrice avec Guylaine Maroist du film qui bouleverse le public depuis sa sortie, a d’ailleurs profité de sa tribune à Tout le monde en parle dimanche dernier pour lancer la campagne qui vise à changer les mentalités et outiller les victimes et leurs proches. « C’était impératif pour nous de ne pas seulement montrer le problème, mais aussi d’apporter des solutions, affirme la co-directrice de la campagne. Nous avons développé des contenus spécialement pour les jeunes et nous allons accompagner le film Je vous salue salope dans les écoles du Québec, ajoute-t-elle. »

« Après avoir consulté des dizaines de victimes et de spécialistes, poursuit la cinéaste Guylaine Maroist,il nous est apparu évident que l’éducation des jeunes est la plus grande source d’espoir. »

Un plan d’action pour contrer les cyberviolences

Développée avec une équipe de psychologues, de juristes et d’intervenant.e.s en milieu scolaire, la campagne, dont tous les éléments se retrouvent sur la plateforme stoplescyberviolences.ca, comprend trois volets : des ciné-conférences autour du film Je vous salue salope, une activité pédagogique pour les écoles secondaires ainsi que des ressources d’aide aux victimes.

Une tournée de ciné-conférences et de projections est prévue pour 2022-2023 dans les établissements secondaires, post-secondaires ainsi que dans les bibliothèques et les organismes communautaires. Avant même l’annonce officielle du début de la campagne, la demande a d’ailleurs explosé. « Nous commençons à recevoir des demandes et déjà nous savons que nous aurons touché plus de 2000 jeunes des cégeps et universités d’ici la fin octobre », commente Geneviève Pigeon, coordonnatrice à La Ruelle Films.

De plus, l’activité pédagogique Cyberviolences chez les jeunes, destinée spécifiquement aux élèves de 12 à 17 ans, sera mise à la disposition des enseignant.e.s. Ce guide est accompagné de fiches pour les étudiant.e.s ainsi que de capsules vidéo animées et réalisées par Léa Clermont-Dion. Cette activité répond à un criant besoin des établissements secondaires d’avoir accès à du matériel pédagogique actuel et pertinent pouvant s’inscrire dans leur plan de lutte contre l’intimidation et la violence.

Des ressources pour les victimes et leur entourage

Stoplescyberviolences.ca permet aussi de découvrir les ressources communautaires et les recours juridiques disponibles pour les victimes de violences en ligne. « Les cyberviolences sont un phénomène préoccupant qui menacent les droits fondamentaux des femmes et des filles, affirme l’avocate Sophie Gagnon. Juripop est fière de joindre sa voix à cette campagne de sensibilisation qui contribuera à faire connaître les droits des personnes victimes et les ressources d’aide. Nous espérons que cette campagne convaincra de la nécessité de réformer le droit pour mettre fin aux cyberviolences à travers le pays. »

Mettre le Québec à l’avant-garde du changement

Lors de son passage à Tout le monde en parle, Léa Clermont-Dion a aussi invité les Québécois.e.s à signer une pétition, qui a obtenu près de 15 000 signatures en seulement quelques heures. « Chaque année, le nombre de femmes victimes d’attaques sur les réseaux sociaux ne cesse d’augmenter, affirme Léa Clermont-Dion. Les victimes sont laissées à elles-mêmes. Ça n’a aucun sens. »

La pétition Stop les cyberviolences demande notamment au gouvernement du Québec de s’engager à intégrer une formation obligatoire aux policier.ère.s sur les cyberviolences faites aux femmes. Plusieurs personnalités québécoises ont appuyé publiquement la campagne, incluant la grande Janette Bertrand.

À propos des partenaires de campagne

Juripop est fier de pouvoir compter sur la contribution du Secrétariat à la condition féminine pour la réalisation de la campagne de sensibilisation Stop les cyberviolences qui vise à changer les mentalités autour de la cyberviolence contre les femmes et à outiller les victimes et leurs proches.

La Ruelle Films est heureuse d’avoir mis en œuvre et réalisé la campagne Stop les cyberviolences avec la mission de rejoindre le plus de gens possible et faire changer les choses.

« Le Fonds TELUS est fier de participer au documentaire Je vous salue salope : La misogynie au temps du numériqueainsi qu’à son site Web. Ce projet s’harmonise parfaitement avec le mandat du Fonds qui a pour but de favoriser la santé et le mieux-être des Canadiens. » – Elizabeth Friesen, directrice générale du Fonds TELUS

À propos de La Ruelle Films

Éric Ruel et Guylaine Maroist ont fondé La Ruelle Films au cœur de Rosemont en 2003. Véritables passionnés, ils se sont tout autant dévoués à des causes vitales (la menace du nucléaire dans Gentilly Or Not To Be et Time Bombs) qu’ils ont posé un regard neuf sur des phénomènes politiques (Les États-Désunis du Canada, God Save Justin Trudeau). En cherchant toujours à mettre en lumière «l’histoire derrière l’Histoire», ils ont développé une expertise unique dans le traitement des archives, particulièrement notable dans le thrillerdocumentaire Expo67 Mission Impossible et dans le tout récent Jukebox : un rêve américain fait au Québec. Récipiendaire du Gémeaux de la meilleure réalisation documentaire, le film Jukebox s’est d’ailleurs classé dans le top 10 du box-office québécois en 2020. La Ruelle a aussi développé une expertise pour créer des contenus éducatifs qui répondent aux besoins des professeurs. Cette expertise a notamment été reconnue par le Prix du Gouverneur général en histoire (Prix Pierre-Berton) remis pour projet multimédia éducatif J’ai la mémoire qui tourne.