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L’ONF au Festival du nouveau cinéma 2022 : six productions et coproductions sélectionnées

L’ONF au Festival du nouveau cinéma 2022 : une présence forte et diversifiée, du court au long métrage et de l’animation au documentaire, en passant par la réalité virtuelle

Avec six productions et coproductions sélectionnées — un court métrage d’animation, deux longs métrages documentaires et trois œuvres en réalité virtuelle (RV) —, l’Office national du film du Canada se démarque au Festival du nouveau cinéma (FNC) ! Deux de ces œuvres seront présentées en première mondiale, en plus de celles qui se sont déjà distinguées dans des festivals nationaux et internationaux. Le 51e FNC se déroulera à Montréal du 5 au 16 octobre 2022.

L’ONF au FNC 2022 en bref

  • Compétition Les nouveaux alchimistes – court métrage : Par vents et marées de Bogdan Anifrani-Fedach, une première mondiale.
  • Présentations spéciales : Chasseuse de son (Ever Deadly) de Tanya Tagaq et Chelsea McMullan, ainsi que Theodore Ushev : liens invisibles (Theodore Ushev: Unseen Connections) de Borislav Kolev, deux premières québécoises.
  • FNC Explore (œuvres en RV présentées au Centre PHI) : Liens de sang (Blood Relations) d’Analee Weinberger avec Dpt., une première mondiale ; Plastisapiens de Miri Chekhanovich et Édith Jorisch avec Dpt., une première canadienne ; et CECI N’EST PAS UNE CÉRÉMONIE (THIS IS NOT A CEREMONY) d’Ahnahktsipiitaa (Colin Van Loon), une première québécoise.

 

Compétition Les nouveaux alchimistes – court métrage

Par vents et marées de Bogdan Anifrani-Fedach (2 min 24 s) – PREMIÈRE MONDIALE

Production : Anne-Marie Bousquet pour le Studio d’animation du Programme français de l’ONF

  • Explorant le conscient, l’inconscient et le soi, ce court métrage plonge de manière expérimentale dans la naissance d’une idée : comment elle prend forme, comment elle se libère. Un film de la collection Alambic, laboratoire de création destiné aux cinéastes de la relève en animation.
  • Horaire des projections : première mondiale le lundi 10 octobre à 17 h, salle principale de la Cinémathèque québécoise ; le vendredi 14 octobre à 21 h 15, salle Fernand-Seguin de la Cinémathèque québécoise.

Présentations spéciales

Chasseuse de son (Ever Deadly) de Tanya Tagaq et Chelsea McMullan (90 min) – PREMIÈRE QUÉBÉCOISE

Production : Lea Marin, Anita Lee et Kate Vollum pour le Studio de l’Ontario de l’ONF

  • L’interprète de chant guttural primée et figure d’avant-garde inuite Tanya Tagaq, l’une des artistes les plus innovatrices de notre époque, conduit l’auditoire à travers la douleur et le triomphe dans cette expérience musicale et cinématographique viscérale. Le documentaire a connu sa première mondiale au Festival international du film de Toronto (TIFF) 2022.
  • Horaire des projections : première québécoise le lundi 10 octobre à 19 h, Cinéma du Musée ; le dimanche 16 octobre à 17 h 30, Cinéma Moderne.

Theodore Ushev : liens invisibles (Theodore Ushev: Unseen Connections) de Borislav Kolev (78 min) – PREMIÈRE QUÉBÉCOISE

Coproduction : Borislav Kolev, Maria Landova et Eli Kovalev pour Projector Ltd. ; Marc Bertrand pour le Studio d’animation du Programme français de l’ONF

  • Auteur émérite de nombreux courts métrages d’animation réputés, dont Vaysha l’aveugle, nommé aux Oscars, Theodore Ushev dévoile ici son univers intérieur, somme d’un demi-siècle d’expériences personnelles vécues dans un monde en perpétuel changement. Le documentaire a été sélectionné en première mondiale au Festival international d’animation d’Ottawa 2022.
  • Horaire des projections : première québécoise le vendredi 14 octobre à 17 h, Quartier latin (salle 11) ; le dimanche 16 octobre à 13 h 15, Quartier latin (salle 12).

FNC Explore (œuvres en RV présentées au Centre PHI)

Du 5 au 16 octobre 2022

FNC Explore (œuvres en RV présentées au Centre PHI)

Du 5 au 16 octobre 2022

Liens de sang (Blood Relations) d’Analee Weinberger avec Dpt. (18 min) – PREMIÈRE MONDIALE

Coproduction : Analee Weinberger pour Genetic Media ; Marie-Pier Gauthier et Isabelle Repelin pour le Studio interactif de l’ONF ; Daniella Koffler pour Moofa Production House

  • « Qu’est-ce qui façonne notre identité ? » Voilà la question dont découle ce singulier documentaire en réalité virtuelle portant sur une enfant adoptive et sur un mystère ancestral.
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Plastisapiens de Miri Chekhanovich et Édith Jorisch avec Dpt. (15 min) – PREMIÈRE CANADIENNE

Coproduction : Raphaëlle Sleurs pour Dpt. ; Marie-Pier Gauthier et Isabelle Repelin pour le Studio interactif de l’ONF ; Miri Chekhanovich pour Lalibela Productions

  • Cette expérience de réalité virtuelle surréaliste nous projette dans un univers où les corps et le plastique ne font plus qu’un. L’œuvre a connu sa première mondiale au Festival du film de Tribeca 2022.

CECI N’EST PAS UNE CÉRÉMONIE (THIS IS NOT A CEREMONY) d’Ahnahktsipiitaa (Colin Van Loon) (20 min 56 s) – PREMIÈRE QUÉBÉCOISE

Production : Dana Dansereau pour le Studio d’animation et de création interactive de l’ONF, en partenariat avec le Festival du film et des arts médiatiques imagineNATIVE

  • Deux jeunes poètes espiègles, des matriarches et des bisons nous conduisent avec bienveillance devant certains épisodes particulièrement sombres de la vie au Canada pour les Autochtones. L’œuvre a fait sa première mondiale au Festival du film de Sundance 2022, et sa première en présentiel au Festival de Tribeca 2022.

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Travelling au FNC : Huit courts métrages québécois présentés en compétition officielle

Travelling au Festival du nouveau cinéma avec huit courts métrages québécois présentés en compétition officielle

Travelling est fière de participer à la 51e édition du Festival du nouveau cinéma (FNC) avec la présentation de huit courts métrages au sein de la compétition nationale. Les films québécois Oasis de Justine Martin, Danny Greenwood T Laid de Guillaume Laurin et Ditch de Nellie Carrier seront projetés en première mondiale, alors que Au crépuscule de Miryam Charles, Nanitic de Carol Nguyen, Nuit blonde de Gabrielle Demers, La théorie Lauzon de Marie-Josée Saint-Pierre et Notes sur la mémoire et l’oubli d’Amélie Hardy seront également de la sélection.

Oasis, premier film de Justine Martin, s’intéresse aux jumeaux Raphaël et Rémi, qui voient leur relation s’effriter alors que l’un d’entre eux, atteint d’un handicap de plus en plus marqué, reste prisonnier de l’enfance. Agrémenté d’une direction photo à couper le souffle, le film a remporté quatre prix au plus récent Gala Prends ça court.

Écrit et réalisé par Guillaume Laurin, acteur principal du récent film Jusqu’au déclin, Danny Greenwood T Laid fait le portrait sans compromis d’un intimidateur. Convaincu qu’il fuit l’école pour l’école de la vie, Danny Greenwood se contrefout des ravages qu’il fait sur son passage. Le karma le rattrape 10 ans plus tard alors qu’une de ses victimes de l’époque est maintenant commis au club vidéo et s’apprête à lui louer des films.

Premier film de fiction de Nellie CarrierDitch est un récit initiatique cru et surprenant mettant en vedette Irlande Côté, Macha Limonchik et Larissa Corriveau. Depuis que sa tante s’est jetée au fond d’une carrière, Josette est obsédée par la mort. Elle décide de partir en cavale, espérant échapper à la folie qu’elle croit s’abattre sur sa famille. Le scénario a remporté le concours Cours écrire ton court de la SODEC en 2019.

Miryam Charles sort du cinéma expérimental pour proposer un premier court métrage de fiction narratif avec Au crépuscule, vu en première mondiale au Festival international du film de Locarno. Inspiré du roman Déterrer les os de Fanie Demeule paru aux éditions Hamac, le film suit Charlotte, confrontée à son trouble alimentaire lors d’une sortie de classe en forêt.

Premier court métrage de fiction pour la jeune cinéaste Carol Nguyen (No Crying at the Dinner Table), Nanitic est présenté en première mondiale ces jours-ci au Festival international du film de Toronto (TIFF). Plongeant le spectateur dans la matrice complexe qui relie trois générations d’une famille d’immigrants, le film explore l’univers de Trang, 9 ans, qui commence à sortir de l’oubli pendant que sa tante Ut s’occupe de sa grand-mère, reposant sur son lit de mort dans le salon.

Projeté au Festival international du film de Vancouver (VIFF), Nuit blonde de Gabrielle Demers suit Victor (le nouveau venu Patrick Dorneval), qui ne se plaît pas dans sa résidence pour adultes autistes. Pour éviter la disco du vendredi, il sort faire une marche dans le quartier puis il tombe sur un jeune prostitué (l’habitué des planches Dany Boudreault). Le film a gagné trois prix au récent Gala Prends ça court en plus de mention spéciale du prix Coup de cœur, décernée par Denis Villeneuve.

Avec La théorie LauzonMarie-Josée Saint-Pierre signe un film hybride qui repousse les limites de la représentation biographique, narré par Gilbert Sicotte. 25 ans après le décès soudain de Jean-Claude Lauzon (Léolo, Un zoo la nuit), la cinéaste trace un portrait énigmatique de ce mouton noir du cinéma québécois qui nous entraîne dans le parcours psychanalytique et rocambolesque de la relation entre un père et son fils.

Présenté en première mondiale au Festival International du Film Francophone de Namur, en Belgique, Notes sur la mémoire et l’oubli d’Amélie Hardy (Train Hopper) est une adaptation d’un essai de Rafaële Germain, narré par Alexa-Jeanne Dubé. Le film nous amène à réfléchir à l’archivage que nous faisons de nous-mêmes et  aux traces que nous laissons.

En première mondiale

OASIS de Justine Martin
Québec, Canada. 2022. 16 minutes. Version originale en français, avec sous-titres anglais.
Production : Louis-Emmanuel Gagné-Brochu (Déjà Vu)

Bande-annonce Site web | Information et horaire

DANNY GREENWOOD T LAID de Guillaume Laurin
Québec, Canada. 2022. 19 minutes. Version originale en français, avec sous-titres anglais.
Production : Julie Groleau (Couronne Nord)

Site web | Information et horaire

DITCH de Nellie Carrier
Québec, Canada. 2022. 18 minutes. Version originale en français, avec sous-titres anglais.
Production : Jeanne-Marie Poulain (Art et essai)

Site web | Information et horaire

En première nord-américaine

NOTES SUR LA MÉMOIRE ET L’OUBLI d’Amélie Hardy
Québec, Canada. 2022. 8 minutes. Version originale en français, avec sous-titres anglais.
Production : Isabelle Grignon-Francke (Club Vidéo)

Bande-annonce | Site web | Information et horaire

En première québécoise

AU CRÉPUSCULE de Miryam Charles
Québec, Canada. 2022. 17 minutes. Version originale en français, avec sous-titres anglais.
Production : Karine Bélanger (Coop Vidéo)

Site web | Information et horaire

NANITIC de Carol Nguyen
Québec, Canada. 2022. 14 minutes. Version originale en vietnamien et anglais, avec sous-titres français
Production : Carol Nguyen, Marie Lytwynuk (Coop Vidéo)

| Site web | Information et horaire

NUIT BLONDE de Gabrielle Demers
Québec, Canada. 2022. 16 minutes. Version originale en français, avec sous-titres anglais.
Production : Nellie Carrier (Cinquième maison)

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LA THÉORIE LAUZON de Marie-Josée Saint-Pierre
Québec, Canada. 2022. 15 minutes. Version originale en français, avec sous-titres anglais.
Production : Yanick Létourneau, Pierre Villepelet (Peripheria)

Bande-annonce Site web | Information et horaire

À propos

Depuis 2007, Travelling, les films qui voyagent est un pionnier dans la distribution et la mise en marché de courts métrages, tant au Québec qu’à l’international. Représentant un catalogue de plus de 200 titres dont Brotherhood (nommé aux Oscars), No Crying At The Dinner Table et Mutants, en plus de récolter chaque année des centaines de sélections et de prix dans les festivals à travers le monde, Travelling s’est fait un nom dans l’industrie comme un acteur incontournable. Travelling se veut un creuset pour le talent et les nouvelles voix cinématographiques, un allié qui permet aux cinéastes de se consacrer à ce qu’ils font de mieux : des films.

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Martin Genois, directeur général du Festival du cinéma de la ville de Québec, s’entretient avec Marc Lamothe

Martin Genois, directeur général du Festival du cinéma de la ville de Québec qui vient de se terminer, s’entretient avec Marc Lamothe des enjeux et défis  qui l’ont occupé au cours de la dernière année.

Une entrevue de CTVM.info avec Marc Lamothe sur DJ XL5, artiste multimédia et collagiste, présenté au FCVQ ce soir à Québec !

Ce 11 septembre, le Festival de Cinéma de la Ville de Québec présente en première mondiale  à sa soirée de clôture

LES MASHUPS VIDÉOSONIQUES de DJ XL5

DJ XL5 est un artiste multimédia et collagiste actif depuis 2001. Principalement connu grâce à ses soirées festives annuelles au festival international de films Fantasia, ses événements ont parcouru le Canada, l’Italie, le Portugal, l’Espagne et certaines villes américaines.

En 2022, il a présenté son dernier programme de courts-métrages et il s’apprête à se promener avec son événement thématique final, LES MASHUPS VIDÉOSONIQUES DE DJ XL5 qu’il présente le 11 septembre en première mondiale en soirée de clôture au Festival de Cinéma de la Ville de Québec. Nous avons donc voulu nous entretenir avec Marc Lamothe, l’un des organisateurs de Fantasia et l’artisan qui se cache derrière ce curieux pseudonyme.

 

 

 

CTVM.info — Tout d’abord, d’où vient le nom de DJ XL5 ?

Marc Lamothe — C’est un hommage à la série Fireball XL5 (Fusée XL5) produite en 1962 par le duo Gerry et Sylvia Anderson. C’est mon tout premier souvenir télévisuel et le début de mon amour pour l’espace, les fusées, les robots et même le rock and roll, car j’adorais le thème du générique final. Comme le personnage de DJ XL5 est né au tournant du siècle alors que les divers DJ adoptaient tous des pseudonymes, j’ai pensé à ce nom qui renvoie à un souvenir intime.

DJ XL5 VHS

As-tu déjà été DJ au sens classique du terme ?

Marc Lamothe — J’ai commencé à être DJ dans les radios étudiantes des deux écoles secondaires que j’ai fréquentées. À 16 ans, j’avais vu une annonce sur un mur de l’Hôtel Nelson dans le Vieux-Montréal indiquant que leur salle de danse et de spectacles, l’Évêché, recherchait un DJ. J’ai passé une audition devant public un vendredi soir et j’ai eu l’emploi. J’étais payé sous la table basée sur les pourcentages d’alcool vendus ; donc, on ne m’a jamais demandé de pièce d’identité. J’ai fait ça deux ans, puis j’ai joint l’équipe d’une disco mobile.

J’ai été ainsi DJ jusqu’en 2010. Au début des années 2000, j’avais un agent et je me spécialisais dans les partys corporatifs et les événements spéciaux. J’ai fait danser des foules provenant d’horizons aussi diversifiés que les chauffeurs et membres du personnel de la STM, d’Ubisoft, de la Banque Nationale et même le Service de police de la Ville de Montréal. C’étaient évidemment des trucs contractuels, car j’avais à la même époque ma propre entreprise de consultation, marke[1]ting, et une étiquette de disques.

 

Évêché 1978

 

Tu as aussi été journaliste pour le journal Pop Rock à la fin des années 70. Quel souvenir gardes-tu de cette expérience ?

Marc Lamothe — Jamais je n’oublierais ce jour d’automne 1977 où je suis naïvement allé offrir mes services à la publication que je dévorais fidèlement depuis plusieurs années. Avec toute la candeur d’un adolescent de 15 ans, j’avais noté l’adresse des bureaux du journal et m’y étais tout simplement pointé. La rédaction du tabloïd occupait une suite de plusieurs chambres au deuxième étage de l’historique Hôtel Nelson. Géo Giguère, le mythique et charismatique éditeur du tabloïd habitait en permanence dans cette vaste suite. Je me souviens encore de sa réaction ahurie lorsqu’il ouvrit la porte. Il sortait de la douche et ne portait qu’un peignoir et de grandes lunettes à verres rouges aux larges montures noires. Ses longs cheveux cendrés et frisés dégoulinaient alors qu’il m’écoutait avec toute la patience du monde. Après une valse-hésitation, il accepta de me mettre à l’épreuve et me proposa d’écrire un texte. Il a dû aimer, car j’ai ensuite réalisé des entrevues, publié des critiques de disques et j’avais même ma section mensuelle, Livrock.

Marc Lamothe et Géo Giguère

 

À l’époque, le tabloïd bimensuel était tiré à 10 000 copies. Vous vous souvenez peut-être d’un personnage de l’imitateur Luc Verville nommé Jello, ce dernier était inspiré de Géo. J’ai collaboré durant deux ans à la publication, mais j’ai abandonné lorsque je suis allé travailler un été à la Baie James. À mon retour, je me suis surtout concentré sur mes études et les contrats de DJ. Ce que je retiens surtout de cette époque, c’est qu’on peut réellement se coller à ce qu’on aime. Parfois, il suffit juste d’avoir l’audace de demander.

PMS ON EXTASY

 

Quelle différence vois-tu entre être DJ et critique de disque ?

 Marc Lamothe — Être mélomane, c’est se définir en fonction de l’art des autres. Être DJ, c’est s’exprimer en utilisant l’art des autres. Être critique, c’est offrir un regard informatif tout en partageant une opinion. Parler de musique, c’est souvent parler de soi-même. Être journaliste rock, c’était pour moi partager une certaine intimité avec la musique, tout en créant un lien entre l’histoire, l’actualité et l’œuvre musicale discutée. C’est cette ligne de pensée qui a d’ailleurs toujours guidé les collages de DJ XL5

 

T’appelais-tu déjà DJ XL5 à l’époque ?

Marc Lamothe — Non, j’avais plusieurs personnalités musicales, dont DJ Fireball pour les soirées contemporaines ; DJ Flytrap, c’était plus pour les fêtes plus funky ; et DJ Kitsch pour les partys à saveurs rétro.

Je suis devenu DJ XL5 lorsque je me suis joint au collectif musical PMS ON EXTASY. Nous avions publié un mini-album concept intitulé THE SCI FI PROJECT. Pour notre premier concert, j’assurai la première partie avec un spectacle audio-visuel de DJ accompagné d’un collage vidéo diffusé sur plusieurs écrans. C’est à ce moment que j’ai réellement eu la piqûre du collage vidéo et des mashups. J’aurai peut-être dû m’appeler VJ XL5, ça aurait été plus clair pour certains car DJ désigne un disc-jockey et VJ, un vidéo-jockey.

 

Daniel Spécialité

Qu’est qu’un Zappin’ Party ?

 

Marc Lamothe — Pour y répondre, je dois emprunter un détour. DJ XL5 tel qu’on le connaît depuis 20 ans est réellement né lorsque j’ai trouvé dans une vente de garage tous les masters des publicités de Daniel Spécialités et des tonnes de vieilles VHS remplies de trucs bizarres et insolites. Je me suis mis à monter des cassettes VHS que j’offrais d’abord à mes amis sur lesquels je compilais joyeusement des publicités, des vidéoclips, des bandes-annonces, d’extraits de télé psychotronique, des extraits de films que je trouvais rigolos et des mashups de mon cru. J’y insérais de la statique entre chaque extrait pour simuler un changement de poste de télé comme dans les années 70 et 80.

C’est devenu ma marque de commerce, j’insère des statiques entre la majorité des extraits de tous mes collages vidéos, simulant l’action de zapper d’un poste à l’autre. J’ai ensuite commencé à présenter ces collages ou ces magmas de culture dans certains bars. Ces soirées s’appelaient An Evening With DJ XL5.

 

 

 

Poster Christmas Zappin’ Party et Mexican Zappin Party

 

En 2004, j’ai proposé à Pierre Corbeil, le président du festival Fantasia d’organiser des soirées de courts-métrages basées sur cette stratégie de collage. Les courts sont présentés dans leurs intégralités, mais entre les courts, j’ajoute des statiques, des vielles publicités ringardes, des extraits de films excentriques, des mashups et autres curiosités trouvées çà et là.

Et cela devient comme une soirée à regarder la télé en groupe, la salle de projection se transforme en énorme divan et le spectacle se propose comme un commentaire sur la culture populaire. Ce qui m’intéresse, c’est le rythme. Souvent, on dirait que les programmes de courts-métrages sont montés de manière aléatoire ou arbitraire. J’aime les monter avec un sens de la progression, avec un générique de début et de fin et de présenter le tout un peu comme un set de DJ, d’où le nom de DJ XL5.

Après le succès des premiers programmes de courts-métrages, j’ai décidé d’utiliser la même stratégie, mais de l’appliquer aussi sur des collages thématiques. J’ai ainsi rendu hommage au cinéma Bollywoodien, le cinéma italien de genre, le cinéma mexicain de genre, les films de zombies, la culture des super-héros au cinéma, le courant de Blaxploitation des années 70, l’histoire de l’ancêtre des vidéoclips et même une soirée thématique portant sur les films et spéciaux télévisés de Noël.

 

Mashups vidéosoniques de DJ XL5

Parlons donc de votre collage d’adieu, LES MASHUPS VIDÉOSONIQUES DE DJ XL5. Pouvez-vous nous décrire cet événement visuel et sonore ?

Marc Lamothe — C’est un événement de 120 minutes construit avec trois lignes narratives qui évoluent en parallèle. Il a été coréalisé avec DJ BARAGON (Éric Lavoie de son vrai nom), mon collaborateur artistique, monteur et meilleur ami depuis 2004. Un Mashup au sens de ce projet désigne essentiellement la juxtaposition d’une scène iconique du cinéma où l’on substitue la musique originale pour en apposer une autre. Je fais le même exercice avec certains vidéoclips auxquels j’applique une autre piste sonore. Dans le même esprit, certains mashups partagés se concentrent sur des collages de plusieurs extraits de films regroupés par thématique et guidés par des collages sonores unificateurs.

De plus, il y a un segment ou je juxtapose en trois minutes plus de 800 pochettes de disques vinyles sur une pièce écrite et produite spécialement pour ces fins.

Bande annone : https://vimeo.com/740719906

À mes débuts, je souhaitais me spécialiser dans les mashups, mais ma carrière a pris une autre tournure, mais chacun de mes assemblages de courts-métrages et de mes soirées thématiques en contenait toujours deux ou trois.

Ce programme est donc composé de près de 50 mashups différents réalisés entre 2001 et 2022. Près du tiers est composé de collages conçus expressément pour cet événement. Le tout se présente donc comme une réflexion sur les diverses possibilités qu’offre cette discipline.

 

 DJ XL5 et les réalisateurs qui ont contribué à son dernier programme de courts

Merci infiniment à Paul Landriau et l’équipe du FCVQ de me faire confiance avec cet événement et d’y avoir donné une place dans leur programmation. Merci aussi à mon collaborateur Éric Lavoie de m’avoir permis de réaliser cet événement. DJ XL5 n’est rien sans lui. Quand j’ai une idée, c’est Éric qui travaille le plus fort.

C’est humblement l’œuvre dont je suis le plus fier et qui déploie le mieux ma créativité et l’univers que je cherche à créer depuis 20 ans. Je clos ainsi mes événements publics avec ma première intention, bouclant ainsi une boucle sur mes activités de collagiste. Ce n’est pas nécessairement la mort de DJ XL5, mais la fin des programmes de courts et des soirées thématiques.

 

Pourquoi en faire votre denier événement public ?

Marc Lamothe — J’ai l’impression d’avoir fait un peu le tour de ce que je pouvais produire. Plutôt que de me faire imposer une fin, j’ai choisi moi-même celle-ci alors que les choses vont encore bien et qu’un public suit toujours mon travail. J’ai entamé l’œuvre de DJ XL5 alors que j’avais 40 ans. J’arrive à 60 ans et souhaite me départir de la pression d’avoir à organiser plusieurs événements et œuvres par année.

DJ XL5 représente pour moi la période la plus créative de ma vie. En 20 ans, j’ai produit 19 programmes de courts-métrages, 20 événements thématiques, 18 œuvres commandées par d’autres festivals et cinémas répertoires, coscénarisé deux courts-métrages, participé à la mise en scène de sept autres courts, réalisé deux vidéoclips, produit une exposition de mes collages sur papier et une dizaine de collages musicaux pour la radio.

DJ XL5, c’était aussi une réponse à une période de dépression en 2001 et pour donner un sens à mes insomnies et à ma collection envahissante de films de VHS de l’époque. Cette année, j’ai décidé d’attaquer de front mon problème d’insomnie. Je désire dorénavant me concentrer à l’écriture et entamer ma préretraite à la campagne. J’ai notamment un projet d’ouvrage consacré à l’histoire et au recensement des films de genre au Québec.

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À Télé-Québec : la vie, on la dévore! – Présentation de la programmation 2022-2023

À Télé-Québec : la vie, on la dévore! – Présentation de la programmation 2022-2023

 

Télé-Québec lance une programmation 2022-2023 qui affirme sa pertinence dans le paysage médiatique québécois. Magazines de service pour nous aider à consommer encore plus intelligemment dans cette ère où l’inflation donne le vertige, documentaires pour mieux comprendre notre monde en ébullition et les gens qui composent notre société, émissions culturelles pour découvrir et célébrer le talent de nos créateurs, séries de fiction et cinéma pour les moments de détente ô combien mérités… Télé-Québec a de tout, toujours avec le même sceau de qualité. Dès le 5 septembre, le média public arrive avec une offre faste en contenus à télévorer sans retenue, offerts gratuitement et sur toutes les plateformes.

Vanessa Pilon, la créatrice culinaire Lindsay Brun et Rémi-Pierre Paquin forment un trio complice et heureux de nous faire partir à la découverte de ces producteurs qui donnent toute la saveur à la cuisine d’ici, aux quatre coins du Québec, dans À boire et à manger (vendredi 20h dès le 9 septembre et sur cuisinez.telequebec.tv).

Simon Boulerice, Pierre Brassard et Rose-Aimée Automne T. Morin – «trois incompétents de première» se plaisent-ils à avouer – prennent la route du savoir-faire responsable avec le nouveau MAGAZINE Autonome (hiver). Dans un chalet qui a franchement besoin d’amour et sans même détenir de compétences élémentaires, ils se lancent un ultimatum pour s’obliger à s’améliorer en rénovation, en récupération, revalorisation et en cuisine en privilégiant toujours les initiatives locales et durables… et les fous rires. Edith Butler et le chef Lamine sont parmi les mentors et experts qui viennent leur prêter main-forte.

Belle nouvelle du côté des SÉRIES DE FICTION québécoises : Télé-Québec diffusera gratuitement la série de Florence Longpré et Guillaume Lambert Audrey est revenue (jeudi 21h dès le 29 septembre), une production originale de Club Illico déjà acclamée par la critique et en nomination pour 13 Gémeaux.

La famille sera aussi bien servie puisque Comme des têtes pas de poule (du lundi au jeudi 18h30, dès le 5 septembre), une série signée par Pierre-Yves Bernard, l’invite dans le quotidien des Babin-Bibeau, qui ont le don de rendre la vie quotidienne aussi surprenante qu’un F-18 qui traverserait le salon sans klaxonner.

Les plus jeunes ont pour leur part rendez-vous sur la colorée Île Kilucru (lundi au vendredi 17h30 dès le 10 octobre) où une petite loup-garou, une sirène, un yéti et un troll cohabiteront avec des enfants : contexte parfait pour parler d’acceptation de la différence. La toute première série de fiction de Jean-Christophe RéhelL’air d’aller (hiver), raconte l’histoire touchante et lumineuse de quatre amis, tous atteints de la fibrose kystique, mais débordants d’envie de vivre. Avec Catherine St-Laurent, Antoine Olivier Pilon, Joakim Robillard et Noémie Leduc-Vaudry.

À ces productions de chez nous s’ajoutent le suspense belge haletant à la réalisation hyper réaliste Ce jour-là (mardi 21h et 22h, dès le 27 septembre), qui nous fait plonger dans une prise d’otages avec des épisodes qui, présentés en rafale, racontent les événements en alternant le point de vue des cambrioleurs ou des otages, et celui des policiers; la minisérie britannique Notre maison (mardi 22h dès le 30 août), faite de mensonges et de secrets ; la minisérie policière britannique La tour (hiver), en trois épisodes, dont la tension est extrême et qui surprend au moindre revirement de situation ; ainsi que 24 heures dans la peau d’une femme, inspirée de faits vécus et diffusée dans un format particulier de 12 épisodes de trois minutes.

Autre nouveauté à télévorer : Chef Oli vire champêtre (hiver). Chef Oli, 30 ans, veut lancer sa propre table gourmande en partant de… zéro. Comment choisir le terrain? Quoi cultiver? Avoir ses animaux ou pas? Avec son ami Simon Pigeon, il part à la rencontre d’inspirateurs, de mentors et de conseillers dans une SÉRIE DOCUMENTAIRE mettant en lumière les défis des jeunes entrepreneurs dans la réalisation de leurs rêves.

Un accès précieux à notre culture… riche, abondante et vibrante

Ces deux dernières années, les GRANDS RENDEZ-VOUS CULTURELS de Télé-Québec ont permis aux Québécois de toutes les régions du Québec d’apprécier le grand talent d’artistes d’ici. Et ce n’est pas terminé! Une saison marquante à l’hiver : Boucar Dioufraconte en humour ce grand fleuve Saint-Laurent dont les eaux coulent désormais jusque dans ses veines (Boucar et le Magtogoek); une virée musicale inédite célèbre les 20 ans du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue avec Les Hay Babies, Fred Fortin, Hubert Lenoir, Lydia Képinski, Medicine Singers, Les Louanges et Lisa LeBlanc (FME – Le Festival de tous les possibles*); une plongée dans l’univers de Nelly Arcan, qui aurait eu 50 ans l’hiver prochain, par le prisme de sept personnages marquants de son œuvre dont la parole reste toujours aussi provocante (La fureur de ce que je pense*); un rendez-vous cinématographique inédit pour les vingt ans de carrière de la très populaire Marie-Mai (Marie-Mai Immuable); une célébration de notre plus grand dramaturge par René Richard Cyr(Michel Tremblay en quatre-vingts temps); une immersion dans l’univers créatif de Richard Séguin avec Luce Dufault, David Goudreault, Marie-Claire Séguin, Florent Vollant, Vincent Vallièreset quelques invités surprises (Richard Séguin – Qu’est-ce qu’on leur laisse?) et le grand concert rock de Robert Charlebois (Robert en CharleboisScope).

Le public adolescent n’est pas en reste avec trois rendez-vous culturels poignants pensés spécifiquement pour lui, trois productions qui sont d’ailleurs aussi mises à la disposition du corps enseignant et des élèves sur enclasse.telequebec.tv : J’ai jamais (déjà en ligne) pose la question « Certaines actions sont-elles impardonnable ? Quel est le prix à payer pour obtenir le pardon? », avec Éléonore Loiselle, en nomination aux Gémeaux 2022 pour son interprétation; la dérangeante production Pandore (déjà en ligne) traite de cybersexualité alors que Ce monde-là (hiver) parle de douleur et de colère à travers un texte percutant et une intrigue accrocheuse.

Pour mieux comprendre le monde qui nous entoure

Lundi, mardi et mercredi sont soirs de DOCUMENTAIRES à Télé-Québec. Encore une fois, le média propose des bijoux, venant tant d’ici que de l’international. Du côté des documentaires québécois, Climat déréglé, santé en danger (28 septembre) sonne l’alarme : la crise climatique a des conséquences concrètes et grandissantes sur notre santé mentale et physique. Pourtant, le Québec et le Canada tardent à agir et à se préparer au pire. Pourquoi? Avec Janette et filles (12 octobre), Léa Clermont-Dionpropose différents regards sur la vie, les combats et l’influence de Janette Bertrand pour l’égalité des sexes au Québec, avec Guylaine Tremblay, Martine Delvaux, Noémi Mercier, Kim Lizotte, et bien d’autres. Ensuite, Pour nous chez nous (9 novembre) fait réaliser qu’alors qu’on parle d’un « panier bleu », on vend notre eau, nos forêts et notre lithium aux États-Unis, nos produits de la mer au Japon, nos terres à des fonds contrôlés par les marchés mondiaux Pouvons-nous encore parler de souveraineté quand nous sommes en train de vendre notre Québec au rabais?
Cert hiver, Servir pour rester fait la lumière sur l’immigration utilitaire et expose la réalité de demandeurs d’asile et de travailleurs temporaires qui occupent des emplois précaires et ingrats au Québec, révélant ainsi à la fois leur vulnérabilité et notre dépendance aux services qu’ils rendent. Dans Les moyens de la classe moyenneIsabelle Maréchal se demande si la classe moyenne a encore les moyens de ses ambitions.

Puisqu’un coup de barre s’impose face à une école en déroute, L’école autrement présente des gens qui ont décidé de ne plus attendre et de transformer à leur manière cette institution par laquelle tous les jeunes du Québec doivent transiter. Et si la survie de nos sociétés passait par des villes repensées et réinvesties différemment? C’est ce que croient Luc Ferrandez et de nombreux experts. Lettre d’amour à la ville (docu + balado) brosse un portrait réaliste des défis auxquels font face les villes pour contribuer à la lutte aux changements climatiques et s’adapter aux pandémies.

En terminant, Fleurdelisé, salut* suit Mehdi Bousaidan dans son désir de comprendre en quoi le symbole de la fleur de lys possède encore aujourd’hui le pouvoir d’aiguiser la fierté, et parfois d’attiser la colère, puis avec L’Osstidquoi?  L’Osstidcho!, on retrace la genèse de L’Osstidcho et on revisite l’événement le plus mythique de la contre-culture québécoise avec ceux qui l’ont fait : Louise Forestier, Mouffe, Robert Charlebois et Yvon Deschamps, dont l’influence se fait encore et toujours sentir.

Du côté des DOCUMENTAIRES INTERNATIONAUX, on ne peut passer sous silence la série incontournable pour les amateurs de true crime Dolorès, la malédiction du pull-over rouge, la magnifique série Vu du ciel, qui offre un voyage inoubliable du haut des airs et fait voir le monde sous un nouvel angle ou encore les rendez-vous uniques ADN, la fin du crime?Votre santé, un trésor très convoitéInsectes à la carteCOVID, 100 jours pour éviter la pandémie ou encore la série d’observation Réinsertion : 100 jours pour un nouveau départ, menée par Danielle Cormak (Wenworth Prison) qui suit, au quotidien et pendant 100 jours, cinq familles australiennes qui ont accepté d’héberger une personne anciennement incarcérée.

Comme quoi Télé-Québec veillera sans cesse à aller au-delà des idées préconçues, à brasser la cage, à faire découvrir et réfléchir, bref, à amener un éclairage nouveau!

Et parce que nous avons tous besoin de nous faire raconter de belles histoires, Télé-Québec continue d’offrir le meilleur du CINÉMA grâce à une vaste sélection de films de tous les genres et en provenance de plus d’une vingtaine de pays, dont plusieurs du Québec, avec des primeurs aussi bien que des classiques qu’on aime voir ou revoir. Parmi les grandes primeurs internationales : La nuit des rois de Philippe Lacôte et Roubaix, une lumière avec Léa Seydoux. Qui plus est, aux rendez-vous du vendredi 23h30 et du samedi et dimanche 22h s’en ajoute un quatrième pour les noctambules à 1h30 dans la nuit du vendredi au samedi. Le fascinant Lumière! L’aventure commence inaugurera cette case la nuit du 9 septembre en racontant les débuts du cinéma.

Des exclusivités numériques de tous acabits

En EXCLUSIVITÉ NUMÉRIQUE sur telequebec.tv, le comédien et humoriste Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques propose dans Philo pop (5 octobre) de vulgariser la philosophie avec de petits moments de lucidité à la fois drôles et digestes, en compagnie de personnalités invitées, ceci à l’heure où les réseaux sociaux aimeraient réfléchir à notre place.

Nichole (novembre) est un documenteur à la fois drôle et sensible comme il s’en fait peu au Québec. À la manière d’un making-of, il braque les projecteurs sur Nichole (prononcé à l’anglaise) une « star montante » montréalaise dont l’identité de genre reste inconnue.
Dans Les chemins de travers (5 octobre), le narrateur Nicolas Ouellet nous propose 12 histoires éclectiques de personnes qui ont décidé de revoir leur mode de vie avec la conviction qu’elles s’en porteront mieux, quitte à se mettre dans des positions inconfortables.

Narrée par un personnage de Comme des têtes pas de poule et lancée sur la plateforme des jeunes squat.telequebec.tv, la websérie Trône de laine d’acier avec une patte rouillée pas ben ben solide déclenche quant à elle de sérieuses crises d’hilarité! Dans le webmagazine culturel rafraîchissant Talents d’icitte (printemps), Gaël Comtois et l’humoriste Garihanna Jean-Louis offrent une vitrine exceptionnelle sur ce qui se fait de bien et de beau au Québec grâce aux communautés culturelles d’ici. Les jeunes enfants peuvent retrouver les peluches Biscuits et Cassonade, qu’ils connaissent bien, dans une série de capsules où le plaisir de créer et la simplicité du jeu libre sont rois : On joue! avec Biscuit et Cassonade. Les premiers épisodes sont d’ailleurs déjà en ligne sur coucou.telequebec.tv.

De son côté, La Fabrique culturelle (lafabriqueculturelle.tv) offre de nouveaux contenus à découvrir parmi lesquels Saveurs : à la rencontre des cuisines autochtones, une série de trois capsules documentaires réalisée en collaboration avec Tourisme Autochtone Québec, où l’on observe le travail de pêcheurs de homards, de cueilleurs d’algues, de chasseurs d’outardes et de plusieurs autres entrepreneuses et entrepreneurs inspirants. Aussi sur La Fabrique culturelle, Hors piste : la culture insoumise invite le public à prendre conscience que l’art, c’est bien plus que des expositions dans des galeries :  12 courtes vidéos mettent en valeur des créateurs et créatrices à la démarche exceptionnelle.

Une fin d’année magnifique et festive

En DÉCEMBRE, à la di Stasio : 20 ans d’inspiration (2 décembre) célèbre les vingt ans des débuts de à la di Stasio et souligne le legs de cette belle grande aventure, en compagnie de personnes qui sont chères à Josée. Un rendez-vous garni de souvenirs, d’anecdotes et de retrouvailles. MAMMOUTH (9 décembre) est de retour avec sa grande soirée qui célèbrera les personnalités les plus inspirantes aux yeux des jeunes de tout le Québec. Les animateurs des premières années,Sarah-Jeanne Labrosse et Pier-Luc Funk, ont choisi de passer le flambeau à non pas deux, mais bien dix personnes : Mathieu Dufour, Alicia Moffet, Roxane Bruneau, Chloée Deblois, Anas Hassouna, Felix-Antoine Tremblay, Tom-Eliot Girard, Irden Exantus, Claudia Bouvette, Schelby Jean-Baptiste.

Pendant les Fêtes, les désormais incontournables Cinéma en fêteY’a du monde à messe de Noël et Belle et Bum des Fêtes seront de retour. Bianca Gervais et Sébastien Diaz, et leurs invités surprises, nous invitent quant à eux à une soirée très spéciale, sous le signe de Ciné-cadeau, une tradition toute québécoise qui soufflera cette année 40 bougies! Des souvenirs, des animaux, des jeux, des chansons, tout pour passer une inoubliable soirée en famille avec Les Gervais-Diaz fêtent Ciné-cadeau (9 décembre). Les Trois Accords – Live dans le plaisir (29 décembre) nous convient à une aventure musicale originale au cœur de leur monde coloré et éclaté, où tout le monde a envie de danser et de chanter, et Guylaine Tanguay et sa veillée Pop (30 décembre) dévoile un nouveau côté de l’enfant chérie du country, en compagnie d’artistes qui lui sont chers et avec qui elle interprète ses plus grands coups de cœur pop.

Finalement, Télé-Québec ne serait probablement pas la TÉLÉ PRÉFÉRÉE DES ENFANTS sans une variété de nouvelles acquisitions colorées venant s’accrocher aux incontournables Pat’ PatrouilleGrizzy et les lemmings ou encore Les Schtroumpfs 3D. Alors que les plus petits seront heureux de l’arrivée de Mighty Express : grandes aventures en train, les plus grands profiteront de la série fantastique Tara Duncan, de la mystérieuse Silverpoint, de la série d’animation à l’humour déjanté produite à Québec Cracké, la famille s’éclate! ou encore de la série forte en aventures Theodosia.

Les artistes et artisans du succès des dernières années sont de retour
Sont également de RETOUR à l’automne : De garde 24/7 avec une incursion inédite dans les hôpitaux de Montréal, mais également en région, à Baie-Comeau et en Gaspésie; Belle et Bum avec une 20e saison débutant par un rendez-vous 100% Québec; Ça vaut le coût qui célèbre ses 10 ans de référence pour consommateurs avisés; Cette année-là qui s’éclate avec plus d’invités, plus de sketchs hilarants et le retour du public en studio; Deux hommes en or et Rosalie qui revient aussi devant public pour toujours plus d’entrevues pertinentes et de moments forts; Dans les médias qui continue d’analyser les images marquantes de l’actualité locale et internationale; En ligne avec un Mehdi Bousaidan prêt à tout pour outiller le citoyen numérique en nous; Génial! avec une 2000e expérience pour Stéphane Bellavance et Martin Carli; L’Indice Mc$ween qui accueille Judith Lussier à titre de collaboratrice; la série d’observation La Une à laquelle se joignent de nouveaux journalistes et dont le balado Derrière la Une s’enrichit de nouveaux épisodes; Moi j’mange avec une foule de nouvelles recettes savoureuses pour mieux manger… en toute simplicité; ainsi qu’une troisième saison de Téodore pas de H, entre  colère, humour, solidarité et… anxiété de grossesse. À l’hiver : Monic Néron et Émilie Perreault sillonnent à nouveau le Québec pour mettre en lumière des personnes et initiatives inspirantes dans L’avenir nous appartientCurieux Bégincélèbre ses 15 ans de bonne bouffe et de bon vin : un merveilleux prétexte pour faire la fête entre amis et même se rendre à Athènes et les îles grecques; en exclusivité numérique Décoloniser l’histoire ajoute de nouveaux chapitres inattendus pour (re)voir notre histoire autrement; sans oublier les nouvelles saisons du Pacte, de Passe-Partout et de Wisting. Finalement, le printemps marquera le retour d’Un chef à la cabane avec un Martin Picard toujours aussi inspiré, inspirant et avide de nouveaux projets, ainsi que de Kebec avec une Rose-Aimée Automne T. Morin qui porte un regard décalé et surprenant sur l’histoire… et son influence sur le présent.

La table est mise, l’offre est abondante et s’annonce savoureuse, et les hôtes sont très attachants. Bienvenue à Télé-Québec, là où l’on télévore les contenus, gratuitement, comme nulle part ailleurs!

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L’ONF au Festival international d’animation d’Ottawa 2022 (OIAF)

L’ONF au Festival international d’animation d’Ottawa 2022 avec quatre productions ou coproductions en compétition et présentation spéciale du documentaire Theodore Ushev: Unseen Connections de Borislav Kolev

Avec six courts métrages sélectionnés, dont quatre en compétition — y compris The Flying Sailor (Le matelot volant) des cinéastes renommées Wendy Tilby et Amanda Forbis —, un long métrage documentaire projeté en présentation spéciale et en première mondiale ainsi qu’une rétrospective, l’Office national du film du Canada occupe une place de choix au Festival international d’animation d’Ottawa (FIAO) 2022. Plus grand festival consacré uniquement à l’animation d’Amérique du Nord, le FIAO accueillera les festivaliers et festivalières du 21 au 25 septembre.

L’ONF au FIAO en bref

Narrative Short Animation (compétition officielle)

The Flying Sailor (Le matelot volant) de Wendy Tilby et Amanda Forbis (7 min 45 s)

Production : David Christensen pour le Studio du Nord-Ouest de l’ONF à Edmonton

  • Inspiré d’une histoire vraie, ce nouveau film du duo nommé aux Oscars Amanda Forbis et Wendy Tilby est une méditation existentielle sur le voyage inattendu d’un marin.
  • Le court métrage a été présenté en première mondiale au Festival international du film d’animation d’Annecy et a été sélectionné en première nord-américaine au Festival international du film de Toronto (TIFF), en plus de recevoir le Prix du meilleur film narratif au festival Animafest Cyprus 2022.
  • Wendy Tilby et Amanda Forbis se sont rencontrées à l’Emily Carr College of Art and Design de Vancouver, où elles étudiaient le cinéma, la vidéo et l’animation. Elles ont ensuite chacune travaillé sur leurs propres œuvres à l’ONF (Cordes de Wendy Tilby et The Reluctant Deckhand de Jan Padgett, animé par Amanda Forbis), avant de coréaliser When the Day Breaks, nommé aux Oscars et lauréat de plus de 30 prix internationaux, dont la Palme d’or du court métrage à Cannes. En 2012, leur court métrage d’animation Une vie sauvage a notamment reçu une nomination aux Oscars.

100 miles de Louis Bodart (1 min)

Production : Maral Mohammadian pour le Studio d’animation et de création interactive du Programme anglais de l’ONF à Montréal

  • Quand est-ce qu’on arrive ? Lorsque les enfants font des bêtises sur la banquette arrière, un voyage en famille déraille de façon hilarante.
  • Ce film a été produit dans le cadre de Hothouse 13, stage de formation offert aux cinéastes de la relève.
  • Le film de fin d’études de Louis Bodart, À la rescousse de l’ours, a été présenté dans de nombreux festivals et primé, entre autres, aux festivals Feel the Reel, Short to the Point et Les Percéides.

Animated Series Category (compétition officielle)

Caresses magiques – Masturbation : la petite histoire d’un grand tabou (Magical Caresses – Masturbation: A Short History of a Great Taboo) de Lori Malépart-Traversy (4 min)

Production : Julie Roy et Christine Noël pour le Studio d’animation du Programme français de l’ONF à Montréal

  • La réalisatrice est de retour avec la série documentaire animée Caresses magiques, qui rassemble cinq courts métrages, dont Masturbation : la petite histoire d’un grand tabou, sélectionné au FIAO. Ce film retrace l’étonnante évolution de notre rapport à la masturbation — et de sa répression — de la préhistoire à aujourd’hui.
  • Le court métrage a connu sa première mondiale aux Sommets du cinéma d’animation 2022 à Montréal, où il a remporté le Prix du meilleur film éducatif. Un autre film de la série, Doux Jésus, a été sélectionné en compétition au Festival d’Annecy.
  • Le film de fin d’études de Lori Malépart-Traversy, Le clitoris, a été un succès international, à la fois dans le circuit des festivals et en ligne.

La liste des choses qui existent 2 – Le bain (The Great List of Everything 2 – The Bathtub) de Francis Papillon (3 min)

Coproduction : Anne-Marie Bousquet et Marc Bertrand pour le Studio d’animation du Programme français à Montréal, ainsi que Solen Labrie Trépanier pour La Pastèque, en collaboration avec Télé-Québec et avec la participation financière du Fonds Shaw-Rocket

  • Inspirée de la bande dessinée du même nom, la websérie La liste des choses qui existent met en scène les dessinatrices Cathon et Iris, deux filles curieuses et extravagantes. Ne croyez pas tout ce qu’elles vous disent sur les objets qui nous entourent !
  • Épisode Le bain : Dans un esprit écologique, Iris propose de laisser l’eau de son bain à Cathon, mais un léger détail la laisse perplexe… On dit d’ailleurs qu’à la Renaissance, les gens évitaient de se laver, de crainte de faire entrer des microbes dans leur corps !
  • Francis Papillon est un réalisateur, illustrateur et animateur qui a signé de nombreuses capsules web et animations (Explique-moi ça !, La COVID expliquée aux enfants, Récolte), les courts métrages Un sacré mariageClara et Je m’excuse, ainsi que les webséries Ahchiouta’a pour la chaîne APTN et La liste des choses qui existent (saisons 1 et 2).

Présentation spéciale

Theodore Ushev: Unseen Connections (Theodore Ushev : liens invisibles) de Borislav Kolev (78 min) – PREMIÈRE MONDIALE

Coproduction : Borislav Kolev, Maria Landova et Eli Kovalev pour Projector Ltd. (Bulgarie) ; Marc Bertrand pour le Studio d’animation du Programme français de l’ONF à Montréal

  • Auteur de nombreux courts métrages d’animation réputés, Theodore Ushev dévoile ici son univers intérieur, somme d’un demi-siècle d’expériences personnelles vécues dans un monde en perpétuel changement. Dans ce long métrage documentaire, il se remémore les « liens invisibles » de sa vie : des liens personnels et historiques ou se rattachant à la culture et à la sous-culture. Des liens qui ont façonné la personne et l’artiste qu’il est aujourd’hui.

Canadian Panorama

50 ans Vidéographe de Karl Lemieux (1 min 44 s)

Production : Anne-Marie Bousquet pour le Studio d’animation du Programme français de l’ONF à Montréal

  • Ce film hommage, en animation traditionnelle sur support 16 mm, est un travail de textures et une réorganisation de la matière qui peu à peu nous révèle le logo du 50e anniversaire du Vidéographe.

Baek-il de Grace An (1 min)

Production : Maral Mohammadian pour le Studio d’animation et de création interactive du Programme anglais de l’ONF à Montréal

Dossier de presse : espacemedia.onf.ca/epk/baek-il

  • La légende coréenne d’Ungnyeo, un ours qui renaît en tant que femme, devient une improvisation percutante et hypnotique sur les thèmes de la transformation et de la mise en quarantaine. Ce film a été produit dans le cadre de Hothouse 13, stage de formation offert aux cinéastes de la relève.

Rétrospective John Weldon

Le FIAO rend hommage, par cette rétrospective, à un artiste aux multiples talents, John Weldon, surtout connu pour Log Driver’s Waltz (La valse du maître draveur), l’un des films d’animation canadiens les plus populaires de tous les temps, et l’Oscar qu’il a remporté avec Eunice Macaulay en 1979 pour Special Delivery (Livraison spéciale).

Détails : animationfestival.ca/festival/specialscreenings

Membres du jury

Le producteur primé de l’ONF Marc Bertrand, d’origine franco-ontarienne (Hawkesbury), sera membre du jury, tout comme la cinéaste Terill Calder, Crie-Métisse Orkney, dont le film Meneath: The Hidden Island of Ethics (Meneath : l’île secrète de l’éthique) a été sélectionné en compétition au FIAO l’an dernier.

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Une entrevue de Paul Landriau, Directeur de la programmation du FCVQ 2022

Paul Landriau, Directeur de la programmation de la 11e édition du Festival de cinéma de la Ville de Québec en entrevue avec Marc Lamothe

« Je souhaite offrir à la Ville de Québec, à court et moyen terme, le festival qu’elle mérite et que le public se l’approprie, se sente invité à la fête. Je souhaite en faire un évènement à la fois accessible et stimulant, excitant et surprenant ! » Paul Landriau

 

Entrevue

 

Paul Landriau est le nouveau directeur de la programmation du Festival de Cinéma de la Ville de Québec (FCVQ) qui se déroulera du 8 au 11 septembre dans la Vieille Capitale. Nous avons voulu nous entretenir avec lui pour discuter de son parcours cinématographie et de la programmation qu’il a concoctée pour le festival cet automne.

 

CTVM.info — Quel a été le premier film québécois d’importance dans votre vie et pourquoi ?

 

Paul Landriau — Bonne question ! J’imagine que de voir Les ordres de Michel Brault dans le cadre de mes études a été une étape importante. Un film aussi fort politiquement que superbe formellement et qui n’a rien perdu de son impact. Je suis aussi de la génération qui a vu C.R.A.Z.Y. en ayant à peu près le même âge que le personnage interprété par Marc-André Grondin; et ce fut une grande claque, un grand moment de cinéma. Combien de répliques cultes, dont « D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours détesté Noël !, et que de scènes marquantes dans ce film !

 

Et triste ironie, Jean-Marc Vallée est mort le soir de Noël…

 

Paul Landriau — Oui, triste départ. J’ai encore de la misère à y croire.

 

Votre populaire podcast POINT DE VUES a produit plus de 200 épisodes en l’espace de 8 ans. De ces débuts à l’époque des manifestations étudiantes du printemps érable à 2020, que gardez-vous de cette période ?

 

Paul Landriau — Que de bons souvenirs ! D’abord envers mes collègues Pascal Plante et Rémi Fréchette, aussi mes meilleurs amis du monde, ainsi que nos nombreux collaborateurs, mais aussi de belles occasions de rencontrer des cinéastes ou des gens importants du milieu. Ce projet m’a aussi permis de me faire un nom, d’avoir une porte d’entrée dans le milieu; n’ayant pas de pratique artistique, a contrario de mes collègues qui mènent chacun une carrière de cinéaste, cela m’a permis de me définir et de partager mes découvertes au public. Je suis toujours extrêmement touché quand quelqu’un me dit qu’il écoutait ou qu’il s’en ennuie, comme c’est virtuel, on a parfois de la difficulté à mesurer l’impact d’un projet de la sorte.

Photo Paul Landriau (c) Myriam Baril-Tessier

 

 

À titre de programmateur, est-ce plus difficile de bouder son plaisir étant en aussi un critique de cinéma ? Quelle est la grande différence entre ces deux rôles à vos yeux ?

 

Paul Landriau — Pour moi, critique ou programmateur (ou encore professeur de cinéma) sont au fond les différentes facettes d’un même joyau, le plaisir de la découverte qui est suivi du plaisir de partager cette découverte. On a parlé du critique de cinéma comme d’un passeur, ou encore comme un trait d’union entre l’œuvre et le public, pour moi c’est aussi le rôle d’un programmateur. Il y a beaucoup plus de similitudes que de différences entre ces rôles. Cependant, pour éviter le conflit d’intérêts, j’ai mis fin à mes activités de critiques. Les lecteurs d’un critique de cinéma doivent avoir confiance en lui et s’assurer qu’il n’essaie pas juste de vendre des billets. Il y a tellement d’œuvres accessibles de nos jours dans tellement de réseaux (circuit des salles, cinémathèques, plateformes de contenu, locations, achat de Blu-ray, etc.) que le critique ou le programmateur permet de pointer du doigt les œuvres que cette personne juge importantes. Une différence majeure par contre c’est que le critique en théorie réfléchit à une œuvre à la fois et devrait réagir au film sans considération externe. Un programmateur doit penser à la totalité de l’évènement et réfléchir à l’équilibre des choses, au dialogue que les œuvres peuvent avoir entre elles. Soudainement, tel cycle se forme sur tel thème et cela a tout à coup du sens, ou alors tel court métrage avant tel long métrage permet de créer une séance excitante : des considérations qui n’intéressent pas a priori le critique.

 

Maintenant que vous êtes père, croyez-vous que cette responsabilité a eu un impact sur le critique et le programmateur ?

 

Paul Landriau — Être père est la plus belle chose au monde ! C’est certainement un défi au niveau du sommeil et des heures de travail, mais ça vaut la peine de faire un peu de gymnastique mentale. Peut-être que mon appréciation de l’expérience cinéma, ma gratitude d’avoir du temps pour visionner une œuvre est encore plus grande qu’avant. Je me rappellerai toujours que le dernier film vu au cinéma, avec ma femme et mon ami, avant la naissance de notre fille, fût The Green Knight de David Lowery. Un absolu délice pour moi, une torture intello pour mon ami et un souvenir vague pour ma femme ! Un jour, je pourrai le redécouvrir avec ma fille, mais pas tout de suite.

Photo The Green Knight

 

Quel réalisateur avez-vous hâte de présenter à votre fille lorsqu’elle aura l’âge d’apprécier sérieusement le cinéma ?

 

Paul Landriau — Enfant, ce seront les films des studios Ghibli, certainement. Plus tard, je vais tenter de ne pas imposer mes goûts et de lui mettre trop de pression pour qu’elle apprécie les films que je chéris, je craindrais que cela la rebute ! Mais si elle démontre un intérêt pour les westerns de Sergio Leone, les films d’action de George Miller, les romances de Wong Kar-wai ou les casse-têtes de David Lynch, je serai prêt ! (Rires)

 

Vous vous êtes joints récemment au Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ). Vous succédez à des directeurs de la programmation conmme Olivier Bilodeau et Laura Rohard. Vous voyez-vous dans la continuité de ceux-ci ou désirez-vous vous démarquer en amenant la programmation dans une autre direction ?

 

Paul Landriau — D’une part, suite à l’annulation du FCVQ en 2021, il y a eu une réflexion du conseil d’administration et du nouveau directeur général Martin Genois visant à repositionner la ligne éditoriale du festival, qui se voulait moins une démarcation nette qu’un léger ajustement. D’autre part, avant de rejoindre l’équipe, j’étais un spectateur assidu et je connais bien plusieurs des membres des éditions précédentes. Le dialogue est là et j’ai beaucoup d’admiration pour tout ce qui a été bâti au FCVQ dans ses 10 premières années. On oublie parfois que le festival est si jeune, tellement il est bien établi, ce qui est certainement attribuable au beau travail des équipes passées. Mon travail de programmation se veut donc une prolongation du travail amorcé, en effectuant un ajustement progressif au courant des prochaines années.

 

Photos Olivier Bilodeau et Laura Rohard

 

À titre de directeur de la programmation, quelles sont vos visées et quels sont vos objectifs à court et moyen termes pour le FCVQ ?

 

Paul Landriau — Pour 2022, nous proposons un festival condensé sur quatre jours qui est exclusivement consacré au cinéma québécois. C’était le geste qui nous semblait naturel à faire après notre annulation en 2021. Nous voulons être là pour l’industrie locale, c’est le cœur de notre raison d’être. Nous souhaitons revenir à une formule internationale en 2023 et proposer au public des œuvres rarement diffusées sur grand écran.

 

À court et moyen terme, je souhaite offrir à Québec le festival qu’elle mérite et que le public se l’approprie, se sente invité à la fête. Je souhaite un évènement à la fois accessible et stimulant, excitant et surprenant ! À long terme, j’aimerais que le FCVQ devienne le « Festival d’été de Québec » pour le cinéma, rien de moins ! Que son ambition et sa portée dépassent les murs de la Capitale.

 

Votre programmation se divise en trois grands axes :

• La section « ÉCLATÉ », présentée à la prestigieuse salle de spectacle Impérial Bell,

• la section « ÉTOILE », présentée à la salle Le Diamant de Robert Lepage, et

• la section « ILLUMINATION », présentée à la salle de projection du Musée de la civilisation et au Circuit Beaumont.

 

Parlez-nous un peu de ce qui distingue chacune de celles-ci ?

 

Paul Landriau — On réserve le volet Étoile pour nos plus grands noms, nos grandes premières mondiales présentées en présence des équipes de films avec un Tapis Rouge. C’est là, par exemple, qu’on va pouvoir découvrir Niagara de Guillaume Lambert ou Snow Angel de Gabriel Allard.

 

Dans la section Éclaté, on s’amuse ! Nos projections les plus champ gauche s’y retrouvent, les séances sont présentées en mode cabaret avec tables et possibilité de boire un verre. C’est aussi là qu’on place les comédies ou les films d’horreur. On y retrouve notamment le duel Kino Québec vs Kino Montréal ou encore la première mondiale du show Les mashups vidéosoniques de DJ XL5, un genre de relecture de l’histoire de la pop culture et du cinéma en mode party.

 

Pour Illumination, on y découvre des longs métrages audacieux et des séances de courts métrages regroupés en thématiques. C’est la section pour les cinéphiles et les spectateurs curieux. J’ai particulièrement hâte de voir la réaction face au court métrage expérimental earthearthearth présenté en 35 mm. J’ai aussi hâte que le public puisse voir les courts restaurés de Denis Côté.

 

 

Photo earthearthearth de Daïchi Saïto

 

Vous ouvrez la 11e édition du FCVQ avec NIAGARA, deuxième long métrage de Guillaume Lambert et clôturez le festival avec SNOW ANGEL premier long de Gabriel Allard ? Parlez-nous un peu de ces choix ?

 

Paul LandriauNiagara est rapidement devenu un choix évident pour nous. C’est une comédie dramatique intelligente et émouvante qui nous fait découvrir François Pérusse d’une autre façon et qui se double aussi d’une lettre d’amour au Québec, car il s’agit au fond d’un road trip. Le film s’ouvre avec une scène hilarante sur le petit pont en face de la chute Montmorency ! Commencer la tournée du film à Québec a donc beaucoup de sens autant pour nous que pour l’équipe du film. Cette deuxième réalisation de Guillaume Lambert possède cette énergie et cette fougue que je tente d’insuffler au festival en général.

 

Pour Snow Angel, c’est vraiment une belle surprise, un film un peu sorti de nulle part (il a été tourné de manière indépendante en Gaspésie, grâce notamment à une campagne de sociofinancement) dans un genre qu’on voit très peu au Québec, le thriller psychologique avec une touche de surréalisme. On se rapproche des univers d’Amenábar ou de M. Night Shyamalan. J’avais le film dans mon radar depuis longtemps et j’ai été surpris du résultat final. Je pense que le film va faire jaser, qu’il va marquer les esprits. Catherine Bérubé joue le rôle principal et elle offre une performance titanesque.

 

Photo Niagara

 

Parlez-nous un peu de vos attentes de la rencontre avec l’auteure, metteure en scène et actrice Marie Brassard ?

 

Paul LandriauMarie Brassard est une femme inspirante au parcours foisonnant. Il y aurait de nombreuses façons d’aborder cette rencontre, mais dans le cadre du FCVQ on va parler de son parcours au cinéma et des différentes rencontres professionnelles qu’elle a faites avec certains de nos plus grands cinéastes. Elle a quand même tourné avec Philippe Falardeau, Ryan McKenna, Denis Côté, Sophie Deraspe, Monia Chokri, Mathew Rankin, Érik Canuel et bien sûr Robert Lepage, parmi d’autres ! Une filmographie fascinante auquel s’ajoutera prochainement Viking de Stéphane Lafleur qui va prendre l’affiche en septembre et Promenades nocturnes de Ryan McKenna qui devrait sortir en 2023. Très très hâte de l’entendre nous parler de tout ça et on en profite pour présenter trois de ses meilleurs films au FCVQ.

Photo Marie Brassard

 

Vous avez programmé un événement nommé Duel Kinö Québec vs Kino Montréal. Tentez-vous ainsi de raviver la rivalité Québec vs Montréal ?

 

Paul Landriau — Ha ha ! Pour ceux qui ne le savent pas, je suis né et j’ai grandi à Québec et les environs. J’ai déménagé à Montréal pour mes études universitaires, car à l’époque il n’y avait pas de baccalauréat en cinéma, chose maintenant rectifiée avec l’arrivée du programme de l’Université Laval qui accueille sa première cohorte ces jours-ci ! Je connais donc les deux côtés de la 20.

 

Tout ça pour dire que c’est fait de bonne foi et que l’idée est vraiment de rendre hommage aux deux plus vieilles communautés de ce mouvement maintenant planétaire. C’était donc un prétexte pour que les équipes se rencontrent, le réseautage professionnel étant l’un de nos objectifs au festival. Comme pour un match de lutte ou de la LNI, on « joue le jeu » et on s’affronte sans broncher ! On a d’ailleurs lancé un appel de films de 2 minutes sous le thème « Québec – Montréal » et on va présenter les films reçus lors de cet évènement.

Photo Duel Kino

 

Quels films ou événements avez-vous le plus hâte de partager avec le public de Québec ?

 

Paul Landriau — Tous ceux dont on vient de parler certainement, mais aussi plusieurs excellents courts métrages. C’est bien sûr toujours incroyable de présenter les œuvres des artistes locaux, donc on peut s’attendre à une très cool séance pour La guerre nuptiale de Maxime Desruisseaux qui sera précédé du dernier film de danse d’Alan Lake, Parades. J’ai très hâte aussi que les gens découvrent ou redécouvrent le cinéma expérimental et poétique de la touche-à-tout Anne-Marie Bouchard, également de Québec, dans le programme Mésoscopique. En fait, j’ai hâte à toutes les séances, ha ha !

 

Affiche La guerre nuptiale

 

En terminant, quel grand réalisateur international vivant souhaiteriez-vous inviter à Québec dans vos rêves les plus fous ?

 

Paul LandriauDavid Lynch me vient immédiatement en tête. On croise les doigts !

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Le Festival de cinéma de la ville de Québec se tient du jeudi 8 au dimanche 11 septembre 2022 à Québec :  https://fcvq.ca/

 

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« Un canada immense » du Grand Nord À l’Espace à la Mostra de Venise 2022

Un Canada immense, du Grand Nord à l’Espace, à l’affiche de la Mostra de Venise 2022 

Le Canada se retrouve parmi les grands au 79e Festival international du film de Venise.

De la magie de l’Arctique d’Arctic XR aux balades VR ultra-tech dans l’espace de Félix & Paul, de The Maiden, début de Graham Foy en compétition aux Venice Days, à trois coproductions, un court métrage et une conférence sur les coproductions Canada-Italie de l’ICFF de Toronto.

Le Grand Nord canadien continue d’émerveiller Venise : après la « Mention spéciale » à Shuvinai Ashoona, artiste inuit du Nunavut à la Biennale Arts Visuels, c’est au tour de six vidéastes de se retrouver avec ARCTIC XR at ARRAN 360° et leur magie narrative sophistiquée dans une clé hyper-technologique.

Il s’agit de Casey Koyczan, Mark Igloliorte, Laakkuluk Williamson Bathory (née au Groenland), Melaw Nakehk’o, Nyla Innuksuk, et de la fantastique Tanya Tagaq, interprète principale du katajjaq (chant guttural inuit) : inspiré d’un de ses rêves, dans AJAGUTAQ / PARHELION, les êtres et les esprits arctiques ne font plus qu’un en se fondant dans l’immense Nunavut.

À ARCTIC XR, les vidéos sont projetées sur un écran à 360° : une fusion de narration autochtone et d’innovation technologique, par les conservatrices canadiennes Julie Nagam et Heather Igloliorte, en collaboration et avec le soutien de la Norwegian International Sámi Film Institute (ISFI), la Norwegian Film Institute (NFI), l’Office for Contemporary Art Norway (OCA), Téléfilm Canada, le Fonds des médias du Canada et le Bureau de l’écran autochtone.

La soirée de pointe a eue lieu ce 2 septembre, mais un programme complet de séminaires et de réunions se déroule du 26 août au 10 septembre pour parler de l’importance croissante du cinéma autochtone dans le monde.

On voyagera aussi dans l’espace avec Félix Lajeunesse et Paul Raphaël, les légendaires Felix & Paul Studios, avec leurs deux nouveaux épisodes de Space Explorers soit The ISS Experience : Spacewalkers et Episode 3-Unite, hors compétition dans le « meilleur des expériences immersives » à Venise Immersive. Cette série incroyable, au profil hautement technologique, créée en collaboration avec la NASA, offre au spectateur l’expérience unique d’être à l’intérieur de la Station spatiale internationale.

Toujours dans la section Réalité Virtuelle on retrouve en compétition la coproduction francocanadienne Okawari de Landia Egal et Amaury La Burthe.

 

Mais ce n’est pas tout. La présence canadienne se poursuit avec The Maiden de Graham Foy, en compétition aux Venice Days. Premier long métrage du jeune réalisateur qui a grandi à Calgary et réside à Toronto, The Maiden est, selon les mots de l’auteur, « une vision poétique de l’amitié, de la perte et du chagrin chez les adolescentes, divisée en deux parties qui partagent un lien cosmique, révélant couches de sens et de but, même au milieu de moments de profond désespoir ».

Au programme du Festival du film on retrouve deux coproductions canadiennes, Dead for a dollar de Walter Hill, un western avec Christoph Waltz et Willem Dafoe (USA, Canada) – Hors Compétition, et L’origine du mal un thriller de Sébastien Marnier (France, Canada) – Horizons Extra.

Salomé Villeneuve, fille de Denis Villeneuve, présente le court métrage “III”, une ode à la fraternité et à l’enfance dans la nature, en compétition dans la section Horizons.

Le Festival du film contemporain italien/ICFF de Toronto, dirigé par Cristiano De Florentiis, amène une délégation de producteurs canadiens à Venise et fait le point sur le programme lancé l’an dernier, axé sur les coproductions canado-italiennes.

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Cette vaste représentation du Canada à Venise témoigne de l’excellence, de la vitalité et de la diversité du cinéma canadien. Les artistes autochtones nous émerveilleront avec des images high-tech de l’Arctique, Félix & Paul nous couperont le souffle avec des sorties dans l’espace, et les films à l’affiche nous donneront une image de la créativité et des compétences techniques de l’industrie audiovisuelle canadienne.

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L’ambassadeure du Canada en Italie, Elissa Golberg, qui sera à Venise pour l’occasion, a déclaré : « Cette année, nous avons le plaisir de célébrer le 75e anniversaire des relations diplomatiques entre le Canada et l’Italie. Nos deux pays travaillent ensemble pour faire avancer nos échanges. Dans ce contexte, je pense que nous espérons tous voir davantage de films, de séries télévisées et de productions audiovisuelles qui racontent nos histoires communes. »

Le Canada, pays moderne et technologiquement avancé, est un excellent partenaire pour tous les opérateurs du secteur, en Italie et dans le monde, conclut le communiqué de l’ambassade du Canada en Italie.

 

 

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CINÉ SUR COUR(T) : Le Centre d’art et d’essai de la Cinémathèque québécoise célèbre la rentrée du 8 au 10 septembre

CINÉ SUR COUR(T) : Le Centre d’art et d’essai de la Cinémathèque québécoise célèbre la rentrée du 8 au 10 septembre

 

Pour célébrer la rentrée culturelle et étudiante, le Centre d’art et d’essai de la Cinémathèque québécoise (CAECQ) est heureux d’annoncer la deuxième édition de son événement Ciné sur cour(t).

Au programme : ciné-rencontres, projections extérieures et événements spéciaux dans une ambiance des plus festives. Pour l’occasion, du 8 au 11 septembre, toutes les projections en salle du CAECQ seront au tarif spécial étudiant de 11 $.

 

Ciné sur cour(t) est présenté dans le cadre de la première édition de La grande rentrée du Quartier latin, présentée par le Partenariat du Quartier des spectacles et la Société de développement commercial (SDC) du Quartier latin.

 

 

 

 

 

PREMIÈRES ET CINÉS-RENCONTRES

La fin de Wonderland de Laurence Turcotte-Fraser sera projeté en avant-première le jeudi 8 septembre à 18 h, en présence de la cinéaste et de la protagoniste du documentaire, Tara Emory. Le film trace le portrait de cette artiste vétérane qui travaille de manière indépendante dans l’industrie du sexe depuis le début des années 2000. À 20 h 30, suivra la présentation du film Film, mémoire vivante de notre temps, documentaire sur les archives et l’importance du patrimoine filmique réalisé par Inès Toharia. Une séance de questions-réponses avec Nicolas Dulac, chef du service de l’accès, de la valorisation et du développement des collections de la Cinémathèque québécoise, aura lieu après la projection.

 

Le vendredi 9 septembre à 18 h, Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique sera projeté en présence de la coréalisatrice Guylaine Maroist. Histoire chorale aux airs de thriller psychologique, le documentaire nous plonge dans le vortex misogyne d’Internet en allant à la rencontre de quatre femmes sur deux continents. Le film sera également présenté le samedi 10 septembre à 20 h. Léa Clermont-Dion, chercheuse postdoctorale et coréalisatrice, sera sur place pour une discussion avec le public.

 

PROJECTIONS EXTÉRIEURES ET COURTS MÉTRAGES À L’HONNEUR

Le CAECQ est heureux de collaborer à nouveau avec le Concordia Film Festival cette année pour présenter les films gagnants des sections Spotlight ainsi que quelques films lauréats de la section Mel Hoppenheim de son édition 2022. Ce programme de courts sera présenté en salle le samedi 10 septembre à 16 h 30.

 

Plusieurs projections à la belle étoile sont aussi prévues chaque soir dès 21 h afin que les cinéphiles puissent profiter d’une des plus belles terrasses du Quartier latin : celle de la Cinémathèque québécoise! Au menu : le jeudi 8 septembre, une sélection de courts des finissant·e·s du programme de baccalauréat en communication de l’École des médias de l’UQAM; le vendredi 9 septembre, un programme réunissant des courts des finissant·e·s des programmes Dessin animé et Animation 3D du Cégep du Vieux Montréal; et le samedi 10 septembre, place aux Courts des grands : les cinéphiles pourront découvrir les premières œuvres de cinéastes établis, incluant notamment Jacques Tati, Eric Rohmer, Mathieu Kassovitz, Michel Gondry et plusieurs autres! Cette programmation est présentée en collaboration avec l’Institut français.

 

Le public pourra en profiter pour déguster le tout nouveau Cocktail du mois du Café-Bar de la Cinémathèque, « Le Paolo », nommé en l’honneur de Pier Paolo Pasolini qui aurait eu 100 ans cette année. Également disponible sans alcool, il s’agit d’un fin mélange de fleurs d’hibiscus, de cannelle, de menthe, de lime et d’orange.

 

Les programmes de courts métrages présentés en extérieur sont offerts gratuitement et ouverts à tou·te·s!    

 

PROMOTION SPÉCIALE RENTRÉE

La Cinémathèque québécoise est heureuse de proposer une promotion spéciale rentrée. L’institution offrira 2 mois supplémentaires sur les abonnements étudiants achetés entre le 1er et le 30 septembre. Il s’agit de 14 mois de cinéma illimité pour seulement 99 $.

 

PROCHAINEMENT À L’AFFICHE

À venir au Centre d’art et d’essai de la Cinémathèque québécoise : Prisons sans barreaux de Nicole Giguère et Isabelle Hayeur (dès le 16 septembre), Le rêve et la radio de Ana Tapia Rousiouk et Renaud Desprès-Larose (dès le 16 septembre), Fuir de Carole Laganière (dès le 17 septembre), Blonde de Andrew Dominik (dès le 23 septembre) et 305 Bellechasse de Maxime-Claude L’Écuyer (dès le 23 septembre).

 

Détails disponibles au cinematheque.qc.ca.

 

À PROPOS DU CENTRE D’ART ET D’ESSAI DE LA CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE

Créé en avril 2016, le Centre d’art et d’essai de la Cinémathèque québécoise (CAECQ) est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir le cinéma d’art et d’essai en programmant des documentaires et autres films indépendants dans les salles de la Cinémathèque québécoise.

Le Centre d’art et d’essai de la Cinémathèque québécoise tient à remercier Téléfilm Canada, la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et le Conseil des arts de Montréal pour leur soutien.

SUIVEZ LA CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE!

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Cinq nouveaux projets documentaires et d’animation en production à l’Office national du film du Canada

Cinq nouveaux projets documentaires et d’animation en production à l’Office national du film du Canada

Parmi les nouveautés, La course, de Jenny Cartwright une immersion au cœur des élections québécoises

 

L’Office national du film du Canada a donné le feu vert à cinq nouvelles productions et coproductions.

L’un des éléments phares de ces nouveautés est sans contredit le long métrage documentaire de Jenny Cartwright La course, qui suivra quatre candidates et candidats durant la campagne électorale provinciale 2022 du Québec jusqu’au jour de l’élection, le 3 octobre.

Pour de plus amples renseignements sur ces projets et sur les créations en cours dans les studios de l’ONF, nous vous invitons à consulter la page web Production ONF.

Œuvres documentaires

  • À moitié chemin – court métrage

Réalisation : Anika Lirette et Gop Paosgnmgoe

Production : Christine Aubé | Studio documentaire du Québec et de la francophonie canadienne et acadienne | 100 % ONF

Dans À moitié chemin, réflexion personnelle et inspirante d’une famille de la Première Nation mi’kmaq d’Esgenoôpetitj, les témoignages percutants des parents du cinéaste nous permettent de mettre en perspective notre rôle et nos relations dans cette société en perpétuelle évolution.

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  • La course – long métrage

Réalisation : Jenny Cartwright

Production : Pierre-Mathieu Fortin | Studio documentaire du Québec et de la francophonie canadienne et acadienne | 100 % ONF

À l’occasion des élections provinciales de 2022 au Québec, Jenny Cartwright suit quatre candidates et candidats issus de jeunes formations politiques dont les campagnes respectives illustrent les nombreux dysfonctionnements du système électoral.

  • Skinny – court métrage

Réalisation : Eisha Marjara

Coproduction : Ariel Nasr (Studio du Québec et de l’Atlantique) et Joe Balass (Compass Productions)

Lorsqu’elle était adolescente, la réalisatrice Eisha Marjara a échappé de justesse à la mort en raison d’un grave trouble alimentaire. Ce court métrage expérimental jette un regard courageux sur l’isolement d’une jeune Canadienne d’origine pendjabie dans une petite ville du Québec.

  • Wabano – court métrage

Réalisation : Alanis Obomsawin

Production : Alanis Obomsawin, en collaboration avec la productrice associée Amanda Roy | Studio du Québec et de l’Atlantique | 100 % ONF

Seul centre de santé communautaire de ce type dans le monde, Wabano procure un sentiment d’appartenance et un lieu de rencontre pour toutes les personnes qui nous sont chères.

Œuvre d’animation

  • Don’t Let the Sun Catch You Crying – court métrage documentaire d’animation 

Réalisation : Natalie Baird et Toby Gillies

Production : Alicia Smith, Studio du Nord-Ouest | 100 % ONF

Don’t Let the Sun Catch You Crying met en scène Edith, une femme de 87 ans qui vit dans une maison de soins infirmiers. Plusieurs techniques d’animation donnent sens aux réflexions d’Edith sur le deuil et sur sa capacité à vivre « une centaine de vies encore une fois ».

 

 

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La SODEC annonce douze productions du Québec présentées au Toronto International Film Festival 2022

Douze productions du Québec seront présentées au TIFF

Douze films – produits, coproduits ou réalisés par des Québécoises et des Québécois – figurent dans la sélection officielle du Toronto International Film Festival (TIFF) qui se déroulera du 8 au 18 septembre prochain.

En voici la liste :

Longs métrages – Fiction

Viking
Première mondiale
Catégorie Platform
Scénario : Eric K. Boulianne, Stéphane Lafleur
Réalisation : Stéphane Lafleur
Production : micro_scope
Distributeur canadien : Les Films Opale
Soutien financier de la SODEC

Le Coyote
Première mondiale
Catégorie Contemporary World Cinema
Scénario et réalisation : Katherine Jerkovic
Production : 1976 Productions inc.
Distributeur canadien : FunFilm Distribution inc.
Soutien financier de la SODEC

Longs métrages – Fiction (coproductions)

Falcon Lake
Première nord-américaine
Catégorie Contemporary World Cinema
Scénario : Charlotte Le Bon, François Choquet, Karim Boukercha
Réalisation : Charlotte Le Bon
Coproduction : Québec (Metafilms), France (Cinéfrance Studios, OnzeCinq, Les Productions du Ch’timi)
Distributeur canadien : Sphère Films
Soutien financier de la SODEC

L’origine du mal
Première nord-américaine
Catégorie Contemporary World Cinema
Scénario et réalisation : Sébastien Marnier
Coproduction : Québec (micro_scope), France (Avenue B)
Distributeur canadien : Maison 4:3
Soutien financier de la SODEC

Saules aveugles, femme endormie
Première internationale
Catégorie Contemporary World Cinema
Scénario et réalisation : Pierre Foldës
Coproduction : Québec (micro_scopeProductions L’Unité Centrale), France (Cinéma Defacto, Miyu Productions, Arte France Cinéma, Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma), Luxembourg (Doghouse Films), Pays-Bas (An Original Picture)
Distributeur canadien : Maison 4:3
Soutien financier de la SODEC

Courts métrages – Fiction

Catégorie Short Cuts

À la vie, à l’amor
Première mondiale
Scénario : Lex Garcia, Emilie Mannering
Réalisation : Emilie Mannering
Production : Colonelle Films
Distributeur canadien : h264
Soutien Financier de la SODEC

Canary
Première nord-américaine
Réalisation : Pierre-Hugues Dallaire, Benoit Therriault
Production: Rodeo FX

Lay Me by the Shore
Première nord-américaine
Scénario et réalisation : David Findlay

Municipal Relaxation Module
Première mondiale
Scénario et réalisation : Matthew Rankin
Distributeur canadien : La Distributrice de films

Nanitic
Première mondiale
Scénario et réalisation : Carol Nguyen
Production : Coop Vidéo de Montréal
Distributeur canadien : Travelling

Pas de fantômes à la morgue
Première canadienne
Scénario et réalisation : Marilyn Cooke
Production : La 115e
Distributeur canadien : h264
Soutien financier de la SODEC

SIMO
Première mondiale
Scénario et réalisation : Aziz Zoromba
Production : Films Scarabée inc.
Distributeur canadien : h264
Soutien financier de la SODEC

À propos de la SODEC
La SODEC a pour mandat de promouvoir et de soutenir le développement des entreprises culturelles au Québec et à l’étranger dans les secteurs du cinéma et de la production télévisuelle, du livre, des métiers d’art, du marché de l’art ainsi que de la musique et des variétés. La SODEC a également le mandat de protéger et de mettre en valeur un parc immobilier patrimonial de 32 immeubles, reflet de l’identité québécoise.

 

 

 

 

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ONF – Une rentrée tout en diversité

Une rentrée tout en diversité pour l’ONF dès le 12 septembre 2022!

L’Office national du film du Canada vous a concocté toute une rentrée ! En plus de nouveautés lancées gratuitement sur onf.ca en septembre, dont la collection de courts films d’animation Alambic en première mondiale, le programme L’ONF à la maison offrira plusieurs projections documentaires dans les maisons de la culture de la Ville de Montréal, une nouvelle œuvre numérique sera accessible en personne et les élèves de partout au Canada pourront expérimenter le nouvel atelier de cinéma en ligne l’École des médias. Cette riche offre culturelle s’ajoutera aux plus de 5500 titres déjà proposés sur onf.ca, sans oublier la collection d’une centaine d’œuvres interactives, dont la presque totalité est offerte gratuitement en ligne. Profitez-en !

Nouveautés sur onf.ca

Dès le 12 septembre 2022

Comme un fleuve (Nhu môt dòng sông) de Sandra Desmazières (2021, Les Films de l’Arlequin/Studio d’animation du Programme français de l’ONF)
Court métrage d’animation (15 min)

Née d’une mère vietnamienne et d’un père français, Sandra Desmazières signe ce court métrage d’animation plusieurs fois primé relatant l’histoire de deux sœurs que la guerre sépare pendant près de 20 ans. Les lettres qu’elles échangent constituent leur seul lien. Thao et Sao Maï y font le récit de leur quotidien, de leurs souvenirs, de la guerre et de ses fantômes. Le film a été sélectionné dans plus de 80 festivals dans le monde et figurait parmi les 15 œuvres de la liste courte de présélection aux Oscars 2022 dans la catégorie Meilleur court métrage d’animation. Ce lancement en ligne se tient en partenariat national avec le Centre culturel vietnamien de Montréal, dans le cadre des Semaines culturelles vietnamiennes tenues du 12 septembre au 4 octobre.

Dès le 19 septembre 2022

Alambic – PREMIÈRE MONDIALE
Un laboratoire de création du Studio d’animation du Programme français de l’ONF
Trois courts métrages d’animation de moins de 3 minutes

Alambic, c’est un espace de bouillonnement créatif où les idées se mêlent et où l’imagination se distille, goutte à goutte, pour mieux nous faire connaître l’essence des nouveaux talents. Cette collection propose de très courts films signés par des cinéastes d’animation de la relève. Au sein de ce laboratoire d’expérimentation, les créateurs et créatrices puisent dans leur imaginaire personnel et l’énergie née de leur rencontre pour confectionner en quelques mois un récit singulier. La cohorte de 2022, la première, propose les films Terre ferme (Beatriz Carvalho), Alchimie moderne (Bren López Zepeda) et Par vents et marées (Bogdan Anifrani Fedach).

Dès le 30 septembre 2022 – pour souligner la Semaine de la vérité et de la réconciliation

Hommage au sénateur Murray Sinclair d’Alanis Obomsawin (2021, Studio du Québec et de l’Atlantique de l’ONF)
Court métrage documentaire (29 min)

À titre de président de la Commission de vérité et réconciliation, le sénateur Murray Sinclair a joué un rôle essentiel en sensibilisant le monde entier aux atrocités commises sous le régime des pensionnats autochtones du Canada. Dans ce film, la grande Alanis Obomsawin partage les propos qu’a tenus le sénateur dans le discours percutant qu’il a prononcé lorsqu’il a reçu le Prix pour la paix mondiale du Mouvement fédéraliste mondial – Canada, y entremêlant les témoignages déchirants d’élèves ayant été emprisonnés dans les pensionnats. Ce documentaire a été parmi les dix meilleurs courts métrages canadiens (Canada’s Top Ten) choisis par le Festival international du film de Toronto en 2021.

L’ONF à la maison

Tout l’automne, le programme L’ONF à la maison rendra accessibles dans les maisons de la culture de la Ville de Montréal 25 projections publiques gratuites, dont 17 seront suivies d’une discussion avec un invité ou une invitée. Parmi les longs métrages documentaires, on compte les nouveautés Dans l’ombre du Star Wars Kid de Mathieu Fournier et Je pleure dans ma tête d’Hélène Magny, et les enfants ne seront pas en reste avec trois programmes spécialement conçus pour eux. Détails : montreal.ca/articles/lonf-la-maison-projections-documentaires-gratuites-19652

Œuvre numérique

Dès le 4 octobre au Jardin botanique de Montréal

Second souffle est une œuvre d’art contemporain numérique intimement liée à une zone de recherche en phytoremédiation. Née d’une rencontre inspirante entre l’art et la science, elle raconte la régénération en temps réel d’une parcelle du Jardin botanique. À travers une installation lumineuse et sonore, elle rend tangibles des données abstraites recueillies par des capteurs. Ce projet est une coproduction d’Espace pour la vie et de l’ONF, signée par les artistes Alexandre Burton et Mélanie Crespin et la chercheuse Joan Laur.

L’École des médias

Accessible sur le portail éducatif CAMPUS de l’ONF juste à temps pour la rentrée scolaire, l’École des médias est un programme en ligne qui enseigne aux élèves les principes de base et les compétences techniques nécessaires à la réalisation d’un récit numérique. Fruit d’une collaboration entre des enseignantes et enseignants de partout au pays, des spécialistes de l’éducation aux médias, le cinéaste Paul Tom et l’équipe d’Éducation ONF, l’École des médias permet aux élèves de 13 à 18 ans d’apprendre à utiliser des photos, une narration et de la musique afin de créer de courts récits numériques captivants.

Pour en savoir plus sur les cinéastes et la collection de l’ONF

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