Histoire(s) du cinéma et cinéastes à l’honneur du 46e FNC

Histoire(s) du cinéma du 46e FNC: les réalisateurs et cinéastes à 

La 46e édition du Festival du nouveau cinéma de Montréal (FNC) se déroulera du 4 au 15 octobre.

Plus de 400 films et événements seront présentés pendant ces 11 jours de festivités qui se déploieront dans les 12 lieux suivants : le Cinéma du Parc, le Cinéma Impérial, la Cinémathèque québécoise, le Cineplex Odéon du Quartier Latin, la Grande-Place du complexe Desjardins, l’Inis, la Société des Arts Technologiques (SAT), le Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts et, pour la première fois, le Club Soda et l’Espace Jeunes de la Grande Bibliothèque de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Le Quartier général demeure situé à l’Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences de l’UQÀM et à la Chaufferie.

 

Histoire(s) du cinéma

Hélène Cattet et Bruno Forzani

Découverts en 2009, Hélène Cattet et Bruno Forzani se sont imposés sur la scène cinématographique internationale en proposant des films singuliers, sensoriels et transgressifs, inspirés du giallo italien et du polar, qui n’hésitent pas à réinterpréter les genres et bousculer les normes. Les deux cinéastes belges seront de retour au Festival avec leur dernier opus Laissez bronzer les cadavres, huit ans après y avoir présenté Amer, où ils ont notamment remporté le Prix du Public Temps Ø. À l’occasion de leur visite, le FNC proposera un programme varié incluant la toute première rétrospective complète de leurs films, Amer et L’étrange couleur de larme de ton corps, ainsi que tous leurs courts-métrages. Ils profiteront également de leur présence pour donner une classe de maître et animer une carte blanche,  ils présenteront deux films ayant inspiré leur dernière œuvre, soit deux des plus grands classiques du western italien : 
  • Face to face de Sergio Sollima (1967) 
  • Keoma de Enzo G. Castellari (1976).
 

Seijun Suzuki

Le réalisateur japonais, artiste audacieux et pionnier d’un cinéma radical et pop, s’est éteint en début d’année, laissant derrière lui une filmographie nourrie aux genres populaires et à la violence, à travers laquelle il n’a cessé de détourner les convenances et les codes du cinéma de genre. Le Festival rendra hommage à ce révolté du cinéma en proposant quatre de ses films : 
  • Le vagabond de Tokyo (1966), chef d’œuvre de l’avant-garde nippone, dans lequel il bouscule les codes du film de gangsters 
  • La marque du tueur (1967), l’un des films cultes du cinéaste et l’un des grands classiques du cinéma japonais, dans lequel il repousse encore les limites commerciales du film de gangsters 
  • La barrière de chair (1964), une œuvre aussi sulfureuse que douloureuse, du genre Roman Porno
  • La récente restauration de Detective Bureau 2-3 (1963), l’un des films les plus emblématiques du cinéaste.
 

Les peaux lisses : la carte blanche de Denis Côté

Pour accompagner la diffusion du dernier film de Denis Côté, Ta peau si lisse, qui sera présenté dans la section Les incontournables, le Festival a décidé d’offrir un mandat de programmateur invité au cinéaste en lui offrant une carte blanche dont la sélection a été conçue en lien avec la thématique de son film, un documentaire hybride qui s’immisce dans l’univers du culturisme :
  • Pumping Iron II (1985), réalisé par George Butler, une œuvre kitsch entre documentaire et fiction, portant sur les femmes dans le milieu du culturisme 
  • Hercule (1985) de Luigi Cozzi, un pur nanar psychotronique, interprété par le culturiste Lou Ferrigno 
  • Teddy Bear (2012), réalisé par Mad Matthiesen, qui suit l’émancipation d’un culturiste souffrant d’une timidité maladive.

Suivi d’une sélection de quatre courts-métrages : 

  • Fireworks (1947) de Kenneth Anger
  • Herakles (1962) de Werner Herzog
  • Exquisite Corpus (2015) de Peter Tscherkassky
  • La Lutte (1961) de Michel Brault, Marcel Carrière, Claude Jutra et Claude Fournier. 
 

Andrzej Wajda

Le célèbre cinéaste polonais Andrzej Wajda, disparu l’an dernier, a toujours su concilier engagement social et exigence artistique. Artiste engagé, il a témoigné, à travers sa production cinématographique, de l’histoire contemporaine de son pays. Particulièrement préoccupé par la Seconde Guerre mondiale et l’occupation allemande, ainsi que par la contestation grandissante des travailleurs à l’ère du régime communiste, la disparition d’Andrzej Wajda marque sans contredit la fin d’une époque. Pour lui rendre hommage, le Festival présentera cinq films retraçant son œuvre hautement politique : 
  • L’Homme de fer (1981), qui a reçu la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1981 
  • Katyń (2007), une œuvre lyrique et solennelle qui revient sur le massacre de Katyń perpétré par l’armée russe en 1940 
  • Korczak (1990), une évocation de la vie et de l’œuvre du docteur Korczak, défenseur des droits de l’enfant sous l’occupation allemande 
  • L’Homme du peuple (2013), portrait romancé d’une figure emblématique
  • La Terre de la Grande Promesse (1975), œuvre phare dans la filmographie du cinéaste, qui retrace la naissance du capitalisme industriel en Europe de l’Est. 

Alain Gomis

Né d’un père sénégalais et d’une mère française, Alain Gomis s’est fait remarquer, dès ses premières armes en long métrage, alors que L’Afrance, récit initiatique d’un étudiant sénégalais en France, remporte le Léopard d’argent au Festival du film de Locarno (2001). Il a depuis réalisé trois autres films, qu’il a aussi tournés entre Paris, Dakar et Kinshasa, en abordant les thèmes du déracinement et la quête de liberté à travers une recherche identitaire. Auteur d’une œuvre qui mélange avec intelligence humanité, poésie et réalité urbaine, Alain Gomis profitera de sa visite au Festival pour donner une classe de maître et présenter son premier long métrage, Andalucia ainsi que son dernier, Félicité, qui a remporté l’Ours d’Argent à la Berlinale et l’Étalon d’Or au Fespaco.

 

Konstantina Kotzamani

À travers sa filmographie, Konstantina Kotzamani a développé sa propre signature, brouillant les lignes entre le surréalisme et le rêve, et laissant le spectateur libre d’interpréter. La cinéaste grecque a participé au Berlin et au Sarajevo Talent Campus en tant que réalisatrice et la plupart de ses courts-métrages ont été remarqués ou primés dans plusieurs festivals internationaux, tel Washingtonia, sélectionné au Festival de Berlin en 2014, et Limbo, sélectionné à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes en 2016. Konstantina Kotzamani profitera de son passage au Festival pour présenter un programme composé de quatre de ses œuvres : 

  • Pigs (2011)
  • Arundel (2012)
  • Washingtonia (2014)
  • Limbo (2016) et participer à une rencontre avec le réalisateur Matthew Rankin afin d’échanger sur leur démarche cinématographique respectives.
 

Sofia Bohdanowicz

Jeune réalisatrice canadienne, Sofia Bohdanowicz a reçu le prix de la réalisatrice émergente canadienne du Festival international du film de Vancouver (VIFF) en 2016 pour son premier long métrage, Never Eat Alone, et termine tout juste son deuxième, Maison du bonheur. Le Festival présentera sa trilogie Last Poems, qui avait été projetée au festival First Look du Museum of the Moving Image en 2013. Dans cette série de courts-métrages, inspirés de sa grand-mère paternelle, la cinéaste nous propose une vision poétique du quotidien et nous fait réfléchir sur l’impact de la présence ou l’absence d’un être cher. Elle sera présente lors de cette présentation pour discuter avec le public et commenter ses films.
 

Pleins feux sur le western

Le Festival présentera, en collaboration avec le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), un cycle de films westerns qui abordent le genre sous des angles nouveaux ou insolites. La programmation MBAM X FNC proposera ainsi deux films de la plus récente cuvée cannoise : Western (2017) de Valeska Grisebach, œuvre humaniste présentée dans la section « Un certain regard » et Marlina, la tueuse en 4 actes (2017) de la réalisatrice indonésienne Mouly Surya, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Le public pourra de plus découvrir, dans sa version intégrale et restaurée à l’occasion de son 50e anniversaire, le chef-d’œuvre du western italien Le Grand Silence (1968) de Sergio Corbucci, mettant en vedette Jean-Louis Trintignant et Klaus Kinski. MBAM X FNC proposera également des productions qui explorent les frontières du genre :
  • Le fantaisiste El Topo (1970) d’Alejandro Jodorowsky 
  • Hell’s Bell (2016) de John Bock 
  • Lonesome Cowboys (1968) d’Andy Warhol 
  • Sukiyaki Western Django (2007) de Takashi Miike
  • Le déjanté Le bon, la brute et le cinglé (2008) de Kim Jee-woon, lauréat du Prix du public – Temps Ø au FNC en 2008.

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Billetterie et informations générales

Cette année, la vente des billets est possible directement sur le site internet du Festival à l’adresse http://www.nouveaucinema.ca, par téléphone au 514.790.1111 ou au 1.866.908.9090, ainsi qu’au POINT DE VENTE OFFICIEL situé à la Vitrine Culturelle, 2 rue Sainte Catherine Est, de 11h à 20h du mardi au samedi et de 11h à 18h dimanche et lundi. Les billets individuels, carnets de billets et passes sont disponibles à l’achat.

À partir du 5 octobre, les billets individuels seront également disponibles dans les différentes salles du Festival : Cinéma Du Parc, Cinéma Impérial, Cinémathèque québécoise et Cineplex Odéon Quartier Latin. Chaque jour, les guichets ouvriront une heure avant la première séance.

Les passes sont en vente aux tarifs suivants : régulier 200 $, étudiant/aîné 160 $ (toutes séances, sauf ouverture et clôture, catalogue et affiche).
Quant aux billets : régulier 13 $; étudiant/aîné 9 $; enfant (- de 12 ans) 8 $; tarif après-midi 9 $; tarif ciné-concerts 20 $ ; carte Accès Montréal 11 $ (sur présentation de la carte, pour toutes les séances dans toutes les salles du Festival, du lundi au vendredi) ; carte VATL, gratuité offerte aux accompagnateurs des détenteurs de la carte ; carnet de 6 billets à 66 $.

Pour tous les détenteurs d’un passeport abonnement à Espace libre ou d’un billet ou d’une carte de membre VIP du Musée des beaux-Arts de Montréal (MBAM), un tarif préférentiel sur les billets individuels est offert : régulier 11 $ ; étudiant/aîné 7 $.

Dès le jeudi 5 octobre, le catalogue officiel du Festival sera disponible au Quartier général (Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences de l’UQAM) au coût de 7 $, l’affiche à 5 $ ainsi que le sac à 10 $. La grille horaire est, quant à elle, gratuite.

Des forfaits hôteliers sont disponibles, plus de détails à l’adresse suivante : http://www.nouveaucinema.ca/fr/dormir.

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La 46e édition du Festival du nouveau cinéma de Montréal (FNC) se déroulera du 4 au 15 octobre 2017. Dirigé par Nicolas Girard Deltruc et Claude Chamberlan, le FNC est présenté par Québecor et rendu possible grâce à l’aide financière de la SODEC, de Téléfilm Canada, de la Ville de Montréal, de Tourisme Québec, du ministère des Affaires municipales des Régions et de l’Occupation du territoire, du ministère de la Culture et des Communications, de Tourisme Montréal, du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal et de Patrimoine Canada.
Le Festival remercie également ses partenaires et fournisseurs officiels ainsi que tous les distributeurs pour leur appui.

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